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Le mas de la Palunette

Thomas


[Cadeaux.]

Quand il revint de coucher Lélouna, la veillée prit une toute autre tournure...

Je t’aime, à jamais, je t’aime ! Et j’ai… disons… une envie… d’aller me coucher...
Un joyeux noël à toi, mon tendre amour!


Elle tourna directement à l'effeuillage!

Car si le blond ne répondit pas, ses mains, elles, répondirent pour lui.

Quelques minutes après, le corset avait disparu, et le haut de la robe à demi ouverte laissait apparaître une gorge ronde et lourde, aussi blanche que l'albâtre, qu'il caressait sans ménagement de la main droite et des lèvres, alors que la gauche s'égarait déja sous les volants de la jupe, entre les jambes de la blonde, finissant par la prendre sans ménagement sur la table de la cuisine.

Finalement, ils passèrent la nuit entière à assouvir leurs sens, finissant par s'endormir l'un contre l'autre, alors que l'aube se levait.

À peine deux heures plus tard, le temps d'un court sommeil, Thomas sortit de leur chambre propre comme un sou neuf avec quatre paquets dans les bras, deux faits par ses soins, et deux achetés.

Lélouna était déjà reveillée aussi, après les baisers de rigueur, il la souleva dans ses bras, et mit les deux paquets devant elle.

Dans le premier elle trouva une grange en bois peint, faite de ses mains de charpentier.



Et dans le second, la petite fille trouva une poupée presque aussi grande qu'elle, dont la tête était en céramique, habillée d'une belle robe de dentelle.



Fait bien attention à elle, ma poulette, car si tu la casses, on va avoir du mal à la réparer...

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--Lelouna


[Cadeaux.]

Houlala, dis donc, qu'est ce que j'ai des beaux cadeaux!! J'embrasse maman et Poupa fort fort, parceque je les aime, eux!

Je me demande avec lequel je vais commencer à jouer, si la poupée de maman, avec la belle robe de dentelle, la grange faite par Poupa, ou la poupée de céramique...

Celle là, il faudra que je fasse attention avec elle.

Fait bien attention à elle, ma poulette, car si tu la casses, on va avoir du mal à la réparer...

Soudain, je me souviens que moi aussi, j'ai des cadeaux à donner à maman et Poupa!!

Atta, Poupa, zi decend!!

Après quoi, je fonce dans ma chambre, avant de revenir avec mes cadeaux, les dessins que j'ai colorié, dessinés par maman, c'est vrai, mais moi je ne sais pas encore dessiner, alors...Et puis les bricolages faits avec Poupa!!

Alors, comme le père Noel, je distribue!

Pour maman, un beau dessin d'une coccinelle:



Et une boîte à couture peinte et décorée de coquillages:



Manman, z'est pou toi, noyeux joël!!! Pi mici bocou bocou manman!

Ooops, j'ai dit joyeux Noël à l'envers à maman, qu'est ce que c'est drôle!!! Je ris comme une folette!!!

Ensuit, je donne mes cadeaux à Poupa, le dessin d'un papillon.



Et un bonhome de neige en pâte de sel.



Vala, Poupa, pi bon Noël, pi mici bocou bocou!

Ceci dit, j'attrape la poupée de chiffons que m'a fait maman, et je commence à jouer avec, le temps que maman serve le petit déjeurner, car j'ai la grosse faim!

Thomas


[Cadeaux, suite et fin.]

Le blond ne s'attendait pas à recevoir un aussi beau dessin, aussi l'admira t'il longuement avant d'embrasser sa petite fille adorée.

Merci ma poulette, c'est vraiment très très joli, alors je vais le mettre dans un cadre, et je vais le suspendre dans la cuisine, d'accord? Ça fera une jolie décoration!

Quant au cadeau de Mary, il le trouva tout simplement somptueux, passant de suite l'anneau à son annulaire gauche, avant de se lever et aller l'embrasser avec effusion.

Je t'aime, toi! Dit il. Après quoi, il mit les deux paquets restants devant Mary.

Le premier, le plus grand, fait par ses soins et de sa main, contenait un écritoire à porte basculante, bellement décoré de marquetterie, où elle pourrait désormais ranger son nécéssaire d'écriture.



Avec tout mon art, mon coeur, mon savoir et mon amour pour toi, Mary!

Dit il en mettant le dexiemme paquet, tout petit, devant elle, à l'intérieur duquel elle découvrit une paire de boucles d'oreille en or chacune garnie d'une petite perle, somme toutes très simples.



Thomas pouvait vraiment dire qu'il était heureux, heureux au delà de toutes ses espérances, en ce jour de Noël! Il avait trouvé une femme qu'il estimait exceptionelle à tous points de vue, et une fille qu'il aimait de toutes ses forces!

Il avait vraiment refait sa vie, et effacé tout son passé, fondé un foyer et retrouvé une famille, sa famille!

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Petitemary03
[Les cadeaux]

Un bon 25 décembre, passé en famille, les trois compères riaient de bonheur.
Comme souvent Mary restait silencieuse, observant Thomas et Lélouna qui s’amusaient et riaient, réalisant la chance qu’elle ait de les avoir, tout deux.
Sa seule crainte, les perdre. La vie était si cruelle parfois, qu’elle se sentait incapable de se relever si le très haut décidait de lui en enlever un des deux.
Mes elle chassait aussi vite que c’était venu les idées noires, eut une petite pensée particulière pour Dono, en fixant l’étoile du sapin, elle sourit, lui adressant une prière rien qu’à lui.

Puis sortant de sa rêverie, elle ouvrit ses cadeaux, activement, piquée par la curiosité.
Elle était ravie de ce qu’elle avait eut, un très belle boîte pour ranger son nécessaire à écriture, ainsi que de belles boucles d’oreilles.
Elles étaient simples mais très jolies.
Les créations de Lélouna étaient particulièrement jolies, la petite était fière d’elle et Mary fière de sa fille.

Elle embrasse tendrement ses deux amours.


Merci merci , c’est super joli !
dit elle en jetant son regard sur ses cadeaux.

La boite à couture, qu’elle merveilleuse idée !

Puis dans les bras de Thomas elle le remercia autrement, une tendre caresse et un baiser plus tard.


Merci, j’adore la boite, tu as vraiment un don pour travailler le bois.
Je t’aime


Cette nouvelle journée s’annonçait bonne, Lélouna jouait soigneusement avec ses nouveaux jouets, telle une petite fille ressemblant à un ange.
Mary en profita pour rincer puis ranger sa robe, elle avait servit, hier mais ne ferait pas partie de sa garde robe de tout les jours, ça non !
Elle renfila ses bonnes braies, une chemise propre et un gilet de laine.
Dénoua ses cheveux quelque peu emmêlés par la nuit agitée, et laissa le tout retomber le long de son dos.
La vie reprenait son court, simplement, en ce bon 25 décembre.

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Thomas


[Le jour de la Noël.]

Après un copieux petit déjeuner et la distribution des cadeaux, le blond prit possession de la cuisine pour la préparation du repas de Noël.

Le menu s'augurait simple, mais non moin bon, du cochon de lait au four aromatisé aux herbes de la garrigue et un gratin d'aubergines!

Dans le grand mortier de terre cuite, il commença par piler finement six dents d'ail avec quelques grains de sel et toutes sortes d'herbes sauvages de la garrigue, du thym, du romarin, de la sariette, aussi connue comme pèbre d'aï,de la marjolaine,du serpolet,du basilic, de la sauge, du fenouil et du laurier sauce.

Pour trouver toutes ces herbes, il n'eut pas à aller bien loin, car elles poussaient à l'état sauvage dans leur jardin...

Une fois le tout bien pilé, il versa trois cuillerées d'huile d'olive dans le mortier, mélagea le tout et en imprégna la chair et la peau du cochon de lait, avant de passer celui ci au four, du côté de la peau. Postérieurement, une fois que la peau eut subi une première cuisson, il arrosa le cochon de lait de deux verres de vin blanc sec.

Après quoi, il pela, débita en tranches et dégorgea au gros ses les aubergines, avant de les disposer dans un plat à gratin, arroser le tout d'un mélange de crème fraîche et d'oeuf savament épicé, et de saupoudrer de fromage râpé, avant de passer le tout au four.

Le repas fût des plus joyeux, tout le monde se régala du menu, même les deux loups, que Thomas n'avait pas oublié, et à qui il avait ramené deux belles côtes de boeuf, Lupo mangeant maintenant presque autant que sa mère adoptive qui, malgré tout, régurgitait toujours une partie de sa nourriture pour lui.

Thomas se sentait vraiment heureux, entouré de sa douce et belle Mary, sa bombe sexuelle de poche, sa fragile sauvageonne, et de Lélouna, qu'il adorait et de laquelle il se montrait le plus orgeilleux des pères, même adoptif.

Mais aussi les animaux, par leur seule présence, contribuaient à augmenter encore son bonheur. Laya, la louve de Mary, avec qui, au fil du temps, il avait noué une grande amitié doublée de l'admiration et du respect de l'homme pour l'animal et de la noblesse de caractère et la complicité de l'animal envers l'homme, mais aussi Lupo, qui commençait peu à peu à tenir toutes les promesse que sa jeunesse et son inexpérience avançait, et, finalement, l'aigle, que Thomas avait fini par nommer Euros, comme la divinité greque du vent d'est.

La maison etait certes encore inhabitable, hormis la cuisine, et le jardin était toujours un vrai désastre qui allait leur donner passablement de travail, mais tout cela ne représentait rien d'insurmontable,

Après la sieste de Lélouna, le blond eut soudain une idée lumineuse. À Beaucaire, village tout proche d'Alres, tous les Noëls, se tenait une grande foire où l'on pouvait trouver un peu de tout, des bestiaux, mais aussi des spécialités locales vendues par les gardians et les paysans des environs, et tout un bric à brac de choses utiles et inutiles.

Dites, les filles, si nous allions nous promener à la foire de Beaucaire? C'est tout proche, nous pourrions peut être y trouver des choses utiles, et, en plus, nous pourrions dîner sur place...

Qu'en dites vous?

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Petitemary03
[Stop !!!]

Alors qu’ils avaient fait un délicieux petit déjeuné, copieux même, Mary était sortie prendre l’air quand Thomas se remit aux fourneaux.
Et même si tout ça avait un visu plutôt appétissant, elle n’en gouta pas pour autant, elle n’en pouvait plus de manger comme ça, elle qui n’avait déjà pas l’habitude de faire trois repas par jour, et de là à beaucoup manger, non, stop, elle ne pouvait plus rien avaler.
Déjà, elle était barbouillée ces derniers temps, mais en ce mi de journée du 25 décembre, elle ne se sentait vraiment pas bien.
Les odeurs lui retournaient vraiment les boyaux, et pendant tout le repas, elle fit acte de présence mais n’avala rien de rien.
Après tout il en resterait bien pour le lendemain, elle aura l’occasion de goûter à la bonne cuisine de Thomas un autre jour.

Quand ce petit moment, pas très agréable pour elle, fut terminé, elle soupira quelque peu et se contenta d’une bonne tisane à la menthe pour digérer ou du moins essayer.

Lélouna avait enfin fini sa sieste, Mary elle était encore à moitié endormie, dans le fauteuil, essayant de récupérer son manque de sommeil, mais au réveil qui fut somme toute agréable, elle ne se sentait guère mieux reposée.


Dites, les filles, si nous allions nous promener à la foire de Beaucaire? C'est tout proche, nous pourrions peut être y trouver des choses utiles, et, en plus, nous pourrions dîner sur place...

Qu'en dites vous?


Quand Thomas ouvrait la bouche pour parler, Mary en profitait pour le dévorer du regard en l’écoutant attentivement, un peu un moyen pour elle de l’observer sans paraitre gênante

Son visage s’illumina, peu à peu à ses dires et elle se leva pleine d’entrain.


Oh oui oui, bonne idée ! Elle attrapa Lélouna au passage, et vola un baiser à Thomas
On va s’habiller chaudement ! on arrive ! dit elle en riant et en se précipitant se couvrir.
Les châles et les chapeaux bien chauds en place, elles revinrent près de lui.


Bon zazor, poupa, on zi va ?
La petite était bien plus impatiente d’aller se promener que sa mère.

Ah et euh,
ajouta Mary sur le pas de la porte de la roulotte en stoppant tout le monde dans leurs élans.

Farfouiller dans les étales, oui, mais pour le diner, euh, on verra ok ?Hum, pas trop envie de manger, la blonde, mais qui sait, l’après midi de ballade pourrait lui ouvrir l’appétit.

Ils préparèrent les chevaux ensembles, attelant la charrette pour y être plus confortablement installé et voilà la petite famille, en route pour Beaucaire.

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Thomas


[L'après midi de Noël.]

Ah et euh... Farfouiller dans les étales, oui, mais pour le diner, euh, on verra ok ?

Thomas la regarda, l'oeil interrogateur, se demandant chaque jour plus souvent d'où pouvaient bien provenir les malaises dont souffrait constamment Mary.

De plus en plus souvent, le blond se posait cette question, ne trouvant pas, aucun symptôme de maladie digestive à laquelle il puisse attribuer l'origine de son mal.

Et, parfois, une question saugrenue qu'il s'efforçait de chasser aussitôt se présentait à lui: Etait elle enceinte? Pouvait elle réellement l'être.

Ces questions, cette idée là, lui faisait un peu froid dans le dos, chaque fois qu'il y pensait, non pas que l'idée de devenir père de famille le dérangeait, au contraire, il adorait les enfants, et l'idée d'avoir des enfants à lui le remplissait de fierté, mais c'était surtout les conséquences que pareille nouvelle pouvaient avoir sur le caractère de sa belle qui l'inquiétait.

Pourtant, quand il réfléchissait à ce sujet, la réponse à la deuxiemme question venait toute seule: Médicalement parlant, Mary pouvait parfaitement être enceinte!

Mais l'était elle, réellement, voilà ce à quoi il ne savait que répondre. Quand il l'avait interrogé sur le sujet, questionné sur un possible retard, presque une semaine auparavant, elle n'avait pas répondu à sa question, mais l'avait éludée en disant que tout devait arriver dans les jours suivants, aussi le blond ne savait trop que penser, car il la savait bornée et têtue comme un âne corse, et bien capable de refuser l'évidence juste parceque l'évidence contrait ses plans à elle...

Voilà ce à quoi pensait Thomas en conduisant silencieusement la charrette sur la route de Beaucaire, sa belle assise à même le banc, épaule contre épaule, aussi silencieuse que lui, et Lélouna derrière eux, chantonnant des airs de Noël..

[Beaucaire, la foire de la Noël.]

Ils arrivèrent juste à temps à la foire de Beaucaire pour assister au traditionnel défilé des Amazones, jeunes paysannes de la région montant les petits chevaux couleur de sel du delta du Rhône.



Après le défilé eut lieu la vente aux enchères des divers animaux de ferme, vente qui se clôturait par la vente des chevaux, celle qui intéressait Thomas.

Après un tour rapide des divers stands, il localisa un couple de chevaux qui lui plaisait particulièrement.

L'éleveur, quand il lui parla, lui donna plein de détails sur ses chevaux, l'âge, 3 et 4 ans respectivement, mais aussi leur caractère docile et calme, et surtout l'éducation qu'ils avaient reçue, et qui faisait d'eux de parfaits chevaux de monte.



Aussi, innocemment, il se tourna vers Mary, et, l'air parfaitement innoccent, il la questionna sur le sujet...

Ils sont splendides, mon coeur, de très beaux exemplaires... Que dirais tu si je les achetais pour nous? Parceque les percherons, pour les monter....

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Petitemary03
[La foire, ici, ailleurs, partout et même parfois où il ne faut pas]

Ils étaient en route, silencieux, tout du moins Thomas et Mary l’étaient.
Lui, perdu dans ses pensées, elle perdue dans les siennes.
Difficile de savoir à quoi lui pensait, mais elle, il suffisait de se plonger un peu dans son passé, et on pouvait la voir en train de farfouiller dans le foin, tripotant la poussière de ses petits doigts de fillette.
Même si ce n’était pas une période joyeuse, elle en gardait de bons souvenirs, pour une petite fille avec une maman plutôt absente, son papa et son frère avait su, malgré leur côté très masculins, la rendre heureuse.
Les mains jointes, posées sur ses genoux, le ventre décidément balloné, ils allaient à la foire mais dans se entrailles aussi yavait foire, le moral changeant vite, un coup heureuse, un coup agacée, elle était devenue bizare, certainement à cause de cette relation amoureuse un peu chamboulante tout de même. Elle se sortit de tout ça, quand Lélouna se mit à chantonner.


Mary explosa de rire, alala, pleine de ressource et si petite !

Le voyage ne fut pas si long que ça pour finir.
Une fois arrivés, le spectacle aussi se déroula sans soucis, même Lélouna fut très attentive aux belles paysannes défilant majestueusement sur leurs beaux chevaux.

Il était temps à présent de se rendre à la foire, Thomas scrutait de près tout ce qui pouvait ressembler à un cheval et Mary riait de le voir faire.
On aurait dit Lélouna dans une boutique de sucreries.


Ils sont splendides, mon coeur, de très beaux exemplaires... Que dirais tu si je les achetais pour nous? Parceque les percherons, pour les monter....


Elle en resta d’abord bouche bée, sans vraiment savoir quoi lui répondre, le nous la dérangeais un peu. Pas évident pour elle de ce faire offrir de tels cadeaux.

Je… hum… ils sont magnifiques bien entendus,
tout en caressant le flan de l’un deux

Oh vi y sont bo !
Lélouna qui mettait son grain de sel et qui fit sourire sa mère.
Elles adoraient les animaux, et les chevaux particulièrement, mais jamais Mary ne pourrait s’offrir le loisir d’en posséder.


Ecoute, ça donne envie, si tu as envie de te faire plaisir, vas y, n’hésite pas, mais moi je ne peux pas !
Elle était formelle, cela ne rentrais pas dans son budget, même si peu cher ils étaient.
Elle le connaissait bien, maintenant, avec le temps, bien qu’elle ne soit pas d’accord il ne flancherait pas.
Ses yeux mielleux en sa direction et Lélouna qui en fit autant, elle ne pu s’empêcher de sourire.


Bien bien, si tu veux, vas-y ! Elle secouait la tête, démesurément agacée par l’amour qu’elle lui portait.

Lélouna sautait de joie, faisant limite peur aux chevaux, et Mary intérieurement était plutôt heureuse, même si pas d’accord du tout, elle se sentait flatter, la famille évoluait au milieu d’animaux, et deux de plus, partiront certainement en direction du mas.


Pfff vous me désespérez tout les deux. Le lien qui unissait Thomas et Lélouna était très particulier, et Mary se retrouvait souvent contre les deux, Lélouna, et Thomas et son âme d’enfant encore en lui.
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Thomas


[La foire de Beaucaire.]

Ecoute, ça donne envie, si tu as envie de te faire plaisir, vas y, n’hésite pas, mais moi je ne peux pas !

Thomas la regarda, puis regarda la petite fille, les deux se firent un clin d'oeil complice et éclatèrent de rire au même moment.

Çar ce que Mary ne savait pas, c'est que, sans rien lui dire, le blond avait demandé l'aide de la petite fille pour offrir un cheval à sa mère, en échange de quoi il allait lui apprendre à monter en cachette.

Amour, je ne t'ai pas demandé si tu voulais le payer, mais bien ce que tu dirais si je les achetait pour nous deux! Sanc cela, ce ne serait pas un cadeau...

Nouveau regard complice entre le blond et la poulette, et nouveaux rires, ce qui eut pour effet de faire enrager la mère de la poulette en question.

Pfff vous me désespérez tout les deux.

Mais, ma muse, il ne faut pas, voyons, car où il y a de la vie, il y a de l'espoir...

Après quoi, Thomas se dirigea vers l'endroit où se tenait le propriétaire des chevaux et commença à parlementer avec lui, inspectant la dentition des deux animaux, s'enquerrant du prix, et trouvant celui ci trop élevé, tournant le dos au marchand et repartant dans la direction opposée, jusqu'à ce que celui ci le rapelle, négociant âprement le prix demandé pour les deux chevaux.

V'z'êtes dur, Monseigneur, mais 350, c'mon dernier prix!

Tope là! Dit il.

Après quoi, il sortit une bourse de sa poche, l'ouvrit, compta trente et cinq ducats d'or et les déposa sur le bois du stant.

À propos, comment se nomment ils? Demanda le blond.

L'étalon s'nomme Cesar, et la p'tite jument, Mimosa! Lui répondit l'éleveur en recomptant les pièces d'or.

Finalement, Thomas entra dans l'enclos avec l'éleveur, qui passa une bride à chacun des chevaux, après quoi lui leur attacha une longe faite de deux cordes munies d'un mousqueton.

Après quelques flatteries et caresses, il sortit les chevaux de l'enclos, se dirigeant vers où se tenaient Mary et Lélouna.

Amour, poulette, je vous présente Mimosa, ta nouvelle jument, Mary, et César, mon étalon! Dit il en présentant les deux nouveaux membres de leur ''famille animale'', pour ne pas dire leur ménagerie...

Après quoi, il attacha les chevaux à l'arrière de la charette, le temps de visiter le reste de la foire.

Sur le stand du vendeur d'outils agricoles, il acheta également, en vue des travaux d'aménagement du jardin, un petit araire quadrangulaire et une herse, outils qui, avec la grande charrue qu'ils avaient trouvé dans l'étable, allait bien l'aider à nettoyer le jardin et reourner la terrre.

Ensuite, ce fut le tour de visiter les stands des spécialités locales, où tous deux achetèrent fromages, saucissons, huile d'olive et même une énorme fougasse aux raisins secs que Lélouna, toujours affammée, finissait de grignotter quand, deux heures plus tard, sonna l'heure du retour.

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Thomas


[Janvier 1460 - Le laboratoire.]

Profitant qu'ils avaient désormais une grande cuisine habitable, même si le reste du mas ne l'était pas encore, Thomas passa cette froide matinée de janvier dans la cuisine de la roulotte, qu'il avait sommairement aménagé en laboratoire.

Son petit alambic posé sur le feu, rempli à moitié d'un mélange d'alcohol de grain à 40º et d'eau distillée dans lequel avaient macéré une demie once de baies de Cynorrhodon, un quart d'once d'écorce de canelle moulue, cinq drachmes de fleurs de millepertuis, une once d'armoise odorante, dix grains de badiane, une once et demi de racine de chicorée et quatre drachmes de gentiane jaune, le blond surveillait le processus de distillation.

Maintenant que Mary lui avait avoué l'origine probable de ses malaises matinaux et de sa fatigue: Une probable grossesse. Restait à confirmer cette possible grossesse par un examen aprofondi, mais ça c'était une autre paire de manches, Thomas pouvait enfin agir, et à ses yeux, cette action lui semblait capitale.

Il allait pouvoir lutter et mettre fin à ces malaises et cette intense fatigue par un remède puissant, effectif et dont il conaissait les vertus pour en avoir souvent fait usage davec certaines de ses patientes.

Goutte après goutte, le liquide ambré tombait dans la fiole de verre, finissant par remplir celle ci à demi, ce qui était une quantité suffisante pour la durée d'une grossesse normale.

Quand la distillation prit fin, il retira l'alambic du feu, boucha la fiole avec un compte gouttes, puis attendit que l'alambic refroidisse pour le vider de son contenu et le nettoyer, avant de ranger la cuisine.

Il retrouva son amour de blonde dans le mas, à travailler dans leur future chambre, alors que Lélouna jouait dans la cuisine.

De suite, il sortit le flacon et le tendit à Mary, en lui indiquant la posologie, ainsi que ses recommandations.

Amour, voici qui devrait soulager tes nausées matinales, lutter contre la fatigue et te redonner l'appétit.

J'aimerais que tu en prennes dix gouttes dans un verre d'eau le matin à jeun, dès ton réveil, puis cinq gouttes une demie heure avant chaque autre repas, hormis le petit déjeuner, et j'entends même un simple en-cas, comme repas, un fruit, une tartine ou un gâteau, par exemple.

L'eau se troublera légèrement quand tu y verseras les gouttes, mais ne t'en fais pas, c'est normal, car ce remède, au demeurant très efficace, contient de la gentiane.


Il la regarda, attendant ses possibles questions, avant de continuer par ses recommendations.

Mary, il serait bon que soit un confrère, soit moi, nous t'examinions. Tout d'abord pour confirmer ou infirmer tes soupçons, mais aussi pour établir un suivi médical de ta grossesse, et pour déterminer enfin la date présumée d'arrivée à terme.

Ensuite, j'aimerais vraiment que, durant toute ta grossesse, tu évites absolument tout surmenage inutile, tu prennes suffisament d'heures de sommeil, non seulement la nuit mais, si tu peux, essaie de faire la sieste, elle te fera le plus grand bien.

Essaie également de manger le mieux, et le plus varié possible. Pour l'instant nous ne disposons pas encore de jardin potager, mais je pense que ce sera chose faite d'ici quelques mois, nous disposerons alors de fruits et légumes variés et de haute qualité nutritive. Mange également de nombreux laitages, et bois du lait en quantité, notre vache n'est pas radine sur ce point, alors profites en, et tu auras vraiment besoin du calcium contenu dans ces produits.

Évite également la consommation de boissons alcolisées, autres qu'un verre de vin au déjeuner et un second au dîner. Le vin, pris dans ces conditions là, est un très bon fortifiant naturel, et en outre, il facilite la circulation sanguine, et donc, l'alimentation du bébé.


Finalement, toutes les activités qui t'obligent à te baisser et te relever constamment, ainsi que les efforts lourds et l'équitation te sont formellement déconseillées.

Une fois tout cela dit, la main de Mary dans la sienne, il déposa un chaste baiser sur son front, avant d'ajouter:

As tu des questions? Si c'est le cas, j'essaierai d'y répondre, médicalement, bien sûr...

_________________
Petitemary03
[…]


Alors que les fêtes de fin d’année c’étaient bien déroulées, alors que Mary se sentait heureuse avec Thomas, Alors que Lélouna était une adorable petite, alors que tout allait bien quoi, Mary savait depuis quelques jours qu’il se tramait une chose pas normale en elle.
Elle avait cru jusqu’au bout, que non, cela n’étais pas possible, si peu de temps qu’ils s’aimaient, non, rien ne pouvait lui arrivait, pas maintenant.
Trop naïve, pas assez méfiante, où simplement tellement amoureuse qu’elle n’en n’avait pas fait cas.
Mais, presque dix jours de retard de menstruation et les mêmes symptômes que la fois précédente, elle n’était pas médicastre mais pas bête non plus.
Elle avait passé les derniers jours à chercher un autre médicastre que Thomas, sans réel chance, un seul nom ressortait, avec comme réputation de ne pas exceller dans son domaine.
Sans certitude donc d’un avis professionnel, elle n’avait pas pu cacher plus longtemps à Thomas ce qui l’a rongeait intérieurement.

Il était on ne peut plus ravi de cette nouvelle, bien plus que la blonde qui partageait sa vie.
Pour elle, grossesse était associée à galère, enfant, beurk, empotée, nulle, disparition, souffrance… enfin rien de bien plaisant.
Elle avait très mal dormie, cette nuit qui avait suivit son annonce, elle se sentait soulagé qu’il le sache, mais sa réaction à lui, très enchanté, ça faisait peur à Mary.
Elle ne voulait pas de ce bébé, et bien qu’elle ne soit pas pour une disparition d’un être presque vivant, elle se retrouvait coincée. Comme obligé de subir.
Et ça, pas dans son habitude de se laisser mener, mais plus elle réfléchissait et plus elle tournait en rond.
Elle avait promis de vivre au jour le jour, essayant de se faire une raison.
Un rien pouvait la faire sortir de ses gons, elle avait envie d’oublier que quelque chose se trouvait en elle.
La seule chose qui l’a faisait relativiser, c’est quand elle voyait Lélouna, heureuse et si gentille, ça l’aidait à accepter.
Et Thomas était si patient et aimant, parfois ça en était même agaçant. Après tout ce qu’elle avait dis, alors que lui avait perdu une femme et un enfant, que son rêve était de fonder une nouvelle famille, et elle qui ne cachait pas son dégoût pour cette nouvelle grossesse, non, pas une once de colère rien !

C’est en frottant les murs de la future chambre conjugale, qu’elle essayait de s’isoler, d’oublier.
Elle avait presque finie, quand Thomas rentra fièrement, un objet non distinguable à la main.


Amour, voici qui devrait soulager tes nausées matinales, lutter contre la fatigue et te redonner l'appétit.

J'aimerais que tu en prennes dix gouttes dans un verre d'eau le matin à jeun, dès ton réveil, puis cinq gouttes une demie heure avant chaque autre repas, hormis le petit déjeuner, et j'entends même un simple en-cas, comme repas, un fruit, une tartine ou un gâteau, par exemple.

L'eau se troublera légèrement quand tu y verseras les gouttes, mais ne t'en fais pas, c'est normal, car ce remède, au demeurant très efficace, contient de la gentiane.


Tout en l’écoutant, son visage qui s’était détendu en s’abandonnant au ménage se referma peu à peu. Elle devait se résoudre à l’écouter, attentivement, pour ne pas en oublier une miette, alors sans le contrarier, elle prit le flacon et le déposa doucement dans sa poche de tablier.

D’accord, merci, je le ferais….
Elle ne voyait rien d’autre à rajouter. C’est lui qui enchaina, comme un vrai professionnel.

Mary, il serait bon que soit un confrère, soit moi, nous t'examinions. Tout d'abord pour confirmer ou infirmer tes soupçons, mais aussi pour établir un suivi médical de ta grossesse, et pour déterminer enfin la date présumée d'arrivée à terme.


Ah ça non, elle ne voulait pas que lui, l’examine, personne d’ailleurs, mais encore une fois, saura t elle résister et avoir le dernier mot ? pas si sûre…

Ensuite, j'aimerais vraiment que, durant toute ta grossesse, tu évites absolument tout surmenage inutile, tu prennes suffisamment d'heures de sommeil, non seulement la nuit mais, si tu peux, essaie de faire la sieste, elle te fera le plus grand bien.


Bien d’accord là pour le coup,
se reposer oui, faire la sieste, on verra…

Essaie également de manger le mieux, et le plus varié possible. Pour l'instant nous ne disposons pas encore de jardin potager, mais je pense que ce sera chose faite d'ici quelques mois, nous disposerons alors de fruits et légumes variés et de haute qualité nutritive. Mange également de nombreux laitages, et bois du lait en quantité, notre vache n'est pas radine sur ce point, alors profites en, et tu auras vraiment besoin du calcium contenu dans ces produits.

Ah ben ça, ça dépendra, écoute je vais de mon mieux, je mange quand je peux le faire…

Évite également la consommation de boissons alcoolisées, autres qu'un verre de vin au déjeuner et un second au dîner. Le vin, pris dans ces conditions là, est un très bon fortifiant naturel, et en outre, il facilite la circulation sanguine, et donc, l'alimentation du bébé.


Le pompon ! Et sa bière, ses bières quotidienne ? en ronchonnant elle grimaça et n’en dit rien, elle savait qu’il avait raison, et n’avait pas envie d’en rajouter.

Finalement, toutes les activités qui t'obligent à te baisser et te relever constamment, ainsi que les efforts lourds et l'équitation te sont formellement déconseillées.


De grands yeux vinrent se poser sur lui, il venait de leur acheter, deux beaux chevaux, et ils étaient interdits de monter ?
Pardon ? Mais je n’ai jamais cessé de monter à cheval, pour Lélouna ! J’ai continué mes ballade en forêt jusqu’au bout et je ne me suis privée de rien, juste de bière en effet !
Ah ben voilà elle venait encore de s’énerver, soupirant et ronchonnant, décidément pas conciliante.

Ecoute si ça se trouve je me suis trompé, si ça se trouve je ne suis pas enceinte, et tant mieux tiens !
Elle avait assez de tout ça, se priver pour des choses qu’elle aimait, pour rien si ça se trouvait.
Allons où tu veux, vers qui tu veux, allons faire cet examen, mais par pitié arrête de te faire de faux espoirs, arrête de vouloir tout contrôler, arrête !
Elle avait l’impression de devenir folle, sur les nerfs à vifs, sentant son palpitant prendre des tours considérables, elle essayait de se sortir de cette spirale, elle l’aimait tellement et ne voulait pas lui faire de peine, après tout il avait son mot à dire, et puis il y connaissait mieux qu’elle, quoiqu’elle soit déjà passé par là, mais si elle ne l’était pas et que lui se faisait de faux espoirs et qu’elle le décevait, parce qu’elle voyait bien que lui tenait à ce que tout se déroule normalement.
Assez parlé, assez pensé,
écoute si ça se trouve j’ai un autre souci de santé que cette éventuelle grossesse, si ça se trouve on parle pour rien ! Alors arrêtons de discuter pour rien.
Examine-moi, vas-y ! Mais par pitié, efface cet air content de ton visage !

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Thomas


[Discussion.]

Ecoute si ça se trouve je me suis trompé, si ça se trouve je ne suis pas enceinte, et tant mieux tiens !
Allons où tu veux, vers qui tu veux, allons faire cet examen, mais par pitié arrête de te faire de faux espoirs, arrête de vouloir tout contrôler, arrête !
Assez parlé, assez pensé, écoute si ça se trouve j’ai un autre souci de santé que cette éventuelle grossesse, si ça se trouve on parle pour rien ! Alors arrêtons de discuter pour rien.Examine-moi, vas-y ! Mais par pitié, efface cet air content de ton visage !


Sa tirade le sidéra. Comment pouvait elle dire de pareilles énormités?? Ne comprendait elle donc pas qui il était?? Ce qu'il pensait?? Ne se rendait elle pas compte que, pour lui, l'Amour et tous les fruits qu'il portait étaient autant de signes du Très Haut, de bénédictions pour un futur en devenir??

Et, finalement, pour lui, la possible grossesse de Mary, l'arrivée d'une nouvelle vie, cet enfant et son futur, était avant tout un très grand bonheur, et une source de joie. Dieu bénissait leur Amour à travers cette nouvelle vie qu'il leur accordait, et ce n'était pas, ce ne pouvait être une tâche ingrate ou une corvée!!!

Macadiou! mais tu ne comprends rien de rien!! Tu ne vois que toi, toi et encore toi, égoïstement!! Et moi, dans tout cela?? Tu m'oublies un peu vite, je crois!

Mais je te rapelle juste que pour faire un enfant, comme pour faire la guerre, il faut au minimum être deux, et que je te pensais consentante!!!


Il n'aimait pas, mais alors pas du tout, s'emporter avec elle, mais là, à cet instant, il ne pouvait plus s'arrêter, se taire.

Boundiou de millediou!! Mais tu ne comprends pas que, pour moi, ta possible grossesse est une source de joie et un immense bonheur? Tu ne le vois pas, ça??? Tu ne te rends pas compte que cet enfant à venir, à devenir, est le fruit de notre amour??

Il ne peut pas être une tâche ingrate, Mary, pas pour moi!! Alors ne me demande pas d'effacer cer ''air content''!!

Et quant à essayer, selon toi, de tout contrôler, je ne désire qu'être aux petits soins avec toi, et toi, tu me repousses!!

J'aimerais tant que cette grossesse devienne, pour toi, l'une des meilleures époques de ta vie, que j'essaie simplement de prendre le plus possible soin de toi, et te faire partager ce que j'éprouve, ce grand, incommensurable, bonheur!

Celui d'avoir une femme merveilleuse, que j'aime au point d'en perdre la raison, toi, celui de savoir que tu m'aimes tout autant en retour, celui d'aimer un amour de petite fille, même si, génétiquement elle n'est pas mienne, Lélouna, celui de voir l'amour qu'elle me porte dans son regard.

Celui d'avoir, malgré le passé, malgré les pertes immenses, retrouvé un sens à la vie, redonné un sens à la mienne, fondé un foyer où nos enfants pourront grandir dans la joie!!

Celui, finalement, de voir que le Très Haut, qui nous enseigne que le sens premier et primordial de la vie est l'Amour, bénisse le notre en nous accordant cet enfant en devenir!! Voilà ce que signifie cette possible grossesse pour moi. Alors non, ne me demande pas d'effacer mon air content, parceque je ne peux tout simplement pas!!!


Dit cela, il lui lança un dernier regard, excédé, puis tourna les talons, claqua la porte de leur future chambre à toute volée, et descendit au jardin, retrouver Lélouna, et essayer de se détendre un peu.

Mais quelques instants après, alors qu'il s'apprêtait à sortir de la maison, réfléchissant aux paroles de Mary, il se rendit compte qu'il avait omis un détail d'importance: Elle lui avait donné l'autorisation pour l'examiner!!

Rapidement, il remonta les escaliers quatre à quatre, alors que sa colère retombait aussi vite qu'un soufflé, rouvrit la porte de leur future chambre, trouva Mary à la même place où il l'avait laissée, et lui tendit la main.

Viens! Se limita t'il à dire.

Lui tendant la main, il l'entraîna à sa suite. Ils descendirent les escalies, traversèrent la cuisine, sortirent dans le jardin, et rentrèrent dans la roulotte, se rendant directement dans leur chambre à coucher.

Nous allons en avoir le coeur net, et cesser les suppositions, Mary! Ilnstalle toi le plus commodément possible, retire braies et petite culotte, pendant que je vais chercher mes instruments.

Il revint quelques minutes luis tard, avec sa trousse sous le bras, et commença à préparer les divers instruments dont il allait avoir besoin pour l'examen.

Mettant son miroir de clar en place, in commeça par lui poser un spéculum dont il ouvrit largement les mâchoires, avant d'inspecter toute la région génitale externe, à la recherche d'une implantation foetale extra-utérine, mais aussi à la recherche des traces de l'implantation utérine, trouvant la région parsemée de petites taches de sang, sorte de minuscules cloques remplies de sang, le début plus que probable du développement placentaire, et d'une grossesse normale.

À l'aide d'une minuscule seringue hypodermique équipée d'une canule fine comme un cheveu, il préleva le contenu d'une de ces petites flaques, où les traces de l'hormone chorionique seraient certainement bien plus importantes que dans le sang, confirmant ou unfirmant finalement son diagnostic.

Ensuite, une fois le spéculum retiré, il mesura et nota son pouls et sa pression artérielle, et finalement, armé d'une trompe de corne, il réalisa une auscultation cardio-vasculaire poussée.

Finalement, il sortit de sa trousse une deuxiemme seringue hypodermique, de taille normale, cette fois ci, prit un petit tampon de charpie qu'il imbiba d'alcohol, frotta doucement le pli de son bras droit, à la recherche d'une veine.

Attention, tu vas sentir une petite piqure, mais ne bouge pas, je t'en prie!

Et sans autre forme d'avertissement, il transperça sa peau fine de la pointe de la canule, extrayant de sa veine quelques pouces cubes de son précieux sang. Après quoi, une fois la canule retirée, il pressionna fortement la minuscule plaie avec le tampon de charpie.

Je suis convaincu que tu es belle et bien enceinte, maintenant, les signes ne trompent pas, mais les analyses de ton sang nous donneront une confirmation exacte dans quarante huit heures. Nous saurons aussi à ce moment là la date du terme de ta grossesse.

Il marqua une courte pause, avant de continuer, lui signifiant d'un geste qu'elle pouvait se rhabiller.

Mary, les recommandations médicales que je t'ai fait ce matin sont on ne peut plus valables et effectives, aussi, pour ton bien et pour celui de l'enfant, je te conseille vivement de les suivre, même si je sais bien que je ne puis t'y obliger...

[Analyses.]

La première chose que fit le blond après les examens médicaux fut de préparer les diverses analyses.

Il commença par vider le contenu de la petite seringue, et une petite quantité de celui de la grande dans une petite cornue, d'y ajouter quatre gouttes d'un marqueur répondant à l'influence de l'hormone chorionique, comme le rouge de Lombardie, suc végétal extrait du chou rouge du même nom, de bien mélanger le tout, de boucher la cornue et de la laisser dans un endroit chaud, sur le tablier de la cheminée de la cuisine.

En quarante huit heures, le rouge de Lombardie aura fait réagir l'hormone, qui deviendra alors visible à l'oeil nu, et son taux dans le sang de Mary pourra alors être compté, et donner une date assez exacte du début de la grossesse, et donc de son terme.

Après quoi, il attela la charrette à l'un des grands percherons et se rendit chez un paysan de ses conaissances, auquel il acheta trois très jeunes poulettes à peine matures, qui n'avaient jamais reçu le coq et n'avaient jamais encore pondu.

Il leur injecta à chacune une partie du sang de Mary. Si la présence de celui ci dans leur organisme, et en particulier de l'hormone chorionique contenu dans celui ci provoquait l'oestrus des poulettes, si le lendemain ou le surlendemain elles commençaient à pondre, il pourrait confirmer le diagnostic de grossesse.

Une fois les injections faites, il relâcha les volatiles dans la basse cour, sous l'oeil attentif du fermier. Il n'y avait plus qu'à attendre les résultats.

[Vingt et quatre heures plus tard]

Quand il revint chez le fermier, par un matin piquant et roidi de froid, celui ci l'informa qu'une des poules avait bel et bien commencé à pondre, mais pas les deux autres.

Les résultats n'étaient pas encore probants, et il lui faudrait attendre une journée de plus.

[Quarante huit heures plus tard.]

À peine levé, le blond jeta un oeil au contenu de la cornue. Celui ci avait changé de couleur et était parsemé de petites taches plus foncées, l'amoncellement plaquettaire.

Il commença par provoquer l'évaporation de tout le contenu aqueux du plasma, en déposant la cornue sur le feu de la cuisinière, débouchée.

Quand tout se fût évaporé, une pellicule rouge bleutée couvrait tout le fond du récipient, dévoilant clairement les petites taches plus foncées de l'amoncellement plaquettaire provoqué par l'hormone chorionique, qui devenait maintenant comptable à l'oeil nu.

Une fois comptés, il n'eut qu'à comparer le résultat à la quantité de sang qu'il avait déposé dans la cornue, pour trouver un taux d'hormone chorionique dans le sang très anormalement élevé.

Ensuite, à l'aide d'une formule mathématique, il extrait de ce taux la date de terme de la grossesse, le quinze septembre à venir.

Finalement, après le petit déjeuner, il se rendit chez le paysan, qui lui déclara que les trois poules pondaient.

Ce signe était donc définitif! Aussi, c'est le coeur joyeux qu'il rentra au mas.

Il y trouva rapidement Mary, qui s'occupait cette fois ci de réparer certaines taches d'humidité du couloir.

Il la fit déscendre de son escabeau avant de lui communiquer les résultats des différentes analyses.

Amour, je te confirme que tu es bel et bien enceinte, de deux semaines! J'ai également fait une analyse de ton sang pour calculer la date de l'arrivée à terme, et j'obtiens le quinze septembre prochain, ce qui concorde beaucoup avec les faits, puisque la date de notre première...hum...enfin...relation...était le quatorze décembre passé...

Il sourit bêtement, en ajoutant, à plus basse voix.

On dirait que la première fois était la bonne... du premier coup, d'un seul...

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Petitemary03
[Prise de conscience]

Mary avait vidé son sac mais Thomas en avait fait autant, il est vrai qu’elle ne réfléchissait pas, c’est vrai qu’elle ne prenait pas son avis en compte, et ça, elle ne l’avait pas vraiment compris.
Elle resta bouche bée devant les propos de Thomas, son amour pour lui, très étrangement, grandissait en l’écoutant. Alors qu’il était fou de rage, elle l’écoutait attentivement, restant sans rien dire et l’observant quelques peu honteuse mais droite, comme fière d’elle, ce qui l’aidait à ne pas perdre pied, face aux dires de Thomas et le regard noir qu’il lançait.

La porte se claqua presque aussi rapidement qu’il venait de parler, la laissant là, debout, mais comme ainsi dire sur le cul.
Elle ne sait combien de temps s’était écoulé entre le moment où il était sorti et celui où il était revenu, maintenant seule, elle allait évacuer sa colère, elle allait s’agenouiller pour se recroqueviller sur elle-même, laissant ainsi s’échapper quelques larmes de nerf mais aussi de tristesse, mais seule une larme avait eut le temps de glisser le long de sa joue même pas le temps de changer de position, qu’il était déjà de retour.

D’un pas pressé et haletant, il l’entraina à sa suite, dévalant les escaliers, courant presque, les voilà arrivés dans la roulotte, Thomas trainant Mary jusqu’à la chambre où ils passaient encore leur nuit.


Nous allons en avoir le coeur net, et cesser les suppositions, Mary! Installe toi le plus commodément possible, retire braies et petite culotte, pendant que je vais chercher mes instruments.

D’un revers de la main elle essuya son visage humide et le regarda interrogative. Elle avait fait son possible pour trouver un autre médicastre que lui, mais pas moyen, personne de compétent et de libre. Il fallait que ca lui tombe dessus a elle, côtoyer le seul professionnel apte à l’ausculter et qui plus est, être son compagnon de couche.
Mais bon, elle n’avait pas le choix, il était remonté et déterminé, peut être serait-ce un moyen de prouver qu’elle n’est pas enceinte et elle tenta donc le coup.
Elle laissa glisser braies et sous vêtement le long de ses jambes et déposa le tout sur le bord de la couche. Elle s’installa et attendit qu’il revienne, essayant de se détendre un peu, après les émotions passées un peu plus tôt, son pouls devait être bien élevé !

Elle suivait de prés ce qu’il faisait, même si elle ne connaissait pas grand-chose en médecine, elle apprenait à ses côtés, et ses bases d’avec le dispensaire animalier lui étaient quelques peu utile.
Ne parlant pas, n’ayant rien à dire, elle s’exécutait, prenant les positions demandées, et se rhabillant quand il le lui fit comprendre.
Il était beau en homme concentré et déterminé, elle avait envie de lui sauter dessus et de s’excuser par mille baiser, mais sa fierté l’a retint et elle se contenta de quitter la pièce, de quitter même le mas tout court et d’aller prendre l’air, emportant Laya avec elle, elle ne mit pas longtemps à déguerpir. Laissant Lélouna avec lui, pas besoin de la petite pour lui rappeler au combien elle ne regrettait pas de l’avoir elle et que les enfants c’étaient donc pas si terrible que ça.
Elle avait besoin de retrouver son calme, et lui de se concentrer, alors le long de la plage, l’air assez glacé, elle marmonnait seule, Laya redressant ses oreilles a chaque parole qui sortait de la bouche de la blonde, donnant des coups de bottes dans les bois flottant sur la fine couche d’eau qui se trouvait à ses pieds. Bougonnant sur elle-même, se connaissant bien, avec le temps, et elle refaisait les même erreurs, têtue comme une bourrique, restant fière et incapable de s’excuser de vive voix.



[Quarante huit heure plus tard]


Les jours qui suivirent, furent assez bizarres, ils ne se voyaient guère, Thomas toujours occupé avec ses analyses et expériences avec les poules, et Mary cherchant un peu à l’éviter, se démenant à ranger et nettoyer le futur chez eux, voulant oublier cette altercation et surtout ne pas revenir dessus.
Elle s’était mise en retrait, ne cherchant pas à suivre les résultats de son expérience, le retrouvant autour des repas quotidiens et le soir pour finir par s’endormir, ne discutant pas plus que ça, ne cherchant pas à savoir, non, valait mieux rester silencieuse sur ce sujet.
Rester silencieuse tout court, ne trouvant rien a dire, rien a rajouter.
Voilà maintenant deux jours qui partait et revenait, alors Mary ne cherchait plus à comprendre et tout naturellement, en début de ce nouvel après midi, elle s’en fut nettoyer le couloire, les tâches d’humidité qui s’étaient incrustées restaient tenaces et à force de longs efforts, le front de la blonde brillait de sueur, aussi elle se l’épongea d’un coup de manche de sa chemise crassée quand Thomas fit irruption au détour du recoin qui lui faisait face :


Amour, je te confirme que tu es bel et bien enceinte, de deux semaines! J'ai également fait une analyse de ton sang pour calculer la date de l'arrivée à terme, et j'obtiens le quinze septembre prochain, ce qui concorde beaucoup avec les faits, puisque la date de notre première...hum...enfin...relation...était le quatorze décembre passé...

On dirait que la première fois était la bonne... du premier coup, d'un seul...


Elle était d’abord surprise de le voir là, puis son visage se tendit ou détendit, difficile de savoir sur le coup, pendant les dires de Thomas.
Elle se doutait bien qu’avec ces nausées matinales, il y avait de fortes chances que cette grossesse soit diagnostiquée, et puis son retard de menstruation avait fini par la convaincre, aussi elle gardait l’idée que tout pouvait être une coïncidence.


Alors comme ça, c’est vrai ? Je le suis ? Elle le regardait, sans vraiment savoir comment réagir, de toute manière, il était hors de question pour elle d’envisager de faire partir ce futur bébé, non pas qu’elle s’était faite à l’idée d’avoir un nouvel enfant, mais plutôt une raison.

Soit, si le très haut en à décidé ainsi, plions nous à son désir… dit elle en allant directement vers la fenêtre, histoire de prendre une bouchée d’air, tu sais ce que j’en pense, ajouta t elle en posant le regard sur lui, mais je t’aime plus que tout et je ne veux pas te faire de peine et risquer de te perdre, j’ai bien compris que nous sommes deux dans cette histoire, tu as ton mot à dire, bien entendu, et ton avis m’est plus important que j’ai pu le laisser croire jusqu’à présent, Pardonne moi de t’avoir peiné, un léger sourire se dessina autour de ses lèvres, un sourire de pardon, limite envoutant, essayant de le charmer pour obtenir son pardon plus vite.

Le fait de se retrouver face à un homme en colère, alors qu’il ne l’est jamais, le fait de se rendre compte combien lui l’aimait et voulait cet enfant, tout ça, l’avait aidé à se faire une raison, vivant les mois prochains au jour le jour.

Elle venait de lui délivrer un ticket pour ce futur effrayant, espérant seconde après seconde ne pas le perdre, et lui donner ce qu’il désirait et a fortiori ce qu’elle désirait pour lui.


Je t’aime tu sais ! Plus que tout ! Si tel est ton désir, nous aurons cet enfant, laisse moi juste le temps de m’y faire, de m’habituer à tout ça, vivons doucement jour après jour, si tu veux bien.
Elle était revenue discrètement à lui, tout en discutant, pour finir par se retrouver dans ses bras et l’embrasser avec amour, cherchant à se blottir dans ses bras, y trouvant du réconfort, son équilibre à elle, il en faisait partie à présent.
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Thomas


[Épiphanie et peinture murale.]

La veille, toutes les parois de leur nouvelle habitation, enfin réparées, avaient été enduites à la chaux grasse, et ce matin là, jour de l'adoration des Rois Mages, Thomas trônait dans le couloir, au milieu des bidons de pigments à tempéra, des seaux de jaune d'oeuf, des pinceaux, et des seaux d'eau.

La veille au soir, Thomas, Mary et Lélouna avaient également choisi dans une gamme de tempéra les couleurs qui allaient habiller les intérieurs de leur maison: Blanc net et pur pour la cuisine, jaune citron pastel pour le couloir et les esacliers, un beau framboise vibrant et chaud comme une aurore pour leur chambre à coucher, un lavande clair couleur de garrigue pour la chambre de Lélouna, et un vert pastel rappelant le blé vert des champs, aussi valable pour fille que pour un garçon, pour la chambre du bébé à venir.

Après le petit déjeuner, Thomas prépara la base de la tempéra puis y ajouta les divers pigments jusqu'à obtenir les teintes désirées.

Ensuite, tous les trois mirent un foulard sur la tête, pour éviter les éclaboussures et s'armèrent d'un seau de peinture, d'un pinceau à rechampir et d'une grosse brosse à badigeon, parés pour une journée peinture en famille.

Le blond fit les dernières recommandations, avant d'envoyer son monde dans les diverses chambres.

Appliquez en couches fines! Il vaut mieux faire deux couches fines qu'une grosse. Et quant à toi, poulette, tu peins jusqu'où tu arrives, d'accord? Ensuite maman ou moi ferons le reste. Et, dernière chose, n'oubliez pas de protéger les parquets!!!
Dit il en pensant aux heures de rabotage qu'il avait passé pour les remettre à neuf...

Après quoi, le seau et la brosse dans une main et une petite échelle dans l'autre, il décida de commencer par la cuisine.

Il commença par protéger les tomettes du sol à l'aide de vielles couvertures, puis, trempant l'extrémité d'un pinceau à rechampir dans le seau, il en détoura les bords avant de badigeonner les murs avec la grosse brosse.

Le travail avançait vite, et, à peine une heure après avoir commencé, les vieux habits et la figure tachés de peinture et sifflotant un air entraînant, le blond déboula dans la chambre de Lélouna, après avoir fini cuisine et escaliers.

La gamine s'était collé de la peinture jusque dans les oreilles et ses vieux habits étaient bons à essorer, mais elle travaillait avec application en chantant à tue tête, trouvant visiblement très drôle de donner la main à ce genre de tâches.

Mon beau zapin, roi des forêts
Que z’aime ta verdure!
Quand par l’hiver, bois z'et guérets
zont dépouillés de leurs z'attraits
Mon beau zapin, roi des forêts
Tu gardes ta parure!!


Thomas éclata de rire en la voyant faire, la mine concentrée, chantant à plein pot, avec un petit rictus qui retroussait quelques peu ses lèvres.

Ça va, poulette, on dirait que tu t'amuses bien!!

La petite sursauta en entendant Thomas si proche, alors qu'elle ne l'avait pas entendu entrer, puis regarda celui qu'elle même appelait son Poupa, la mine rieuse et le regard étincellant de joie.

Oh vi vi! Z'est zouette comme tout la peinture!! Mais ze me zuis zalie, un 'tit peu...

ben si c'est juste un petit peu, ça va, alors! Ajouta le blond en riant de plus belle. Bon, je vais t'aider un peu, d'ac, ma poulette??

Après quoi Poupa et gamine reprirent en choeur la chanson, badigeonnant les murs à qui mieux mieux en s'éclaboussant et riant.

Toi que Noël planta chez nous
Au saint anniversaire,
Mon beau sapin, comme il est doux
De te voir briller par nous,
Toi que Noël planta chez nous
Scintillant de lumière.


À l'heure de l'angélus de midi, hormis la chambre du bébé à venir, toutes les pièces du mas avaient reçu leur finition, et les divers tons, se superposant aux ouvertures, et jouaient l'un avec l'autre.

Leur maison s'égayait peu à peu et, bientôt, très bientôt, elle allait devenir une maison habitable et joyeuse.

Après un repas composé d'une grosse soupe de légumes au lard accompagnée de fromages et charcuteries diverses, Thomas retint Mary alors que cette dernière envoyait la petite Lélouna faire la sieste.

Amour, je crois que Lélouna a le droit de savoir à qui nous réservons la troisemme chambre, ne crois tu pas?

Il regarda sa compagne avec une tendresse infinie dans les yeux, puis, prenant la petite fille dans ses bras, il l'assit sur ses genoux.

Poulette, maman et moi avons une grande nouvelle à te donner! Dit il en prenant la main de Mary dans la sienne.

Bientôt, l'automne prochain, après l'été, nous allons recevoir la visite de la cigogne. Elle va nous amener un bébé, que maman et moi avons commandé, ton petit frère ou ta petite soeur!!

Qu'en dis tu?

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--Lelouna


[Une énorme nouvelle.]



Ah quelle matinée, dis donc!!

J'avais passé un bon bout de la matinée avec Poupa, en train de chanter et peindre les murs de ma future chambre, et qu'est ce qu'on a pû rire!!

Mais là, juste au moment où maman m'envoie faire la sieste, voilà que Poupa me retenait et m'asseyait sur ses genoux pour me donner une grande nouvelle. Que dis je? Une bombe!!

Poulette, maman et moi avons une grande nouvelle à te donner!

Bientôt, l'automne prochain, après l'été, nous allons recevoir la visite de la cigogne. Elle va nous amener un bébé, que maman et moi avons commandé, ton petit frère ou ta petite soeur!!

Qu'en dis tu?


C'est tellement génial, qu'au début, je pense que Poupa me fait encore une de ses blagues, et je le regarde, la bouche grande ouverte, en y croyant pas...

Puis, vu qu'il insiste, je commence à y croire pour de vrai!

Un bébé??? Coum ma poupée Zermaine, que z'est mon bébé??

Mais, z'est zouette zouette!! Ze zerais pus tout' zeule pour zouer!!

Ah vi vi!! Moi ôzzi, ze veux un bébé, Poupa, faut tu le commande à la zigogne!!

oh vi vi vi!!! Ze zuis countente coum tout, moa!!


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