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Nobles ou bas, les instincts parlent

Thufthuf
[Sur la banquette, sur elle, sous ses griffes.]

Si elle subit l'assaut, lui paye les conséquences de sa hardiesse. Les dix sillons rouges qui strient son dos lui arrachent un grognement, rauque, puissant. Action, réaction. Aux ongles répondent les dents, plantées dans une oreille qui traînait par là. Quelques mots passent la barrière des canines, s'insinuent dans le conduit auditif, pénètrent le cerveau de la griffeuse.

Sauvage... Mon épouse est plus observatrice que le Baron!

Qui commande? Personne. Eux deux. Eux? Non. Les instincts, pas si nobles que ça. Les corps se sont trouvés, ne se lâchent plus. Unis, réunis, en continu. Elle griffe? Lui aussi, rayant la cuisse d'albâtre de quatre zébrures rouge vif. L'autre main est perdue dans la crinière corbeau, doigts enroulés dans les mèches, caresses sur la tempe.

Après une longue torture du lobe, la bouche revient vers sa jumelle, lèvres suivant l'arrête de la mâchoire. Nouveau déchainement de fougue buccale, nouvelle danse linguale lascive, nouveaux gémissements. Douce vengeance, même si elle est ponctuée de violence. Qui faisait attendre l'autre? Elle qui voulait garder l'anonymat, ou lui qui voulait la connaître? C'était elle, bien sûr! Quelle idée de vouloir garder un vêtement pour des ébats!

Mais pour l'heure, foin de questions. La nuit est à eux. La suite? Personne ne saurait dire. Et d'ailleurs, lui n'en a cure, en ce moment. Il est concentré sur le plaisir qui enfle dans son ventre, fait trembler son corps. Les oreilles emplies des soupirs impudiques de sa maîtresse, les yeux pleins des courbes de son corps, le bassin emprisonné par les jambes féminines. Et, finalement, l'explosion des sens, de l'essence de son être. Finalement? Non. La nuit ne fait que commencer.
--Madame.

[ Sous lui, ses griffes, ses assauts... Maitresse, maitrise, l'art de recevoir. ]

Action, réaction... Le souffle de l'amant dans son oreille, son grognement, sa voix... Ses dents... Ses mots ? Image de futurs maux, sans doute... Le Baron est aveugle puisqu'il ne la voit jamais nue... Sans doute pas le cas de l'épouse. Futur maux, sans doute. Le présent seul compte.

Et la griffure qu'il lui rend n'appelle pas à l'accalmie, loin de là. Ongles se plantes, ne traçant plus de sillons. Ancrés, accrochés, arrimés à la chair qui se meut sous eux. Madame la Baronne n'entend pas lâcher sa proie. Ferrée, depuis le temps qu'elle l'appâtait...

Qui est la proie de l'autre au juste ? La question ne se pose pas vraiment... Chacun à leur tour ils ont joué le rôle du chasseur, du pêcheur ou autre braconnier... Cherchant à s'immiscer dans les plates bandes de l'autre. Tantôt chat, tantôt souris... Les voilà chats aux griffes effilées ce soir...

Chats souples, félins, gourmands, cruels... Douceur doublé d'une violence que seuls les animaux rendent belle. Les animaux, et eux deux. Avec cette rage du plaisir montant, cette vague, déferlante, cette envie d'encore avant même d'avoir fini...

Respiration haletante, bouche sèche, sourire aux lèvres... Sèche d'avoir trop gémi, d'avoir soufflé trop fort, sèche... sèche... Entrailles trempées, inondées d'un présent masculin, synonyme de leurs plaisirs mêlés...

Tendresse, si si, dans les yeux de la Baronne. C'est qu'elle aime qu'on l'honore ainsi, elle adore ça. D'où l'ouverture du lieu...

Une main se détache du dos de l'amant-portier-porte-parole et se tend vers la grappe de raisin posée sur le guéridon tout proche. Un grain, deux, viennent se nicher au bout des doigts. L'un est déposé sur ses lèvres, tenu par ses dents, à peine... Elle vient l'éclater contre leurs jumelles, échange sucré.
Thufthuf
[ Sur la banquette, sur elle, sous ses griffes. Mais plus pour longtemps.]

Apaisement après le déchainement. L'attente avait été trop longue pour que le premier assaut soit autre que brutal. Souffles courts entremêlés, sourires échangés, gestes radoucis, les deux amants replongent dans leurs dialogues muets. De ceux-ci, vous ne saurez rien, ils sont leurs. Si la pulpe fruitée coule dans leurs bouches à nouveau reliées, elle n'étanche pas les soifs qui dévorent les entrailles de l'éclopé. Soif d'elle à étancher toute la nuit, soif de liquide à combler immédiatement!

Glissant lui aussi une main sur la table, il y retrouve la bouteille, heureusement restée sagement en place malgré leur joute effrénée. Goulot saisi, emporté, voltige par dessus le vide séparant son support du leur, bien plus confortable, même si déjà humidifié par l'eau qui s'est échappée de leurs pores. Raisin avalé, sourire affiché, corps redressé, à demi détourné de sa compagne, un bras fait couler le liquide rouge sombre dans sa gorge.

La longue cascade grenat qui lui emplit la gorge, loin de l'apaiser, lui fouette le sang et les sens une nouvelle fois, une énième depuis son entrée dans l'appartement orangesque. Sourire affiché, il reporte le regard sur le corps alangui, la jambe zébrée de rouge posée sur la sienne, le sourire affiché. A nouveau, la bouteille voyage, se pose sur les lèvres sombres. Encore une fois, le vin coule, emplissant cette fois la gorge féminine. Pas trop, inutile de l'étouffer. Juste assez pour pouvoir venir se délecter des gouttes restées sur ses lèvres tout en posant une main sur la poitrine d'ivoire.

Nouveau baiser, nouvelles caresses. La danse continue?

_________________
--Madame.

[ En plein dialogue des sens, d'essence, de vin, nectar divin. ]

Dialogues muets, sucs échangés, les corps se calment presque... Presque. L'envie, latente, exacerbée par l'attente, justement, est toujours là. Soif bien loin d'être étanchée, nuit commençant tout juste... Nuit, jour, ils s'en foutent, nulle obligation sinon celle d'être frais le soir pour ouvrir l'établissement. Et même ça, ils s'en foutent.

Les corps ne sont pas calmés... Soif nullement étanchée par le vin, non, sangs fouettés, lucidité embrumée, clarté de l'envie... Ses lèvres viennent cueillir les gouttes restant sur ses lèvres à elle, l'une, trop grosse pour y nicher, s'échappe, glisse le long de son menton, se perd dans son cou...

Main sur sa poitrine blanche, alourdie par la grossesse passée, juste ce qu'il faut, nullement malmenée, elle se cambre et la goutte continue sa descente puis s'arrête, juste entre les deux monts de chair dressés, dardés... Si Jehanne est muette, son corps parle pour elle...

Jambes s'enroulent, enserrant sa taille, étreinte légère mais plus qu'explicite, la Baronne a faim, ou soif, c'est selon, et réclame son dû ! C'est qu'elle a travaillé dur pour le mériter, un travail au corps, de longue haleine, de patience aussi, de frustration, surtout.

Ce soir, elle entend bien être payée de ses efforts...

Et la danse de reprendre...
Thufthuf
[ En plein dialogue des sens, d'essence, reprise de la danse.]

Goutte carmin qui file, file file, et trace son chemin sur la peau pâle aux reflets orangés, posés là par les flammes qui toujours dansent dans l'âtre. Perle de nectar qui se balade, donc, suivant le dessin des veines après celui de la mâchoire puis file se perdre entre les deux monts ornant sa gorge. Corps féminin qui se soulève, soupir exhalé, voeu révélé.

Sourire du boiteux, corps glissent l'un sur l'autre, lèvres suivent le trajet de la bille grenat, de la bouche au sillon délicat séparant la poitrine en deux. Langue dardée, fouille, délicate, et s'empare de ce qu'elle est venue chercher. Le tout descendrait bien encore, mais deux jambes féminines semblent vouloir l'en empêcher. Tout sourire, le visage remonte, juste un peu, s'arrête sur l'une des épines de la rose et la met à la torture, usant de tous les outils dont la bouche est pourvue.

Mûes par le mécontentement d'être délaissées, les mains reviennent dans la danse, glissent le long des côtes presque saillantes, valsent sur la croupe ferme tout autant que généreuse puis remontent le long des cuisses qui l'enserrent avec tant de force et de passion. Retour des soupirs féminins, plus impudiques encore, et des gémissements de plus en plus sonores. Le traitement semble plaire. Tellement que l'étau se desserre, laissant le bourreau officier.

Et il en profite, le bougre. Nouveau voyage, lente plongée vers la grotte aux effluves délicieuses. Arrêt à la vallée, exploration linguale avant de continuer jusqu'à la lisière de la forêt, dents se plantent près des racines des premiers arbres. Gémissement rauque, cuisses refermées sur le cou musculeux. Le répurgateur s'arrête un instant, guette un signe qui ne vient pas, et continue. Le bosquet est exploré dans ses moindres recoins avant que la grotte ne soit visée.

Langue dardée à nouveau, le rocher scellant l'entrée est effleuré.

_________________
--Madame.


[ Danse des sens... Sens dessous dessus. ]

Jehanne ne parle pas, non, son corps s'en charge, et Thuf comprend fort bien ce langage. Cheminement de la bouche du gardien s'en vient l'exacerber, récupérant le vin - c'est qu'il ne faut pas gâcher ! - offrande des monts qu'il s'empresse d'accepter. Bouche de la brune exhale un soupir de bien être alors que son corps se cambre, frémissant sous les assauts manuels sur sa lune blanche.

Le prisonnier de ses cuisses plaide si bien sa cause, sachant s'adresser, par gestes et art buccal, aux bons interlocuteurs, qu'elle le libère quelque peu, le laissant joindre le lieu qu'il désire atteindre... Sans doute aussi parce qu'elle souhaite qu'il s'y rende, c'est qu'elle ne le laisserait pas faire, sinon !

L'aurait-elle mal nourri qu'il s'en vient, gourmand, planter ses dents dans sa chair ? A-t-elle été mauvaise hôtesse ? Il est temps qu'elle se rattrape en ce cas, qu'il dévore ce qu'il veut, qu'il prenne ce qu'il désire, tant qu'il partage le plaisir que cela lui procure...

Il a voulu s'installer ici, il y reste ! Au premier contact, déjà, ses cuisses reprennent leur position de geôlières, autour du cou de son homme de la nuit, gémissement s'envole, emplissant les esgourdes du portier et le vide de la pièce... Il s'arrête... Il s'arrête ? Elle l'observe, tendre, gourmande, en attente, respiration haletante, qu'attend-il ?

Il n'attend plus... Le voici qui replonge, explore la toison sombre, lui arrachant maint frissons avant d'enfin effleurer le bouton de la porte... Comme s'il y avait besoin d'une poignée pour entrer dans son antre ouverte...

Corps cambré, impudique telle les sons qui émanent d'entre ses lèvres entrouvertes... Comment pourrait-elle être pudique dans une telle position, d'ailleurs ? Elle ne cherche guère à l'être, toute au plaisir montant qu'il lui offre, à cette gâterie qui ne gâte rien, bien au contraire...
Thufthuf
[Au coeur de la fleur]

L'on a dit ailleurs quels effluves printaniers doucereux émanent de la créature féminine alanguie en ce moment sur une des banquettes de la grande salle d'un lupanar de luxe au coeur d'Aix. La dite femme, Noble et propriétaire des lieux, exhale en ce moment soupirs et gémissements sous les attentions de son portier, boiteux et roturier de son état.

Ce dernier, bien heureux du moment qu'il partage en ce moment avec son employeuse et néanmoins amante, est tout occupé à découvrir de nouvelles saveurs olfactives, plus épicées mais néanmoins florales. Le bourgeon qu'il titille depuis maintenant quelques minutes à provoqué l'ouverture de la corolle et les pétales qui s'offrent à lui sont régulièrement délivré de la rosée qui tente de les envahir en permanence, perlant un peu plus du coeur de la fleur à chaque instant qui s'écoule. Petite abeille butine, et bientôt le nectar sera transformé en miel.

Tout occupée que sa bouche soit, les mains rugueuses de l'homme n'en sont pas moins active et les jambes de sa maîtresse sont couvertes de caresses plus ou moins appuyées, serrées qu'elles sont sur le cou épais de l'ex paysan. Plus le temps passe, plus l'espace se remplit des gémissements de plus en plus haut perchés de la torturée volontaire, et plus la langue fatigue. Mais bientôt, la délivrance arrivera, pour tous deux, certains signes ne trompent pas... L'étau des cuisses palpite autant que le bouton de rose et que le coeur de la femme qui les possède, les gémissements ont laissé la place aux cris, qui montent crescendo, et les mains pâles comme la mort se sont posées, impératrice dans les ondulations capillaires de son compagnon de la nuit.

Un cri plus fort que les autres, après un coup de dent audacieux. Pas encore le paroxysme. Presque...

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--Madame.


[ Pouhkram ! Ou l'art de vous exploser l'esprit, de vous relier au septième ciel par un aller simple dont le retour n'est qu'en option. ]

La baronne n'est plus... Jehanne elle-même est reléguée à un ailleurs lointain... Madame renvoyée à son noviciat... Plaisir est de mise et Delta subit. Delta, l'amante par excellence, la femme aux envies dépassant son maintien, la demoiselle vagabonde amoureuse des chemins, et de leurs rencontre... Plus de masque n'est portable, plus d'apparence, rien que le plaisir montant, dévastant son esprit.

Un instant, rien qu'un instant, elle oublie. Tout. Jusqu'à celui qui lui broie le coeur par son absence. Plaisirs du corps ont cela de bons qu'ils effacent jusqu'aux pensées les plus profondes, jusqu'aux sentiments les plus sincères pour ne laisser place qu'à l'onde - l'onde ? le tsunami, oui ! - qui noie, emplit jusqu'aux tréfonds de l'âme... En un mot, elle jouit.

Cris s'envolent, nombreux, Delta ne sait plus qui elle est, elle n'est que plaisir, tout ce qui existe à l'heure actuelle c'est cet homme dont la bouche s'agite dans l'étau de ses cuisses... Elle ne le lâchera pas, pas tant qu'il sera encore capable de lui donner du plaisir... Ce plaisir qui la fait hurler, se tordre, corps cambré, abandonné aux mains et à la langue gourmande...

Elle tremble... Elle tremble de tout son être et se cambre alors qu'il y va de la dent, hurlant cette fois... Non, elle n'a pas eu mal, oh que non...

Sa tête tourne de droite et de gauche, elle n'est pas sûre d'en pouvoir supporter plus, elle n'est plus habituée aux hommes qui lui offrent l'extase... Ce lieu a cela de triste que c'est à elle de la donner aux hommes... Là, il n'est question que de partage. Des sens, d'essence.

Ce soir, c'est sa fête, leur fête, fête des sens, des instincts les plus bas, ils se laissent aller, s'offrent l'un à l'autre, se donnent, se torturent l'âme en faisant du bien à leurs corps... Beaucoup de bien... trop.

Ses mains crispées maintiennent la tête de son amant dans la nuit de son entrecuisse, fort. Qu'il ne cesse pas, qu'il ne cesse pas... Son cri ne s'éteint pas, non, et il continue... N'aura sans doute bientôt plus d'air mais ne cherche pas à se libérer, terminant ce qu'il a commencé, l'envoyant plus loin encore...

Elle n'a plus de voix, Delta. Son cri reste figé dans sa gorge, ses yeux sont ouverts sur la tenture pourpre qui orne le plafond qui les observe. Elle tremble... Après avoir manqué étouffer son bienfaiteur, elle l'a libéré, malgré elle, parce qu'elle n'avait plus de force dans les mains, parce que ses jambes n'étaient plus capables de l'enserrer encore...

Elle est perchée, loin... Et, alors qu'elle est ouverte, offerte, totalement impudique, à cet homme dont elle soupçonnait l'adresse sans en connaitre réellement le niveau, sa main se lève pour l'inviter, elle saisit son épaule pour l'attirer à elle...

Il est hors de question qu'il attende qu'elle redescende de son nuage pour l'emplir de lui à nouveau... Toujours tremblantes, ses cuisses enserrent le bassin de celui qui s'introduit en elle, le petit bouton exacerbé lui envoie déjà des éclairs de bien être, ses mains font de même, quant à sa bouche, elle s'en vient gouter sa saveur perlant encore sur les lèvres qu'elle embrasse goulument.
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