Judas
[Bourgogne, Décembre 1459.]
Les cloches de laudes sonnent. Judas s'avance dans les rues de Dijon, accompagné de deux ombres imposantes. Il est tôt, la neige a rendu le sol glissant, les trois silhouettes progressent le pas lourd. Les bottes laissent leur empreintes larges dans l'immaculé blanc, les bouches exhalent leur volutes chaud vaporeux dans l'atmosphère glaciale. Les capes trainent dans le sillon, effaçant ça et là quelques traces de leur passage, seul les murmures persistent en vague écho contre les murs des maisons. Le petit groupe perce le jour, le Von Frayner en tête. Badine en main, gants de cuir, chapeau ajusté, il est élégant et inquiétant à la fois avec ses yeux 'gris et ses cheveux noués sur sa nuque. Les ruelles restent coites de cet étrange cortège qui se fraye un chemin à la lueur des flambeaux, interdites et expectatrices. Un chuchotis fait taire tous les autres, et Judas s'immobilise devant une misérable bâtisse que la neige semble à tout moment être prête à faire s'écrouler.
C'est ici.
Les sbires escortant l'homme échangent un regard torve, le seigneur lui, renifle. A bien regarder la bicoque, il ne fait aucun doute que l'argent n'est pas le crédo de ses habitants. Mais Judas s'en moque. Mouvement de tête vers le chambranle assorti d'un ordre aux accents cyniques...
Achim, frappe-donc à la porte.
Il fallut que par un matin gelé dans les rues de Dijon, le marchand d'esclave vienne effacer quelques ardoises , à sa manière. Et point la plus douce. Judas était ainsi, pointilleux, ponctuel, généreux. Tant qu'on le lui rendait bien.
Un bruit de grand fracas ébranla le silence de la capitale Bourguignone et à la lueur des flammes on pu deviner une porte voler en éclat sous le tranchant austère d'une hache. Quelques pauvres échardes de bois vinrent saupoudrer le tapis blanc comme le triste aboutissement d'une dette envers le diable, Dijon frémit, Judas sourit.
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Les cloches de laudes sonnent. Judas s'avance dans les rues de Dijon, accompagné de deux ombres imposantes. Il est tôt, la neige a rendu le sol glissant, les trois silhouettes progressent le pas lourd. Les bottes laissent leur empreintes larges dans l'immaculé blanc, les bouches exhalent leur volutes chaud vaporeux dans l'atmosphère glaciale. Les capes trainent dans le sillon, effaçant ça et là quelques traces de leur passage, seul les murmures persistent en vague écho contre les murs des maisons. Le petit groupe perce le jour, le Von Frayner en tête. Badine en main, gants de cuir, chapeau ajusté, il est élégant et inquiétant à la fois avec ses yeux 'gris et ses cheveux noués sur sa nuque. Les ruelles restent coites de cet étrange cortège qui se fraye un chemin à la lueur des flambeaux, interdites et expectatrices. Un chuchotis fait taire tous les autres, et Judas s'immobilise devant une misérable bâtisse que la neige semble à tout moment être prête à faire s'écrouler.
C'est ici.
Les sbires escortant l'homme échangent un regard torve, le seigneur lui, renifle. A bien regarder la bicoque, il ne fait aucun doute que l'argent n'est pas le crédo de ses habitants. Mais Judas s'en moque. Mouvement de tête vers le chambranle assorti d'un ordre aux accents cyniques...
Achim, frappe-donc à la porte.
Il fallut que par un matin gelé dans les rues de Dijon, le marchand d'esclave vienne effacer quelques ardoises , à sa manière. Et point la plus douce. Judas était ainsi, pointilleux, ponctuel, généreux. Tant qu'on le lui rendait bien.
Un bruit de grand fracas ébranla le silence de la capitale Bourguignone et à la lueur des flammes on pu deviner une porte voler en éclat sous le tranchant austère d'une hache. Quelques pauvres échardes de bois vinrent saupoudrer le tapis blanc comme le triste aboutissement d'une dette envers le diable, Dijon frémit, Judas sourit.
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