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[RP] A Maison-Forte, "la Burgondière"

Aryanha
Elle avait dormi tard, et n'avait point envie de se lever. Le froid dehors, la déception d'un époux absent, à moins que l'absence existe pour l'un et pour l'autre à chacun sa façon d'analyser la situation. Bref, il faisait un froid de canard, et Aryanha peinait à se lever.

Il le faudra bien, dame !
Le tribunal vous attend !


Que la juge les enferme tous dans les geôles ou les expose au pilori !

Mais m'Dame Aryanha, la Duchesse vous attend au conseil ! insistait Anceline en rangeant les robes qui trainaient au sol.

Pffffff...La Duchesse m'a conseillée de me reposer pendant les fêtes de la Saint Noël ! Elle a peine à me regarder si triste.

Aryanha reniflait de grands coups en laissant échapper une contraction dû à un hoquet. La servante ouvrit la fenêtre pour aerer quand elle entendit...Hum, v'la qu'ya du monde à la porterie m'Dame !

Aryanha releva la tête, du monde...? Ha non ! dans l'etat où elle était !
Diantre ! j'ai dit Portes Closes !

Anceline tentait d'apercevoir au delà des murs...ya une Dame et ...et...m'semble voir l'chapeau du maître !

Comment ????????Aryanha s'était jeté à la fenêtre en poussant Anceline qui faillit trébucher.

Se redressant et relevant son menton, Aryanha ricanait :
Il ose venir dans notre maison avec une ...une...
Elle tentait d'apercevoir la dame.
Une...je ne vois pas qui ça peut bien être !

Tapant du pied, elle annonça :
Bien, je m'en vais de ce pas voir par moi-même !
Ma dague Anceline !


Elle enfila une robe d'interieur et jeta une cape sur ses épaules, les cheveux épars et cascadant dans son dos, le pas décidé, elle sortit du logis. Déjà la cuisiniere, recevait la dame, et Aryanha se demanda bien où était passé le reste de ces gens !

Vous ! lança-t-elle en découvrant son époux, vous puez la vinasse !
Noyez vous notre amour dans un pichet de vin ? c'est tout ce qu'il en reste pour vous alors que j'innonde vos oreillers de mes pleurs chaque nuit qui passent ?


Se tournant vers la dame Arambour, elle se reprit et l'accueilla.

Dame Arambour...C'est une surprise de vous voir ici !

Anceline fait entrer la Dame au chaud. Je vous suis !


Et faisant face à son époux... j'aimerai croire que tu rentres pour moi, et point parce que les taverniers t'ont jeté dehors, j'aimerai croire que...Rentrons !
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Aleryk
Et voilà ... elle était encore en colère ! Décidemment !
Chancellant sur ses appuis il suivi les deux femmes dans la cour intérieure non sans s'appuyer fortemment sur les rennes de son cheval, c'était plus lui qui le tenait debout qu'Aleryk qui le guidait.
Puis ... il se souvint de la lanterne qu'il tenait dans l'autre main.


Mais ... heuuuu ... Hips ... mon coeur ... je ... je ... je tenais com..com..pagnie à Dameuuu ... Tartambourd !
Tes gugus là, il sont z'amais pressés d'ouvir les poooortes aux jolies Donzelles hein !

Héééé t'as vu ? Ton n'époux ben il a un cadeau de Nowwwël pour toi ! Mais fait faire attention hein ... ca brûle ce truc là, faudrait pas que je souffle dessus ce soir moi ... hi hi hi ... hips ...


Dites, mam'zelle Dutambour, je vous avais bien dit hein qu'ils nous z'ouvriais vite les gardes hein ! Hein ? Hein ? Z'avez vu ca ! Hipsssss
Arambour
Elle attendait mais les portes ne s'ouvraient toujours pas. Les vénitiens étaient-ils reparti en voyage ? Avaient-ils tout simplement quitté le Duché sans prévenir ? Elle l'imaginait assez mal du fait qu'Aryanha était encore présente sur l'une des listes ducales.
Soudain, un homme saoul s'approcha d'elle. Décidément, elle avait le chic avec de genre d'énergumène en ce moment ! Il se rapprochait toujours, comme si lui aussi voulait entrer à l'intérieur de la demeure. Ce n'est qu'une fois à côté d'elle qu'elle remarqua qu'il s'agissait d'autre qu'Aleryk. Elle allait le saluer lorsque la porte s'ouvrit sur une Aryanha en furie. Dans quel traquenard était-elle encore tombée !


-Heum. Bonjour Aryanha.

Puis elle pénétra dans la Burgondière à la suite de la fameuse Anceline, sans oser répondre à l'époux saoul. En effet, l'humeur de la vénitienne à l'encontre de son pourtant d'habitude si cher époux, ne pouvait que l'empêcher d'ouvrir la bouche pour le moment. Pour ne pas paraître trop impolie tout de même, elle lui répondit par un léger signe de la tête qui voulait tout simplement dire "oui, j'ai vu". Elle ne pouvait guère mieux en attendant.
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Aryanha
Aryanha avait peine à maintenir son époux qui ne marchait vraiment pas droit et l’entrainait dangereusement vers la chute, pourtant elle le maintenait bien et put lui permettre d’avancer en suivant Anceline et Arambour.

Vite Anceline ! prépare donc un bain chaud pour le maître et bassine son lit pour qu’il puisse y cuver son vin !

Retirant la lanterne de ses mains, elle la déposa avant qu’elle ne bascule et mette le feu à la demeure.
Tiens, une lanterne ! Où l’avait-il encore trouvée ?

Le cœur serré, elle observa son époux…quelle fête avait-il donc arrosé ? ou quel événement ?
Je verrai ça demain…demain sera un autre jour


Se redressant en soupirant, Aryanha retrouva son invitée dans la grande salle.

Me voilà bien désolée…ce n’est guère dans ses habitudes…
Mais dites-moi quel est ce plaisir de vous voir dans ma maison ?
Vous avez une bien petite mine !

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Arambour
Assistant à la scène sans mot dire, la Démesquine se sentait arrivée à la mauvaise heure et surtout au mauvais jour. Visiter les vénitiens le jour même où Aleryk était saoul comme un cochon, ce n'était pas la meilleure idée qu'elle avait eu. Enfin, maintenant qu'elle était là, elle n'allait pas se retirer en catimini en lâchant un "je reviendrai un autre jour !", d'autant qu'elle se gelait considérablement et il était hors de question qu'elle ressorte immédiatement où elle finirait assurément en congère devant la Burgondière.
Seule dans la grande salle, elle regardait la décoration en attendant qu'on vienne la retrouver. Très italien comme style, enfin vénitien si vous voyez une différence entre les deux. Elle n'eut pas à s'y intéresser longtemps puisqu'Aryanha arriva finalement. Un sourire en coin et elle lui répondit tout simplement.


-Oh. Je ne lui en veux point vous savez, ce n'est point moi qui vais vomir mes tripes toute la nuit.

Pause. Pourquoi elle venait ? Pour les chaussons, oui c'est ça.

-Je venais vous remercier pour les chaussons offerts à César. Je les ai bien reçus & je n'avais jamais eu l'occasion de vous remercier que ce soit de vive voix ou par courrier. Comme vous l'avez bien deviné, j'ai petite mine. Pourtant, j'avais envie de sortir aujourd'hui. C'est très désagréable d'être enfermé chez soi toute la journée, toute seule, sans pouvoir approcher César de peur qu'il n'attrape mon mal. C'est profondément ennuyeux !

Et s'ennuyer, la Démesquine avait horreur de ça.
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Aryanha
Elle avait écouté Arambour tout en étant encore sous la déception d'avoir fait étalage de l'état de son époux.
Ah oui...les chaussons.


Et bien...j'ai eu plaisir à les confectionner. Et j’espère bien que votre petit César aura ses petit petons bien au chaud, même si je sais qu'il en a des tas d'autres...de chaussons. Mais voyez vous, ils ont été travaillé dans une texture à la fois douce et légère tout en restant chaude grâce à des fibres de laine. Je me suis permise d'y broder vos armes dessus.
La broderie est un passe temps que j'apprécie
...Soupir... Et je n'en ai plus guère en ce moment.

Peut être que l’état de son époux était du à ce temps qu'elle lui volait pour ses charges à la procure.

Mais il ne fallait point sortir dans ce froid pour m'en remercier si vous êtes souffrante.

Aryanha frappa dans ces mains pour avertir sa servante d'une collation.

Un moment d'intimité entre femmes. Un moment pour palier à un ennuie et une détente, ce qui n'était pas plus mal pour la vénitienne qui avait grand besoin de penser à autre chose et un peu à elle. Et puis entendre Arambour parler de son petit César lui faisait du bien, elle qui n'arrivait pas à enfanter.

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Aryanha
[Quelques semaines plus tard...]

Entourée de vignobles, de prés et de sources, la Burgondière dressait ses murs de pierres au caractère sévère et rude tout en gardant ce charme campagnard qui avait tant enthousiasmé Aryanha. La tour carrée s’élevait tel un bras dominant les vignes qui entouraient la maison forte.
Un sursaut dans son cœur…Aryanha rentrait.
Son capuchon renfermait ses cheveux d’ombre, seules quelques mèches s’en échappaient. Elle portait des vêtements masculins pour un confort équestre, mais rien n’enlevait à son élégance de cavalière émérite. La jeune femme affrontait le retour au bercail. Le froid et la fatigue ne l’avait point importunée, son épée la rassurait.

Elle franchit la porterie sous le regard et le salut de Taillefer le borgne.
Aucun mot ne franchit ses lèvres. Le garde crut même un moment que la Dame ne le voyait point tant sa botte dans l’étrier l’effleura. Clovis, le chien, sortit de l’écurie en jappant pour la rejoindre. Mais quand elle sauta à terre, il fut déçu de ne recevoir aucune caresse. Abandonnant Jolie-Brise, sa jument, à Govran qui accourait…que disait-il ? Elle n’entendait qu’un brouhaha.

La porte du logis franchie, elle abandonna sa cape en la lançant sur un fauteuil tapissé. Ses bottes crottées salissaient le sol dallé de pierres de Bourgogne. Un feu flambait dans la grande cheminée en pierre, et Aryanha profita de la douce chaleur qu’il régnait dans la grande salle. Une cruche de vin oubliée sur la table l’attira et elle se servit un gobelet. Le nectar aux arômes intenses la raviva en glissant dans sa gorge. Très vite, elle sentit son feu dans ses veines et la tête lui tourner. Elle se tint, un bras appuyé contre la cheminée, ses cheveux épars sur ses épaules et son dos.
Elle ferma les yeux un instant, elle attendait le courroux…elle savait qu’il viendrait tôt ou tard. Elle se resservit de ce vin puissant et monta dans sa chambre.

Son esprit s’embrumait…le vin surement. Sa fuite, son absence…l’expliquerait-elle ? Il n’y avait rien à expliquer. Elle avait tant besoin de se retrouver, d’échapper aux rebuffades qui devenaient quotidiennes, elle avait eu besoin de respirer.
Elle s’allongea…et ferma ses paupières laissant le sommeil la rattraper et l’emmener.
Demain serait un autre jour…demain…mais que ferait-elle demain ? Non, point de question, juste s’oublier et dormir…dormir.

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Aryanha
Même en dormant s'oublier restait difficile...
Pourtant c'etait un autre jour qui naissait, puis un autre et encore un autre.
Face à la fenêtre de sa chambre, Aryanha brossait ses longs cheveux depuis déjà de longues minutes. Ses pensées cheminaient...elle ne savait plus très bien où elle en était, ni même ce qu'elle devenait. Un regard triste sur le lit à peine défait, couche froide où elle dormait seule...couche stérile.


Ma Dame...? la voix d'anceline, sa servante l'interpella. Elle sortit tristement de ses songes. Un sourcil levé...
qu'est-ce...?

Anceline approchait hésitante...encore une missive qui ne vient pas d'où vous savez.

Aryanha lui prit la lettre des mains, les lèvres pincées, sentant la colère monter.
Je n'ai que faire de ces abrutis qui harcellent mon pigeonnier avec leur menace de mort !
Sais-tu Anceline que j'ai réussi à me debarrasser de l'un d'eux ?
Il a trouvé sur son chemin d'enormes roches qui ont ralenties ses élans pédants ! celui-ci était le plus ardu se cachant derriere ses flatteries pour mieux vous poignarder, et dire qu'il a osé faire des éloges de mon époux qu'il appréciait énormement, que c'etait même un homme charmant !

Le pensez-vous dangereux ?
Je ne le crains point, ce n'etait là qu'un flagorneur !
Et l'autre...je ne sais plus son nom, celui dont vous vous moquiez en lisant ses pressions ?
Et d'un geste lasse, Aryanharépondit:

Oh...celui là ne t'inquiete pas, il n'y a rien à craindre.
Tous ces miserables qui se mettent à penser qu'ils peuvent vous faire peur parce que vous appliquer la loi et qu'elle ne leur plaise pas. Le monde à l'envers !


Aryanha posa son peigne et s'approcha de la fenetre.
Il y a bien un autre homme qui m'inquiete...il éprouve tellement de haine à mon égard qu'il s'est perdu tout seul. Mais je gage qu'à son réveil, il lancera encore de sordides accusations. Grâce à Dieu, il est surveillé.

La petite Catheryne se porte-t-elle bien ?
Oh que si ma Dame, la fille de la duchesse du Charolais est un adorable bébé !

Je vais au tribunal, je ne rentrerai que ce soir !

Au moins dans cette grande salle judiciare, elle se sentait moins seule.

Un instant d'hésitation...et elle interrogea sa servante sachant qu'elle ne saurait lui répondre
.
Anceline ?
Sais-tu qu'Il nomme certaine ...biche, voir même, sirène...?


Aryanha eut un regard triste et quitta la chambre.
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Aleryk
Il était occupé de ci de là … Entre les préparatifs de voyages annulés, puis reportés, puis incertains, entre ses études et ses enseignements à l’Université.
Bah, au moins tout cela lui faisait oublier la noirceur de l’âme humaine que démontraient encore et toujours les périodes électorales.
Et puis de toute manière, il fallait bien qu’il s’occupe puisque son épouse lui refusait de quitter ce Duché en raison de ses fonctions qu’elles aimaient tant. Jamais par le passé il n’avait eu à être en concurrence avec un travail, ou des mandats … mais bon, les temps changeaient visiblement.
Il mettait tout ce temps à profit pour se trouver un ou des équipages afin de pouvoir peut-être un jour utiliser Le Mea Coule Pas … son but n’était nullement d’en faire un banc de moules et il aimait naviguer, lui.

Heureusement, il n’était pas seul tout le temps et certaines personnes dans ce Duché avaient encore le sens de l’humour et se plaisaient à rire et dire des bêtises en taverne. Ca changeait de ceux qui se targuaient de fonctions importantes et qui en avait perdu toute joie de vivre et notion d’amusement. Il trainait donc parfois en taverne avec des mousses, des lapins, des biches, des souris, des sirènes et même lui parfois se prenait pour un âne !

Il fallait un temps pour tout et il rentrait chez lui espérant pour une fois y croiser son épouse qu’il voyait peu.
Arrivant dans la cour de la Burgondière, il interpella la servant de son épouse dont il ne retenait jamais le nom.


Dites-vous là !
Mon épouse est-elle présente ?
Aryanha
Citation:
Dites-vous là !
Mon épouse est-elle présente ?


Aryanha resta un moment bien étonnée, diantre ! il allait neiger à coup sûr pour que son époux daigne venir dans leur maison. Faut dire qu'il avait forte à faire à s'occuper des dijonnaises en taverne et leur sussurer quelques gentillesses qu'elle même ne connaissait plus de sa part depuis très longtemps. Mais elle vivait avec, s'en contentant.
Elle entendait sa voix...evidemment, il venait si peu ici qu'il ne connaissait même pas et ne s'interessait même pas à ses gens. Elle haussa les épaules.
Elle entendait sa voix...Dio mio, comme il esperait ce voyage avec elle, même en se regardant en chien de faïence, du moment qu'elle etait là, qu'elle abandonnait la Bourgogne et ses charges quelqu'elles soient, qu'elle ne soit rien qu'à lui et lui seul, quelle importance !
Elle entendait sa voix...levant un sourcil, elle se demandait bien ce qu'elle avait pu encore faire pour lui déplaire.
Ouvrant la fenêtre de sa chambre qu'elle n'eut pas le temps de quitter, elle lui cria :

Je suis là !
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Aleryk
Il entendit la voix de son épouse venir d'en haut, non non quand même pas du ciel, mais du premier étage de la bâtisse.
Il leva les yeux et lui sourit.


Je suis heureux de voir que tu es là ! Comme tu peux le voir, moi aussi.

J'espère que ca te fait au moins plaisir de voir ton époux à la maison comme tu le réclammes si souvent.
Aryanha
Aryanha referma la fenêtre de sa chambre d’un geste sec faisant jaillir d’étincelle son regard.

Elle l'observait depuis sa fenêtre, et elle n’était pas au ciel à moins d’espérer son trépas comme ces vieux fous de proscrits ou ces étonnants dits "bons bourguignons" qui crient "Au nom de la loi" tant qu’elle ne les rappelle pas à l’ordre ! Elle ne s’en trouvait pas prétentieuse non plus, elle se comporter comme elle avait envie et comme elle était…nuance ! Elle n’avait pas envie de ressembler à une ânesse loin de là, elle laissait cela à d’autres biques ! Et si faire la niquedouille en taverne lui plaisait, et bien pas à elle, elle faisait ce qu’elle avait envie…elle ! Et pourtant, tant de fois son rire avait résonné dans ces lieux…tant de fois… La rage au ventre, Aryanha sentait la colère monter, elle en était palpable, elle était là.

Anceliiiiiiiiiiiiiiiiiiine !

Se dirigeant vers son coffre, Aryanha fouilla dedans en sortant chemises en fine toile de lin, et d’autres en soie, quelques robes, trop de robes, une en Damas d’un bleu rayonnant ton sur ton, une autre en soie de Bagdad entremêlée de fil d’or, une en bougrain aux couleurs vives, une en simple futaine,…Ma Dame ?

Aryanha releva la tête et leva un sourcil sur Anceline.
Vous…vous cherchez une robe ?
Non…je prépare mes bagages !
Pour le tribunal ?
Mais non la caillette ! Je pars en voyage ! J’ai besoin de changer d’air !

Se relevant, Aryanha commanda à sa servante de lui préparer une malle…
Et surtout n’oublie rien ! Je veux de jolies robes pour pavaner et plaire, d’autres plus simples pour me rouler dans le foin !

Anceline observait d’un œil ahuri sa Dame faire de grands gestes accompagnant ses paroles et l’écouter, le regard hébété, énumérer ce qu’elle comptait prendre et faire.
Via di qua ! oust !
A l’éclat de voix d’Aryanha, la servante s’activa à préparer les affaires demandées.

Les mains sur les hanches et la poitrine soulevée par de rapides respirations, Aryanha tentait de se calmer. C’était difficile, mission impossible, mais vraiment là, elle n’en pouvait plus. L’impression d’être délaissée, non ça, ça faisait des mois, l’impression d’être ridiculisée et par Lui ! Lui qui la ridiculisait avec d’autre ! C’en était trop ! bien trop pour elle !

Prenant place sur sa chaise, elle entreprit d’écrire une lettre…aux premiers mots gravés sur la page de vélin, elle se sentit déjà s’apaiser.

Anceliiiiiiiiiiiiiiiiiiine !

Anceline encombrée de robes sur les bras à les ranger dans une malle, se retourna se demandant bien quel autre caprice sa dame allait la commander.
Envoie donc un coursier avec le vieux canasson remettre cette missive.

Décision prise…Aryanha n’avait plus qu’à patienter et allait prendre l’air.
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