Lingus
Les républicains retranchés dans l'église et la mairie résistaient encore et toujours aux assauts sporadiques des félons qui voyait leur monde de privilèges s'effriter sous leurs yeux. Quelques pierres volaient invariablement à la nuit tombée, mais rien de suffisamment bien organisé pour déloger les combattants de la République Réformée. Leurs défenses étaient bien trop solides pour être inquiétées par ces escarmouches. D'autant plus que, chaque jour, affluaient des renforts. Qu'ils sortent des faubourgs, la fourche sur l'épaule, ou qu'ils surgissent de la campagne environnante à dos de mule, on leur ouvrait une brèche dans les barricades et on les accueillait par de chaleureuses accolades.
Lingus en était convaincu, ceux qui embrassaient une si juste cause n'auraient pas à rougir de leurs actes au jour d'en répondre à leur Créateur. Et comme il n'entendait toujours pas les bruits de botte d'une armée en marche, il alla s'assoir sur les marches menant au clocher. Une meurtrière lui permettait de garder un oeil sur le parvis et la rue Rubella tandis qu'il rédigeait des courriers. Il se gratta le menton, connaissant les destinataires, il était bien embêté pour choisir l'adresse... ils pouvaient tout aussi bien être ici qu'ailleurs...
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Lingus en était convaincu, ceux qui embrassaient une si juste cause n'auraient pas à rougir de leurs actes au jour d'en répondre à leur Créateur. Et comme il n'entendait toujours pas les bruits de botte d'une armée en marche, il alla s'assoir sur les marches menant au clocher. Une meurtrière lui permettait de garder un oeil sur le parvis et la rue Rubella tandis qu'il rédigeait des courriers. Il se gratta le menton, connaissant les destinataires, il était bien embêté pour choisir l'adresse... ils pouvaient tout aussi bien être ici qu'ailleurs...
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