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[RP][Voyage de la Cour]Banquet

Frere_morgennes
Dans les couloirs, le Prince marchait d'un pas grave et lent... A le croiser, on l'aurait pu croire dans un état second, tant son regard était sans reflet, perdu dans le vague...

A chaque tournant de couloir, sa masse d'armes éraflait la lourde pierre grise du Castel dans un crissement métallique insupportable... Au seuil de la salle du banquet se tenait un garde en faction, qui annonçait de sa forte voix chaque invité qui pénétrait la salle...

Arrivé à sa hauteur, le garde haussa un sourcil à la vue non-dissimulée de la masse d'arme dans la main du Prince, mais sans émettre d'objection, annonça le visiteur sans pour autant détacher ses yeux de l'arme, tandis qu'il pénétrait déjà dans la salle sans attendre que le garde ait reposé sa voix...

Son Altesse Morgennes de Mortain, Pair et Prince de France, Prince d'Estampes, Duc des Dombes et de Saulieu, Baron d'Ath !

Le Prince s'avança dans le U de l'immense table formée, jusqu'à arriver - comme les autres nobles avant lui - devant le Roy et son Grand Maistre de France - ne fixant que le Roy, il s'inclina légèrement, la masse d'armes vers le bas avant de se relever et de pointer icelle vers son épouse, Grand Maistre de France, à ses costés :




- Vostre Majesté, c'est un perpétuel plaisir et honneur de vous revoir, surtout en ces terres que jadis vous me confiâtes à gouverner.

Mais avec tout le respect que je vous dois, Sire mon Père, c'est grande amertume de voir sise à vos côtés celle qui paraphe vos édicts, dissout l'unité de vostre Gouvernement, et qui maintenant Princesse refuse l'autorité que vous baillez à vos fils et tente de leur ôter jusqu'à leur vie.

Oui mon Père, tandis que nombre de vos fidèles sujets faisaient le siège de Fougères, vostre bru poignardait son époux avant de jouer jusqu'à la veille du corps de celui-ci, alors que ses fameux 45 auxquels vous aviez donné vostre approbation, encerclait la tente dans laquelle nul médicastre n'arriva jamais !

Et c'est six semaines plus tard, à la veille de rendre cette prise aux autorités bretonnes, tandis que vos armées et celles de vos vassaux évacuaient la ville, que la fille d'une de vos vassales me ramena vers le Lyonnais-Dauphiné, en sécurité.

En vérité mon Père je ne dois ma présence céans qu'à la Duchesse Izarra d'Harlegnan et à sa dévouée fille, Aélis Amandine d'Harlegnan.

Le Prince fit une pause, le regard sévère, sourcils froncés, avant de radoucir quelques instants son visage en tournant son regard vers son Père...

Mon Père, je donnerai avec joie ma vie pour le bien de vostre Royaume et son salut, si vous me le demandez, céans et maintenant.

La gravité de son regard, la main posée sur son épée, ne laissaient que peu la place au doute concernant ce qui pourrait arriver...


Mais si l'arrogance d'une personne avait laissé doute à la confiance et l'autorité que vous avez placé en moi, alors je vous demande de me réaffirmer, en ces terres chères à nos coeurs, devant tous ci-présent, l'affection et la confiance que vous m'avez baillées lors de nostre dernier échange,

Que nul ne puisse plus jamais entâcher de son fiel et de son arrogance, vostre parole et vostre sagesse.


A ces mots, le Prince eut un nouveau regard sombre et dur envers son épouse, tandis qu'il guettait la réponse de son Père, Levan le IIIe, Roy de France, à son questionnement, masse d'armes dans une main, garde de son épée dans la paume de l'autre...

Le sentiment de sécurité que lui procurait la présence de Dauphinois autour de lui s'évaporait tandis qu'il ne voyait plus que les visages de son épouse et de son Père, à qui il demandait réponse et clarification...

Ces instants parurent durer des heures...
Armoria
Elle vit s'avancer son époux non sans un certain malaise : allait-il mettre à exécution sa menace de lui retirer son fils ? En l'écoutant, son regard, de perplexe, se fit abasourdi. Par Dieu, aurait-il perdu la raison ? Quand la stupeur eût fini de sceller ses lèvres, elle prit la parole d'une voix non dénuée de douleur.

... Poignardé ? Doux Christos, messire mon époux, qui donc vous a mis cette billevesée en tête ? Nous avons été empoisonnés par le vin qui nous avait été livré de mes terres le jour-même, tous autant que nous étions !

Elle se reprit, et l'amertume se fit entendre dans ses mots :

Je vous aurais donc laissé sans soins ?

Elle secoua la tête.

Ayant moi-même failli y laisser la vie, mes souvenirs de cet instant sont flous... Ce que je vous vais dire m'a été rapporté. Lorsque l'on s'est porté à mon secours, j'ai supplié que l'on s'occupât tout d'abord de vous, qui par votre sang baillez des hoirs à notre Roy, quand je n'ai qu'un rôle de matrice pour votre semence par Dieu consacrée...

J'ai passé des nuits auprès de vous, à tenir votre main et baigner votre front, à peine remise, vous entendant appeler votre père... De fait, quand la damoiselle dont vous parlez est venue se présenter pour se tenir à votre chevet, je l'ai questionnée pour être sûre d'elle, puis l'ai laissée prendre soin de vous.

Elle se redressa, menton fièrement levé.

Hélas, Monsieur mon époux, je ne sais qui a décidé de mettre tant d'obstacles entre nous, mais force est de constater que la réussite est au rendez-vous... Songez, de grâce, que vous comme moi sommes dévoués au Roy votre père, et que quiconque cherchant à ruiner les efforts que nous avions entrepris ensemble ne saurait qu'être son ennemi...

Elle regarda autour d'elle : sans doute, dans cette pièce, se trouvaient des gens qui étaient à Fougères à l'époque.

Du reste... Nombreux sont ceux qui pourraient témoigner devant Dieu de ma version des faits. Combien de gens pour étayer la thèse qu'une bouche malveillante aura murmurée à votre oreille, profitant de votre état de faiblesse d'alors ?

Elle se tenait, droite et fière sur son siège, sûre de son bon droit : Dieu savait la vérité, et la défendrait devant les vilains qui tentaient de retourner son époux contre elle.
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Snell
Snell se tenait à l'écart du banquet, debout près de l'entrée. Il était entré dans la suite de la princesse Armoria, mais était resté en retrairt, se sentant plus confortable dans le rôle de garde que de celui de convive.

L'arrivée du prince faillit le faire défaillir. Le Borgne savait que l'époux d'Armoria était en Dauphiné, mais puisqu'il ne s'était pas montré jusqu'à maintenant, il avait osé espérer qu'ils ne le verraient pas.

Il était maintenant là, par contre, et Snell l'écouta réciter une version tellement déformée des évênements de Fougères qu'il fallait se demander s'il n'était pas devenu fou.

L'entendre ainsi accuser Armoria, le Borgne sentit une colère naître en lui. Des envies d'enfoncer une lame dans cette bouches remplies de mensonges lui traversèrent l'esprit, mais il les réprima, ignorant d'où lui venait ce contrôle. Plutôt, il s'avança après les paroles de la princesse.


Je corrobore les dires de la princesse.

Voyant l'attention attirée vers lui, attention qu'il détestait tant, le Borgne rougit légèrement, puis s'inclina devant le Roy.

Je suis Snell du Quai Baudon, votre Majesté. J'étais à Fougères en tant que soldat de l'Ost de Bourgogne et j'y ai été affecté à la protection de la princesse. Je puis confirmer que le couple princier a été empoisonné et non poignardé. Je peux aussi confirmer qu'aucun médicastre n'a été détourné de la tente.

Votre fils le Prince était inconscient et malade durant ce temps, dans un sommeil délirant, où sa mémoire et ses cauchemars doivent s'être entremêlés.


Snell s'inclina de nouveau après avoir parlé.
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Marie_heloise
C’était au tour de la princesse de France, l'une des jumelles, fille de leurs majestés Levan III, Roy de France, et de feu Catherine Victoire, Reyne de France, d’entrer dans la salle de banquet bondée de monde. Depuis peu, les événements avaient contraint la jeune princesse à ne plus se déplacer sans une constante protection de plusieurs fidèles gardes royaux.

Elle avait écouté avec le plus grand intérêt les propos de son frère le Prince Morgennes quant aux comportements d’Armoria, cette femme qu’il avait épousée et qui était à présent devenue l’actuel Grand Maitre de France. Cette femme qui avait su capter l’attention de leur père, à leur détriment, depuis le décès de leur regrettée mère. Le visage de la jeune princesse était passé du ton rosé au blanc livide. Ses petits poings s’étaient crispés sur sa petite robe et ses muscles s’étaient tendus à l’unisson. Plus l’argumentation se prolongeait, plus sa consternation augmentait.

Quel ne fut pas également l’étonnement de la jeune Marie-Héloise devant l’outrecuidance des explications rendues. En fait non, elle ne s’étonna pas mais son petit cœur se serra dans sa poitrine car devant les présents aveux, il n’y avait plus aucun doute quant au désintérêt de la GMF vis-à-vis des filles de France, sa sœur Mahaut-Hélène et elle-même ici présente
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Arianrod
Arianrod et son époux Aristide, tous deux Gardes Royaux accompagnaient la jeune Princesse de France Marie Héloïse au banquet donné en l’honneur de la famille Royale et de sa cours. Leur devoir était d’être auprès de la famille Royale, de les protéger de jour comme de nuit par tous temps et donc leur devoir ils l’accompliraient encore pour cette jeune Altesse. Avant d’entrée dans le salon, Arianrod avait pris à son Altesse la sucette qu’elle avait encore en bouche, lui avait arrangée sa tenue, cette magnifique robe qu’elle portait que trop bien, il fallait qu'elle soit parfaite pour la révérence devant son père, le Roy Levan !!!

Ils étaient rentrés dans la plus grande discrétion, après avoir donné le nom de la Princesse au garde de l’entrée, se mettant légèrement sur le coté attendant le tour de la jeune Princesse de France de prendre la parole. D’un regard discret, elle observait Marie-Héloïse qui semblait se sentir mal, qu’avait-elle ?!! S’accroupir là devant toute cette noblesse pour lui demander ce qui n’allait pas comme quand elle faisait lorsqu’elles étaient seules toutes les deux ? Comme quand la garde s’inquiétait pour cette jeune enfant comme aurait fait une maman envers ses enfants ? Peut être le cœur de mère qui reprenait le dessus quand elle voyait son magnifique regard bleu devenir triste... Mais ce n’était pas le lieu... Inquiète elle continua à observer la Princesse Marie-Héloïse en veillant que rien ne vienne perturber ce moment.

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Naudeas
Le Prince voila des mois qu'elle ne l'avait vu, il allait mieux après cette tragique nuit ou bon nombre des gens avaient été empoisonnés par un vin douteux. La seule fois ou elle n'en avait pas pas bu. Elle avait gardé son poste de garde près de la tente princière, membre des 45 encore fidèle et présente auprès de la Princesse.

Son coeur ne fit qu'un bon quand elle entendit le discours du Prince, avait il perdu la raison, la breudinerie l'avait il envahi ? Elle en restait herbulée, revoyant la Princesse passant des nuits entières auprès de son époux lui tenant la main, s'inquiétant de son sort. Elle avait refusé les soins pour que son époux soit soigné le premier.

Elle secoua la tête au dire de la Princesse mais également au dire de Snell. Serrant les poings, elle pauvre gueuse, s'avanca, sure de ses dires, du passé qu'il y avait eu


Je suis Naudeas, Votre Majesté, fit une révérence quelque peu maladroite, je ne possède qu'un piètre lopin de terre dans le BA, je fus une membre active des 45, combattant à Compiègne puis à Fougères.
J'étais présente la nuit du drame, j'ai réprimandé son Altesse Armoria ne voulant se soigner suite à l'empoisonnement, elle subissait autant, je me souviens de la douleur qui lui déformait le visage mais préférant que son époux, séant, recoive les meilleurs soins des meilleurs médecins présents en ce lieu.
Je parle en tant qu'ancienne 45, jamais nous aurions attenté à la vie du Prince, nous avons été fidèles dès le besoin de notre aide, allant jusqu'à nous ruiner pour vous aider.
Je ne suis qu'une simple souillone mais je ne peux me permettre qu'on jette dans la boue, une femme qui a aidé à tant pour nous tous et la paix pour la Bretagne. Elle est restée jusqu'à ce que le dernier blessé soit rétabli, aidant au possible ceux qui en avaient besoin.

Je serais prête à prendre Aristote en témoin pour vous certifier la vérité


Naud bouillait de l'intérieur mais elle refusait d'accepter les dire du Prince, quitte à donner sa vie pour sauver celle de la Princesse.
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Dameisabeau
Elle était entrée dans la salle du banquet à la suite du gouverneur comme le voulait sa fonction de procureur.
D’une nature discrète elle s’était tenue un peu à l’écart un moment mais n’avait pu résister au plaisir d’aller saluer et s’enquérir de la santé de son Altesse Armoria.
Si longtemps qu’elle ne l’avait vue…
Elle assista ainsi à la conversation en cours sur un sujet dont elle se rappelait fort bien.
L’affaire des poisons….
Elle écouta sans mot dire les uns et les autres, hésitant à faire demi tour, affreusement outrée des propos du Prince, mais son sens de l’honneur et de la vérité l’emportèrent et elle s’avança, un peu intimidée par la présence royale, en s’appliquant dans une révérence.


Votre majesté…
Je me présente, DameIsabeau, Procureur, mais aussi apothicaire ducale et j’étais au cœur de l’événement de cette nuit tragique, et si vous permettez, je vais vous relater les faits comme ils se sont passés.

Dame Naudéas, ici présente m’a fait mander en urgence dans la tente royale.
Plusieurs personnalités gisaient sur le sol, sans connaissance.
Je me souviens très bien que son Altesse haletait et murmurait sans cesse que l’on s’occupât de son époux d’abord.
Après un examen rapide, je me suis rendue alors vers le Prince, inconscient , pour en conclure également à un empoisonnement.
J’ai donc préparé et administré potions nécessaires.
Le prince avait du certainement boire en plus grande quantité car il est resté dans les limbes de l’inconscience plusieurs jours durant et son Altesse n’a eu de cesse de veiller à son chevet malgré son extrême faiblesse.
Inquiète pour sa santé, son Altesse a même chargé le garde en faction devant la tente, de faire mander médecin qui malheureusement est resté introuvable.
Votre majesté, j’étais également une 45 et je peux jurer que notre attachement à toute la famille royale a toujours été sans faille.

Par Aristote, que je sois foudroyée sur place si je mens.

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Guidel
Guidel avait enfin bouclé la partie de travail qu'il s'était assignée, et décida qu'enfin il était temps de profiter des festivités et de participer au banquet. C'était en quelque sorte un devoir aussi que de représenter ses couleurs en tant que vassal du Lyonnais-Dauphiné désormais, tout autant qu'en tant que héraut royal du Lyonnais-Dauphiné.

Il s'avança dans les couloirs d'un pas rapide, espérant ne pas avoir manqué à trop d'évènements de la soirée. Il eut néanmoins la bonne surprise d'apercevoir juste devant lui une cape bleu roy doublée d'hermine... Un pair ou un membre de la famille royale le précédait donc.De la largeur des épaules et de la démarche, il ne put que déduire qu'il s'agissait d'un homme, lorsqu'il entendit le garde de la porte annoncer Son Altesse le Prince Morgennes de Mortain.

Il vit celui-ci s'avancer en direction du Roy de France, son père et eut un hoquet de surprise en apercevant dans un mouvement de la lourde cape doublée d'hermine que le Prince tenait une masse d'armes à la main.

Guidel s'avança donc par l'entrée de la pièce d'un pas qu'il voulait silencieux, tenant son épée par le fourreau afin que celle-ci cesse de battre sa cuisse et ne racle pas les murs ornés de tapisseries. Il marqua une pause lorsqu'il passa l'encadrement de la grande porte, adressant un geste d'apaisement de la main à l'intention du garde posté là.
Le prince brandissait à présent la masse d'armes en direction du Grand Maître de France, son épouse, comme il put le constater en s'avançant presque à hauteur du Duc de Dombes.

L'oreille du héraut n'était tournée que vers les propos du couple princier, tandis que ses yeux ne cessaient d'aller et venir parmi les participants au banquet, bien trop nombreux et trop souvent armés pour des gens qui ont des intentions pacifiques.

Le Prince se tut, n'adressant de regard qu'à son Roy. Le baron de La Salle cligna des yeux en observant le Prince, ayant cru voir de la supplication dans ces yeux qui ne quittaient à la fois le suzerain et le père.

Comme l'on pouvait s'y attendre, la Princesse s'était levée ensuite et avait démenti les dires de son époux, apportant comme preuve que les mots qu'elle avait prononcé suite à son réveil et le fait que vraissemblablement, le fiel l'avait également affectée. Elle regarda tout autour d'elle, comme appelant au secours lorsque la dernière phrase fut prononcée.

C'est alors seulement qu'il faillit s'étrangler. Ceux qui se nommaient eux-même les '45' s'étaient rapprochés subrepticement de la Princesse, et nombre d'entre eux avaient la main sur le pommeau de leur arme.
Un borgne, qui semblait s'oublier, prit la parole, comme si Ses Altesses la lui avaient accordée. Curieuse franchise... Le protecteur de la Princesse ne niait pas qu'aucun médicastre n'avait été dépéché auprès du Prince, il se contenta de dire qu'aucun n'avait été détourné de la tente. Il spécula ensuite sur l'état de la raison de bâtard royal... Sans même rougir. Le héraut grommela et ne put réprimer le regard sévère adressé au borgne.


Grmbl... Il fut un temps où les infirmes mendiaient à l'entrée des châteaux sans qu'on les laisse entrer... Un temps où on lui aurait coupé la langue rien que pour avoir ouvert la bouche.

Il recentra son attention. A nouveau, l'un des partisans de la Princesse ouvrit la bouche et apporta son témoignage. Elle semblait vouloir son discour sincère, mais de son attitude transparaissait davantage de fidélité à la princesse que de sincérité.

Guidel serra les dents à en avoir mal, il se gardait d'approcher la main de son épée à présent, pour ne point paraître menaçant. La tension dans la pièce montait petit à petit et à tout prix le Sang Royal devait être épargné.

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Frere_morgennes
A la réponse de son épouse, le Prince répondit, avec colère contenue :

C'est au Roy, mon Père, que je m'adresse ! Sa voix claqua comme un fouet, et son regard ne finissait de s'endurcir, tandis qu'il se tournait de nouveau vers son Père...

Folie, alcool, opiacés ? Nul n'aurait pu le dire, mais la tension était plus que palpable...

Alors s'élevèrent les voix des fidèles pour soutenir la Princesse... Morgennes tourna la teste, ci et là, fixant chaque personne prenant la parole, le visage sévère et dur... Enfin dame Isabeau, dont il avait un souvenir fugace s'exprima, et il répondit à sa suite :


Ce que vous avez soigné, dame Isabeau, n'étaient que fétus de paille !

Lâchant sa masse qui tomba lourdement à terre, dans un fracas bruyant contre le carrelage du castel, le Prince ouvrit son mantel, et le fit glisser, puis releva chemise à mi-hauteur, laissant apparaistre une large cicatrice
:



EST-CE QUE DU POISON LAISSE CE GENRE DE CICATRICE ?! Morgennes hurla de fureur

Cette cicatrice, qui s'infecta, est-elle causée par quelconque poison de vostre connaissance dame Isabeau ? Ce poison que vous avez trouvé n'est que subterfuge pour masquer la véritable attaque qui a été commise dans ce camps !

Se retournant vers son épouse et son Père :


Et l'heure est venue de sceller ce qui n'aurait jamais dû estre remis en doute. Mon Père, pardonnez mon audacieuse demande, mais il ne peut se poursuivre ainsi... Et le Prince, soutenu solidement le regard silencieux de son Père, avant d'incliner la teste, tremblant de fureur et d'impatience relâchée en cet instant, attendant le royal et paternel verdict...
Armoria
Armoria écouta ceux qui venaient de parler. De fait, bon nombre de Dauphinois avaient suivi ce drame, et s'étaient inquiétés tant pour Morgennes que pour elle. Elle comprenait bien des choses à présent dans l'attitude de son époux, son départ précipité de Fougères, sans la prévenir... Ce fut dans un souci d'apaisement qu'elle reprit donc la parole, après l'accès de fureur de son époux.

Cette blessure, je la connais pour l'avoir pansée souventes fois, une fois assez remise pour prendre soin de vous. Nous en sommes venus à penser qu'elle fut faite lors de votre chute, peut-être même avec votre propré épée. Je vous l'ai dit, c'est presque inconsciente que j'ai moi-même roulé à terre...

Allons, mon ami, si toutefois vous êtes persuadé que je vous ai voulu occire, et avec tant de complices, accordez-moi du moins l'intelligence que vous trouviez naguère chez moi... Si vraiment j'avais eu contre vous de si noirs desseins, aurais-je attendu que l'on vous prêtât secours, alors même que vous étiez "à ma merci" ? Non point... Chacun vous savait aux portes de la mort, et il m'aurait été aisé de vous y mener sans que cela ne surprenne, tant l'on craignait pour vous.

Elle se tourna ensuite vers le Roy, s'inclinant.

Majesté, je m'en remets à vous, et à votre volonté de justice... S'il s'avérait que vous veniez à douter de moi, qui vous ai fidèlement servi depuis la piètre tentative du félon Kristof à votre encontre, l'honneur même me commandera de laver ces doutes dans mon propre sang. Votre fils, mon époux, était entre mes mains... Je crains que la fièvre qui le tenait ne soit allée jusques à biaiser ce qu'il percevait alors de la réalité. Sans quiconque pour le raisonner, de fait, ce qu'il a cru vivre est devenu pour lui certitude, puis réalité.

Elle regarda de nouveau Morgennes. La froideur de son regard s'était estomptée, à mesure qu'elle comprenait ce qu'il avait dû traverser, doutant de sa femme et de tout ou partie de son entourage.

Fiez-vous à la seule logique, mon ami, si ma parole point ne vous suffit... Si je vous avais voulu tuer... Vous seriez mort.

Rien que prononcer ces mots lui avait été difficile, et revenaient dans son esprit des images d'une discussion dans l'escalier d'une auberge auvergnate.

"La France a besoin de vous. Le Roy a besoin de vous. J'ai besoin de vous, Armoria."
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Anne_blanche
Aux côtés de Dame Marie-Alice et de son époux, Anne se détendait peu à peu. Autour d'elle, les conversations avaient repris, montant comme une vague à mesure que le vin échauffait les esprits, baissant d'un ou deux crans, sous l'effet de la curiosité, quand un nouvel arrivant faisait son entrée. Comme tout le monde, la fillette, tendant l'oreille à chaque aboiement du héraut.

Son Altesse Morgennes de Mortain, Pair et Prince de France, Prince d'Estampes, Duc des Dombes et de Saulieu, Baron d'Ath !

C'était là une Altesse Royale ! Anne regarda la vicomtesse, pour savoir comment se comporter, et calquer son attitude sur la sienne. Le prince avançait lentement, en direction de son père, suivi du regard par toute l'assemblée. On pouvait lire, sur certains visages, l'étonnement, sur d'autres ... l'appréhension ? La fillette n'en aurait pas mis sa main au feu, mais elle était persuadée que certaines personnes, ici, avaient peur.
Avec la curiosité des enfants de son âge, elle posa son couteau près de son tranchoir, dans l'attente.
Le Prince parlait à son père, le regardant droit au visage, comme bien peu de gens devaient oser le faire, quand soudain il brandit sa masse d'armes en direction de son épouse. Ses paroles ne parvenaient pas jusqu'à l'enfant. Elle saisit cependant quelques mots, prononcés d'une voix plus forte : "ôter jusqu'à leur vie", "nul médicastre n'arriva jamais"... Que se passait-il donc, à la table royale ? Elle n'était pas la seule à se le demander, puisque le brouhaha refluait, rapide.
Il fut question de confiance, d'autorité, d'affection. Tout cela semblait normal à la petite fille, entre père et fils, et elle se remit à picorer les morceaux de volaille posés sur son tranchoir. Mais elle s'interrompit bien vite, le couteau à mi-chemin de la table et de la bouche. Il se passait, à la haute table, quelque chose de grave. Son Altesse Armoria restait d'un calme olympien, Sa Majesté ne disait rien, et Son Altesse Morgennes fulminait. On parlait de poison, de poignard... Se pouvait-il que, même dans la famille royale, il y eût de ces sombres histoires qu'elle entendait parfois conter aux adultes, dans les salons de Culan ?
Inconsciemment, la fillette se rapprocha de Dame Marie-Alice, cherchant auprès d'elle une protection contre le danger. Des gens qu'elle ne connaissait pas s'avançaient, parlaient au roi, et le prince Morgennes s'énervait de plus en plus.

Un mouvement à l'entrée de la salle lui fit tourner la tête. Une petite fille à peine plus âgée qu'elle, en qui elle reconnut, pour l'avoir vue jouer avec son ami Antoine près des chasseurs, la princesse Marie-Héloïse, était entrée avec ses gardes. Toute l'attention d'Anne se reporta sur l'enfant. Elle était livide, tendue, ses regards allaient de son demi-frère à sa belle-soeur. Anne se sentit soudain pleine de pitié pour la petite princesse. Voir des membres de sa famille s'entredéchirer ainsi en public, quelle honte se devait être !
Mais, bien que personne n'ait pu deviner ses pensées, elle rougit aussitôt de les avoir eues. Son Altesse Marie-Héloïse, princesse royale du plus grand pays du monde, n'avait nul besoin de pitié. Seulement de dévouement, de loyauté.


C'est au Roy, mon Père, que je m'adresse !

Anne sursauta, son bras chercha, contre le sien, la chaleur rassurante de celui de la vicomtesse. La masse d'armes du prince sonna sur les dalles. Effarée, la fillette le vit se débarrasser de son mantel, soulever sa chemise, comme s'il se fût trouvé en présence de son seul valet.

EST-CE QUE DU POISON LAISSE CE GENRE DE CICATRICE ?!

Ah ben non. Le poison, ça ne fait pas ça.

La pensée venait de crever comme une bulle à la surface de son cerveau, elle faillit éclater de rire, tant lui semblait cocasse l'idée que le prince ait pu croire cette fable un instant.
La princesse, toujours calme, parlait maintenant dans un silence total. Elle raisonnait son époux, s'en remettait au roi. Ses derniers mots furent prononcés d'une voix unie, mais la sensibilité exacerbée d'Anne y perçut une fêlure. La princesse souffrait, elle en eut la certitude.

Dans la tête de la fillette, une fois encore, des pensées se bousculaient, trop ardues pour qu'elle puisse les appréhender pleinement. La folie, la trahison, l'amour conjugal, elle connaissait tout cela, mais de loin, en observatrice au seuil de la vie. Elle sentait qu'il se passait en elle quelque chose d'important, mais n'aurait su expliquer quoi. Dans toutes les histoires qu'on lui avait contées, et qu'elle avait lues, il y avait les bons et les méchants, la lumière et l'ombre, le Soleil et la Lune, le blanc et le noir.
Anne de Culan était en train de découvrir le gris.
Nebisa
Dire qu'elle avait faillit rester sous sa tente, affligé d'un nouveau malaise qui l'avait conduite à gagner, en retard, la table du banquet et l'estomac trop noué pour ne serait que gouter un seul plat...

Elle suivait de loin en loin le fil des conversation, hochant parfois la tête, esquissant un sourire qui demeurait inerte, seule au fond, dans son monde, encore plus perturbée depuis ces derniers jours...

L'arrivée du Prince d'Etampes finit cependant par attirer son attention et la Malemort manqua de perdre connaissance en l'entendant, elle se serait surement évanouie d'ailleurs si elle n'avait pas été aussi curieuse de nature.

La curiosité cependant, laissa vite place à la stupéfaction, puis à l'effarement... La Famille Royale se donnant en spectacle à la table du Gouverneur du Dauphiné, comme la première famille de bouseux en train de s'écharper ou de se jeter à la face du poisson pas frais... Mais quel était ce cauchemar ? Que le Prince eut été empoisonné cela avait fait la une de l'Aap, mais était-il besoin d'offrir aux courtisans le spectacle de la décadence de ses dirigeants quand les ennemis de la couronne ne cessait de s'en prendre à la GMF sous le double prétexte qu'elle fusse femme et bru du Roy et que bien des soit disant royalistes n'espérait que pousser la princesse au fond d'un charnier pour que régne à nouveau sur le Royaume le népotisme de ces anciens frondeurs, pardonnés par trop de bonté par le Roy mais jamais pour autant devenus de vrais royalistes ?

Et enfin... l'évidence était pourtant claire... et quand bien même, ne pouvaient-ils rêgler celà dans leurs appartements privés ?

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Zoyas
Zoyas avait posé ses couverts, la bouche ouverte, lorsque les premiers mots étaient sortis de la bouche du Prince.

Bien qu'elle l'eut regardé entrer lorsque l'annonce en fut faite, la mairesse d'Embrun, contemplative devant l'homme bien taillé, et la masse d'arme qu'il tenait, en soldate expérimentée, n'avait pourtant point cessé de mastiquer sa viande séchée.

Jusquà cet instant où les mots fusaient, faisant presque trembler les verres sur les tables, tellement parfois le rugissement était emprunt de fureur.

Elle écoutait les répliques de la Princesse, puis celles de ses amis.
Elle apprenait donc que Dame Isabeau y était ! Si elle l'avait su plus tôt, nul doute que Zoyas lui eut demandé de lui narrer ces folles aventures, car en vérité, elle même aurait souhaité participer à cette guerre, pour l'honneur de son duché..

Elle remarqua bien les regards désapprobateurs de Dauphiné envers les personnes qui prenaient tour à tour la parole, puis, encore, Armoria qui en appelait à la logique.


Et bien finalement, j'ai bien fait de venir !
Les mets sont exquis, et en prime, on en apprend bien plus que nécessaire sur la famille et les ravages de la guerre..Et ceux de l'amour...


Elle en avait oublié la viande pourtant, se concentrant exclusivement sur ce qui se passait à quelques pas, dans l'attente d'une réponse du Roy...


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http://lacontreedesloups.forumactif.net/index.htm

http://banieresdezoyas.over-blog.fr/
Snell

Le Prince était doué en spectacle. Même sans substance, sans fondements et sans preuves, en effet puisque l'histoire qu'il racontait n'avait pas eu lieue, il savait transformer des gestes dramatiques en arguments, aussi vides soient-ils.

Snell parcouru l'assistance du regard pour voir s'il pouvait lire sur les visages des convives si quelqu'un pouvait croire l'histoire du bâtard royal. C'est alors qu'il croisa le regard sévère d'un homme de l'assistance. Un héraut selon ses apparats. Habituellement intimidé par la noblesse, le Borgne soutint le regard et même le défia. Il savait que ce n'était pas sa place de s'adresser comme il l'avait fait à des membres de la famille royale, mais il braverait beaucoup plus pour Armoria. Et il n'avait pas envie de s'en cacher à cet instant.

Et dans le silence qui suivit la réponse de la princesse, Snell, comme tous les convives du banquet, attendit le verdict du Roy.

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Mysouris
Mysouris avait attrapé une fièvre terrible, et c'est titubant qu'elle arriva enfin au lieu du festin de la cour royale.

Elle sentit le regard noir du garde qui se posa sur elle. Il jura tout bas, parla à son acolyte et soupira de dégout. Mysouris s'approcha encore, entendant déjà les voix à l'intérieur de la salle apprétée. Etrange d'ailleurs, ce n'était pas le brouhaha qu'elle avait imaginé entendre, il semblait se passer quelque chose d'anormal.

Mysouris tenait d'une main sa canne qui pour une fois tatonnait moins qu'elle ne lui permettait de tenir debout, et de l'autre la courte corde de Drizz le fol, son chien, qui une fois n'est pas coutume ne faisait pas le pitre en tentant de s'échapper pour courir derrière Aristote savait trop quoi.

Arrivée devant les gardes elle leur dit : Pourriez... vous annoncer... Mysouris, Da... Dame de... de... Selles sur Ch... Cher... je vous prie ? Parler lui demandait un effort redoutable, presque pire que celui à fournir pour rester debout a peu près droite. Un rire sonore se fit entendre. Le garde se moquait d'elle. Le front moite, les joues en feu, Mysouris voulait entrer, s'asseoir et... adviendrait que pourra.

Le garde qui riait calma son rire presque aussitôt et la prenant sans ménagement par le bras la détourna de l'entrée en lui disant : Les mendiants ne sont pas admis ! Qui plus est je pourrai te faire enfermer pour usurpation de titre ! Dame de Selles sur Cher hein ?! et moi je suis le Pape c'est cela ? Va donc retrouver les voleurs et voyous de basse cour et laisse les braves gens tranquille ! D'une secousse violente, il l'envoya rouler dans la fange, il riait de son geste, trouvant drôle de la voir cul par dessus tête se relevant avec peine, boueuse et nauséabonde.

Drizz le fol aboya et grogna. Le garde lui envoya un coup de pied en les côtes qui fit pousser au jeune chien un cri de douleur qui fut pire au coeur de Mysouris que sa propre déconfiture. Un poignard n'aurait pas porter plus grande douleur. Se relevant douloureusement elle appella d'une voix blanche la pauvre bête.

Boitant de par sa chute, elle revint pourtant auprès du garde et de sa voix fièvreuse elle redemanda : Pou... Pourriez vous... annoncer... Mys... Mysouris. Elle s'arrêta haletante sous le regard intrigué et amusé du garde. Qu'était donc cet infirme qui lui tenait tête se demandait il. Mysouris, Dame... de.. de Se... lles... sur... Ch... Elle ne put finir. La fièvre et la douleur furent plus fortes que sa raison. Elle chancela et s'affala sans un cri. Drizz le fol émit un cri d'inquiétude voyant sa maitresse à terre. Mysouris sur le sol gémissait et divaguait.
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