Frere_morgennes
Dans les couloirs, le Prince marchait d'un pas grave et lent... A le croiser, on l'aurait pu croire dans un état second, tant son regard était sans reflet, perdu dans le vague...
A chaque tournant de couloir, sa masse d'armes éraflait la lourde pierre grise du Castel dans un crissement métallique insupportable... Au seuil de la salle du banquet se tenait un garde en faction, qui annonçait de sa forte voix chaque invité qui pénétrait la salle...
Arrivé à sa hauteur, le garde haussa un sourcil à la vue non-dissimulée de la masse d'arme dans la main du Prince, mais sans émettre d'objection, annonça le visiteur sans pour autant détacher ses yeux de l'arme, tandis qu'il pénétrait déjà dans la salle sans attendre que le garde ait reposé sa voix...
Son Altesse Morgennes de Mortain, Pair et Prince de France, Prince d'Estampes, Duc des Dombes et de Saulieu, Baron d'Ath !
Le Prince s'avança dans le U de l'immense table formée, jusqu'à arriver - comme les autres nobles avant lui - devant le Roy et son Grand Maistre de France - ne fixant que le Roy, il s'inclina légèrement, la masse d'armes vers le bas avant de se relever et de pointer icelle vers son épouse, Grand Maistre de France, à ses costés :
- Vostre Majesté, c'est un perpétuel plaisir et honneur de vous revoir, surtout en ces terres que jadis vous me confiâtes à gouverner.
Mais avec tout le respect que je vous dois, Sire mon Père, c'est grande amertume de voir sise à vos côtés celle qui paraphe vos édicts, dissout l'unité de vostre Gouvernement, et qui maintenant Princesse refuse l'autorité que vous baillez à vos fils et tente de leur ôter jusqu'à leur vie.
Oui mon Père, tandis que nombre de vos fidèles sujets faisaient le siège de Fougères, vostre bru poignardait son époux avant de jouer jusqu'à la veille du corps de celui-ci, alors que ses fameux 45 auxquels vous aviez donné vostre approbation, encerclait la tente dans laquelle nul médicastre n'arriva jamais !
Et c'est six semaines plus tard, à la veille de rendre cette prise aux autorités bretonnes, tandis que vos armées et celles de vos vassaux évacuaient la ville, que la fille d'une de vos vassales me ramena vers le Lyonnais-Dauphiné, en sécurité.
En vérité mon Père je ne dois ma présence céans qu'à la Duchesse Izarra d'Harlegnan et à sa dévouée fille, Aélis Amandine d'Harlegnan.
Le Prince fit une pause, le regard sévère, sourcils froncés, avant de radoucir quelques instants son visage en tournant son regard vers son Père...
Mon Père, je donnerai avec joie ma vie pour le bien de vostre Royaume et son salut, si vous me le demandez, céans et maintenant.
La gravité de son regard, la main posée sur son épée, ne laissaient que peu la place au doute concernant ce qui pourrait arriver...
Mais si l'arrogance d'une personne avait laissé doute à la confiance et l'autorité que vous avez placé en moi, alors je vous demande de me réaffirmer, en ces terres chères à nos coeurs, devant tous ci-présent, l'affection et la confiance que vous m'avez baillées lors de nostre dernier échange,
Que nul ne puisse plus jamais entâcher de son fiel et de son arrogance, vostre parole et vostre sagesse.
A ces mots, le Prince eut un nouveau regard sombre et dur envers son épouse, tandis qu'il guettait la réponse de son Père, Levan le IIIe, Roy de France, à son questionnement, masse d'armes dans une main, garde de son épée dans la paume de l'autre...
Le sentiment de sécurité que lui procurait la présence de Dauphinois autour de lui s'évaporait tandis qu'il ne voyait plus que les visages de son épouse et de son Père, à qui il demandait réponse et clarification...
Ces instants parurent durer des heures...
A chaque tournant de couloir, sa masse d'armes éraflait la lourde pierre grise du Castel dans un crissement métallique insupportable... Au seuil de la salle du banquet se tenait un garde en faction, qui annonçait de sa forte voix chaque invité qui pénétrait la salle...
Arrivé à sa hauteur, le garde haussa un sourcil à la vue non-dissimulée de la masse d'arme dans la main du Prince, mais sans émettre d'objection, annonça le visiteur sans pour autant détacher ses yeux de l'arme, tandis qu'il pénétrait déjà dans la salle sans attendre que le garde ait reposé sa voix...
Son Altesse Morgennes de Mortain, Pair et Prince de France, Prince d'Estampes, Duc des Dombes et de Saulieu, Baron d'Ath !
Le Prince s'avança dans le U de l'immense table formée, jusqu'à arriver - comme les autres nobles avant lui - devant le Roy et son Grand Maistre de France - ne fixant que le Roy, il s'inclina légèrement, la masse d'armes vers le bas avant de se relever et de pointer icelle vers son épouse, Grand Maistre de France, à ses costés :
- Vostre Majesté, c'est un perpétuel plaisir et honneur de vous revoir, surtout en ces terres que jadis vous me confiâtes à gouverner.
Mais avec tout le respect que je vous dois, Sire mon Père, c'est grande amertume de voir sise à vos côtés celle qui paraphe vos édicts, dissout l'unité de vostre Gouvernement, et qui maintenant Princesse refuse l'autorité que vous baillez à vos fils et tente de leur ôter jusqu'à leur vie.
Oui mon Père, tandis que nombre de vos fidèles sujets faisaient le siège de Fougères, vostre bru poignardait son époux avant de jouer jusqu'à la veille du corps de celui-ci, alors que ses fameux 45 auxquels vous aviez donné vostre approbation, encerclait la tente dans laquelle nul médicastre n'arriva jamais !
Et c'est six semaines plus tard, à la veille de rendre cette prise aux autorités bretonnes, tandis que vos armées et celles de vos vassaux évacuaient la ville, que la fille d'une de vos vassales me ramena vers le Lyonnais-Dauphiné, en sécurité.
En vérité mon Père je ne dois ma présence céans qu'à la Duchesse Izarra d'Harlegnan et à sa dévouée fille, Aélis Amandine d'Harlegnan.
Le Prince fit une pause, le regard sévère, sourcils froncés, avant de radoucir quelques instants son visage en tournant son regard vers son Père...
Mon Père, je donnerai avec joie ma vie pour le bien de vostre Royaume et son salut, si vous me le demandez, céans et maintenant.
La gravité de son regard, la main posée sur son épée, ne laissaient que peu la place au doute concernant ce qui pourrait arriver...
Mais si l'arrogance d'une personne avait laissé doute à la confiance et l'autorité que vous avez placé en moi, alors je vous demande de me réaffirmer, en ces terres chères à nos coeurs, devant tous ci-présent, l'affection et la confiance que vous m'avez baillées lors de nostre dernier échange,
Que nul ne puisse plus jamais entâcher de son fiel et de son arrogance, vostre parole et vostre sagesse.
A ces mots, le Prince eut un nouveau regard sombre et dur envers son épouse, tandis qu'il guettait la réponse de son Père, Levan le IIIe, Roy de France, à son questionnement, masse d'armes dans une main, garde de son épée dans la paume de l'autre...
Le sentiment de sécurité que lui procurait la présence de Dauphinois autour de lui s'évaporait tandis qu'il ne voyait plus que les visages de son épouse et de son Père, à qui il demandait réponse et clarification...
Ces instants parurent durer des heures...