Hema
Les paroles de Mahe se perdaient dans son esprit, un peu comme si elles résonnaient contre une paroi épaisse et impénétrable.
Ses seules réactions étaient de vagues hochements de tête, quelques haussements d'épaules, un ou deux secouements légers de tête pour répondre à la négative.
Mais en dehors de ces quelques gestes, aucune parole n'avait franchi ses lèvres.
Oui, elle était muette, jugeant le temps de réponse inopportun, n'ayant qu'une envie c'était de La voir.
Evidemment que Mahe la croyait à Ventadour, puisqu'elle avait préféré ne pas l'informer de son retour précipité.
Evidemment qu'elle était arrivée il y avait peu de temps, pour aussi vite que possible se rendre au chevet de la Rousse.
Evidemment qu'elle avait cherché quelque temps, mais pas longtemps, car une fois la Résidence de Saint Julien visitée, elle se doutait bien que la Princesse se trouvait chez Mahe.
Evidemment qu'elle avait eu raison de venir, puisqu'elle ne supportait pas d'être inutile loin, quitte à l'être tout autant près.
Evidemment qu'elle n'attendait qu'une seule chose, c'était la voir, la regarder, l'observer, la ressentir.
Ainsi, Hema suivait la jeune noble de naissance, sans dire quoique ce soit, sans jeter un regard sur les alentours, jusqu'à ce que Mahe s'arrête devant une lourde porte et se tourne vers elle.
Toujours pas réveillée...
Elle reste ici...
Crainte de la déplacer...
Non elle ne comprenait pas.
Non ils ne sont pas médicastre.
Non ils ne veulent pas lui faire de mal.
La moutarde pour remède.
Peu de monde au courant de l'état de la Princesse.
Ne pas s'inquiéter de sa famille.
Assez parler. Hochement de tête pour approuver.
Puis la porte s'ouvre sur une pièce tiède, dont la lueur des flammes dans la cheminée reflétait une chaleur bienfaisante sur un corps allongé derrière l'image de ce fauteuil qui ne permettait pas de savoir qui gisait là.
Pourtant, pas de question à ce sujet. C'était Aldraien.
Elle n'entend même pas les derniers mots de Mahe, ni Harchi qui se lève pour lui laisser la place.
Elle ne voit rien d'autres que ce corps dont la faible respiration, d'où elle est, n'est pas visible.
A nouveau, son esprit se remet en marche. Le voyage jusqu'à Ventadour. Etait-ce pour elle ? Etait-elle la cause de son état ? Serait-elle plus en forme sans avoir fait ce voyage ? L'entendrait-elle ? Sentirait-elle sa présence ? Que devait-elle lui dire ? Ne pas dire ?
Toujours figée devant la porte que Mahe avait refermée, Hema avait à peine entrouvert la bouche, prête à parler.
Mais pour dire quoi ?
Alors elle s'était avancée, doucement, comme pour ne pas la réveiller alors que pourtant, elle ne voulait qu'une chose, c'est que la Capitaine ouvre les yeux, lui sourit, la salue et lui demande : "Mais que fais-tu ici Hema ?"
Un sourire se place au coin de ses lèvres à cette pensée. Elle secoue doucement la tête pour chasser ces pensées qui n'étaient pas de circonstances, puis s'assied à ses côtés, sur la couche.
Instinctivement, sa main prend celle de la femme. C'était un geste automatique que n'importe qui avait. Peut-être que par le geste une certaine énergie s'éparpillait chez l'autre pour lui apporter un réconfort. Ou peut-être pas.
Le regard d'Hema scrute le visage d'Aldraien. Un visage pâle, si pâle, inspirant la maladie, l'inconfort, la mort.
Une grande inspiration se termine dans un long soupir, doux, fluide.
Aucun mot ne franchira ses lèvres ce jour là.
_________________
Hema est une gamine d'une douzaine d'années.
Faut pas lui en vouloir si ses réactions sont... appropriées !
http://www.lesroyaumes.com/FichePersonnage.php?login=hema
Ses seules réactions étaient de vagues hochements de tête, quelques haussements d'épaules, un ou deux secouements légers de tête pour répondre à la négative.
Mais en dehors de ces quelques gestes, aucune parole n'avait franchi ses lèvres.
Oui, elle était muette, jugeant le temps de réponse inopportun, n'ayant qu'une envie c'était de La voir.
Evidemment que Mahe la croyait à Ventadour, puisqu'elle avait préféré ne pas l'informer de son retour précipité.
Evidemment qu'elle était arrivée il y avait peu de temps, pour aussi vite que possible se rendre au chevet de la Rousse.
Evidemment qu'elle avait cherché quelque temps, mais pas longtemps, car une fois la Résidence de Saint Julien visitée, elle se doutait bien que la Princesse se trouvait chez Mahe.
Evidemment qu'elle avait eu raison de venir, puisqu'elle ne supportait pas d'être inutile loin, quitte à l'être tout autant près.
Evidemment qu'elle n'attendait qu'une seule chose, c'était la voir, la regarder, l'observer, la ressentir.
Ainsi, Hema suivait la jeune noble de naissance, sans dire quoique ce soit, sans jeter un regard sur les alentours, jusqu'à ce que Mahe s'arrête devant une lourde porte et se tourne vers elle.
Toujours pas réveillée...
Elle reste ici...
Crainte de la déplacer...
Non elle ne comprenait pas.
Non ils ne sont pas médicastre.
Non ils ne veulent pas lui faire de mal.
La moutarde pour remède.
Peu de monde au courant de l'état de la Princesse.
Ne pas s'inquiéter de sa famille.
Assez parler. Hochement de tête pour approuver.
Puis la porte s'ouvre sur une pièce tiède, dont la lueur des flammes dans la cheminée reflétait une chaleur bienfaisante sur un corps allongé derrière l'image de ce fauteuil qui ne permettait pas de savoir qui gisait là.
Pourtant, pas de question à ce sujet. C'était Aldraien.
Elle n'entend même pas les derniers mots de Mahe, ni Harchi qui se lève pour lui laisser la place.
Elle ne voit rien d'autres que ce corps dont la faible respiration, d'où elle est, n'est pas visible.
A nouveau, son esprit se remet en marche. Le voyage jusqu'à Ventadour. Etait-ce pour elle ? Etait-elle la cause de son état ? Serait-elle plus en forme sans avoir fait ce voyage ? L'entendrait-elle ? Sentirait-elle sa présence ? Que devait-elle lui dire ? Ne pas dire ?
Toujours figée devant la porte que Mahe avait refermée, Hema avait à peine entrouvert la bouche, prête à parler.
Mais pour dire quoi ?
Alors elle s'était avancée, doucement, comme pour ne pas la réveiller alors que pourtant, elle ne voulait qu'une chose, c'est que la Capitaine ouvre les yeux, lui sourit, la salue et lui demande : "Mais que fais-tu ici Hema ?"
Un sourire se place au coin de ses lèvres à cette pensée. Elle secoue doucement la tête pour chasser ces pensées qui n'étaient pas de circonstances, puis s'assied à ses côtés, sur la couche.
Instinctivement, sa main prend celle de la femme. C'était un geste automatique que n'importe qui avait. Peut-être que par le geste une certaine énergie s'éparpillait chez l'autre pour lui apporter un réconfort. Ou peut-être pas.
Le regard d'Hema scrute le visage d'Aldraien. Un visage pâle, si pâle, inspirant la maladie, l'inconfort, la mort.
Une grande inspiration se termine dans un long soupir, doux, fluide.
Aucun mot ne franchira ses lèvres ce jour là.
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Hema est une gamine d'une douzaine d'années.
Faut pas lui en vouloir si ses réactions sont... appropriées !
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