[RP fermé] Quand une rose accouche ...

Criskool

Les douleurs étaient moins fortes, la tisane faisait effet, lui offrant ainsi un peu de repos. Elle attendait, en respirant calmement, l’arrivée de son médecin et de son infirmière attitrées. L’attente lui paru très longue, puis le bruit d’une porte qui claque se fit entendre, quelqu’un monte dans l’escalier, voila les deux rousses devaient arriver pour l’aider.

Mais la future maman fut surprise en voyant arriver son fils en larmes, sauter auprès d’elle et lui réclamer un câlin. Elle le prit dans ses bras et écouta le pourquoi de ce chagrin.

Écoute-moi mon cœur. Dori et Neti sont là pour aider maman à mettre ton petit frère ou ta petite sœur au monde. Et ça va pas être de tout repos pour moi. Je vais avoir besoin d’aide tu sais et l’aide de tout le monde, Dorilys et Neti. Mais toi mon cœur, j’ai besoin que tu sois sage, que tu laisses les filles travailler. Un accouchement c’est pas une histoire pour les enfants mon cœur.
Et ne fais pas cette tête s’il te plait.
Alors tu vas être un grand garçon, sage et tu vas aller jouer dans ta chambre ou dehors avec tes copains, mais je t’en prie ne reste pas ici. Ça sera trop dure pour toi, pour moi … ton petit frère ou ta petite sœur tu le verras une fois qu’il sera né et tu seras un merveilleux grand frère, ça j’en suis sure.
Ewann, regarde-moi ! Tu es ce que j’ai de plus cher, je ferais l’impossible pour toi, tu es mon fils, mon sang, et si je t’éloigne de moi aujourd’hui c’est pour ton bien mon cœur, parce que je t’aime.
Une fois qu’il sera né tu viendras nous voir, le bébé et moi, je te le promets, mais pour le moment tu dois me laisser, tout va bien se passer.

Elle câlina son fils encore un moment, puis le poussa pour qu’il s’en aille. Elle le regarda partir, la tête basse en reniflant.

Ewann ! Tu es un grand garçon et tu vas m’aider en restant bien sage. Je compte sur toi mon cœur.

Son fiston releva un peu la tête, sourit à sa mère en promettant de tenir sa promesse.
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Grodard

Sourire aux lèvres et charette chargées de bûches, le Grod rentrait tranquilement chez lui, ses pensées tournées vers sa petite famille ... et qui sait ptèt un bout de tarte qui traînerait par là ... On pouvait toujours espérer, non ?

Il arpentait le chemin d'un bon pas ... déjà il faisait plutot frisquet à cette époque de l'année et puis hein ... Cris était enceinte, le bébé n'allait plus tarder, il se devait d'être là. Un bébé ... le sien, le leur ... sacrée revanche sur la vie que ce futur petit être ... sa venue allait effacer pas mal de mauvais souvenirs et de mauvaises expériences ... peut-être même calmer un peu l'Ours ... qui sait ?

Il entra dans la maison, déposa le bois coupé dans le cellier et entra dans la cuisine ... personne ... même pas une tarte ... le monde était mal fait parfois ... Par contre, il aperçut sur la table tout le nécessaire pour faire une tisane ... Pas le genre de Cris de laisser traîner quoi que ce soit ... Une pointe d'inquiétude perça le coeur du Grod ... Il ne put d'empêcher d'appeler :

- Heuuu ... Y'a quelqu'un ? Tout va bien ? Hé ho ?
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Si ça bouge encore après avoir tapé dessus, c'est que t'as pas tapé assez fort ...

--Ewann

Après avoir écouter sa mère, Ewann promis d’être très sage et d’attendre que le bébé soit là pour revenir. Un peu penaud il sortit de la chambre, referma la porte quand il entendit la voix de son papa.
Ni une ni deux il dévala les escaliers et serra les jambes de son père.

Papaaaaaaaaaa !
Ze suis là ! Et maman elle est dans la chambre.
Maman m’a demandé d’aller chercher Ti et Dori alors ze suis allé. Et puis Dori et Ti elles sont dehors, elles veulent pas que ze reste avec maman. Alors, ze suis allé voir maman et elle m’a dit d’être sage et d’aller zouer dehors avec mes copains. Et après maman elle a dit que ze pourrais voir le bébé et que ze serais un grand frère.
Dis papa … ze peux rester avec toi ? On va zouer dehors ? On va faire un bonhomme de neige ? Et pis on va mettre la patée aux autres dans une bataille de boules de neige. Dis oui papa …

Le petit pirate n’avait pas envie de rester tout seul, il regardait son père d’un air suppliant, s’accrochant toujours a ses jambes bien décider à ne pas le laisser partir sans lui.

Grodard

Grodard retrouva son sourire ... impressionnant l'effet d'une cascade de mots d'un bambin haut comme trois pommes ... faudra que j'en parle à mon psy, comme disait l'autre ...

- Bon, bon, bon ... alors dans l'ordre ... J'crois que oui, la venue du bébé, c'est une affaire de femmes ... donc pas trop notre place, à nous les hommes, les vrais, les purs, les durs ... Donc ...

Grodard se pencha vers Ewann avec un air de conspirateur :

- Tu saurais pas où y'aurait un bout de tarte qui traîne ? Non ? Bon ... On va faire sans ... Une bataille de neige ? Je suis ton homme, pirate !!!

Le Grod entraîna le petit garçon dehors, repéra un coin enneigé et se mit au travail sous le regard luisant d'Ewann. Le coutelas à la main, le barbu en kilt découpait de larges pans de neige, les tassait et les empilait tel un rempart blanc. Il n'oubliait pas de se retourner régulièrement pour sourire au bambin ou lui jeter un clin d'oeil. Une fois son oeuvre quasi achevée, il fit signe au pirate de s'approcher. Il lui tendit le dernier quartier de neige, le souleva et lui fit signe de le poser au sommet du mur. Ewann le posa doucement, tirant la langue comme pour mieux se concentrer sur la tâche ... Elle était d'importance, fallait dire ... Achever le travail de son barbu de père, c'était pas rien ...

Une fois le moellon glacé en place, le Grod expliqua la suite :

- Tu vois, derrière on est à l'abri ... j'ai même entassé de la neige sur une moitié que tu puisses voir par dessus ... pis on va se préparer plein de boules de neige d'avance ... plein plein plein ... pis je vais me cacher derrière le mur ... pis tu vas courir dans la rue avec deux boules, les balancer sur les fils du voisin et revenir bien vite te planquer avec moi ... Evidement, ils vont te poursuivre ... et là, PAF ! On les attend ici, avec plein de réserves de projectiles et on les marrave sévère ! Toi et moi contre le reste du monde ! C'est-y pas merveilleux comme plan ?!!!
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Si ça bouge encore après avoir tapé dessus, c'est que t'as pas tapé assez fort ...

Neti

Un pirate qui lui échappe une énième fois et lui file entre les pattes, dans un grognement à peine dissimulé, la rousse s'apprête à lui bondir dessus pour qu'il ne disparaisse pas dans la nature comme la dernière fois lorsqu'elle s'aperçoit que c'est dans la maison qu'il se précipite, certainement pour courir dans les bras de sa mère, ce qui est encore le moins ennuyeux des scénarios.

Respire. De toute façon, y'a bien que Cris qui peut le raisonner, maintenant. Il n'y a donc plus qu'à attendre. Et heureusement, l'attente ne fut pas très longue pour voir arriver Grod, entendre s'écrier le petit pirate en retrouvant son père et les voir ressortir tous les deux. Ouf ! Ca, c'est fait.

Elle tente de croiser le regard du patriarche et hoche doucement la tête en souriant un peu, un mélange silencieux de "merci" et "tout se passera bien, maintenant on peut s'occuper d'Elle". Et la rousse s'engouffre dans la maison, ouvrant le chemin à l'autre rousse pour aller retrouver Cris.

- Nous voilà ! Tes hommes sont tous les deux. Ils s'occupent en attendant de tes nouvelles. Comment te sens-tu ma grande sœur ?

Puis elle s'agenouilla près du lit, déposa un baiser sur le front de Cris et s'effaça pour laisser Dori officier.
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Dorilys

Ouf, un stress de moins. Les femmes n'avaient plus à gérer l'enfant, il était en de bonnes mains sous la garde de Grodard. Dorilys se détendit un peu. Ou du moins, elle essaya. Elle avait ausculté trois femmes durant leur grossesse, mais c'était son premier accouchement sans professeur à ses côtés. Et le peu auxquels elle avait assisté s'étaient bien passés. Elle espéra qu'il en serait de même avec Cris.

- Bon, au risque que ça te paraisse incongru, tu as déjà une expérience de l'accouchement, et moi pas. Alors je compte sur toi pour m'aider un peu d'accord?
Dis moi, tu en es où dans les contractions?

Elle s'assit sur le lit et prit le pouls de Cris.
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Criskool

Son fils reparti, Cris s'allongea, inspirait et expirait calmement, les contractions étaient de plus en plus fortes et plus raprochés. La tisane qui l'avait soulagée un moment ne faisait plus effet.

Neti entra dans sa chambre, suivi de Dorilys.

- Nous voilà ! Tes hommes sont tous les deux. Ils s'occupent en attendant de tes nouvelles. Comment te sens-tu ma grande sœur ?

- Bon, au risque que ça te paraisse incongru, tu as déjà une expérience de l'accouchement, et moi pas. Alors je compte sur toi pour m'aider un peu d'accord?
Dis moi, tu en es où dans les contractions?

La future maman blémit un peu en entendant le jeune medecin

- je suis soulagée que Grod s'occupe d'Ewann.
Sinon ça va, comme quelqu'un sur le point d'accoucher.
Incongru ... mouais on va dire ça Dori.
Les contractions sont assez proches, j'ai pas compter mais entre 10 et 5 minutes je dirais.
Je ferais du mieux que je pourrais pour vous faciliter la tache les filles, mais m'en voulez pas si je crie, si je hurle, si je vous maudit ou si ça se passe pas bien. ça sera pas ma fau....
HAAAAAAAAAAAAAAAA

Elle ne pu retenir un cri de douleur sous la dernière contraction. Après avoir repris un peu du poil de la bête, Cris donna quelques indications aux deux jeunes femmes tout en continuant à respirer calmement

Il y a du linge propre dans l'armoire de ma chambre ... pour faire chauffer de l'eau .... tu connais la maison Neti ... tu trouveras bien

Elle sourit à sa frangine, puis sentit quelque chose couler entre ses jambes ... les eaux ... elle venait de perdre les eaux.
Un voile d'inquiétude passa dans son regard. La même inquiétude que lors de son premier accouchement, parce qu'on a beau dire un accouchement on n'est jamais vraiment prête, ni sure de son coup.

Je voudrais pas vous affoler les filles .... mais je viens de perdre les eaux
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Neti

Elle s'était levée sur les consignes de Cris et s'apprêtait à sortir de la chambre pour aller chercher le nécessaire lorsque...

Je voudrais pas vous affoler les filles .... mais je viens de perdre les eaux.

Elle s'immobilise. *Ne pas penser au premier accouchement. Ne pas refaire la blague de Grod. Ne pas rire. Ne pas se dire que Cris coule. Ne pas rire. Ne pas rire. Ne pas....*

- Prumfff !

Raté. L'inquiétude, l'angoisse de ne pas être à la hauteur... toussa... elle venait de pouffer lamentablement le rire. Regard désolé à l'attention de Cris. Joues qui rougissent de honte en s'attendant au regard noir. Lèvres mordues.

- J'vais chercher l'eau, j'suis plus là !

Et hop ! L'infirmière attitrée s'était faufilée jusqu'à la sortie pour éviter d'aggraver son cas.
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Dorilys

Dorilys n'avait rien compris au pseudo fou rire de Neti et la regarda, assez incrédule, sortir chercher de l'eau. Elle avait vu Cris blêmir à sa demande d'aide mais ça, si elle avait réfléchi un peu, elle aurait pu s'en douter.

- Par m'aider un peu, je parlais de me dire dès que ça ne va pas, si jamais tu sens un truc pas normal par rapport à ton premier accouchement. Ne me laisse pas deviner avant que ça soit trop tard, d'accord?

Bon, à part ça, il est temps de passer aux choses sérieuses.

Sans rien demander, Dorilys souleva le drap pour voir où en était le col.

- C'est pas encore tout à fait ouvert, mais ça ne saurait tarder. On peut perdre les eaux plusieurs heures avant l'accouchement, donc ne t'affole pas. Et comme tu l'as dit, si tu veux crier, tu cries.

Histoire de parler un peu, et connaitre aussi les réactions du corps de son amie à l'accouchement, Dorilys lui demanda:

- Ca t'as pris combien d'heures à Ewann?
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Criskool

Sa soeur qui se met à rire, Cris lui lance un regard plus que noir. Elle attrape un coussin derrière elle et le lance en direction de sa frangine. Le temps de réagir et la rouquine avait déguerpi et le coussin s'écrasa contre la porte close.
La future maman n'avait même pas de doute sur la raison de son fou rire, ça ne pouvait être que ça.

Elle regarda le jeune medecin à coté d'elle, qui semblait ne pas comprendre et rosit de son emportement.

Bin en fait ... pour mon premier accouchement ... Grod qui était près de moi ... a dit au moment ou je perdais les eaux ... oh regardez Cris coule ... Je suppose que Neti a repensé à ça ...

Petit sourire en repensant à tout ça parce que malgrès tout, ça fait parti des bons souvenirs. Elle aquiessa à la demande de Dorilys de la prévenir avant que ce soit trop tard.

La rouquine souleva le drap sans prévenir. Puis Cris l'écouta et en son for intérieur elle se dit *Bin ça c'est sur, si je veux crier, je crie, pas besoin de me le dire. Et puis crois moi tu vas m'entendre ma petite*

Elle fut sortie de sa rèverie par une question de son medecin

Combien de temps ça à duré ? ... Pour tout te dire je n'en sais rien ... Me suis éva ... AAAAAAAAAAAAAAAHHHHH

Les douleurs étaient de plus en plus vives. Elle regarda Dori, d'un air inquiet, parce qu'elle le savait très bien, ces douleurs ne sont rien à coté de ce qui va suivre.
Et puis c'était le premier accouchement de Dori et elle n'était pas franchement rassurante avec sa patiente ... mais ça c'est Dori !
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Dorilys

Dorilys pinça les lèvres pour ne pas rire à l'explication de Cris. C'était bien du Grod tout craché, une vanne pareille. Mais ce n'était pas le moment de se déconcentrer. Cris cria de nouveau sans finir sa phrase, mais la rouquine comprit vite que la précédent accouchement n'avait pas dû se passer si bien que ça. Elle en blêmit un peu.

- Évanouie? Wahou! T'as fait fort!

Heu... là, il fallait trouver un truc, et vite pour rassurer un peu la future maman. Déjà que l'inexpérience de Dorilys commençait à se faire sentir, il ne fallait pas que le stress monte davantage. Si Cris se sentait fatiguée avant de pousser, ça risquait de mal tourner.

- Je vais faire en sorte que ça n'arrive pas cette fois. D'abord, allonge toi bien, et respire à fond. Il faudrait qu'on te trouve un machin pour mordre dedans.

** Je savais bien que j'oublierais un truc.**

Je demanderai à Neti d'aller trouver ça quand elle aura ramené l'eau.

Tout en discutant, Dorilys avait retrouvé son calme. Elle allait pouvoir s'affairer plus consciencieusement autour de sa patiente.
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Neti

- Chaud devant, chaud !

Les bras chargés d'un récipient d'eau fumante, la frangine poussa la porte du pied. Elle posa sa charge et regarda les filles, leurs mines pas très rassurées...

- Allez. Respirez toutes les deux, tout va bien se passer. On remplit ses poumons à fond *hufffffffff* et on expire lentement et complètement. *fuuuuuuu* Ma Cris, tu vas faire ça très bien, fait confiance à la nature, Dieu l'a bien faite. Et puis, on est là pour t'accompagner. Dori, toi aussi, tu vas faire ça très bien, t'as plus qu'à appliquer tout ce que tu as lu et appris. T'as déjà tout dans la tête, faut le mettre en pratique.

Elle leur sourit et continua à s'affairer en gardant l'apparente confiance en elle et en espérant que ça serait communicatif. Sinon, on est bien dans la merde... Elle attrapa et rapprocha une petite pile de linges propres puis elle s'affaira dénouer tous les nœuds qu'elle trouva dans la pièce, ceinture y compris.

- C'est... hum... pour que le cordon ombilical ne s'enroule pas autour de la tête du bébé...

Après quoi elle se mit à sortir quelques affaires de son "kit d’accouchement" : quelques cierges qu'elle alluma en murmurant ce qui pourrait ressembler à une bénédiction en latin, quelques flacons d'huiles, un nécessaire à suture dissimulé dans un linge enroulé - mieux vaut l'avoir mais ne pas en avoir besoin que l'inverse, s'était-elle dit en le glissant dans le sac -, une fiole de vin dont elle versa le contenu dans un vers et auquel elle ajouta une poudre de matrice de lièvre et qu'elle porta à Cris.

- Et ça, c'est pour accoucher plus vite mais je dois t'avouer que je ne suis pas sure que ça ait bon gout... Oh et... *sortant du sac une pièce de cuir épais roulée en un boudin de quelques centimètres de diamètre pour pouvoir mordre dedans* ... t'auras peut-être besoin de ça... et puis, sinon, tu peux toujours me broyer la main.
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Criskool

Evanouie certes, mais Ewann était là quand même. Et puis t'inquiète pas Cass m'avait bien vite fait revenir à moi.

La future maman inspira et respira à fond, écoutant sagement les conseils de son médecin.
C'est à se moment que sa chère frangine rentra avec un baquet d'eau fumante

*Mais j'inspire et j'expire ma soeurette*

Puis elle la regarda s'affairer à défaire les noeuds, a sortir tout un tas d'objet da sa sacoche. Ensuite elle lui tendit un breuvage que Cris bu avec moult grimaces

T'es pas sure que ça ai bon gout ? Tu veux rire, c'est infecte ton truc. Heureusement que c'est pour la bonne cause sinon ... HAAAAAAIIIEEEEEE

Nouvelle contraction, nouvelle douleur ... et dire que ça ne fait que commencer ... On se calme et on se ressaisi

Neti lui tendit un morceau de cuir pour mordre dedans. Elle la regarda d'un air interrogateur, puis un regard vers Dorilys, puis vers sa soeur ...

Vous êtes sure que c'est mieux si je mords là dedans ?
Et puis d'abord, c'est propre ton truc ?
Je mords pas dans n'importe quoi moi ?
Et puis Neti si je te broie la main, elle sera plus libre pour que tu aides Dori ...HAAAAAAAAARGGGGGGG

Les contractions étaient de plus en plus proches, instinctivement elle crispa sa main sur celle de sa soeur.
Une fois la douleur passée, elle lacha la main de la diaconesse, regarda les deux rousses d'un air de dire "ça approche".
Nouveau coup d'oeil sur le morceau de cuir puis Cris le prit, le porta à sa bouche et mordit dedans en grimaçant sous la douleur de la nouvelle contraction
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--Ewann

L’enfant écoutait son père sur la meilleure technique pour faire mordre la poussière aux fils du voisin. Leur mur de défense édifié et les munitions prêtes, Ewann prit 2 belles boules et parti à la recherche de leurs victimes. Une fois les deux garçons repérés, le petit pirate s’approcha les deux mains dans le dos, pour cacher les objets du futur délit.
Quand il se trouva assez proche, il lança ses boules de neige sur les deux garçons, il leur tira copieusement la langue et couru aussi vite que ses deux petites jambes le lui permettait jusqu’à la ligne de défense érigée par papa Grod. Le petit garçon courrait, courrait puis dès qu’il fut assez proche de son père, c’est-à-dire a portée de tir, il cria pour indiquer à son papa qu’il pouvait s’adonner au lancer de boules sur les fils du voisin.

BANZAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII

Puis Ewann sauta derrière le mur aux côtés de son papa. Grod commença à lancer de la neige sur les assaillants, le fiston en fit bientôt autant. Quand on leur lançait des boules, ils se planquaient derrière leur rempart et étaient ainsi protégés.
Recouvert de neige les deux assaillants avaient fini par déguerpir. Le père et le fils se mirent à rire tous les deux de bon coeur ... un chouette moment de complicité ... la belle vie.
Puis après avoir retrouvé un semblant de sérieux, Ewann remit en route la machine à questions

Dis papa, ça va être long pour qu'il arrive le bébé ?
Et puis comment il va sortir du ventre de maman ?
Comment qu'on fait les bébés ?
Dis, ze pourrais le prendre dans mes bras le bébé ?
Et tu crois qu'il voudra zouer avec moi le bébé ?

Il regarda son père, d'un air interrogateur

Neti

- Dori, elle s'en sort merveilleusement bien. Et puis, si y'a besoin de moi, ça n'est pas comme si j'étais loin, hein ? Un coup d'œil à l'accoucheuse en chef, histoire de vérifier que tout va bien, qu'elle n'a effectivement pas besoin d'aide jusque là, avant de poursuivre. Je suis là où vous avez besoin de moi, c'est tout. Et si t'as besoin d'une main à broyer, je suis là aussi. Mais je préférerais que tu jettes ton dévolu sur la droite parce que l'autre, c'est ma préférée... et elle peut encore serviiiiiIIIIIIIIR ! *humpf* Oui, voilà, comme ça.

Du coup, la rousse se retrouva fortuitement à partager les contractions de sa frangine et... c'est fou ce que l'amour d'une sœur peut faire endurer... et vis versa. Parce que... fallait la supporter aussi, la diaco-infirmière. Après la session de broyage suivante, en ayant vu Cris opter pour le cuir plutôt que les cris, Neti se mit à sourire...

- Bah... j'sais pas si ça te soulage de mordre là-dedans, mais en tout cas, comme ça, on est sures de ne pas se faire insulter ! Héhé !

Trop tard. C'est dit. Comme d'habitude. Mais bon... c'était ça ou une nouvelle leçon de respiration...
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[RP fermé] Quand une rose accouche ...

Dorilys

Ce qui se passait, c'est que le bébé avait le cordon autour du cou. Ça, Dori l'avait vu, mais n'avait rien dit pour ne pas affoler Cris davantage. Elle était bien assez stressée comme ça. Les douleurs et la panique ne faisaient pas bon ménage. Et dans la plupart des cas, ça passe quand même.

Seulement voilà, cette fois, ça ne passait pas. Le cordon bloquait le bébé car il était enroulé un peu court. Du coup, la tête ne voulait pas sortir. En entendant Criskool hurler de panique une énième fois, la jeune médecin se dit:

** Si c'est ça, accoucher, ben c'est pas près de m'arriver !**

Et elle opta pour un léger mensonge.

- La tête est un peu grosse, t'inquiète pas. Je vais faire un truc, et quand je dis "pousse", tu y vas jusqu'à ce qu'il soit sorti. Tu t'arrêtes pas avant, et ça sera bon.

Elle attrapa une paire de ciseaux, passa deux doigts près du cou du bébé à la recherche du cordon et le dégagea suffisamment pour le couper. Le sang jaillit un peu car celui-ci n'avait pas encore cessé de battre, mais au moins, la voie était libre.

- Vas-y maintenant! Pousse!
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Neti

Pas un mot de sorti de la bouche de la rousse tandis que Dori donnait ses consignes. Le moment n'était plus à plaisanter. Elle n'y songeait même plus, toute son attention était tournée vers les directives du médecin. Concises, certes, mais claires : bébé à l'envers qu'il faut pousser vers la sortie. Elle hocha la tête en direction de Dori pour lui signifier qu'elle avait bien compris et connaissait, accessoirement, les risques que la position du bébé leur faisait courir, à Cris et lui.

*Pas encore né qu'il a déjà décidé de n'en faire qu'à sa tête... Grumpf.*

Pas le temps de cogiter qu'il est déjà temps de déloger le/la principal/e intéressé/e. Elle pose ses mains sur le ventre de Cris et presse comme elle peut tout le temps que la contraction dure, se concentrant pour rester attentive au moindre signe de la parturiente ou de son médecin.

Main qui se dérobe sans que le cerveau ne lui en ai donné la consigne et vive douleur du genre "main broyée".

- AÏE ! Qu'est-ce qu...
Regard vers la source de la douleur et le signal d'alerte.
- Oh...
Sentant toute la panique que Cris déversait dans cette poignée de main... pour le moins virile... la rousse s'interdit de laisser la moindre once de panique lui faire perdre ses moyens. Elle serra à son tour la main de sa sœur, mais pas aussi fort, juste assez pour lui rappeler qu'elle ne la lâcherait pas.
- Je suis là. Nous sommes là. Ca va aller.
Mine tournée vers Dori, tentant de dissimuler l'inquiétude pourtant bien là, en attente d'un verdict... *Ca va aller, hein ?*
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Neti

Dorilys

Vu la périodicité des contractions, effectivement ça approchait. Dorilys vérifia une énième fois le col, et cette fois, il était bel et bien ouvert. Quant à savoir si elle s'en sortait bien, elle ne pourrait le juger que lorsque le petit bout d'homme (ou de femme) aurait pointé le bout de son nez. Elle espérait que Neti disait ça parce qu'elle le pensait, et pas seulement pour rassurer Criskool.

- Ça va être pour bientôt. Dès que tu le sens, tu pousses, le plus fort que tu peux, et le plus longtemps possible.

Elle espéra aussi que la mixture de Neti ferait de l'effet. Elle l'interrogea du regard à la suite de sa remarque sur les insultes en se demandant si c'était du lard ou du cochon, mais préféra ne pas relever et se concentrer sur son travail. En effet, elle était plus jeune que ses aînées et ne se sentait pas trop à sa place dans leurs taquineries privées.
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Criskool

Attention top départ ! On passe en mode action ...

*Aller ma grosse va falloir pousser maintenant ... fini de discuter avec les filles, maintenant c'est à toi de bosser ... et puis c'est qu'un mauvais moment à passer ... bientôt tu tiendras ton bébé dans tes bras ...*

En mode je me motive moi même aussi !

La future maman poussa à la prochaine contraction aussi fort et aussi longtemps qu'elle le pouvait. Sa machoire se contracta sur le morceau de cuir et sa main serra celle de sa soeur, restée près de la sienne . Elle poussa encore et encore mais ...

Ho ho ! Sensation étrange ...

Dori ... Che chens quequechoche pas normal ...

Bah on crache le machin en cuir, ça ira mieux pour parler ...

Doriiiiiiii ! ...Je sens un truc .... pas normal ...!
Qu'est ce ... qu'il se paAAAAAAAAsse !

Regard interrogateur vers les deux rousses, l'une après l'autre, puis l'autre après l'une.
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Dorilys

Dori releva la tête d'un air interrogateur, en se disant:

** Si c'est une blague pour mon baptême du feu, c'est pas drôle !**

Mais l'expression paniquée de Cris lui fit comprendre bien vite qu'elle était loin de rigoler. Avant de demander quoi, elle força Cris à pousser encore une fois. Elle observa bien les mouvements de l'abdomen, et là, elle comprit.

- Eh merde!

* Pas de panique Dori! Montre de quoi tu es capable. Il va bien faloir faire sortir ce môme, alors respire.**

Oui, s'auto encourager, même quand on n'est pas la personne qui accouche, ça peut aussi servir!

- Ecoute Cris, y'a rien de grâve alors respire. Le bébé est en siège. Ce que tu sens de pas normal, c'est parce qu'il glisse, alors il remonte au lieu de descendre.

Elle ignorait si c'était vraiment clair, car l'adrénaline n'était pas encore revenue à la normale et on sentait un peu de stress dans sa voix, mais c'était ça quand même. Il fallait qu'elle se calme.

- En gros, le bébé ne t'aide pas. Je sais que tu vas me dire que tu ne peux pas, mais il va falloir quand même pousser beaucoup plus fort, et plus longtemps à chaque fois.

Et c'est là que Neti allait aussi entrer en jeu:

- Neti, tu lâches sa main, et tu pousses sur le ventre comme tu peux, mais il faut que le bébé descende. Je ne peux pas aller le chercher, il faut qu'il naisse tout seul. Je ne dois pas le toucher avant que la tête soit sortie.

La rouquine n'avait pas le temps de se demander si les cerveaux de ses amies avaient enregistré les consignes, ni d'expliquer pourquoi, la prochaine contraction allait arriver, et elle devait se concentrer sur ce qui se passait en bas.
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Grodard

Dehors, derrière un rempart de neige ...

Le plan du père et du fils avait fonctionné à merveille ... La lutte avait été acharnée mais ils en étaient sortis vainqueurs ... Mais après tout ... rien ne pouvait résister à un père et un fils combattant de concert ...

Le père serra son fils sur son coeur ... puis vint une nouvelle rafale ... mais pas de neige celle-là ...

- Dis papa, ça va être long pour qu'il arrive le bébé ?
- Alors là ... Heu, aucune idée ... tout dépend s'il est pressé de sortir ou pas ...
- Et puis comment il va sortir du ventre de maman ?
- Heu ... Hé ... Haaaa .... Hooo ... Ben la tête la première, je crois bien ... Sinon, dans les détails, je saurai pas trop dire ...
- Comment qu'on fait les bébés ?
- Huuuuuu .... Faut juste un papa et une maman qui s'aiment beaucoup beaucoup et qui passent un peu de temps ensemble ...
- Dis, ze pourrais le prendre dans mes bras le bébé ?
- Oui, bien sûr, mais je pense qu'il faudra que tu fasses très très attention
- Et tu crois qu'il voudra zouer avec moi le bébé ?
- Meuh bien sûr ! Faudra juste attendre qu'il soit un peu plus grand, parce que hein au départ, un bébé, c'est tout petit et puis il ne saura pas se tenir debout tout de suite ...

Le père serra une nouvelle fois son fils dans ses bras, une bonne partie de ses pensées tournée vers sa Cris ... Pinaise, qu'il aimerait bien savoir ce qui se passait ...
_________________
Si ça bouge encore après avoir tapé dessus, c'est que t'as pas tapé assez fort ...

Criskool

*En siege … ? Oh non … !

La poisse, la poisse, la poisse !*

Cris écouta les consignes du médecin. Pousser plus fort et plus longtemps, elle n’avait pas le choix.

Alors la future maman, poussa le plus fort possible, mais à chaque fois elle sentait le bébé remonter, réduisant ses efforts à néant.

GNIIIIIIIIIIII !
GNIIIIIIIIIIIIIIIIII !

Un regard à sa frangine, un regard suppliant, *me laisse pas continuer toute seule, je vais pas y arriver*

NetIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII … va falloir que tu m’aides là …

Un autre regard à Dori, désolé celui-ci

DorIIIIIIIIIIIIIII … il remonte … ça sert à rien !

Puis Neti, posa ses mains sur le ventre de Cris et l’aida à pousser. A deux elles parvinrent à faire descendre l’enfant et donnant tout ce qu’elle avait comme énergie, la presque maman sentit son bébé sortir enfin.
Puis à nouveau une sensation étrange. Une sensation venant de son enfant à peine né. Comme un échange entre la mère et l’enfant. Quelque chose clochait avec le bébé, il y a un problème. Cris ne su dire ce qu’il se passait mais instinctivement elle s’arrêta de pousser, comme si elle devinait que c’était mauvais pour son bébé.
Alerte !! Alerte rouge !

DORI ! Y a un problème … avec le bébé … je le sens … je sais pas quoi … mais y a un truc …

DORI QU’EST-CE QU’IL SE PASSE ?

Nouveau regard paniqué en direction de la rousse. Décidément rien ne passait comme il faut pour cet accouchement.
Haletante Criskool, prit de nouveau la main de sa petite sœur. Elle la serra avec une force dont elle ne se serait pas crue capable, mais qu’elle ne réalisa pas sur le coup, bien trop occupée par le devenir de son enfant.
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Criskool

--Ewann

Neti

Dorilys

Criskool

Dorilys

Neti

Grodard

Dorilys

Criskool

Neti

--Ewann

Grodard

Dorilys

Dorilys avait été impressionnée par la diplomatie de Neti envers le petit garçon, mais elle déchanta vite en le voyant se rebeller à nouveau. Elle leva les yeux au ciel et soupira.

- Bien, écoute: on va aller le rechercher, et tu n'auras qu'à rester avec lui jusqu'à ce que Grodard arrive. Si j'ai vraiment besoin de toi, je t'appellerai. D'accord?
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Criskool

--Ewann

Ewann écoutait les deux rousses, l’une après l’autre et ce qu’il entendait, ça lui plaisait pas. Elles voulaient l’empêcher d’être avec sa maman et ça il ne voulait pas.

NON ! NON ! NON ! Vous êtes des méchantes !

Le petit pirate glissa des genoux de sa tante, tira la langue aux deux jeunes femmes et couru jusqu’à la porte, l’ouvrit à la volée et la claqua derrière lui.
Un coup d’œil dans le salon, il ne trouva pas sa maman. Sa maman avait disparu, il la chercha dans tout le salon, la cuisine mais pas de maman. Les larmes roulaient sur ses joues et il monta les escaliers jusque vers les chambres, puis il aperçu sa maman dans son lit et couru la retrouver. Il sauta sur le lit à coté d’elle et se blotti contre sa mère en pleurant.

- Qu’est ce qu’il t’arrive mon cœur ?

- Mamaaaaaaaaaaannnnnnnn ! Dori et Ti, elles sont méchantes ! Elles veulent pas que ze reste avec toi. Moi ze suis grand ze veux rester et puis ze peut aider. Et puis pourquoi il revient pas papa ?
Moi ze veux rester avec toi et papa.

Le petit bonhomme regarda sa mère d’un air suppliant en se disant qu’elle pourra pas lui dire non.

Neti

Attention, situation critique ! Aleeeeeeeerte !

La dernière fois qu'il lui avait sorti ce regard là, c'était lorsqu'elle lui avait expliqué qu'elle ne les suivrait pas à Aurillac, que sa tata resterait à Tulle alors que lui allait déménager et il avait filé comme une furie en lui glissant entre les bras, elle avait été obligée d'alerter Cris, Grod et Niceaux pour partir à la recherche du petit bonhomme qui s'était finalement perdu dans les bois. Désamorcer la bombe... Vite !

La rousse pose à terre son sac, soulève son neveu pour le prendre dans ses bras et s'assied sur un banc en le posant sur ses genoux, pour écouter Dori. Elle hoche doucement la tête en direction de la rousse. Bien sur qu'elle comprend, elle n'aurait pas non plus voulu être seule s'il avait fallu qu'elle accouche Cris.

- Entendu. J'arrive.

Maintenant, il allait falloir gérer le petit pirate. Si seulement Grod pouvait se dépêcher... Pour le rassurer un peu, elle le sert doucement dans ses bras, lui fait un gros bisou sur le front et lui sourit.

- Mon ptit loup, ce regard-là, il ne marche pas avec moi. Je le connais déjà par cœur, c'est celui de maman Cris. Alors ouvre grand tes oreilles... le bébé, pour l'instant, il est encore dans le ventre de maman. Tu le verras dès qu'il sera né, même nous, on ne le verra pas avant. Pendant l'accouchement, maman Cris, elle va être très fatiguée. Tu te rappelles, comme quand elle était blessée et malade, il y a quelques mois. Mais là, ça va durer beaucoup moins longtemps. Tu te souviens comment elle était fatiguée et qu'il ne fallait pas la déranger longtemps ? Ben là, c'est pareil. Et Dori et moi, on va s'occuper d'elle pendant ce temps et dès que ça sera terminé, tu pourras venir t'occuper d'elle aussi. Mais pas pendant l'accouchement. D'accord ?

Sentant poindre un "non", elle le serra un peu plus contre son cœur en le calinant.

- Ecoute, j'te propose un truc. T'es un grand garçon, mh ? Je ne sais pas si tu te rappelle, mais en Angleterre quand on était tous les quatre avec maman Cris et papa Grod, tu as sauvé ta maman une fois, en venant vite vite nous chercher alors qu'elle était en danger... Et bien là, même si c'est beaucoup moins grave, tu viens de faire pareil en venant me chercher avec Dori. Mais si elle t'as demandé de venir nous chercher, c'est qu'elle a besoin de Dorilys et de moi. Et si je reste avec toi, je ne pourrais pas l'aider en même temps. Alors ce qu'on va faire, c'est qu'on va monter deux minutes, toi et moi, mais pas plus pour ne pas la fatiguer. Comme ça, tu pourras rassurer maman Cris, lui promettre que tu seras sage pour qu'elle ne s'inquiète pas pour toi, lui faire un gros bisou et lui dire que tu l'aimes très fort. C'est très important qu'elle ne s'inquiète pas pour toi. Et après, tu redescends pour tenir ta promesse et tu resteras avec papa Grod et tonton Victor. Dacodac ?

Pitié... pourvu que ça marche, qu'il ne fasse pas trop d'histoire... et que Grod arrive vite aussi...
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--Ewann

Ewann suivait sagement sa tante, de chez Neti à l'auberge ou résidait Dorilys et enfin de l'auberge à chez maman.

Mais ... mais moi ze veux rester avec maman Cris. Et pis, ze veux voir mon petit frère ou ma petite soeur ...
Ze veux rester avec maman !
Et pis ze veux papa Grod !

Petit regard noir, hérité de sa mère, à sa tante, histoire de bien montrer qu'il ne voulait pas rester de coté.
Non mais c'est pas parce qu'on 4 ans qu'on peut pas être utile.
Ou alors petit caprice peut être ?

Dorilys

Dorilys ne savait pas trop gérer les caprices des enfants, que ceux-ci soient justifiés ou non. Elle expliqua le peu qu'elle savait de sa propre expérience:

- Quand ma mère a eu Cyrielle, on m'avait envoyée dans ma chambre. Mais j'avais un petit compagnon de jeu de mon âge. L'attente était plus facile. Mais pour être franche, je préfèrerais qu'il y ait le plus de monde disponible. Si les choses se compliquent, je vais avoir besoin de bras.

Elle regarda Neti d'un air ennuyé:

- Si tu arrivais à convaincre ce petit bouchon qu'il doit attendre sagement, ça m'arrangerait. Même si tu lui as expliqué les grandes lignes, il y a des choses qu'on ne montre pas aux enfants de son âge. Et s'il chouine, tant pis. Sincèrement, je préfèrerais ne pas l'avoir dans les pa... les jambes.

Franc, direct, mais ça, c'était Dori!
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Criskool

Son fils parti chercher de l´aide, Criskool réussit à se relever difficilement de son fauteuil. Lentement elle alla préparer une tisane pour calmer ses douleurs. Elle jetta les plantes données par sa petite soeur dans l´eau chaude et souffla dessus. Inspire et expire calmement, une gorgée de tisane et la future maman se sentie un peu mieux.
Une fois la tisane, elle se sentait plus sereine et monta tout doucement dans sa chambre, laissa la porte ouverte et s´allongea.
Elle attendit en respirant calmement l´arrivée de Neti et Dori qui devaient l´aider lors de son accouchement tout proche maintenant. Elle espérait aussi que Grod, son homme, son mari, son amoureux, l´homme qui faisait battre son coeur, rentrerait vite.
L´attente lui parru interminable...
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Neti

- C'est vrai ? Ça y est ? C'est pas une blague ? Allons-y alors. Je vous suis.

- Rhoo... Demande à Cris si c'est une blague, je suis sure qu'elle va apprécier ! Non, en fait, ne lui demande pas sinon on en entendra parler pendant des années.

Ni une, ni deux, elle prit la direction de chez Cris, en priant pour que tout se passe bien. Petit pirate accroché à la main, elle s'apprêtait à rentrer lorsque...

- Dori... tu penses que tu as besoin de moi ? Au moins jusqu'à ce que je puisse laisser Ewann à Grod ou Victor... Enfin... j'reste pas loin, hein, si Cris veut que je sois là ou si tu as besoin mais elle sera plus tranquille, je pense, si elle n'a pas à s'en occuper.
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Dorilys

Dorilys tuait le temps en lisant ouvrages de médecine en alternance avec l'AAP. Il faisait si froid qu'elle sortait peu. Elle s'assurait dix fois par jour que sa trousse était prête et qu'il n'y manquait rien. Et au milieu de tout ça, elle rêvassait devant le feu. Le temps ne passait pas vite.

Alors qu'elle pensait à sa sœur resté à Tulle, le jour J arriva enfin:

- Dori ! Rassemble vite tes affaires, c'est maintenant !

Elle sauta sur ses pieds, enfila sa cape et attrapa ses affaires. En moins d'une minute, elle fut dehors.

- C'est vrai? Ça y est? C'est pas une blague? Allons-y alors. Je vous suis.
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Grodard

- HAN !

- HAN !!! HAN !!! Pinaise de hache à la noix .... V'la qu'elle ripe ...

Le Grod inspecta le fil de sa hache, tâtant le tranchant du pouce.

- Bordel, si je tenais le baltringue qui m'affûté cette hache ... J'lui taillerai les oreilles en pointes avec ... Heu ... Ha ben j'suis con, c'est mouaaaa !!!!

Grodard sortit ses pierres à affûter et commença à les faire venir sur la lame de sa hache, tirant la langue sous l'effort intense de concentration ... Pô facile ... Une fois satisfait de son travail, il se replaça face à l'arbre entaillé et balança sa hache, continuant son bûcheronnage en chantonnant.

- Auprès de ma Cris, je vivais heureux, je vais jamais la quitter des yeux. Auprès de ma Cris, je vivrais heureux, on va jamais quitter le pieuuuuuu !!

Dans son coin de forêt, le barbu en kilt taillait, coupait, fendait, entassait du bois dans sa charrette en prévision d'un dur hiver et d'une naissance à venir ... Les copeaux volaient en tous sens, les sous-bois résonnaient des blagues et des chants du Grod ... Tout allait bien ...
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Si ça bouge encore après avoir tapé dessus, c'est que t'as pas tapé assez fort ...

--Ewann

Dis... tu sais où il est pa' Grod ?

Pa Grod il est parti chercher du bois pour mam.

A moitié rassuré le petit pirate en herbe, n’en demeura pas moins curieux

Faut aller le chercher mon papa ?
Et comment qu’on le trouve dans la foret hein ? C’est grand la forêt …

Puis le petit garçon toujours un peu inquiet du sort de sa mère demanda

Dis pourquoi que c’est douloureux ?
Et pourquoi elle a mal au ventre tout le temps mam ?
Et c’est quoi ce sac ?
Et dis Ti, mam elle a dit qu’il faut que j’aille chercher Dori aussi … Ti vient avec moi ?

Ewann regarda sa tante de son petit air malheureux en espérant qu’elle acceptera de l’accompagner.

Neti

- Ben oui, faut aller le chercher ! Il faut quand même qu'il soit là quand son enfant va naître ! Parti chercher du bois... Et bien, pour le trouver, il suffira de tendre l'oreille. Je suis sure qu'il est en train de brailler quelque chanson paillarde...

Un petit rire et elle continue de courir partout, la rousse. Elle s'éclipse pour retrouver Victor.

- Mon amour, Cris accouche. Tu pourrais aller chercher Grod ? Il est parti couper du bois. Je vais aider Cris, Ewann est avec moi.

Neti lui vole un baiser avant de filer récupérer Ewann pour répondre à la suite de l'avalanches de questions.

- Si, si, on va chercher Dori tous les deux. On y va tout de suite même. Viens.

Pressant le pas et prenant son neveu par la main, la rousse sorti et marcha aussi rapidement que les petites jambes d'Ewann le leur permettaient.

- Maman, elle a mal au ventre parce que son ventre commence à devenir trop petit pour le bébé et que la peau ne peut pas s'étendre à l'infini. Même si il est tout recroquevillé, le bébé, il n'a plus de place, mais il grandi toujours alors ça fait mal au ventre. Et si l'accouchement c'est douloureux, c'est parce que le bébé est déjà grand... heu... grand comme ça, en alliant les gestes à la parole pour lui montrer la taille du futur poupon. Du coup, c'est douloureux quand il doit sortir du ventre de maman. Mais avec mes cours à l'université, j'ai appris à utiliser quelques plantes pour la soulager, quelques huiles aussi et une ceinture de Sainte Marguerite qui protège les femmes enceintes lors de l'accouchement. Et des cierges aussi... parce que ça fait partie des moments importants pendant lesquels il faut prier.

On va éviter de parler du nécessaire à suture et des ciseaux médicaux, de l'angoisse qui lui prend la gorge et qui la fait marcher encore un peu plus vite, hein... De toute façon, pas le temps, on est à l'auberge où loge Dorilys et on tambourine à sa porte.

- Dori ! Rassemble vite tes affaires, c'est maintenant !
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Neti

Vite Ti, aller viens …. Mam a dit qu’elle a besoin de Ti et Dori.
Dis c’est grave ! Elle a quoi mam ? Ze peux venir avec Ti ?

- Grave... ? Eh bien... Elle est peut-être sur le point d'accoucher de ton petit frère ou ta petite sœur et... pour une future maman, c'est un moment difficile, très fatiguant et douloureux. La nature est faite comme ça, les accouchements sont des épreuves douloureuses, c'est normal. C'est pour ça que Dori est venue, parce qu'il faut que maman soit bien entourée et que Dori est le meilleur médecin que nous connaissions et c'est aussi pour ça que j'ai étudié pour devenir infirmière. Tu n'as donc aucune raison de t'inquiéter, hein ? Regarde, moi, j'suis pas inquiète *Oh ! Vilaine menteuse !* alors tu ne dois pas l'être non plus. Tout va bien se passer. Et puis... il va falloir que tu sois très sage, parce que maman Cris va être très occupée, que moi je vais prendre bien soin d'elle, que papa Grod ben... il va avoir l'air bête d'un amoureux qui s'inquiète toujours pour son amoureuse. Tu lui dira tout ça, à papa Grod s'il s'inquiète trop. Enfin, tu ne lui dira pas qu'il a l'air bête, hein !

Tout en parlant, la rousse avait récupéré un sac qui contenant déjà le nécessaire en vue de l'accouchement, qu'elle avait préparé à la suite de son cours d'université et qu'elle trimbalait depuis tout ce temps, au cas où... elle s'apprêtait à rejoindre Victor pour lui demander d'aller chercher Grod lorsqu'une étincelle s'alluma dans un coin de sa tête... Elle se stoppa net et se retourna vers Ewann...

- Dis... tu sais où il est pa' Grod ?
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Grodard

Ha la vie paisible d'une famille heureuse et sans souci ... 'Tit dej, câlins, sourires et paotages ... le pied ... pointure 58 minimum ...

Le Grod, terminait tranquilement ses tartines, songeant à l'agréable journée qui s'annonçait ... Dehors le froid et la rigueur, à l'intérieur, la chaleur et la douceur ... Une journée tranquille, le nez dans les livres ou à bricoler dans la chambre du futur bébé, sans doute une tarte toute chaude sortie du four au milieu de tout ça, quelques baisers furtifs ... Que demander de plus ? Une visite de grange peut-être ... Quoique hein, avec Cris rendue à l'état de baleine, c'était plus vraiment le moment ... pis assomer son enfant d'un coup de rein trop vigoureux et mui déformer le crâne ... plutôt mourir ...

- Grod, mon chéri, tu pourras aller chercher du bois s’il te plait, on en a bientôt plus pour la cheminée … tu ne voudrais pas que ta baleine prenne froid tout de même … !

- Meuh non bien sûr ! J'y cours de ce pas mon amour, je vais te débiter une forêt entière que tu auras de quoi te chauffer jusqu'à la nuit des temps ... et qui c'est qui va se les peler sévère, c'est bibi ... Je t'aime mon amour, je vole et je reviens de suite !

Il déposa un baiser sur les lèvres adorées de l'amour de sa vie, caressa son ventre en murmurant quelques mots tendres, puis enfila sa cape, vérifia le laçage de ses bottes, saisit sa hache, fit un grimace à Ewann et sourit à toute sa petite famille.

- En route ! J'vais faire un massacre de chênes, un génocide d'arbres et décimer tout ce qui porte branches et feuilles !

Il sortit rapidement, ferma la porte pour ne pas laisser entrer le froid et s'en fut sur le chemin, silhouette s'éloignant au rythme de ses bottes ferrées battant le pavé.
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Si ça bouge encore après avoir tapé dessus, c'est que t'as pas tapé assez fort ...

--Ewann

Ewann, mon cœur, tu veux bien aller chez tata Neti, tu lui dis que j’ai besoin d’elle et de Dori

Ni une, ni deux , le petit pirate, se prépara pour sortir chercher la tata. Heureusement la maison de Neti n’était pas loin, mais des enfants qui jouaient dans la neige, lui lancèrent une boule de neige et Ewann, n’étant pas un trouillard, ni un dégonflé, leur rendit la pareille. Il souffla sur ses doigts engourdis par la neige et soudain la raison de sa sortie dehors lui revint. Aller chercher Neti.
Le petit garçon couru jusque chez sa tante et cogna vigoureusement à la porte.

Ti ! Tiiiiiiiiiiiiiii !

Il n’eu pas a attendre longtemps, la diaconesse vint lui ouvrir

Vite Ti, aller viens …. Mam a dit qu’elle a besoin de Ti et Dori.
Dis c’est grave ! Elle a quoi mam ? Ze peux venir avec Ti ?

Il regarda sa tante d’un air grave, cherchant a se faire rassurer par quelque manière que ce soit.

Criskool

C’était un beau matin, froid comme il est de coutume en ce début d’hiver, un matin comme les autres en somme. Un petit déjeuné, que Cris avait préparé avec amour, prit avec les deux hommes de sa vie. Des contractions comme ça lui arrivait de temps en temps mais rien d’alarmant en ce début de matinée.

Grod, mon chéri, tu pourras aller chercher du bois s’il te plait, on en a bientôt plus pour la cheminée … tu ne voudrais pas que ta baleine prenne froid tout de même … !

Un petit sourire à son époux, puis un tendre baiser et chacun parti vaquer à ses occupations. Grod au bois pour aller bucheronner et Cris dans ses bouquins en train d’apprendre la médecine en plus de ses études de haut fonctionnaire. C’est quelle était occupée la future maman.

Le nez dans ses livres, elle gardait tout de même un œil sur son fils qui dessinait sur un coin de la table. L’heure de préparer le repas approchait, Criskool se leva, alla regarder par-dessus l’épaule de son fils, ce qu’il faisait, déposa un bisou dans ses cheveux et parti éplucher des légumes. Les mains dans l’eau froide la jeune femme se disait qu’il faudra qu’elle aille rendre visite à son amie et médecin Dorilys, demain matin j’aurais le temps, j’irais la voir. Perdue dans ses pensées, elle senti ses doigts s’engourdir et les essuya vigoureusement pour les réchauffer. Elle sentait les contractions se faire de façon plus rapprochée et les douleurs, un peu plus vives. Elle continua néanmoins à préparer le repas de ses deux amours quand une douleur un peu plus vive lui arracha un petit gémissement, qui inquiéta immédiatement son fils.

Mam, tu as bobo ? ça va pas ? Qu’est ce que ze peux faire ?

Ça va aller mon cœur t’inquiète pas. Maman va s’asseoir dans le fauteuil et ça ira mieux.

La future maman s’installa confortablement dans un fauteuil mais mes douleurs ne passaient pas.

Ewann, mon cœur, tu veux bien aller chez tata Neti, tu lui dis que j’ai besoin d’elle et de Dori.

Ne pas en dire plus, ne pas lui faire peur, et surtout l’éloigner de la maison le temps de … enfin les filles auront surement l’idée de l’occuper ailleurs.
Elle regarda son fils prendre sa petite cape et bien s’emmitoufler avant de sortir dehors chercher sa tante. Elle attendit qu’il soit parti pour tenter de se lever, mais non pas possible, la douleur la clouait sur place et comme par hasard, elle avait encore Grod loin d’elle alors qu’elle avait une fois de plus besoin de lui. Pas le choix, Cris n’avait plus qu’à attendre, en espérant que Ewann ne s’arrêterait pas à jouer avec d’autres enfants de son âge, sur le chemin.
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Criskool

Cris écouta attentivement Dori ... Bon on va faire comme si on la croit hein ...

Et on pousse encore, et encore et encore...

Et puis enfin la délivrance, le bébé est là ...

Puis en regardant Dori elle demandant d'une voix faible épuisée par l'effort et le stress

Dori, est ce qu'il va bien ?

La jeune maman ferma les yeux un instant comme pour se remettre de ce trop plein d'angoisse et de stress. Elle attendit que son amie lui donne son enfant, ce petit être qu'ils attendent depuis si longtemps elle et Grod
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Dorilys

Dori, est-ce qu'il va bien?

Rho, une minute bon sang, il vient de sortir! La fatigue n'empêchait visiblement pas l'impatience. Et si Dorilys s'irrita à cette question, c'est justement parce qu'elle ne pouvait pas répondre. Elle avait eu peur d'une chose, c'est que le bébé ait le réflexe de respirer alors que la tête était encore à l'intérieur. Elle avait été soulagée de constater que non, mais ce fut pour ressentir une nouvelle montée d'adrénaline quasi aussitôt.

Même dehors, le bébé ne respirait pas.

** Du calme, Dori, ça fait à peine 15 secondes qu'il est dehors, y'a pas de problème. Respire! **

- Allez, toi aussi! Respire!

La jeune femme l’attrapa par les pieds et lui mit la tête en bas. Elle enchaîna des gestes précis tout en prenant ses précautions: le bébé, encore enduit de mucosités, risquait de lui échapper des mains comme une savonnette. Elle dégagea les voies respiratoires et lui ouvrit la bouche avec son auriculaire. Puis elle lui administra une claque sur les fesses.

Le bébé cria et Dorilys sursauta sous l'effet de la surprise. Et non, sa réaction ne lui fit pas lâcher le bambin! Râleuse, mais pas folle, la rousse! Elle soupira de soulagement, se dépêcha de le remettre à l'horizontal et le nettoya alors qu'il continuait à brailler. Mais jamais elle n'avait été aussi heureuse d'entendre le son criard des vagissements d'un nouveau né.

Pour finir, elle l’emmaillota et le déposa dans les bars de Cris en souriant.

- Tiens: regarde ta fille! Elle est aussi belle qu'elle nous a donné du fil à retordre.
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Criskool

Pas de réponse.

Pourquoi Dori ne répondait pas à sa question?
Que se passe t'il ?
Pourquoi le bébé ne crie pas ?

Nouvelle angoisse de la maman.

Pourquoi cette attente ? Et pourquoi c'est si long ?

Puis enfin les pleurs de son enfant.
Dori avec des gestes méticuleux s'occupe de son bébé et lui met dans les bras.

Tiens: regarde ta fille! Elle est aussi belle qu'elle nous a donné du fil à retordre.

Cris, caressa les joues de sa fille, sa tête toute petite. Elle la regarda avec une tendresse infini, ce tout petit corps emmailloté puis elle sourit et les larmes de joies coulèrent sur ses joues.

Bonjour Alwyn ma chérie.
Les filles je vous présente Alwyn.

Puis la jeune maman sourit à Dorylis et à sa soeur, les remerciant d'avoir été là d'un regard reconnaissant
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Neti

Un sourire ému sur le visage de la rousse en regardant cette... nièce rougie par les cris et la douloureuse épreuve d'avoir à quitter le cocon maternel pour faire face à la vie... Humpf... Bon, elle est émue, certes, mais pas seulement du bonheur d'être à nouveau tata... Elle réalise aussi que sa sœur aurait put y passer... elle aussi... et que bientôt, un mariage étant généralement suivi de la conception d'une de ces... choses... ça pourrait bien lui tomber dessus un peu plus tôt que prévu. Avec les risques que cela comporte, et elle commence à en savoir un rayon...

Elle en était là de ses réflexions pleines d'émotions, absente l'espace d'une seconde, quand sa nièce attire son attention - l'aurait-elle dont fait exprès ? - pour la ramener sur terre, chassant loin les peurs de sa tante, dans cette chambre où une famille s'est agrandie.

- Félicitation ma grande sœur !

Un baiser sur le front de la parturiente et la rousse se penche sur l'enfançon pour l'embrasser à son tour sur le front et lui murmurer.

- Bienvenue dans ce monde Alwyn. Puisse-t-il t'être clément, empli d'amour et de lumière.

Bien sur qu'elle pensait déjà à baptiser la nouvelle-née pour lui ouvrir le chemin du paradis, la diaconesse... Elle eut été une bien piètre diaco-tata s'il en était autrement. Elle l'aimait déjà, sa nièce.

Puis elle se redressa avec un sourire malicieux à l'attention de la maman et pour toute explication, se diriga vers la fenêtre pour y crier la nouvelle aux hommes - méthode Neti © dont le lecteur appréciera toute la délicatesse, le tact et la finesse - se doutant qu'ils devaient être à portée pour pouvoir revenir aussi vite que possible.

- GROD ! EWANN ! Tout va bien. Venez vite !

Refermant la fenêtre pour éviter les courants d'air - pas si folle que ça, quand même -, elle s'approcha de Dori et lui posa une main amicale et tendre sur l'épaule.

- Toi aussi tu t'en es bien sortie.
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--Ewann

Après la bataille le réconfort … séance câlins avec papa. L’enfant se serrait fort dans les bras de son ours de père. Un ours oui, mais un ours câlin, un peu comme un gros nounours en peluche, quand la voie mélodieuse de sa diaconesse de tante se fit entendre :

GROD ! EWANN ! Tout va bien. Venez vite !

Un regard vers son père, un sourire et voila parti tout les deux rejoindre maman Cris et le bébé.
Ils entrèrent dans la chambre, et Ewann monta sur le lit pour aller voir le bébé. Il fit un gros câlin à sa maman, plein de gros bisous aussi et puis il regarda le bébé.

Papa, quand à lui s’approcha, il fit à maman un bisou, mais un bisou de grands, un bisou d’amoureux sur la bouche … beurk ! Et ensuite il caressa du bout de son gros doigt les joues du bébé et lui fit une bise sur le front, comme il lui arrive de lui faire.

Puis avec des gestes doux, le petit pirate, imitant son pere caressa les cheveux et puis les joues du bébé et il se tourna vers sa mère.

Dis maman ? C’est un petit frère ou une petite sœur ?
Et puis il s’appelle comment ?
On pourra aller zouer dehors ?
Et ze peux le prendre dans mes bras ?

Criskool

Un sourire reconnaissant à Neti et Dori.

Merci à vous deux !

C’est entourée de tous les gens qu’elle aimait le plus au monde que Cris se retrouva bien vite, Ewann et Grod les ayant rejoins bien vite, une fois que Neti eut donné « l’alerte » avec tout la douceur qui la caractérise.

Ewann sauta bien vite auprès de sa mère, se faire câliner et pour voir sa petite sœur. Le papa vint embrasser la maman, échange de regard plein d’amour, des petits mots tendres glisser à l’oreille et Cris avait déjà oublié, ou presque, la douloureuse et épuisante épreuve qu’elle venait de traverser.
Elle regarda les deux hommes de sa vie autour du nouveau membre de la famille de Montcaleçon Hafleurs, des larmes de bonheur roulèrent a nouveau sur ses joues. Larmes qu’elle chassa bien vite du dos de sa main. Puis Ewann fidèle à lui-même mit en marche la machine a questions.

- Dis maman ? C’est un petit frère ou une petite sœur ?
- C’est une petite sœur mon coeur
- Et puis il s’appelle comment ?
- Elle s’appelle Alwyn
- On pourra aller zouer dehors ?
- Elle vient juste d’arriver, laisse lui le temps. Et puis regarde comme elle est petite, elle ne tient pas encore debout et elle sait encore moins marcher. Mais plus tard oui tu iras jouer avec ta sœur dehors
- Et ze peux le prendre dans mes bras ?
- Oui bien sur tu peux la prendre. Mais fait attention elle est toute fragile tu sais. Tu es son grand frère et tu va devoir prendre soin d’elle…

Elle prit son fils contre elle et glissa Alwyn dans ses petits bras. Elle plaça les bras d’Ewann de façon à ce qu’il tienne sa sœur de la meilleur des façons et les entoura tous les deux de ses bras afin de prévenir tous gestes malhabiles du grand frère.
Elle sentit Grod s’asseoir près d’eux, passer son bras protecteur autour d’elle. Cris tourna son visage vers lui, l’embrassa tendrement et lui chuchotta un petit mot audible que par lui

Je t’aime

Puis elle reposa sa tête contre l’épaule de son homme, observant cette scène de bonheur familial un large sourire aux lèvres.
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