Sans trop réfléchir, guidée par sa curiosité, Margot avait suivi le mur sans prêter attention aux bruits qui émanait de l'animation de l'autre coté du mur. Plongée dans son univers de découverte, elle doit apr contre bien se rendre compte qu'elle n'était plus seule lorsque, une fois parvenue à la porterie, elle se retrouve nez à nez avec un chien aboyant.
Sortie brusquement de ses rêvasserie, la jeune femme sursaute et fait un pas en arrière avant qu'un homme tout aussi grognant n'apparaisse à son tour.
Taillefer a écrit:
Hé toi, la ribaude ! Que cherches-tu ?
"Ribaude"!?... un qualificatif qu'elle refusait d'admettre la concernant!
L'énervement lui monte aux joues instantanément. A présent bien droite sur ses membres, le buste tendu et le menton droit, elle toise à son tour le borgne avec orgueil. Elle serrait les lèvres pour se contenir tout en tenant tête... réaction dénotant avec sa tenue bien pauvre qui, en effet, aurait plutôt donné raison aux propos de l'homme.
Mais voilà que des coups de pieds se perdent... Le chien, un garçonnet, le borgne...
Taillefer a écrit:
Peste soit ce morveux ! Anceline attrape-le !
Toi, la gueuse, que cherches-tu ?
La jeune femme accueille la seconde interlocution avec beaucoup plus de relativisme, armée du sourire moqueur digne d'une hyène, face à cet homme qui se voulait rustre mais recevait la leçon d'un marmot.
Margot n'a pas le temps de préparer sa réponse qu'un nouvel intervant apparait.
--chevalier.Roland.d.Ars. a écrit:Je suis le chevalier Roland dArs, en garde de la maison forte en labsence de Dame Aryanha. Mais notre seigneur Aleryk est ici
Ah! La situation devenait intéressante. Elle connaissait à présent l'identité des seigneurs, ce qui avait don de réveiller son petit souci d'argent et son besoin de travail y lié.
Le seigneur était en la demeure mais sans sa dame!? Parfait, Margot n'en aurait que moins de difficulté à se faire inviter dans les murs.
Rengainant son orgeuil pour arborer à présent un sourire poli, elle tente une première présentation:
Bien le bonjour, messire chevalier. Je...
Aryanha a écrit:
Mais quest-ce
?
Bien vaigniez !
Interrompue. Mais que se passe-t-il encore? Il n'en finit jamais des arrivées dans cette mesnie?
Aryanha a écrit:
Et la vilaine que voilà
?
Je gage Dame Aryanha que son ventre vide lait conduite devant nos murs.
Menez là aux cuisines et quelle apaise sa faim ! Si repos elle a besoin donnez lui une paillasse aux écuries !
"Vilaine"? "ventre vide"... "cuisine"... "paillasse"...? Elle voyait son droit à la parole s'évaporer alors qu'on la jugeait et décidait de son sort sans même avoir eu l'occasion de se présenter et d'expliquer sa présence.
S'en était trop! Elle n'en pouvait plus de se voir rabrouer de la sorte et se sentir plus translucide qu'une chimère à travers un brouillard.
Il semblerait que ma dame soit bien trop haut perchée sur sa monture, dont on ne sait d'ailleurs laquelle des deux sert le plus les fesses en avançant, que pour avoir même la politesse de regarder dans les yeux la personne dont elle décide du sort si impunément!?
Un telle arrogance lui voudrait probablement des coups de fouet. Cela lui était déjà arrivé. Mais peu importait, elle était à présent incapable de se taire, les dents serrées... comme si, à l'instar du chien un instant auparavant, elle était prête à mordre.
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A vaillans cuers, riens impossible .