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[Rp] Tu frissonnes? Bientôt tu trembleras vermine !

Izea
Ce n’étaient que quelques coups bien placés cependant pour la Blonde cela était amplement plus conséquent qu’une simple blessure physique. Pour une fois, elle n’avait pas le dessus sur une situation. Elle était passée de bourreau à victime, de princesse à gueuse... Un empire s’échappait sous ses pas. A quoi bon maitriser la rhétorique et ses limites, à quoi bon se battre pour se faire une place et être écouté si l’on peut mourir demain ?

Plongée dans un état de totale inertie, elle ne bougeait pas, terrorisée. La douleur cuisante de sa blessure à la main redoublait. Ses paupières étaient closes.

Soudain elle sentit une présence à ses côtés. « Laissez-moi ! » Aurait-elle aimé crié. « Ne me touchez plus »…

Et puis :


Izéa relève toi, vite !


Cette voix… Elle ne ressemblait pas à son agresseur. Une voix féminine. Etrange. « Qui m’appelle ?»


"- Izéa t'arrive à bouger?"

Une autre voix lui parlait. « Et si j’ouvrais un œil ? Non… il va encore me faire du mal… ». Des mains se glissèrent sous ses épaules endoloris, des mains protectrices, elle le sentait aussi fit-elle un effort et se tenta à ouvrir une paupière.

Aiyenna… Lybrylla…

Brusquement, ses deux yeux se réhabituèrent au pénombre de la nuit. L’un des hommes était à terre, l’autre semblait absorbé par son bras qui présentait un aspect difforme. Que leur était-il arrivé ? Et puis elle aperçut, un homme au visage couvert de sang… Kieran…

Elle étouffa un sursaut de frayeur en voyant le dernier foncer tête baissé sur le ténébreux.


J'ai mal... Sortez moi de là...

Les bras rassurants des deux femmes lui permirent de se remettre debout. En réalisant le moins de bruit possible pour ne pas éveiller la curiosité des deux bandits, elle s’appuya sur ses deux amies et tenta de fuir cet affreux cauchemar. Toutefois, elle savait très bien ce qu'il lui restait à faire: ameuter le quartier et organiser une chasse à l'homme avant qu'il ne soit trop.

Des gouttes de sang frais se répandait derrière elle en souvenir de cette horrible nuit qui était encore loin de se terminer…

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Kieran_clow
Sonné ... Pour quelques secondes certes, mais l'adversaire avait réussis la un bon coup ... Il ne pouvait que le féliciter, mais bien plus tard.
Passant sa main la ou le coup fut donné il se retira une micro partie de sang qu'il avait sur le visage. La nuit avançait, la pluie continuait de battre tout aussi fort, seulement, entre deux épais nuage, la lune parvint à éclairer une légère partie du visage de Kieran, ses yeux.

Des larmes sortaient, quelques larmes, pas un torrent, juste des petites fugitives. à ce moment précis, son regard croisa celui du diamant blond ... Elle était enfin en sécurité, mais le chef arrivait, quand il le vit le charger, il lança sa dague en sa direction, du moins c'est ce qu'il crut ...Seulement, l'arme ne partit pas là ou il fallait, mais aux pieds de la blonde. Le couteau de son agresseur, quand à lui, était maintenant bien ancré dans sa chair, un cri perçant déchira une nouvelle fois la nuit. Un cri laissant échapper toute la souffrance qu'il éprouvait, tout le mal qui le rongeais, bien plus que la lame, son âme elle même le torturait.
Atterrissage sur les genoux, les larmes continuant de perler sur ses joues pleine de sang. Le con qui lui avais fais ça, riais maintenant, il jubilait, il avait eu Kieran ...du moins il pensait l'avoir eu. Des souvenir revinrent, des tonnes et des tonnes de souvenirs, des mots prononcés par un capitaine lui disant qu'il mourrait un jour et que ce jour là, le monde sera debarassé d'une défection comme jamais il n'en a existé. D'un second, qui dans ses dernières paroles lui promis que l'enfoiré mourrais en souffrant qu'il ne méritait que ça, puis un dernier souvenir, une femme lui ayant donner de nouveau l'espoir en l'amour ...

Alors que le pauvre type tout heureux se retourna pour rattraper ses victimes, Kieran rassembla toute sa force, arracha le couteau de ses entrailles, là ou la peau non loin du coeur avait déjà connu une lame, la lame d'une promesse ... Le couteau laissa filer du sang pour qu'il se répande sur le sol "Comme un serment!". Demi-tour, le morveux se relève d'un geste vif et précis, il se mit dans l'idée de trancher la gorge du chef, malheureusement la chance en ce moment précis devait l'avoir quitté ... Il trébucha, près de l'autre, et s'affala lamentablement sur le sol, le visage collé contre la terre ... l'enfoiré était desarmé et blessé, là, ça risquais de mal finir pour lui, mais qu'importe il mourrait en héros et pour cette personne ...


"Allez ... al..Allez Pauvre con! Re... relève toi! Vas te battre!"

Une voix tremblante, mais toujours menaçante résonnait en lui, il fallait qu'il se relève. Son âme commençait à s'envoler à flotter. Ils le perdaient, Kieran s'en allait. Un clignement, un seul qui lui parut une éternité ... Il revit cependant quelques images. Le jour ou son premier Capitaine le fit rejoindre l’équipage, les jours ou les capitaines mourraient de mutinerie, le fameux navire ou il fut second, avec le meilleur dirigeant qu'il n'eut jamais eu, sa rencontre avec Kerrydan, le seul et meilleur ami qu'il eut.
Puis sont arrivée à Brest, son débarquement, ses rencontres, sa rencontre ... Des temps de malheur pour en arriver à celle qu'il avait toujours voulu, à celle qu'il voudra à jamais ... sa souffrance, son venin qui coulais en lui. Rien que de penser à elle, son âme redescendait, la demoiselle souffrait, elle avait besoin d'aide, il était le seul présent à pouvoir lui donner. Dans un excès de rage, il parvint à se hisser avec difficulté sur ses bras, puis à se tenir chancelant sur ses jambes. Les larmes coulant un peu plus abondamment, à chaque pensée de cette femme, de sa voix tremblotante et en pleine rage, il parvint à dire ceci


"Allez!!! Putain! Viens te battre!! Tue moi, mais en combattant, me tue pas d'une manière vicieuse! Face à Face! Comme un homme!"

Il se recula de quelques pas manquant de tomber, et se mit à regarder le chef, attendant sa réaction ... Un parfum vint lui chatouiller le nez, son parfum. Quelques secondes d'apaisement, des secondes qui lui permirent tout de même de se reprendre de passer au dessus de la douleur. Il fallait qu'il le tue, il le fallait pour lui, la ville et surtout pour elle.
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Lybrylla
Lybrylla aide alors sa cousine à se relevée.La demoiselle platine sait se qui se passe dans son dos ... Du sang,des armes ... Tout pour la faire vomir.
Elle murmure à l'oreille d'Izéa :


"- Izéa tu crois que tu arrivera à marcher?"

Elle essai de soutenir l'autre blonde espèrent être suffisamment discrète pour ne pas être repérée ... Même si sa grande taille n'est pas un avantage.
Aiyenna
Avec l'aide de Lybrylla, la jeune rousse réussit à emmener Izéa loin du combat qui avait lieu. Au détour d'une maison, elles déposèrent Izéa à terre.

-Ta main Iz !

Elle était pleine de sang, et c'était pour l'instant ce qui préoccupais Aiyenna.

-Il faut te soigner !

Sans tarder elle déchire un pan de sa chemise et la noue autour de sa main. Elle s'adressa ensuite plus à Lybrylla, ne sachant pas si la Sulfureuse comprenait ce qui se passait.

- Il faut alerter les Brestois ! Et trouver de l'aide pour en finir avec eux ! Reste avec elle, je vais chercher du monde !

Aussitôt, elle se mit a courir d'une maison à l'autre esperant trouver quelqu'un n'importe qui. Elle passa alors devant un taverne ouverte, entra et dit :

-Vite, venez ! Des bandits, des brigands j'vous dit ! Des armes, du sang ! Izéa a été attaquée ! Kieran se bat avec eux, mais je ne sais pas si il ne pourra leur tenir tête longtemps !
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Izea
« On ne fuit jamais assez loin et on ne se fuit jamais assez longtemps car toujours vous rejoint l'inadmissible. »

Une course effrénée dans les rues de Brest afin de fuir ses agresseurs en compagnie de Lybrylla et Aiyenna venait d’avoir lieu. Il était étonnant de découvrir les forces que l’on était capable de réunir lorsque la peur vous envahissait. La jeune femme était maintenant en sécurité. Malgré la pluie et la boue qui maculaient le mur et ses vêtements, elle s’adossa contre le mur de chaume d’une maison quelconque et posa une main sur son cœur afin de reprendre doucement son souffle. A l’heure actuelle, sa beauté physique et morale ne lui importait plus…

Pendant ce moment de respiration, la scène défilait dans sa tête en boucle comme une agaçante et persistante rengaine. Un scénario de film d’horreur dont l’on veut s’échapper. « Je n’y étais pas ». Ses mains se portèrent contre sa tête, un mal de tête cuisant s’éveillait. Ces souvenirs : ces cris, ces visages, ces coups, ces sourires… Et puis ce couteau qui arrivait à ses pieds… L’animal perdu qu’elle était, avait posé un regard effaré dessus… Que veux-tu que j’en fasse ? Et une seule solution était apparu, convaincu par les deux bras amicaux, et son regard affirmatif elle avait couru à perdre haleine. Aucun geste vers lui, aucun geste pour le sauver. Et s’il était mort ? …
Izéa se sentit défaillir, elle étouffait.


Ta main Iz ! Il faut te soigner !

« Tu meurs, je meurs ». Un regard vide se posa sur la jeune femme à la crinière de feu. Une bande de tissus vint entourer sa main blessée. La Sulfureuse était complètement déconnectée de la réalité, elle était en véritable état de choc. C’était sa première agression… Bien sûr elle avait déjà connu la violence des hommes sur son corps durant son séjour dans les bordels mais jamais la violence de coups gratuits alors qu’elle était innocente.

Et puis la Rousse partit en courant dans les rues et hurla pour réveiller tout le quartier. Le regard vide d’Izéa se posa une fois sur Lybrylla… Que suis-je censée faire ? murmura t-elle d’une voix inaudible.

Soudain sans crier gare, la Blonde releva les pans de sa robe et fit marche arrière. Une illumination. Elle courut aussi vite qu’elle le pouvait sur les lieux du duel. C’étaient ces dernières forces, elle le sentait mais il ne fallait pas lâcher prise.

Elle s’arrêta brusquement sur la place. Le couteau était là à ses pieds, le même qui était là quelques minutes plus tôt. Kieran était encore vivant, très mal en point mais vivant. C’était à son tour d’agir. Si personne ne daignait lui venir en aide, elle, elle, le ferait.

Malgré la pénombre de la nuit, Izéa vit une tâche rougeâtre se former au niveau de l’estomac de son ténébreux. Il était touché ! Elle entraperçut son regard à la fois déterminé et empli de tristesse. Etrange mélange. Tout ceci était une vraie scène de tragédie… A l’aide !

Les deux hommes s’approchaient de Kieran, s’en était fini pour lui s’ils parvenaient à l’atteindre…


Tu vivras ! hurla-t-elle dans la nuit.

La Blonde empoigna un caillou qui jonchait le sol et le lança de toutes ses forces vers ses agresseurs. Pour la première fois de la soirée, la chance lui souriait, la pierre atteint en pleine tête la face de l’homme blessé, il s’agissait du dénommé Jehan. Un filet de sang s’échappa de son cerveau. Il se retourna brusquement vers elle et se mit à courir dans sa direction.
Les yeux de l’Aguicheuse s’écarquillèrent, dans un réflexe instinctif, elle empoigna l’arme qui était plantée dans le sol et alors qu’il courrait et qu’elle réfléchissait. L’homme tenta de l’empoigner de ses bras rigides. Un cri déchira la nuit. Elle était parvint à lui enfoncer la lame en plein cœur… Comment était-elle parvenue à cet exploit ? Elle n’avait pourtant jamais utilisé la moindre arme.

Izéa le sentit vaciller puis elle le vit s’effondrer à même le sol sans qu’il n’ait pu prononcer le moindre mot. Un haut le cœur la prit et elle régurgita le contenu de ces derniers repas.

A présent plus rien ne serait comme avant… A tout jamais du sang coulerait sur ses mains… Elle avait tué un homme.
Et la soirée n’était pas terminée. Il en restait un encore debout…

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--Les_pourris
Un cri de victoire traversa la nuit :

Je t’ai eu !

Un rire rauque s’en suivi, il s’échappa de la voix du meneur en voyant une tâche rougeâtre se former au niveau de l’estomac de l’homme.
Kieran tomba à genoux dans la boue ce qui rendait la scène encore plus pitoyable et leur victoire encore plus sublime. Ahahahaha !

Le meneur s’apprêtait à affliger un bon coup de pied dans la tronche de l’enfoiré pour le mettre définitivement KO. Cependant, à ce moment-là, il s’aperçut de la fuite de leur petit bijou blond. Elle allait prendre chère ce soir, l’acte serait d’autant plus violent que son enlèvement avait mal tourné.


Jehaaaaaan ! Crétin !! Elles s’barrent sous ton nez les donz’ !

Les deux hommes commencèrent à courir pour rattraper les femmes en cavale. Soudain, ils entendirent la voix de l’homme perdu.

"Allez ... al..Allez Pauvre con! Re... relève toi! Vas te battre!"

Ils se stoppèrent nets et se lancèrent un regard entendu.
D’un pas sûr et lent, ils s’approchèrent de leur proie.


"Allez!!! Putain! Viens te battre!! Tue moi, mais en combattant, me tue pas d'une manière vicieuse! Face à Face! Comme un homme!"

On va en finir avec toi maintenant ! Tu vas sentir la douleur de la mort !

Un autre bruit de pas surgit dans la nuit. Les deux hommes n’y prêtèrent d’abord aucune attention.


Tu vivras !

Une voix féminine venait de déchirer le silence pesant de la nuit.

ARRRRRRRGHHHHHH SALE GARCE!

Jehan posa sa main sur le sommet de son crâne. Elle venait de lui ouvrir le crâne ! Sans réfléchir il courut vers elle. Son compte serait rapidement réglé à celle-là.

Toutefois, il n’avait pas remarqué le métal que possédait la Blonde et ce fut son compte qui fut réglé le premier.

Ses paupières restèrent ouvertes alors qu’il s’effondrait dans la boue et qu’il émettait son dernier souffle…

A présent, seul le meneur était encore debout et il avait la rage au ventre ! Ces deux compères étaient tombés !
Lybrylla
Lybrylla ne sait plus ... Alors elle se met d'un coup à terre,s'assoit et après avoir fermer les yeux et écouter les cris qui déchire successivement la nuit le silence ... un silence pesant ... Très pesant.La blonde se met en boule et n’essaie même pas d’ouvrir les yeux.
Si elle essai d'aller aider sa cousine que va-t-il lui arrivée? Si elle reste à sa place,rien de bien grave ...
Pas tellement courageuse la demoiselle de vingt ans.
Ses yeux mêlant marron et vert s'ouvre et au travers de la pluie voit la silhouette féminine .. Très féminine attendre.
Celle-ci avait rendu son repas ... Ainsi Lybrylla se relève.Elle se relève et s'approche de sa cousine ... Pourquoi?
Parce que c'est la seule famille qui lui reste ... Du moins la seule qu'elle connait ... Elle la sent en danger et une fois à côtés de celle-ci,elle évite de jeter le moindre œil à celle-ci.
A la place de cela elle préfère être là.Pourquoi?
Servir de bouclier peut-être?
Servir de soutien peut-être?
Les idées s'embrouille dans sa tête comme sa vue à cause de la pluies ...

Sa silhouette qui n'est pas frêle,qui n'est pas petite,qui est masqué sous sa chemise et sa longue jupe ...
Peut-être si silhouette peut-être rassurante pour sa cousine? Lybrylla n'en sait rien.
Elle serre les poings et garde cacher sous son poignet le précieux bracelet auquel elle tien temps ...
Kieran_clow
Tel une super héroïne, Izea débarqua pour lui venir en secours. le sang coulant toujours de ses entrailles, il parvenait toujours à se tenir debout, avec la faible force qui l'animait, mais qui avais réussis à remonter à la vue de son diamant blond.
En fait, il ne l'avait pas d'abord vu ... Juste entendu! En même temps à part un sourd, qui n'avais pas entendu le cris qui déchira la nuit? Puis un lancer, un lancer parfait! Kieran était lui-même resté bouche bée face à ce tir, mais pas le temps de rester ainsi plus longtemps, il n'en restait plus qu'un. La tristesse qui avais envahis l'enfoiré, faisait de nouveau place à la rage ... Elle avait réussis à lui redonner son courage, cette envie de lutter, de vivre! Un réflexe, se mettre entre l'agresseur et la blonde enfin ... les blondes.

Petit sourire en coin, regard posté sur le pauvre con


"Alors mon Gros, nous voilà à armes égales il me semble, on reprend?"

Une toux, quelques gouttes de sang, puis il récupéra l'arme des mains de la blonde en lui adressant un regard plein de tendresse, puis un murmure :
"Merci tigresse"
Un dernier sourire, puis il se mit dos aux princesses, face à l'ordure. La lutte finale, la lutte tant attendu? Ah non, on se trompe d'histoire.

Regard figé sur le pauvre con, la fureur se déchaînait de nouveau, l'orage éclatait éclairant la nuit, illuminant par moment le visage de Kieran. Sans attendre une seconde, un cris puis il le chargea atterissant en plein dans le ventre de l'adversaire. Les deux hommes à terre, Kieran se déchainait sur le pauvre homme subissant chacun de ses coups. Apres quelques crochets bien placés, l'ordure parvint à se libérer envoyant l'enfoiré sur la droite. De nouveau tête au sol ... ça deviens une habitude ... Les deux hommes se relèvent toujours prêt à se battre, un plus amoché que l'autre ... enfin bon les deux sont plutôt bien amochés mais enfin ... L'odeur du parfum de la blonde lui vint aux narines ... elle l'apaise le calme, mais lui donne aussi une autre excuse pour détruire le minable face au brestois ...


"Alors sale petite défection ... T'attends quoi pour rejoindre tes soumis?"

Un nouveau regard plein de défi, Kieran se devait d'attaquer en premier, sinon l'autre aurait le dessus. Sans plus attendre c'est ce qu'il fit, le ténébreux se remit à charger un cris de rage accompagnant sa course effrénée.
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--Les_pourris
Il était le seul debout. Ils étaient ses compères de voyages, ses amis de fortune, ses copains d’aventure, intrépides guerriers, hommes de petites vertus, brigands de grands chemins. Et eux, ils les avaient éliminé l’un après l’autre devant ses propos yeux effarés. Peuple maudit par la fiente de Satan ! Sa colère redoubla.

Son œil était devenu plus perçant que jamais, empli d’une fureur indescriptible.
Le sang brulant de ses veines battait ses tempes jusqu’à rendre sa vue floue.
Ce morveux devra crever ce soir et de ses propres mains par une mort lente ou rapide peu importe l’essentiel était qu’il soit mort. Il imaginait déjà dans sa tête mille et un scénarios de tortures tous plus immondes les uns que les autres.

Il le lorgna et ne fut pas surpris de le voir charger pour l’empêcher d’approcher des donzelles. L’homme amoureux est un être faible. Le chef de bande l’aurait ce soir c’était certain.

Le duel se poursuivit au sol. Entre strangulations, basculement de poids, coups de poings, coups de pieds, et autres mouvements violents, aucun des deux n’avait l’avantage sur l’autre sauf que le pourri, lui n’était pas blessé.

Le morveux chargeait une nouvelle fois, un petit sourire vicieux apparu sur le visage de l’édenté. Il se plaça sur le côté au dernier moment et lui affligea un violent coup de coude dans le dos réussissant à l’occasion à le propulser au sol.

Sans perdre une minute, il se jeta sur l’homme au sol et le roua de coups d’une violence extrême. La lèvre de son adversaire était à présent largement ouverte, et un coquard noir commençait à apparaitre autour de son œil. Emparé de cette fièvre assassine, il n’avait qu’à peine sentit le métal froid de la lame s’enfoncer dans ses entrailles. La douleur et la haine ne faisaient plus qu’un. Cependant, son corps se vidait littéralement de son sang et se mélangeait à celui de son ennemi juré,
celui qui aura causé sa perte et celle des siens.

Les coups se poursuivaient dans le silence de la nuit, le brun semblait être inconscient. Feinte ou réalité ?

Et puis soudain, vidé de son sang, le bandit s’effondra. Lui aussi venait de rendre son dernier souffle.
Izea
La scène se répétait en boucle dans sa tête, obscurcissant sa vue :
- elle avait assassiné un homme
- elle avait enfoncé un couteau dans le corps d’un être humain
- elle avait tué un individu
- elle l’avait vu rendre son dernier souffle par sa faute

"Merci tigresse"

Un regard vide se posa sur l’ténébreux. « Merci ? » … Elle eut envie d’hurler mais ne réussit à sortir aucun son de sa gorge. Les mots étaient prisonniers de son corps.

Soudain, elle sentit une présence à ses côtés. Ses yeux hagards se posèrent sur la silhouette de sa frêle cousine. Elle… Elle était revenue et avait préféré affronter le danger plutôt que donner priorité à la sécurité. Lybrylla venait de démontrer sa bravoure et ainsi son appartenance aux Salaun de Kerkreñv. La Blonde lui signalerait mais pas maintenant ; l’état de choc était trop important.

La fierté et la sureté n’est qu’une apparence, on est vite déstabilisé par les imprévus de la vie.

La fin de la soirée approchait. La Blonde était vidée de toutes ses forces physiques et sa main lui faisait cruellement mal cependant sa volonté de ne pas voir périr l’ténébreux ce soir-là la maintenait encore debout.

L’enfoiré à cause de qui tout avait commencé rouait de coups son morveux. Que faire : intervenir ou rester à l’écart ? Kieran saurait se débrouiller seul, elle croisa en tout cas les doigts pour.

Brusquement, le brigand s’effondra sur le corps (inanimé ?) de Kieran. Que s’était-il passé ?

Pas spécialement rassurée la Blonde s’avança à pas de loup des deux corps. Et si c’était un piège, une entourloupe pour mieux l’enlever ?


Kieran?
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Kieran_clow
Hé Bordel! Il fallait que ça lui arrive maintenant, il était devenu trop prévisible le morveux, enfin apparemment, puisque la seconde fois qu'il voulut charger, la seule chose qu'il vit et ressentit, c'est le sol, et l'insupportable douleur au dos. Le visage collé à la boue, elle étouffa son cris.

Réunissant maintenant le peu de force qu'il lui restait, il parvint à se hisser sur le dos, son regard contemplait le ciel orageux, voyant simplement quelques flash, puis une ombre noire.
Il était la, sur lui, l'achevant, se ruant sur le visage du ténébreux. Malgré la douleur qu'il ressentait, son âme le quittait petit à petit.
Au bout de sa main sa fidèle amie, la seule qui jamais ne l'avais laissé tomber, celle qui nombre de fois lui avais sauvé la vie.

Rassemblant la moindre poussière de force qu'il lui restait, il enserra sa main sur son arme, et la planta dans les entrailles de son adversaire. l'enfoiré pensait que ça le couperait dans ses élans de rage et de violence, mais rien. Le chef déversait toujours sa rage, comme le sang se déversait maintenant, sur le morveux, qui avais maintenant perdu conscience ...


***

"Un jour tu seras le capitaine du Clow, Kieran! ...
- ... Quand les marins auront l'Clow ...
toi seul, survivra! ...

- ... Tous ces hommes seront à ton service ...
- ... Seul tu resteras tapis dans l'ombre
priant pour la fin du massacre! ...

- ... Prenant plaisir à t'obéir, ils te prêteront allégeance et jamais ne te trahiront ...
- ... Seul tu resteras tapis dans l'ombre
priant pour la fin du massacre! ...

- ... Ils te considéreront comme leur mentor, leur frere, leur pere ...
- ... Puis quelqu'un te trouveras!
Toi seul, survivra! ...

- ... Tu verras que ces hommes seront plus que des amis pour toi, ils seront des freres ...
- ... Car demain un grand jour t'attends
Car demain plus d'pouvoir ... ! ...

- ... Ecoute moi, écoute ton père. Tu seras le Capitaine du Clow!"


Ou était-il il l'ignorait, il avait ses paroles qui étaient ancrés en lui. il se voyait coucher sur le sol, le corps de ce qu'il fut un terrible adversaire couché sur lui, vide de son sang.
Pourquoi c'était-il battu?
Pour qui avait-il risqué sa vie?
Etait-il mort?
Non, sinon ses parents ainsi que son navire aurait été là, à l'attendre. Il devait être perdu "entre la vie et la mort" ... Mais cette route ressemble à celle de la vie.
Au loin une petite voix l'appela

"Kieran?"
Reconnaissable parmi toutes, dans ce qui semblais un faible murmure, un souffle le brestois parvint à prononcer
"Iz ... Izea?"

Il avait réussis, il l'avait sauvé. Un grand frisson de bonheur le parcoura entièrement, elle était en vie, elle au moins pouvait tenir debout, elle au moins était sur le chemin de la vie.
Une légère convulsion, et le voilà repartit, repartit sur cette route, avec pour musique de fond, les même voix.

Pourtant il se savait en vie, il sentait son souffle lui remplir le coeur, le corps. Mort mais presque, voilà comment c'était retrouvé le morveux ...

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Izea
Tétanisée par l’effroi, la jeune femme d’une vingtaine d’années ignorait la manière dont elle devait réagir à cet instant. Ses cheveux blonds en temps normal si soyeux et si lumineux étaient maculés de boues et étaient devenus ternes et sales. De même, son âme s’était assombri, la joie de vivre et la malice avait disparu de son faciès angélique. L’eau de pluie dégoulinait sur son visage supprimant tous les artifices qu’elle avait l’habitude d’appliquer sur sa peau. La véritable Izéa apparaissait au grand jour pour la première fois…

Son regard vide était rivé sur les deux silhouettes à l’affut du moindre geste de l’un ou de l’autre.
L’un était son ami, l’autre son ennemi.
L’un méritait son aide, l’autre devait périr.
La décision qu’elle avait à prendre était capitale.


"Iz ... Izea?"

Malgré la pluie battante, le faible murmure du ténébreux parvint à l’oreille de la Blonde. Il avait agi admirablement en lui portant secours alors que tous les autres habitants étaient restés cloitrés dans leurs chaumières bien à l’abri de l’horreur de l’extérieur. Faibles êtres.
Elle se devait donc de lui porter aide et secours : « Tu meurs, je meurs ».

Izéa Salaun de Kerkreñv resta de marbre encore quelques secondes à observer « l’autre », voilà comment elle l’appellerait aujourd’hui et dans le futur, il ne semblait vraiment pas émettre le moindre souffle de vie. Son âme avait donc quitté son corps et rejoint le diable. La porte-parole s’en persuada.

Sa décision était prise.

D’un pas vif, elle atteint les deux corps inanimés. Elle se laissa tomber sur les genoux. Prise de dégout en apercevant le sourire hideux et figé de l’édenté, elle détourna la tête et d’une main frissonnante d’anxiété dégagea le poids du mécréant du corps du petit morveux.

Le corps semblait sans vie…
Se mordant la lèvre pour se refuser de croire qu’il était parti rejoindre le Très Haut, elle posa une main emplie de délicatesse sur son visage bleuis. Avec un morceau de sa robe, elle essuya le sang qui coulait de son arcade et de sa lèvre.

Kieran, reviens parmi nous.
Tu sais que si tu meurs, je dois mourir aussi.
Je ne veux pas mourir…


Elle lui parlait doucement de sa voix suave apaisante. Son corps luttait contre les larmes qui commençaient à perler à la commissure de ses yeux.

Offre moi un signe de vie, rien qu’un seul et je me chargerais du reste.

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