Baudouin.
[Première étape: on ira voir la mer]
Sarlat. L'idée l'avait prise sans crier gare, la rumeur de la mort de Cerdanne l'avait hanté bien des nuits, le laissant dans une torpeur désagréable. Il ne s'y résolvait pas, c'était impossible. Elle, son tout, son autre, elle ne pouvait ainsi être morte sans qu'il l'ait revu. Elle était faite pour vivre, pas pour mourir, pas déjà, pas si tôt.
Les jours passaient et il tentait de faire de son mieux pour ne pas peser sur le quotidien d'Amy. Il l'avait choisi comme compagne et elle était la mère de sa fille, d'ailleurs, elle s'en occupait fort bien, mais il ne voulait pas tout gâcher, encore une fois. Il rongeait ses idées noires en silence, l'air de rien, juste un peu plus ronchon et un peu plus silencieux qu'à l'ordinaire.
Et puis enfin, l'illumination avait surgit. Il irait vérifier si l'envoûtante brune était bien mort et tant qu'il ne verrait pas son corps raide et froid, son sourire figé, il n'y croirait pas.
C'était Noël, il faisait froid, mais l'envie d'emmener sa fille avec lui était plus forte que tout. Il avait demandé à Amy, pensant essuyer un refus, mais contre toute attente, elle avait dit oui. Très rapidement tout fut prêt, au cas où la jeune femme changerait d'avis.
A y regarder de plus près, arracher l'enfant à sa mère la veille de Noël était assez inhumaine, ce n'est qu'une fois parti que le vieux soldat s'en rendra compte, trop occupé aux préparatifs du départ, trop absorbé par l'idée de voyager avec son trésor.
Sa bonne humeur était revenue, il en était presque jovial et la petite Korydwen, sa princesse, son trésor, était toute excitée à l'idée de cette équipée.
On ira voir la mer.
Il lui avait dit, il l'avait promis et cela allait se réaliser. Enfin parés, ils avaient quittés Sarlat avaient de suite pris la direction de la mer. Amy tenait à ce qu'ils prennent leur cheval, le vieux frison qu'elle aimait tant et pour ne pas trop surcharger Faran, Baudouin marchait devant, le tenant par les rennes, tandis que Kory, petit bout de chou de deux ans émergeait entre laine et peaux de bête pour ne pas souffrir du froid. Il avait lu l'inquiétude dans le regard d'Amy, elle se séparait de sa fille pour la première fois et ce devait être douloureux, mais Baudouin, peu enclin à tomber dans le sentimentalisme outrancier pensait qu'elle s'en remettrait facilement. Il ne mesurait sans doute pas encore toute la fragilité et la sensibilité de la jeune femme.
Malgré le froid et la neige, ils avançaient joyeusement, tantôt chantant gaiement, tantôt Kory endormie sur la monture, Baudouin repartant dans ses méditations obscures. Le froid avait ça de bon qu'il éloignait un peu plus les brigands, mais pas les armées et bientôt, ils seraient en terre de guerre, le royaume n'était toujours pas en paix. Il faudrait faire avec.
Tu n'as pas trop froid ma chérie? Tu veux manger un bout de pain? Bientôt nous arriverons à l'auberge et tu auras droit à une soupe bien chaude et à un bon lit douillet!
La route était longue et la petite était courageuse. Bientôt ils arriveraient à Saintes et pourraient profiter du charme de l'ancienne cité romaine.
Sarlat. L'idée l'avait prise sans crier gare, la rumeur de la mort de Cerdanne l'avait hanté bien des nuits, le laissant dans une torpeur désagréable. Il ne s'y résolvait pas, c'était impossible. Elle, son tout, son autre, elle ne pouvait ainsi être morte sans qu'il l'ait revu. Elle était faite pour vivre, pas pour mourir, pas déjà, pas si tôt.
Les jours passaient et il tentait de faire de son mieux pour ne pas peser sur le quotidien d'Amy. Il l'avait choisi comme compagne et elle était la mère de sa fille, d'ailleurs, elle s'en occupait fort bien, mais il ne voulait pas tout gâcher, encore une fois. Il rongeait ses idées noires en silence, l'air de rien, juste un peu plus ronchon et un peu plus silencieux qu'à l'ordinaire.
Et puis enfin, l'illumination avait surgit. Il irait vérifier si l'envoûtante brune était bien mort et tant qu'il ne verrait pas son corps raide et froid, son sourire figé, il n'y croirait pas.
C'était Noël, il faisait froid, mais l'envie d'emmener sa fille avec lui était plus forte que tout. Il avait demandé à Amy, pensant essuyer un refus, mais contre toute attente, elle avait dit oui. Très rapidement tout fut prêt, au cas où la jeune femme changerait d'avis.
A y regarder de plus près, arracher l'enfant à sa mère la veille de Noël était assez inhumaine, ce n'est qu'une fois parti que le vieux soldat s'en rendra compte, trop occupé aux préparatifs du départ, trop absorbé par l'idée de voyager avec son trésor.
Sa bonne humeur était revenue, il en était presque jovial et la petite Korydwen, sa princesse, son trésor, était toute excitée à l'idée de cette équipée.
On ira voir la mer.
Il lui avait dit, il l'avait promis et cela allait se réaliser. Enfin parés, ils avaient quittés Sarlat avaient de suite pris la direction de la mer. Amy tenait à ce qu'ils prennent leur cheval, le vieux frison qu'elle aimait tant et pour ne pas trop surcharger Faran, Baudouin marchait devant, le tenant par les rennes, tandis que Kory, petit bout de chou de deux ans émergeait entre laine et peaux de bête pour ne pas souffrir du froid. Il avait lu l'inquiétude dans le regard d'Amy, elle se séparait de sa fille pour la première fois et ce devait être douloureux, mais Baudouin, peu enclin à tomber dans le sentimentalisme outrancier pensait qu'elle s'en remettrait facilement. Il ne mesurait sans doute pas encore toute la fragilité et la sensibilité de la jeune femme.
Malgré le froid et la neige, ils avançaient joyeusement, tantôt chantant gaiement, tantôt Kory endormie sur la monture, Baudouin repartant dans ses méditations obscures. Le froid avait ça de bon qu'il éloignait un peu plus les brigands, mais pas les armées et bientôt, ils seraient en terre de guerre, le royaume n'était toujours pas en paix. Il faudrait faire avec.
Tu n'as pas trop froid ma chérie? Tu veux manger un bout de pain? Bientôt nous arriverons à l'auberge et tu auras droit à une soupe bien chaude et à un bon lit douillet!
La route était longue et la petite était courageuse. Bientôt ils arriveraient à Saintes et pourraient profiter du charme de l'ancienne cité romaine.