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[RP] L'boulin des gronronneurs.

Bidule_embrun
Le lion m'a emportée à nouveau il m'a éloignée de maman. Pourquoi? Pour être sûr que maman ne me fera pas de mal qu'il dit , mais comment veut-il qu'elle m'en fasse, C'est ma maman! Elle me parle depuis que je suis un têtard, elle me chante des chansons ! Elle m'aime j'en suis sûre , parce que je suis son millésime sa plus belle année . Pour ce bohneur en prime que je lui ai donné, elle est à jamais ma terre c'est ça être mère(*)!

La surprise m'a coupé la chique. Je ne pleure plus. Je suis juste triste, maman ne me prend pas, elle ne me serre pas.
J'ai peur finalement. Je crois qu'elle ne m'aime pas.. Peut-être que je ne lui plais pas... C'est peut-être normal après tout , je suis si petite , si malingre... Je suis comme une petite fleur malade parce que personne me regarde, même les orties sont plus jolis.(**)

A moins qu'elle aurait préféré que j'ai trois jambes au lieu de deux, comme papa. Peut-être qu'elle aurait préféré que j'aime le bleu. Mais maman écoute si c'est ça qui te chagrine, je peux changer je t'assure, on doit pouvoir s'arranger . Alors puisque je peux choisir à mots doux je peux le dire sans contrefaçon,je suis un garçon. (***)

Mais maman je t'en prie regarde moi, touche-moi, respire-moi. J'ai besoin de toi. Un poussin ne peut pas vivre sans amour. Je suis à toi , je suis un bout de toi . Tu es mon tout, mon univers. Aime-moi, aime-moi plus fort
J'ai besoin de tes mains sur moi et de ton souffle et de ta voix,de tes joies de tes plaintes,de tes cris de tes craintes (****).

Maman se lève enfin , peut-être qu'elle a compris qu'elle me veut là tout de suite. Oui c'est ça c'est pour moi que d'un bond, elle se retrouve sur ses pieds. Elle veut partir, elle ne veut pas le perdre lui... Et moi dans tout ça? Vous me prenez hein. Vous ne me laissez pas ? Parce que moi je ne suis rien sans vous...






(*) Millésime P.Obispo,
(**) La petite fleur triste , Comédie musicale Emilie Jolie.
(***) Sans contrefaçon, Mylène Farmer.
(****) Derrière l'amour, Johnny halliday. Toutes 4 ont été légèrement modifiées

Je suis moins douée mais j'avais envie d'essayer de parsemer de citations...

_________________
Serguei.novgorod, incarné par Axelle
Il a le petit être dans ses bras quand elle répond, quand elle s’emballe un peu. Tout contre lui. Comme il a déjà tenu sa mère, version un peu plus grande… Qu’importe, il s’est déjà fait berceau, il maîtrise tout cela. La tête de l’enfant est maintenue avec soin ; un regard pour s’assurer que le poussin va bien, posée qu’elle est contre le bras qui pourra l’éloigner d’Axelle, si celle-ci dérapait. C’est qu’elle n’a pas l’air très stable, la Fauvette. D’ordinaire, il aurait plutôt encouragé cela, mais là… Il sait qu’elle finirait par regretter. Alors il veille, le gardien ; il garde, le veilleur.

Et il l’écoute, comme elle parle, parle et parle encore, comme si elle n’avait pas parlé depuis des siècles, buvant ses mots, soulagé qu’elle soit toujours elle, ou presque. Elle parle comme la gamine babille ; telle mère, telle fille. D’ailleurs, il y a un petit air de famille entre les deux, au moins, elle ne pourra la renier. A cette pensée, un léger rictus – d’aucuns se garderont de tenter d’y lire quoi que cela soit -, vient habiller les lèvres mâles : la petite est aussi à moitié… lui. Lui, dont Axelle parle, d’ailleurs. D’instinct - et d’intérêt -, l’oreille se tend et le visage se redresse de dessus l’enfant, les prunelles jaugeant bientôt leurs jumelles, quand les lèvres restent scellées, le temps qu’elle ait achevé.

Les sourcils légèrement froncés de ce qu’il tente de tout saisir, et répond avec méticulosité :


- J’s’rai t’jours là, comme tu s’ras t’jours là. C’t’un fait. Tu l’sais, j’le sais, on l’sait. T’jours. J’te laiss’rai pas toute seule, ‘vec n’importe quelle idée, même s’tu voulais qu’j’me tire. T’as une sale tête, là, t’devrais t’reposer ; j’sais bien qu’t’es pas forte physiquement, mais dans ta caboche, c’tourne plutôt droit… Normal’ment. ‘Fin, d’moins quand tu crois pas qu’des mômes sont les miens, d’jà.

Le regard un peu fou, perdu, de la jeune femme le fait tiquer, et il reprend, un fin sourire aux lèvres, après avoir regardé la poupée minuscule au creux de ses bras :

- T’bile pas. Y a jamais rien d’irréparable… D’moins, s’il respire encore. Ca s’arrang’ra. Montre-lui c’te mioche-là, s’il t’en veut encore d’un truc après ça, l’est cinglé. Ou alors, tu m’laisses m’en occuper, l’problème s’ra réglé. Définitiv’ment.

Elle se relève, précipitamment, elle a l’air de sombrer à nouveau dans la folie. Lui, encombré de l’enfant, un peu soucieux pour la sécurité de celle-ci, reste un instant à distance, comme la mère s’agite, porte la main à son cou, scrute la pièce, dans son ensemble. Et les prunelles se croisent, et les regards se fondent. L’injonction aussi, et le reste, plus doux, à la limite de la supplique ; il se lève lentement, la rejoint. Il reste debout, face à elle, de longues secondes, sans mot dire, puis se penche, pour poser un baiser apaisant sur son front. Dans le même temps, sa main libre cherche son bras et bientôt, comme ses lèvres ne se départissent pas de son front, l’enfant est posée dans les bras féminins. Le silence est rompu et la voix grave, mâle, se fait plus douce que jamais :

- C’t’une petite fille. Prends c’dont t’as b’soin, on s’taille d’ici.

Il s’écarte, va quérir sa besace, la glisse en bandoulière, puis lui offre un appui sur son bras.

- T’goures pas. C’est c’que t’as dans les bras l’plus précieux. C’quoi son nom, à ton piou-piou ?


Axelle
Il parlait, elle écoutait, ne pouvant s’empêcher de rire d’elle même à la mention de ses prétendues paternités.

Il parlait mais ne posa aucune question. Il posa juste ses lèvres sur le front brulant de fièvre. Il l’apaisait, comprenait la seule chose qu’il y avait à comprendre. Respectueux de ses silences, jamais il ne cherchait à la brusquer, ni à la forcer à se dévoiler. Il lui faisait confiance sur ses décisions et ses choix. L’acceptant et l’aimant telle qu’elle était, simplement, avec ses défauts et ses qualités, sans chercher à s’imposer d’une quelconque manière, sans fausses paroles, sans vouloir la changer, et refusant même certainement de la voir s’assagir de risque qu’elle se perde elle même, irrémédiablement. Non, il la voulait elle, telle qu’elle était, ainsi que doit être tout amour, toute amitié pour être véritables. Franc, entier, vrai dans ses sentiments et dans ses actes, la laissant venir simplement si elle le désirait, répondant présent au moindre appel.

Elle sourit doucement, les deux rois étant si semblables au final.

Elle se ressourçait sous ses lèvres, reprenait quelques forces à l’appui du bras puissant. Sergueï, son frère, pour toujours, que jamais rien ni personne ne lui enlèverait, même si cette relation créait des remous de parts et d’autres, même si ce lien puissant demeurait totalement incompréhensible pour certains. Il était son frère à jamais, le sang n’y changeant rien.

Un simple « merci » s’échappa des lèvres à présent avares. Il n’était pas besoin d’en dire davantage, et elle reçut l’enfant dans ses bras, les onyx parcourant le petit visage et comptant les doigts qu’elle apercevait, elle articula lentement.


Une fille… L’a tout ? J’ai rien oublié d’lui faire ? ‘fin, d’qu’on peut voir hein, va pas l’ouvrir pour vérifier.


Elle remonta son regard vers le Lion, parfaitement consciente, que si la petite avait quelque chose à craindre, ce n’était certes pas du fauve face à elle. Néanmoins, pour ne pas le gêner, elle ne fit pas mention de son attention pour le petit être dont elle était pourtant bouleversée. La dualité de Sergueï était si profonde, si émouvante. Jamais pourtant elle ne s’attardait trop à ce sujet, de peur que la souffrance remuée pour l’expliquer ne soit trop grande. Peut être, un jour, se laisserait-il aller à quelques confidences, à quelques aveux qu’elle devinait. Pour le moment, elle l’asticotait gentiment.


Oui, c’est précieux c’p'tit truc, j’y ferrai gaffe, promis. Mais pour l’nom, l’en aura pas tant qu’son père lui en donnera pas un. Pour l’moment, c’sera bidule. L’a bien une tête d’bidule non ?

L’œil frisant de malice.


M’suis cassée l’dos à la porter durant tous ces mois, à lui d’s’casser la tête à lui dégoter un nom pas trop couillon.

Tirons nous, j’ai b’soin d’rien ici, tout c’qu’à quoi j’tiens en d’jà plus là, sauf, la pipe, dans ma besace, j’prendrai qu’ça. S’tu veux bien, on va à mon moulin, c’pas un palace, mais on sera pas mal.


Et, s’appuyant à son bras, ils sortirent de la masure. Elle cligna les yeux sous le soleil trop lumineux, et pour être franc, se fit porter, plus qu’elle ne marcha, sur le sentier plein de caillasses qui les menait à son nouveau repaire, les bras pleins de cette nouvelle vie qui l’emplissait déjà, subrepticement.

[Bien des jours et des jours plus tard]


Son visage avait repris figure humaine, les hématomes après avoir joué de couleurs improbables avaient fini par dégonfler et disparaître. Seule une cicatrice persistait au coin de sa bouche, indélébile. Sur son crane, cachée par la tignasse, une boursouflure de peau avait doucement remplacé la déchirure du cuir chevelu. La respiration ne sifflait plus, même si le flanc restait endolori. La bestiole était de nouveau sur ses pattes. La vie glissait dans un voile ensommeillé, ponctué de tétées. Presque normale. Presque, car si les meurtrissures du corps étaient à présents ténues, celles martelant sa cervelle ne la quittaient pas, et rien n’augurait qu’elles s’apaisent un jour. Et pas une nuit ou une sieste ne passait sans qu’elle se réveille en sueur, en proie au visage dément qui hantait son sommeil. Elle crût avoir crié quelques fois, agitant le repos du bidule qui ne quittait presque jamais le cocon de ses bras.

Ce matin là, les yeux grands ouverts, allongée sur les sacs de farine, l’idée, au départ ondulante et minuscule, s’imposait, emplissant à présent la moindre de ses pensées. A bout de patience, elle se leva doucement pour ne pas réveiller l’enfant qui venait juste de se rendormir, le ventre bien plein. Avec mille précautions elle l’installa dans le panier, et le regard déterminé, reprit le chemin crevassé de la masure.

Arrivée devant la bâtisse basse, elle s’assit dans les herbes hautes, à bonne distance, observant, guettant. Rien ne troublait le calme de la petite clairière, et son regard s’attarda même sur un faucon, planant, rapide et immobile dans le ciel d’un bleu vif. Elle aimait cet endroit, cette tranquillité, mais la masure, elle, devait disparaître, espoir ridicule que son anéantissement anéantisse ses démons. Elle suspendit le panier, couvert d’un lin fin à une branche basse d’un pin noueux pour que rien ne vienne déranger la peau délicate.

La bestiole respira profondément et se dirigea vers la réserve de bois accolée au pignon sud. Se prélassant sous chaque rayon de soleil et protégé le plus souvent de la pluie, il était sec, blanchi, parfait.

Longtemps, elle le transporta, buche après buche à l’intérieur de la bâtisse, ignorant le tiraillement dans ses bras et le souffle encore court. Doucement, le tas s’élevait, conique et creux en son centre. Elle déchira la toile de la paillasse pour en extirper la paille qui vint ainsi combler le vide. D’un coup sec du poing, elle transperça le parchemin huilé qui fermait la fenêtre pour que l’air circule au mieux. Une cruche de vielle huile vient se répandre au sol, encerclant le tout, imbibant la paille au passage. Tout était prêt, son bras n’avait plus qu’à se faufiler, et allumer la paille crissant. Et c’est sans l’once d’une hésitation qu’il le fit.

La bestiole recula, et longtemps resta à regarder, surveillant que le feu prenne, ou simplement hypnotisée par les flammes qui commençaient à danser devant ses yeux. Puis soudain, amoureux d’une flaque d’huile, le feu gronda et s’étira. La bestiole, tirée de sa rêverie fit un pas en arrière et sortit de la masure pour retrouver sa place à coté de la petite, là ou les fumées ne les ferraient pas tousser. Longtemps, elle ne vit rien qu’une lueur dans l’ouverture de la porte, puis un bras orange s’échappant de la fenêtre vint lécher, d’abord timide, la façade. La masure sifflait doucement quand un autre bras vint s’étirer vers le ciel par le toit, en son centre, avant de se mettre à cavaler sur le chaume qui se débattait en fumant et crépitant de colère de ne pas avoir vécu assez.

Depuis combien de temps regardait t-elle, écoutant le bois gémir sous le baiser brulant ? Elle ne le savait pas, quand d’un coup, dans un éclatement de flammèches furieuses et affamées, le toit s’effondra dans un grondement phénoménal, à la fois terrifiant et excitant. Longtemps elle resta à regarder le feu qui après s’être enivrer jusqu'à plus soif s’endormait paisiblement.

Ce n’est que le soleil déclinant, que la bestiole se leva, Bidule dans les bras, laissant derrière elle, un tas informe, noir et fumant, où seul restait dressé, arrogant, un pignon nu exhibant, comme un ventre ouvert, la cheminée toujours dressée et victorieuse des flammes.

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Axelle
[Des jours et des lunes plus tard, au « Boulin »]

Lentement, la farine s’écoulait dans le boisseau telle une petite cascade crachotante. La bestiole la fit couler entre ses doigts pour en vérifier la finesse. Elle n’aurait pas besoin de tamiser encore et encore, la poudre blanche était légère, presque liquide dans sa paume. Enfin, ces fichues meules acceptaient de s’épouser sans toutefois risquer l’embrasement. La trémie était remplie de grains, la clochette l’avertirait quand elle devrait arrêter la ronde et remplir les sacs. Les martèlements et grincements se tairaient alors pour laisser les battements des godets sur l’eau emplir l’espace de pierres blanchies. Ces battements réguliers sur l’eau et ses grognements ponctuels.

Léger sourire aux lèvres, confiante dans ses engrenages, elle les abandonna pour s’adosser au chambranle de la porte de la pièce adjacente. Dans son panier, le Bidule pionçait tranquillement, les petits poings serrés encadrant la frimousse. Son regard fit le tour de la pièce où s’organisaient doucement le large pétrin, les bannetons, la réserve de bois, pour s’échouer sur le large dos qui s’affairait aux derniers détails du fournil. Devant les muscles roulant sous la chemise, elle se souvint d’une question que l’Ours lui avait posée quelque temps auparavant.

Non, elle ne s’était pas attendue à vivre cette vie. Non pas qu’elle ait espéré quelque chose de particulier, juste qu’elle pensait que sa vie resterait celle d’une vagabonde solitaire, vivant de fourberies et de grands vents.

Cette vie à courir après le vent, elle l’avait aimé. Parfois heureuse, souvent difficile, toujours incertaine, elle pensait être faite pour. Mais depuis le retour de l’Ours, elle goutait la quiétude, la sécurité, la complicité entre ses deux grandes paluches, et le vent perdait de son attrait. Si c’était cela le bonheur, seconde après seconde, elle l’apprenait à ses cotés.

Néanmoins, une ombre passa dans son regard. Même si les cauchemars semblaient moins terrifiants, blottie contre le grand corps de l’Ours, ils la réveillaient encore souvent. Ceci, elle saurait bien s’en accommoder. Mais quand elle se rassurait en suivant les lignes du profil découpé dans la nuit, souvent la lueur brillante d’un œil trahissait l’éveil ourson. Une nuit même, elle avait tâtonné fébrilement la paillasse inquiète de ne plus le sentir. Elle n’avait renoncé à le chercher que par crainte d’être indiscrète. Cette nuit là avait été étouffante de chaleur, et elle s’était sentie bien idiote quand il lui avait expliqué qu’il avait simplement été chercher de l’eau. Néanmoins, elle sentait autre chose, de plus profond. Sa traitrise le rongeait-elle encore ? Non, l’Ours était trop entier, trop franc, ses actes, ses mots emplis de trop de sincérité. Il lui aurait dit, elle en était persuadée. Peur qu’elle reparte avec le vent ? Ils en avaient parlé, elle espérait avoir trouvé les bons mots. Non, c’était autre chose, qu’elle présentait assez lourd pour le priver de sommeil. Mais elle ne demanderait rien. Cette fois, elle ferrait taire sa curiosité.

Un nouveau grognement l’arracha de ses pensées, elle se mordit la lèvre, cherchant quel tour tordu lui jouer pour le détourner de son ouvrage, quand la clochette retentit. Poussant un long soupire déçu, elle s’en retourna à ses meules.

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Axelle
Lentement, tranquillement, la vie organise. Le Boulin le jour, la Combe la nuit. Les pigeons eux, s’envolent à tire d’ailes.
Citation:

Mon Lion.

Comment vas-tu mon feu follet ? Comment c'est passé ton retour ? Comme j'aurai aimé te voir plus longtemps. Je n'ai même pas pu de remercier pour tout ce que tu faisais pour moi, pour ta simple présence, pour la force que tu m'insuffles. Mon frère, que je t'aime.

Oh, j'ai une requête à te faire, mais ne crois que mes paroles soient destinées à t'amadouer. Non, pas du tout, c'est bien car je t'aime que je te demande cela. Cela qui, je le sais, va t'être difficile, ou pas je l'espère.

Fel est rentré, il a pardonné et enfin bref, je veux et vais l'épouser. Je ne suis pas très protocolaire, tu le sais, mais, si tu acceptais de me mener à l'autel, je serai la plus heureuse des mariées. Tu es ma famille Serg, et je ne sais comment te dire combien ce geste est important pour moi.
Ce serait le symbole de tant de choses, mais surtout celui de notre lien, si particulier, si cher, que veux montrer à tous, car, n'en déplaise à certains, tu es mon frère, et je veux le crier sur les toits. Je veux partager mon bonheur avec toi. Car je le suis, heureuse. Si heureuse. Et si tu n'avais été là, je pourrirai depuis bien longtemps dans le fond d'un ravin.

Si tu ne peux pas, si ton aversion pour Fel, pour ma décision est trop grande, refuse sans craindre ma colère. Je ne te veux pas forcé, mais plein de cette franchise à laquelle je tiens plus que tout.

Je t'embrasse tendrement

Ta fauvette.

Citation:

Ma fauvette,

Merci pour ta lettre, elle m'a fait plaisir ; tu sais que lorsque je te lis, cela me met du baume au coeur. J'aurais aimé, moi aussi, te voir plus longtemps, mais toi et moi savons que nous n'avons pas besoin d'être l'un en face de l'autre pour être en présence, d'une certaine façon.

Comme j'aurais eu besoin de toi, ces derniers jours ! Comme j'aurais voulu pouvoir poser ma grosse tête sur ton épaule, ou simplement m'éloigner dans les bois avec toi, et te regarder danser, écouter ce petit bruit métallique à ton poignet... Ces temps-ci, j'ai besoin du passé pour me soulager de mes maux présents. Bah, je raconte des bêtises, tout va bien.

Carrie m'a surpris dans les bras - et pas seulement - d'une autre, en taverne ; elle est partie seule à Genève, et je l'ai rejoint quand j'ai appris qu'elle portait mon môme... Elle voulait le faire passer, mais je voulais pas que ce soit par une petite gagneuse à deux sous, ou bien une vieille matronne pas commode. Je lui ai promis fidélité, pis tout ; elle est revenue, et... m'a surpris, deux jours plus tard, entre les bras - et encore une fois pas seulement - d'une autre-autre... Ce coup-ci, c'est fini.

Je vois que pour toi, les choses ont été différentes... Je suis content pour toi ; moi, j'sais faire que merder, invariablement... Pis même si je l'aime pas beaucoup, ton lascar, je sais bien qu'il te rend heureuse, d'après toi, alors... Je serai là à ton mariage. Je te mènerais à l'autel, mais je te préviens que si d'aventure il lui prenait l'envie de faire un sacrifice de ma fauvette, j'jure de le saigner à blanc comme un porc, allée d'église ou non.

Mille baisers tendres,

Ton Lion.

_________________
Axelle
Citation:
Serguei Novgorod! mon Lion, Idiot, mon Frère.

J’sais même pas comment t’appeler, tout comme j’sais pas si je dois être triste, fâchée ou amusée. Oh, pas vis-à-vis de ta Carrie, non, elle pourrait bien mourir étouffée dans sa propre hargne sous mes yeux qu’je ne lèverai pas le petit doigt.

Non, cette histoire me ferrai plutôt rire aux éclats si t’en souffrais pas. Donc non, j’en suis pas amusée. J’peux rayer ça.

Reste triste et en colère. Triste, oui, j’le suis car tu l’es. Pas la peine d’vouloir plaisanter avec moi, ç’prend pas. Fichtre, c’est bien la première fois que je t’entends appeler à l’aide. Alors touchée, je le suis aussi que tu viennes vers moi, car j’t’imagine bien, jouer les marioles en public, peut-être même ris-tu d’la situation avec quelques potes, un coup de trop dans le nez, mais par derrière, fichtre par derrière…

Mais en colère j’l’suis aussi. Bordel Serg, qu’fiches tu donc ? Tu dois l’aimer cette rouquine, sinon, t’serais pas morveux. Et ce môme, t’crois que j’ai pas vu ton regard sur l’Bidule ? Pourquoi tu t’fais ça ? Tu as voulu me battre à ce jeu de couillons ? Bravo, t’as réussi, et dans les grandes largeurs. T’as peur d’quoi mon Lion ? M’réponds pas de rien, j’y crois foutrement pas.

S’tu voulais pas d’elle, pourquoi pas lui avoir dit ? Si tu voulais d’elle, pourquoi avoir piétiné la chance qu’elle t’offrait ?
J’suis là pour toi Serg, je pourrai danser la journée durant si ça pouvait t’rendre le sourire, mon épaule, t’l’as, t’l’sais, mais je ne comprends pas c’qu’t’as dans l’crane.

J’te juge pas, t’peux t’foutre dans les bras – et pas seulement- d’autant d’donzelles qu’t’veux si ça t’chantes, mais t’fais pas mal, cause qu’égoïstement, c’m’rend pas jouasse quand t’es pas bien.

Ouais, j’sais, j’écris comme la gueuse qu’j’suis, mais pas grave, pas la tête à faire d’jolies phrases.

Et pour les épousailles, même si j’me gourais qu’t’m’dirais oui, et j’t’remercie, vraiment. Mais l’sacrifice, c’pas dans nos projets. T’goures pas d’adversaire mon Lion.

J’suis là mon Lion, t’peux compter sur moi.

J’t’bise.

Ta fauvette.

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Maric
C'est ce jour là qu'il apparut, cabossé, chancelant et déambulant dans les rues d'une ville inconnue.
16 printemps, des cheveux noirs, de la crasse plein la bouille, les poches dévalisées il était entré sans trop savoir comment dans la première taverne venue, cherchant aide et soins.

Il y avait rencontré une dame qui le soigna en vitesse, un couple gentil, ils lui expliquèrent quelques coutumes du pays, mais aussi un homme rustre et fort et une autre femme bizarre, une bestiole qu'on lui avait dit.
Il n'y comprenait pas grand chose, il devait survivre et la compréhension viendrait lentement.

"Vient dormir au Boulin" qu'on lui avait dit, "y aura du travail et une paillasse".
C'est quoi un boulin???
C'est où un boulin???

A vrai dire la paillasse était urgente, il enregistra quelques réponses et renseignements à la hâte et il prit tardivement le chemin des bois qu'on lui avait vaguement indiqué.

Qu'elle idée, il s'y retrouvait plus, il était où d'ailleurs!!

Que des arbres, de l'air frais et l'obscurité de la nuit qui tombe, sans parler des craquements des branches et le bruit des feuilles dans le vent...

Pas qu'il était peureux le grand gamin, juste cette maudite tête qui lui faisait perdre un peu la raison, et les choses se transformaient vite en terrifiantes créatures cherchant à lui barer la route et l'emprisonner.

Il avait surement dû trop boire le remède de l'infirmière.

C'est dans ce cauchemardesque état qu'il arriva face à un moulin.
Etait-ce le bon endroit?
il frappa à ce qui lui semblait être une porte

TOC TOC TOC
Axelle
La roue tournait tranquillement, les rouages du moulin s’étaient enfin tu. La soirée était plutôt agréable et pas trop chaude pour une fois. La bestiole avait retrouvé Fel dans la partie boulangerie du moulin et parlait de tout et de rien, sautant de leurs projets, aux affaires de la mairie, en passant par le bidule après un détour par la Mouche et quelques déviations sur l’Ost.

Bref, le genre de soirée d’été s’accroche dans les replis de mémoire pour rejaillir quand horizon est gris. Un moment précieux que rien n’aurait du troubler, quand...

« TOC TOC TOC »

Le visage paisible de la Bestiole se fige soudain, alors qu’une narine se redresse, entrainant avec elle la lèvre supérieure dévoilant une canine.


Foutredieu, c’doit être l’Maric ! L’bougre est débrouillard, jamais j’aurai cru qu’l’arriverai jusqu’ici sans s’paumer ! T’devrais laisser bruler les pains, qu’l’en chaparde pas. N’est jamais assez prudent.

Et la bestiole de se lever à contre cœur pour aller ouvrir. Voyant la trogne déconfite du garçon elle se prit à s’amuser un peu.

Fichtre l’Maric, t’voila bien chanceux d’être arrivé jusqu’ici, entre vite, l’Léviathan est d’sortie c’soir, y rode, t’l’entends ? On dirait l’clapotis d’l’Durance mais faut pas s’y tromper, c’bien lui. Entre, l’aime la chaire tendre des jeunes garçons d’t’on genre.

L’est derrière toi!

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Maric
Les yeux injectés de sang, l'air furibond et la bave aux lèvres, l'Maric comme elle le nommait écarquillait les yeux et tentait de comprendre ce qu'elle disait.
Gné ..?

Fichtre l’Maric, t’voila bien chanceux d’être arrivé jusqu’ici, entre vite, l’Léviathan est d’sortie c’soir, y rode, t’l’entends ? On dirait l’clapotis d’l’Durance mais faut pas s’y tromper, c’bien lui.

Elle parlait vite et Il comprenait pas le sens des mots jusqu'à ce qu'elle dise ... l’aime la chaire tendre des jeunes garçons d’t’on genre....

Un frisson le parcouru, une goutte de sueur perla sur son front, il jetta nerveusement un regard de côté puis dans l'autre sens,
Une fraction de secondes, une pensée dans la caboche ramolie.. c'est quoi un Eviathan...

L’est derrière toi! qu'elle cria

Affolé, il fit un bond démesuré emportant la dame Axelle vers l'intérieur et avec toute son energie et son agilité alla s'écraser la tête la première contre le sol comme un rondin de bois que l'on lance et qui retombe lourdement en faisant un beau BOUM!

Aiee marmonna t-il dans un souffle.

Il ferma les yeux un moment, s'étrangla et toussa avec la poussière du sol puis l'odeur, surtout celle du pain chaud en train de cuir, emplit ses narines, il l'imaginait déjà, ce pain, fondant et tendre à l'intérieur, bien chaud, croquant sous la dent.

Un filet de bave glissa le long de sa bouche.
Axelle
La bestiole pince les lèvres pour ne pas éclater de rire devant la trogne affolée du gringalet. La mimique goguenarde se transforme en surprise quand il va pour l’entrainer dans sa chute. D’un bon vif, elle esquive la main qui tente de l’accrocher, échappant de peu à la chute elle aussi.

Elle allait grogner et houspiller quand le « aie » soufflé fit glisser un voile devant les onyx. Des genoux écorchés, les larmes qui roulent sur des joues rebondies bien que trop pales, Une pêche tendue maladroitement, entre des doigts sales au bout d’un bras malingres ou s’agitent les breloques d’un bracelet.

« Mange ça, t’vas voir, ça r’tire partout qu’t’as mal »

Axelle, suffit ! Oublie. Y a des choses qu’vaut mieux pas réveiller, même si tout ça, c’plus ta vie. Compris ? Oui. C’était juste une pensée cause que…. Silence. J’sais, mais renfonce tout ça bien loin dans ta caboche. Oui.

L’envie de rire était passée. La voix dure, mais pourtant la bestiole se reculait pour libérer l’entrée du boulin.


Relève toi trouillard, y’a rien derrière toi. T’crois toujours tout c’qu’on t’dit ?

L’est trop tard pour travailler c’soir mais demain, t’auras des sacs de blé à monter à la trémie. C’me payera ton pain et ton fromage d’c’soir.

Y a d’la paille dans un coin, t’auras qu’a enfourner ça dans un sac d’farine vide, c’t’ferra une bonne paillasse, mais faudra qu’tu la ranges d’main matin, avant qu’on arrive avec l’Ours. J’veux pas d’bordel.

Et si d’main, t’carapates avant d’avoir fait c’qu’tu dois, j’t’jure qu’auras intérêt à courir vite s’tu veux pas une troisième bosse. Compris ?

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Maric
Relève toi trouillard, y’a rien derrière toi. T’crois toujours tout c’qu’on t’dit ?

L’est trop tard pour travailler c’soir mais demain, t’auras des sacs de blé à monter à la trémie. C’me payera ton pain et ton fromage d’c’soir.

Y a d’la paille dans un coin, t’auras qu’a enfourner ça dans un sac d’farine vide, c’t’ferra une bonne paillasse, mais faudra qu’tu la ranges d’main matin, avant qu’on arrive avec l’Ours. J’veux pas d’bordel.

Et si d’main, t’carapates avant d’avoir fait c’qu’tu dois, j’t’jure qu’auras intérêt à courir vite s’tu veux pas une troisième bosse. Compris ?


Se relevant lentement, quelque peu vexé par le tour joué par la brune, il grommela un autre Aie tout en se frottant la tête.
Tête qu'il avait dure d'ailleurs.
Il baissa les yeux, confu.

En temps normal, il serait même pas venu au Boulin, il aurait dormi dehors, voilà ce qu'il aurait fait!
Il aurait peut-être même chapardé un fruit au marché pour survivre, mais depuis son coup à la tête il n'était plus le même.
Il savait plus qui il était tout court!

Et puis l'Axelle, il savait pas pourquoi, il la suivait...
En plus il connaissait personne à Embrun et l'Ours n'était pas tendre...
Brrrr il frissonna en pensant à l'Ours.

Il ne sut répondre qu'un p'tit

oui merci m'dame
Axelle
[Le lendemain matin]

Il était tôt, très tôt quand la bestiole pénétra dans le boulin, le soleil s’élevait à peine dans la brune qui noyait la forêt. Maric dormait encore, recroquevillé sur sa paillasse tel en enfant. Elle n’attarda son regard sur lui et resta silencieuse. Hors de question de le réveiller, pas qu’elle soit soucieuse de son sommeil, juste qu’elle voulait rester seule un moment. Elle monta à la trémie sur la pointe des pieds, ce qui n’empêcha pas la troisième marche de grincer, comme à son habitude, comme un petit bonjour, j’suis là.

Lentement elle s’assit sur le sol de bois brut, et ramena ses genoux contre sa poitrine et y posa son menton.

Son regard fixait un nœud du bois, sans le voir vraiment, les pensées bien trop diffuses pour pouvoir s’intéresser à une bride de réalité.

Tout s’emmêlait, présent passé, le regard de son père, celui de l’Ours, ce sentiment d’incertitude perpétuelle, de ne savoir sur quel pied danser, et cette voix qui toujours lui murmurait sournoisement :

T’veux être tranquille, t’veux avoir la paix ? Reste toute seule, t’arrêtera d’t’inquiéter pour les autres, t’seras peinarde, rien qu’à t’occuper d’toi. Pas tristesse, pas d’joie non plus, mais la paix. Trop tard, j’peux plus, j’veux plus. T’es sûre ? Tais-toi.


_________________
Maric
La nuit fut longue, les angoisses d'un passé effacé se mêlant aux craintes d'une nouvelle vie l'empêchèrent de s'endormir rapidement et c'est tard qu'il finit par fermer les yeux à la recherche d'une pensée à laquelle s'accrocher pour sombrer doucemement dans le pays des songes.

Un CRAkkk retentit dans la pièce où il se débattait nerveusement avec des rêves assez sombres,
des visions floues d'enfants et d'adultes se disputant, il était petit et il pleurait, il tentait de s'enfuir ...

Il prit une grande inspiration, leva la tête brusquement et regarda autour de lui...

Où suis je....
lança t-il dans un murmure.

Le jour était levé, une lumière brumeuse filtrait doucement au travers de la pièce où le calme règnait,
le temps de réfléchir, de remettre les idées en place et se souvenir de la veille, Axelle, fel', le travail à faire....

Il soupira et passa mollement une main encore toute écorchée dans ses cheveux défaits, caressant la bosse qui le faisait souffrir
puis se leva, décidé à trouver un petit quelque chose à grignoter.

Un moulin, y a du pain...

Il ne traina pas à trouver un quignon qui trainait, pas trop sec et mordit dedans à pleine dents, à cet âge là ça a faim!
Puis il se mit, tout en mangeant, à visiter les lieux, persuadé d'être seul il poursuivait son exploration, tranquille et silencieux,
juste le bruit d'une mastiquation consciencieuse jusqu'à ce qu'il monte l'escalier où un CRAKK retentit.

Il releva les yeux et tomba nez à nez avec Axelle, silencieuse, assise là.

Surpris de la voir il rétorqua sans trop savoir pourquoi:

Oh heu B'jour m'dame Axelle... je voulais pas vous ...
Vous allez bien? semblez pas en forme...
Je peux faire quelque chose?
Je peux aider ?
J'ai pris du pain, c'est bon le pain ...
Et ...


Un débit de paroles impressionnant sortait de la bouche du jeune homme, exprimant un malaise certain, mais aussi une inquiétude, que faisait-elle là, assise ainsi...
Axelle
Elle avait neuf ans et quelques jours, quelques semaines peut-être. La nuit était lourde, et le bruit agaçant des moustiques se mêlaient aux ronflements et autres gargouillis nocturnes. La chaleur, ou le bruit, ou ses mollets écorchés de trop se gratter, ou les trois réunis l’empêchaient de dormir.

Tiraillait sur sa robe rouge trop petite aux bras, la mine grincheuse d’être fatiguée sans pouvoir dormir, la gamine se glissa hors de la paillasse qu’elle partageait avec Rico.

Rico, ce gamin à l’œil bizarrement bleu qui la suivait à chaque pas. Comme il l’agaçait à être sans arrêt collé derrière elle, à poser toute sorte de questions quand elle voulait rester tranquille. Vrai qu’ils pouvaient bien s’amuser aussi, et le plus souvent, elle ne l’houspillait que pour la forme, adorant secrètement leurs cavalcades et leurs jeux. Surtout qu’étant de quatre années son ainée, elle gagnait à tous les coups, même s’il était de plus en plus rapide et agile. Rico, surnom donné car il se prenait pour un coq le petit poulet. Son véritable prénom, elle l’avait oublié. Et à part elle personne ne s’intéressait assez au môme pour l’appeler.

Se glissant dehors sans un bruit, si ce n’est le grincement obligatoire de toute porte, elle se faufila dans la nuit au pied du grand figuier. Elle attrapa la grosse branche basse et dans un pirouette rapide, s’y accrocha par les jambes. Longtemps, elle resta ainsi pendue, tête en bas, à se balancer en faisant courir ses mains sur l’herbe piétinée d’y avoir tant joué. Sentant enfin ses yeux s’alourdir, elle se hissa sur la haute branche pour s’y allonger, joue sur les mains et jambes pendouillant de part et d’autre. Et bientôt les onyx se fermèrent, engloutis de sommeil.

Arrête Axelle, arrête là, l’reste, n’existe que dans ton imagination, l’Vieux l’a dit, s’est rien passé après, et s’tu t’avises d’dire le contraire, y couperas c’qu’y t’sert d’langue avec son vieux canif rouillé. T’souviens d’son regard, hein, quand y t’l’a dit en te le fourrant sous le pif, l’truc rouillé qu’y lui servait rien qu’a ça, à faire mal plus qu’y faut ? T’en souviens ? T’souviens de la gueulante du grand des Marino quand il a voulu augmenter l’prix d’son sel ? T’en souviens d’comment il lui a fait gouter à son canif rouillé l’Vieux ? Oui mais… Pas d’mais, c’est rien passé t’as dormi toute la nuit sur ta branche, c’tout. Pis p’quoi t’penses à ça maintenant ? J’sais pas… Arrêtes d’t’préoccuper des autres. NON ! T’vas encore avoir mal, reste toute seule, et c’reproduira plus, c’la seule solution, t’l’sais. LA FERME ! TU MENS ! J’plus peur, peut plus m’retrouver l’vieux. J’étais pas endormi depuis bien longtemps quand…


Citation:
Oh heu B'jour m'dame Axelle... je voulais pas vous ...
Vous allez bien? semblez pas en forme...
Je peux faire quelque chose?
Je peux aider ?
J'ai pris du pain, c'est bon le pain ...
Et ...

Et la bestiole effarouchée de bondir sur ses pattes, surprise et désarçonnée par l’intrusion dans ses souvenirs. Elle mit du temps à comprendre ce que Maric disait, le crane trop empli de pleurs, de cris, de bras qui se tendent, de tailles ceintes par des bras trop forts.

Heu, ‘jour Maric… Si si, c’va… heu, et toi ? Bien roupillé ? L’pain, oui, t’as bien fait. Et oui, t’peux aider, y a des sacs d’farine à monter ici.

Elle aurait voulu partir, tourner le talons, et pourtant elle restait là, sans pouvoir se décrocher du regard bleu.

_________________
Maric
Elle restait là la dame Axelle, bizarrement sans bouger, comme si elle dormait debout et Maric la regardait de plus en plus surpris.

Oui ça va, m'ci répondit-il un peu gêné par le regard insistant de la jeune femme.
Z'êtes vraiment sur que tout va bien?
Il préfèra néanmoins s'abstenir de parler de sa nuit agitée et il n’allait pas insister, si elle va bien qu’elle te dit c’est que ça va nigaud !

Bon alors je vais me mettre à l’ouvrage, des sacs de farine c’est ça ?
Il se parlait presque à lui-même.
J'suis pas loin si jamais...

Il n’était pas à l’aise avec les gens, il n’était pas genre à câliner ni à embrasser à tout va,
non Maric était distant, timide, ne sachant pas toujours comment réagir à une situation donnée et la voir ainsi le déroutait tout particulièrement.
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