Briana.
Semi ouvert, dans tout le respect de la cohérence, lieux, connaissances des persos, le rp évoluant au fur et à mesure...
« Une idée qui nest pas dangereuse ne vaut pas la peine dêtre appelée idée »
Elbert Hubbard
Le Mans Belle ville que celle-ci, mais frappée dun ennui certain. Malgré une trêve durant la période guerrière qui ne semblait jamais vouloir prendre fin, la morosité se faisait toujours ressentir, et lhiver désormais bien installé napportait rien qui puisse égayer les journées. Une partie de la population, de celle qui nétait pas bloquée au front, restait cloitrée dans les maisons tandis que lautre, regroupant grande majorité de travailleurs, quittait les demeures au petit matin pour ne rentrer que tardivement, épuisée, alors même que la nuit était déjà tombée depuis fort longtemps.
Les quotidiennes promenades sur le marché tant appréciées jadis, faites en compagnie de Carenza sa nourrice ou bien de Joséphine nétaient guère devenues plus distrayantes et se faisaient de moins en moins fréquentes. Pour cause, les étals étaient vide de tout, ou plein de rien Manque de miches de pain, de viande, de lait , et de tant dautres choses qui pourtant faisait envie aux habitants... La pénuries était de mise quils disaient. Et cétait bien vrai.
Pour soccuper néanmoins, il y avait bien ces quelques batailles de boules de neiges collectives données de temps en temps en pleine rues, mais elles ne duraient jamais très longtemps. Le froid saisissant rapidement les participants, chacun sempressaient, avant même que la partie ne soit terminée, de rentrer chez soi afin de pouvoir aller retrouver la chaleur réconfortante de leur foyer et le confort de vêtements secs quils prendraient plaisir à enfiler.
A quatre ans. On donnerait cher pour ne pas avoir à sennuyer. Mais la journée sannonçait triste. Les importantes obligations de Karyaan et de Bezuto navaient de faits que de les retenir et son ami Paul nétait pas libre aujourdhui. Elle qui avait prit habitude de saccaparer le petit page de la Comtesse du Maine avait du se résoudre, aujourdhui, à faire sans lui. Contrairement à elle, Paul avait beaucoup de choses à faire.
Comme elle aurait aimé pouvoir en dire autant.
Ainsi donc, après avoir passée une bonne heure à tourner en rond dans tous le Palais comtal, échappant à la surveillance de sa nourrice, elle sétait rendue à lÉcureuil de Mayenne ; une petite taverne où elle avait coutume daller se réfugier. Elle avait pu profiter un peu de la présence dEva, sa chaleureuse et gentille tavernière, mais surtout, elle y avait trouvé le temps de réfléchir à ce quelle allait bien pouvoir aller faire durant les heures à venir. Contrer lennui était là sa principale préoccupation.
Avant quune idée ne la frappe soudainement, elle avait eu tout le temps de penser aux jours à venir et à ce qui lattendait. Larrivée dErwan, son frère, lui faisait grand bien. Cela la rassurait dautant plus que la venue de Maman qui sen devait venir la récupérer prenait plus de temps que tous ne lavait prévu. Le flot de ses pensées, sans trop savoir pourquoi, lui avait fait songé à la rivière et lidée daller se promener sur les bords de la Sarthe vint silluminer dans son esprit.
Sortant en compagnie dEva, elle avait quitté cette dernière linformant de ce quelle prévoyait de faire, contente de pouvoir tromper lennui qui lavait assailli.
La Capitale traversée, elle avait, à toutes enjambées rejoint la rive de la Sarthe. Et Dieu quelle était belle la rivière bordée de peupliers nus et couvert de neige, puissante et gonflée par les eaux de lHuisne qui venant sy lier, pénétraient profondément les terres du Maine.
Il nétait pas tard, mais la journée dhiver qui se ferait courte en pareille saison ne tarderait pas à laisser fondre le gros soleil derrière la ligne de lhorizon pour laisser place à la nuit. Seulement de cela, Briana, du haut de ses quatre ans était loin de sen douter ne se préoccupant pas des éventuels dangers qu'elle pourrait rencontrer.
Elle avait enfin trouvé de quoi soccuper, cétait pour lheure la seule chose qui comptait
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