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[RP] Cathédrale Saint Antoine de Conflans les Sens

Bonpol
Je reçois le cierge et la médaille autour du cou des mains de mon parrain.
Il a l'air de rien le poto mais... c'est un vrai poto !



Cette médaille montre votre appartenance à la communauté aristotélicienne et en votre Foy en Dieu. Soyez en digne.

Je salue soeur Hecat et la remercie:

J'en serai digne et je suis fier d'être des vôtres maintenant .


J'écoute la prière dite pour le sieur Torchesac. les mots ont toute leur importance.
Je ferme les yeux afin de m'imprégner des paroles.

Ensuite le moment venu de la communion. MA première communion !

Lorsque Shanta me prend la main et fait la demande pour les mariages ben le Polo est comme sur un nuage.
Je l'embrasse avec tendresse et :

Je tiens à vous remercier soeur Hecat, ainsi que toutes les personnes présentes et témoins de mon engagement.
Je vous invite à venir boire le verre de l'amitié payé par mon parrain !




Mamannnn

Je sursaute, j'avais oublié les monstres.....
Shantaram
Je souris heureuse et prend la main de Bonpol

Merci Soeur Hecat. Comme le dit mon filleul Bespi on réfléchit et nous vous disons tout cela sous peu.

Je jette un oeil amusé à Bespi quand j'entends les voix enfantines des jumeaux... ha ils sont pas loin me dis-je rassurée

_________________
Bedeau
Le Bedeau était heureux.

Il avait fait en sorte que la cérémonie se passe bien.

Oh, pas grand chose sans doute, mais il avait été là tout du long pour parer à un imprévu, fournir quelque chose qui manquerait, aider, si l'occasion se présentait.

Et tout c'était bien passé sans qu'il doive faire plus qu'une velléité de se lever.

Il avait surtout agité l'encensoir, pendant tout le temps, pour réaliser à la fin qu'il était fort éteint.

La cérémonie avait été belle.

Il se leva, tout heureux, pour aller vers Bonpol.


Bienvenue dans la Communauté des Croyants, Bonpol. Et toutes mes félicitations !

Il lui fit une accolade franche, et lui sourit.

Je vous rejoins dès que j'aurai remis tout en ordre ... enfin, ce qui est précieux au coffre.

Le bon vin n'attend pas !

J'en apporterai aussi, quelques bouteilles !


Il se frotta les mains. Il y avait bien quelques bouteilles de la cave épiscopale qui devaient être réservées aux grands évènements.

Le premier baptême depuis un an presque, c'était ... un grand évènement, à n'en pas douter.

Le Bedeau se faisait une joie d'en offrir quelques bouteilles pour une fête réussie, y goûter, et faire plaisir à l'assemblée. Et puis, quoi de mieux qu'une fête joyeuse pour réchauffer le coeur des croyants !

Il salua respectueusement Monseigneur Hecat, puis s'affaira à rassembler tout ce qu'il avait amené ...
Torchesac
C'est aujourd'hui Dimanche.

La Cathédrale avait des airs de lendemain de la veille.

Elle n'était pas vraiment en désordre. Juste que ... il y avait eu "des gens", pour la première fois depuis des mois .... depuis que j'étais arrivé à Conflans, au moins.

Et c'était plutôt bien.

Personne ne devait y avoir fait les poussières depuis longtemps. Enfin, sauf le Bedeau, mais il n'y venait plus que pour les grandes occasions ... ou les occasions tout court, qui n'étaient plus depuis des mois.

J'entrepris de faire un peu de ménage, de grand matin, nettoyer les tessons de cierge, les remplace par des cierges neufs, faire les poussières de l'autel, du tabernacle, des sièges du chœur au moins, et y nettoyer les fientes. Puis balayer, les feuilles mortes, la poussière, les déjections des rongeurs, et tout cela ...

La Cathédrale pouvait accueillir quelques gens, s'ils venaient.

Je m'assis au pied de l'autel, et pris le Livre.



Bonjorn Mon Dieu !

J'ai repris en charge le travail de Maire de Conflans ce matin.

Cela ne change pas grand chose ici. Et Tu le sais. Mais, si Tu le sais et que personne ne Te dit plus rien, cela fait vide un peu, n'est-ce pas ?

Je suis content de l'engagement de Bonpol. C'est une belle chose.

Et cela a mis un peu de vie ici. Et la venue de Monseigneur Necat était ... et bien, bienvenue.

Dimanche passé, nous en étions resté aux péchés, ce genre de chose.

Je T'avais parlé de ce que j'avais vécu à la guerre, les lâchetés, les gens qui faisaient du mal aux autres, la sauvagerie, et tout cela ... et moi aussi.

T'ais-je dit qu'avant, tous avions été bénis par un clerc ? Nous avons tous pensé à Toi, à un moment au moins, nous sommes voués à Toi ...

Bon ... nous en étions ...

Ah, voilà !

"Livre de la Pré-Histoire, Chapitre V - « Le roi du péché »

1 Cela dura des semaines et des mois. La débauche des humains n’avait plus de limites. Plus aucun, alors, n’avait la moindre intention de travailler. La violence et le stupre étaient leur pain quotidien. Les greniers furent jetés à bas et tous se battirent pour récupérer le plus possible de denrées. Ils ne voulaient plus que s’abandonner à leur excès pour les choses matérielles.

2 Tous se méfiaient les uns des autres. Le moindre prétexte était bon pour recommencer leur ode à la violence. Lorsque l’un, poussé par la gourmandise, enviait les nourritures que l’autre possédait et tentait de les lui dérober, l’autre, poussé par l’avarice, répondait par la violence. Plus personne ne se parlait, sinon en se menaçant et en s’insultant.

3 Les hommes et les femmes ne regardèrent plus vers les étoiles. Le péché avait prit le contrôle de leur vie. Ils avaient oublié jusqu’à l’existence même de Dieu et ne ressentaient plus son amour. Ils n’aimaient plus que les plaisirs malsains du péché. Sans Oane pour la leur rappeler, la vertu fut oubliée et le vice fut élevé sur le piédestal de leur détestable vie. "

...

C'est étonnant, que tous soient devenus ainsi. J'en connais certains qui s'y adonneraient avec joie, en effet. Mais beaucoup se respectent eux-mêmes, et respectent les autres, comme autre et dans leur altérité.

Il n'y a peut-être pas toujours de l'amour, mais du respect de soi et de l'autre, au moins.

"Les hommes et les femmes" me semble vraiment étonnant

...

"4 Leur seul interlocuteur était la créature à laquelle Dieu n’avait pas donné de nom. Elle exultait de bonheur, pensant avoir enfin démontré au Très Haut que sa réponse était la bonne et que celle d’Oane était fausse. Selon elle, le fort devait dominer le faible et le faible se soumettre au fort. Elle niait la puissance de l’amour comme sens de la vie et détestait Oane pour la pureté de sa foi. "

... évidemment ...

Et Toi dans tout cela, qui savais tout cela, qu'as-Tu fait ?

...

"5 Elle fut la seule à s’être rappelé qu’il avait été enterré au centre de la cité. Pour le défier, elle alla sur sa tombe et en renversa la pierre tombale. Elle déterra le cadavre d’Oane et dansa une nuit entière, piétinant son corps, en chantant sa joie d’avoir détruit son oeuvre. Tout autour d’elle, la ville était en flammes, alors que les humains se battaient, se violaient, se tuaient et se torturaient mutuellement. L’heure du triomphe semblait être venue pour la créature que Dieu n’avait pas nommée.

6 Elle alla dans les mines récupérer ce dont elle avait besoin pour se forger sa couronne de reine de la Création. Elle était faite d’or, d’argent, de diamants, de rubis, d’émeraudes et de tout ce qu’on pouvait trouver de plus précieux au monde. Son poids témoignait de l’orgueil et de la haine envers les hommes et les femmes qu’avait développés la créature que Dieu n’avait pas nommée. Et celle-ci était la seule à lever les yeux au ciel, mais c’était pour afficher son sourire de triomphe envers Celui dont elle attendait l’aveu d’échec. "

...

Il y a bien des hommes qui ont fait cela aussi, et pire encore.

Mais certainement pas tous, ni une majorité ... et beaucoup en Ton nom aussi.

...

"7 Alors, Dieu voulut donner une grande leçon à ces humains, qui l’avaient trahi. Le ciel se fit noir au-dessus de la communauté et les vents soufflèrent avec force. Il leur dit: “Alors que je vous ai donné mon amour, vous vous en êtes détournés, préférant écouter les paroles de la créature à laquelle je n’ai pas donné de nom. Vous avez préféré vous abandonner aux plaisirs matériels plutôt que de me rendre grâce.”

8 Il ajouta: “J’ai créé pour vous un lieu appelé Enfer, que j’ai disposé dans la lune, où les pires d’entre vous connaîtront une éternité de tourments pour les punir de leurs péchés. Dans sept jours, votre cité sera engloutie dans les flammes. Et ceux qui y seront restés passeront l’éternité en Enfer. Cependant, Je suis magnanime, et ceux d’entre vous qui sauront faire pénitence passeront l’éternité dans le soleil, où se trouve le Paradis.” "

...

La Lune est belle pourtant. Et le Soleil ...

"Chapitre VI - « La punition »

1 Les humains s’étaient tant abandonnés au péché que Dieu avait décidé de les punir. Mais la plupart d’entre eux ne comprenaient pas en quoi ils avaient fauté, tant avait été grand leur abandon au vice. Ils avaient tellement pris goût aux plaisirs de la vie qu’ils tremblaient à l’idée de la quitter. Nombre d’entre eux décidèrent alors de fuir la ville maudite d’Oanylone. Mais la Créature Sans Nom trouva sept humains dont le goût pour le péché était si prononcé qu’ils en incarnaient chacun un.

2 Azazel s’était abandonné à la gourmandise, Asmodée à la luxure, Belial à l’orgueil, Lucifer à l’acédie, Belzébuth à l’avarice, Léviathan à la colère et Satan à l’envie. Suivant les conseils de la Créature Sans Nom, ils prêchèrent la rébellion contre Dieu, affirmant que seule la jalousie Le motivait dans sa décision de punir les humains. Ils ajoutaient qu’Il était faible et ne pourrait jamais mettre Sa menace à exécution. Nombre d’humains les écoutaient avec attention. "

Azazel ... celui que Dieu a rendu Fort ...

Asmodée ... le souffle ardent de Dieu ...

Bélial ... le sans valeur ...

Lucifer ... celui qui apporte la Lumière ...

Belzébuth ... Seigneur de tout ce qui vole ...

Leviathan ... un monstre immense ...

Satan ... l'accusateur, le diffamateur ...

J'ai connu des écorcheurs qui se donnaient des noms, souvent plus évocateurs.

Ceux-ci s'emparent de mythes ... étrange que Tu les aies choisis entre tous.

Mais ce fut fait ...

...

"3 Sept humains avaient cependant compris quelle erreur ils avaient commis. Leur noms étaient Gabriel, Georges, Michel, Miguaël, Galadrielle, Sylphaël et Raphaëlle. Ils prêchèrent l’humilité, affirmant qu’il fallait accepter la punition pour se laver de ses péchés. Le discours de chacun témoignait des vertus qu’ils s’étaient mis à incarner. Gabriel faisait montre de tempérance, Georges d’amitié, Michel de justice, Miguaël de don de soi, Galadrielle de conservation, Sylphaël de plaisir et Raphaëlle de conviction. Seule une poignée d’humains était sensible à leurs paroles, mais la pureté de la foi de chacun d’entre eux valait le vice de cent pécheurs."

Gabriel ... Dieu est ma force ...

Georges ... celui qui travaille à la terre ...

Michel ... Qui est comme Dieu ? ...

Miguaël ... celui-là, je ne le connais pas ...

Galadrielle ... non plus

Sylphaël ... non plus

Raphaëlle ... Dieu guérit

Une autre belle brochette d'humains qui se parent de noms, vertueux, eux ...

Enfin, c'est ainsi aussi.

Mais je suis content qu'ainsi Tu distingues des êtres de "tous" les hommes et les femmes, au moins par une vertu, ou un vice.

Et pourtant, Tu sais que nous les mêlons, tous. Le Bedeau peut être gourmand, et paresseux, et ami, et tempérant, et reste un homme de plaisir, de conservation, de conviction, le tout faisant un mélange bien étrange ....

...

"4 Les six jours furent terribles, les éclairs déchirant le ciel et le tonnerre ébranlant la volonté des plus faibles. Nombre d’humains fuirent alors la ville. Seuls restaient les plus vils, qui écoutaient les prêches des sept incarnations du péché, et les plus vertueux, qui, à l’instar des sept incarnations de la vertu, acceptaient la punition de Dieu. Même la Créature Sans Nom eut la prudence de prendre la fuite, laissant les sept corrompus s’aveugler dans leur folie. "

...

Ainsi donc, le "fort" est aussi lâche et fuit ses responsabilités, ou se cache face à plus fort que lui, en attendant son heure ... ce qui ne m'étonne pas.

...

"5 Le septième jour vint conclure la sentence divine dans un titanesque cataclysme. Dans un tremblement assourdissant, le sol s’ouvrit sous les pieds des rares à être restés en ville. Des flammes hautes comme une cathédrale vinrent les dévorer. Les bâtiments furent mis à bas, les pierres s’effondrant sur leurs habitants, et les flammes dévastaient tout. Bientôt, toute la cité fut engloutie dans les entrailles de la terre, ne laissant plus aucune trace de son existence.

6 Les sept incarnations du péchés furent punies par Dieu. Elles furent jetées dans la lune, vivant depuis une éternité de souffrances sous le titre de Princes-démons. Ceux qui les avaient écoutés subirent le même terrible sort, portant depuis le titre de démons. Leur amour du vice et leur haine de Dieu ne faisant que s’accroître au cour des siècles, ils prirent de plus en plus de malsain plaisir à pratiquer leur office. Et leur corps refléta peu à peu la noirceur et la bestialité de leur âme.

7 Mais Dieu vit que les sept purs, ainsi que leurs disciples, avaient prouvé que les humains étaient capables de repentance et d’humilité. Il les éleva dans le soleil et furent bénis par une éternité de bonheur au Paradis. Les sept purs furent appelés archanges et leurs disciples anges. Ils devaient seconder le Très Haut en aidant les humains, chaque fois que ce serait nécessaire, à combattre la tentation de la créature qu’Il n’avait pas nommée. "

...

Ainsi donc, c'est ainsi qu'ils sont advenus ...

Mais ... Tu le savais, n'est-ce pas ?

Pourquoi tout ce ramdam alors ?


Je restai assis un peu encore ... à penser à tout cela ...


Je commence à mieux comprendre pourquoi les clercs n'aiment pas les "pourquoi", et répondent souvent par "c'est ainsi" ou "c'est dans l'ordre des choses".

Je Te promets d'y réfléchir beaucoup, mon Dieu, et de poursuivre cette lecture jusqu'à son terme, pour trouver les réponses, dans le Livre, dans son ensemble.


J'hésitai, avant de me lever ...

Un autre viendra-t-il ce jour ?

... ou pas ...


Adeù Mon Dieu.
Torchesac
C'est aujourd'hui dimanche ...

La Cathédrale était fort tranquille, à nouveau. Même le Bedeau n'avait pas osé troubler sa quiétude après l'effervescence dernière.

Je vins à l'autel de Dieu, et lui fis un petit coucou gentil.

Puis je pris le Livre au fermoir forcé, m'assis à son pied et le feuilletai.


Bonjorn Mon Dieu !

J'ai peu pensé à Toi cette semaine. Nous avons mis pas mal de choses en route et c'est plutôt bien. Mais cela m'a fort accaparé.

Enfin, voilà ... me voici. Nous poursuivons la lecture ?

Nous en étions au Livre de la Pré-histoire ... ici.

"Chapitre VII - « L’exode »

1 La ville toute entière d’Oanylone fut ainsi engloutie dans les entrailles du monde, dévorée par les flammes. Afin de purifier les lieux, Dieu répandit du sel sur les traces de la cité du péché, afin que plus aucune vie ne s’y installe et n’y prospère. La puissance du cataclysme divin vint couvrir le ciel de poussière sur plusieurs lieues à la ronde. Les divers groupes qui l’avaient fui redoublèrent de célérité afin d’échapper à la catastrophe, laissant derrière eux leur ancienne vie. La plupart pleurèrent de ce qui leur semblait être une injustice. S’étant détournés de Dieu et de Son amour, ils ne comprenaient pas Sa juste décision divine.

2 Certains arrivèrent jusqu’à la mer. Ils coupèrent du bois et en firent des bateaux. Ils mirent beaucoup de temps pour achever ces constructions. En effet, ils avaient perdu l’habitude du labeur et peinaient à se mettre au travail. Ils passaient plus de temps à paresser sur la plage qu’à chercher à se nourrir ou à construire leur navires. Mais le sombre nuage de poussière leur rappelait sans cesse qu’ils devaient s’activer. Peu à peu, ils reprirent goût à l’effort et, même si ils ne vivaient plus dans la vertu, leur sociétés viciées ne connaissaient plus la débauche de péchés qu’ils pratiquaient à Oanylone.

3 Lorsque les bateaux furent prêts, ils partirent parcourir le monde, traversant les mers et accostant sur toutes les côtes qui leur semblaient propices. D’autres groupes d’évadés fuirent le cataclysme en s’enfonçant encore plus loin à l’intérieur des terres. Ils traversèrent diverses forêts, marécages, rivières, fleuves, vallées, collines, montagnes, ravins, glaciers et plaines. Chaque fois qu’ils trouvaient un lieu propice à leur installation, un groupe s’y arrêtait et y fondait une ville. "

...

C'est donc ainsi que les Cités sont nées ... d'une fuite ?

...

"4 Ainsi, ils peuplèrent petit à petit le monde entier, installant des villages partout où ils passaient. Chaque cité organisa son système politique. Ils élirent des chefs, qui géraient les ressources de leurs communautés. Ceux-ci nommèrent des gardes, afin que les lois de la cité soient respectées. Afin de financer cette hiérarchie naissante, ils prélevèrent l’or et l’argent des mines et les fondirent pour en faire de la monnaie. Celle-ci leur facilitait les échanges au sein de chaque ville.

5 Mais, surtout, cela leur permettait d’échanger des marchandises entre cités. Mais ce commerce enrichissait certaines alors qu’il appauvrissait les autres. Les cités se concurrençaient de plus en plus pour le contrôle des ressources. Ce qu’elles ne pouvaient avoir par le commerce, elles tentaient de l’obtenir par la force. Ainsi, chaque cité organisa une armée, engageant des soldats, afin de combattre pour enrichir leur communauté et ses dirigeants. "

Mmmm ... cela dépend vraiment. J'aurais mis un "ou" entre "leur communauté" et "ses dirigeants".

...

"6 Alors, Dieu décida de leur permettre d’apprendre ce qu’était l’amitié, afin que, plus jamais, un humain n’en tue un autre. Il divisa le langage unique en une multitude de langues. Les humains ne se comprirent alors plus entre les cités. Le Très Haut leur permit ensuite de pouvoir apprendre les langues qu’ils ne connaissaient pas. Cet apprentissage nécessitait pour chacun de s’ouvrir à la culture de l’autre. Ainsi, ils étaient moins enclins au combat, étant donné les efforts nécessaires pour apprendre les langages de ceux qu’ils voulaient attaquer. "

...

J'en connais beaucoup qui n'ont pas besoin de connaitre la langue de l'autre pour l'agresser.

On a besoin de connaitre la langue de l'autre pour faire la paix ...

...

"Chapitre VIII - « Le paganisme »

1 Les groupes d’humains ayant fui Oanylone s’étaient ainsi dispersés et avaient peuplé le monde. Leurs descendants avaient constitué des cités, formé des gouvernements et inventé l’argent, qui permettait le commerce. Mais ils avaient aussi inventé la guerre et, pour les encourager à mieux se connaître au lieu de se battre, Dieu avait divisé le langage unique en une multitude de langues. "

Ton auteur se répète, Mon Dieu ...

"2 Parmi tous ces humains, un groupe se forma, cherchant à comprendre la réalité divine. Mais ce groupe était tout aussi ignorant de Dieu que le reste de l’humanité. Les humains ne ressentaient plus l’amour divin, car ils s’étaient détournés de Lui. Ils cherchaient une explication à leur vie, alors que la réponse leur était donnée. Mais ils ne savaient plus l’écouter et y restaient sourds.

3 Le groupe décréta que dans chaque chose, dans chaque élément qui entoure les hommes et les femmes, il y avait un esprit dont la puissance dépassait l’entendement. Ces esprits élémentaux possédaient des pouvoirs surhumains. Ils étaient dotés de personnalités variées et ne manquaient jamais de se concurrencer afin de prouver lequel était le plus fort. Ils entraient souvent en colère et n’hésitaient jamais à se mesurer l’un à l’autre, par humains interposés. "

... inventé ? Je connais des gens qui les ont vus.

Je me demandais si Tu ne les avais pas créés, autant que l'humain, juste pour essayer autre chose, de plus ... exaltant.

Avoir un Dieu qui lance la foudre, ça en jette, ça déménage ... beaucoup plus que de voir un humain tirer une charrette. Mais ces Dieux, je ne les ai jamais vus.

Par contre, le Petit Peuple ... je me demandais pourquoi Tu ne les aurais pas créés pour égayer Ta solitude par leurs facéties frivoles.

Oui, donc ... le Livre dit que ce n'est pas le cas. Et nos curés disent que le Livre est Vrai. Mais, comme je Te l'ai déjà dit, il y a beaucoup de choses qui ne me semblent pas "vraies", sauf peut-être comme symbole.

C'est très troublant, je dois Te l'avouer.

Bon, donc ... les dieux élémentaires et tout cela ...

"4 Ainsi, n’ayant plus Dieu dans leur coeur, ils s’étaient inventés tout un panthéon de faux dieux. Comme le ciel couvre le monde et qu’il est la source de la lumière, il firent du dieu du ciel le roi de leurs divinités. Sa foudre devint rapidement célèbre et tout humain apprit très vite à la craindre. Comme les humains ne connaissaient plus la vertu, les dieux qu’ils s’étaient inventés étaient aussi débauchés qu’eux. Leur roi divin pouvait se transformer en nuage d’or pour pratiquer le péché de luxure avec des princesses.

5 Pour honorer leurs multiples divinités, les humains créèrent des églises qui leur étaient dédiées et les nommèrent “temple”. Eux-mêmes, faisant office de clerc dans leur paganisme, se nommèrent “prêtres”. Ils suppliaient l’aide de leurs dieux et, en échange, leur sacrifiaient des animaux. Alors que Dieu avait enseigné à Oane que les multiples créatures du monde, bien que soumises aux humains, devaient être respectées, c’est par leur sang que les païens révéraient leurs fausses divinités.

6 Mais il n’y avait pas d’amour pour leurs nouveaux dieux. Ceux-ci ne servaient qu’à rendre des services en échanges de ces sacrifices. Certes, ces païens respectaient leurs divinités, mais c’était par peur plutôt que par amour. De nombreuses cités se regroupèrent en royaumes, ayant à leur tête des rois. Ceux-ci firent appel aux prêtres païens afin que leurs divinités leur viennent en aide, et les faux clercs croyaient lire dans les entrailles l’avenir des cités.

7 Mais il restait un vide dans le coeur des hommes et des femmes. Il leur manquait ce pour quoi ils avaient été conçus. Il leur manquait l’amour que Dieu voulait leur donner et qu’Il attendait en retour. Alors, Dieu décida que le moment était venu de se rappeler à Sa Création. Il trouva un enfant dans la cité qui s’appelait Stagire et lui enseigna Sa Parole afin que l’Homme retrouve le chemin de la vertu. Cet enfant s’appelait Aristote. "

...

Stagire donc ... et Aristote, enfin ...

Je vais te laisser pour ce jour, Mon Dieu.

Mais je reviendrai poursuivre la lecture.

Adeù, Mon Dieu.

Bedeau
Le Bedeau vint tout content afficher la nouvelle aux bans de la Cathédrale


--Derrick_MacConnagan a écrit:
Citation:




    Nomination à Sens



    Au nom de l'Assemblée Épiscopale de France nous, Son Éminence Arnault d'Azayes, Cardinal-Premier-vice-primat de France,


      Nommons, en l'absence d'archevêque au sein de la province de Sens, la sœur Lylla Cardinal d'Eirbal à la fonction d'archidiaconnesse de Sens.

      Durant la vacance du siège archiépiscopal, sœur Lylla est chargée de gérer, en bonne intelligence avec la première archidiaconnesse, les paroisses de l'archidiocèse métropolitain (Conflans, Montargis et Troyes).


      Ad majorem Dei gloriam



    Donné à Rome, le XIVème jour du XIème mois de l’an de grâce MCDLXIV.

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Torchesac
La nouvelle était venue.

... et la cathédrale toujours aussi vide.

On y voyait quelques traces de velléités d'efforts du bedeau : des bancs mieux rangés, une tentative d'épousseter et balayer qui partait en spirale à partir de l'autel, et qui arrivait péniblement jusqu'au niveau de la chaire et du tabernacle.

Puis les signes des hôtes de ce lieu, volatiles perdus, rongeurs et chats qui se donnaient la chasse, avec les rongeurs plus souvent dans le rôle de chassé, et ... et bien, j'avais cru reconnaitre les traces de pas discrets et rapides d'une belette.

Je vins à l'autel, saluai mon Dieu, et pris le Livre au fermoir forcé, m'assis sur les marches et le feuilletai.


Bonjorn Mon Dieu.

J'ai été fort troublé par notre dernière lecture, pas tant parce qu'elle raconte, mais par sa simplicité. Je me demande toujours comment Toi, Dieu, pouvais-Tu tant Te compliquer la vie.

Mais ... et bien, j'ai l'impression que l'Essence même de tout cela reste : Tu étais Seul. Tu es amour. Et, amoureux, seul ... et bien, c'est très bête en soi. Et on ne peut aimer par obligation. Il Te fallait créer des êtres libres que Tu puisses aimer, que Tu aimes, et qui puissent T'aimer en retour, ... et c'est compliqué, surtout s'ils sont humains.

C'est une bonne idée d'en élever certains, et de prôner la Vertu, et tout, pour permettre cela.

Quant aux "Dieux payens" ... et bien, je connais beaucoup de leurs légendes. Ils sont tous pris pourtant, d'eros, d'agapè, de philau ... toutes ces manières d'aimer, charnelle, idéale, ou amicale.

Tu sembles bien distant de tout cela mon Dieu ...

Mais je suis fort curieux de l'histoire d'Aristote en Stagire.

Nous poursuivons ? Nous entamons un nouveau livre je crois ...

Ah, voilà !

"Livre de l’Éclipse
Chapitre I - « La lune »


1 L’histoire que je vais vous raconter peut sembler surprenante, mais, lorsque vous l’aurez lue, vous saurez qu’il y a en elle beaucoup de vérité.

2 Un jour qu’il faisait beau, je me promenais avec mon chien le long de petits chemins ondulant entre les champs. Je venais de manger et me cherchais un petit coin agréable où faire ma sieste. En cet après-midi de mai, le ciel était d’un bleu pur, vierge de tout nuage. Les oiseaux chantaient et mon chien courait à travers les blés, poursuivant de petits animaux bien plus rapides que lui. Il aboyait de toutes ses forces dans sa course-poursuite perdue d’avance.

3 La journée semblait belle, mais la présence de la lune dans le ciel en plein jour m’inquiétait. Alors que le soleil était le lieu destiné à accueillir les justes après leur jugement, la lune était le futur lieu de supplice des pécheurs. Le premier était surnommé Paradis, alors que la seconde était appelée Enfer. Le rapprochement de ces deux astres divins en pleine journée ne pouvait qu’être annonciatrice de grands malheurs.

4 Je me baissais pour admirer une petite fleur des prés, mais l’obscurité était telle que je ne pouvais plus la distinguer. L’obscurité, me dis-je? Comment pouvait-il y avoir la moindre obscurité pendant une si belle journée, alors que le soleil était à son apogée? Je levai les yeux au ciel et fus saisi d’horreur: la lune masquait maintenant le soleil, empêchant la divine lumière, source de vie, d’éclairer le monde. Seul un sinistre halo couleur de feu, ceignant l’astre de nuit, témoignait encore de la présence de l’astre de jour.

5 Mon chien s’arrêta d’aboyer. Je me dis, pour me rassurer, qu’il ne s’agissait que d’un de ces événements cosmiques dont les anciens avaient régulièrement gardé trace, et que cela allait finir bientôt. Mais je n’en étais pas convaincu. Le halo de feu donnait à cette éclipse une atmosphère angoissante. Mais il finit par disparaître quand la lune acheva sa conquête du soleil. Il faisait un noir d’encre. Même les étoiles avaient décidé de s‘éclipser. C’est alors que la lune décida de contrevenir aux règles de la physique.

6 Je la vis se colorer de diverses teintes. Au centre de ce disque d’obscurité, des taches de couleurs se mouvaient, comme des oiseaux virevoltant dans le ciel. Elles semblaient livrer batailles, se mêlant les unes aux autres, puis se séparant brusquement. Le mauve se jetait sur le bleu, qui esquivait le turquoise, alors que le vert fuyait le rouge, lui-même poursuivi par le jaune. Puis, les taches calmèrent leurs ébats. Je ne pouvais pas quitter la lune des yeux, alors que je voyais les couleurs se répartir la surface de l’astre de nuit, en un tout enfin ordonné.

7 Elles restèrent ainsi toute une éternité, alors que mon chien geignait, caché dans le champ de blé. Puis, les taches de couleurs surgirent de la lune, telles des carreaux tirés par une arbalète. On aurait dit six rayons de lumière qui déchiraient le ciel en de longs traits colorés. Les couleurs se joignirent en un véritable arc-en-ciel qui vint s’abattre à mes pieds. J’avais devant moi un pont zébré de couleurs, formant une arche qui enjambait la distance qui me séparait de la lune.

8 Je la regardai alors et vis que le pont de couleurs y tombait en une véritable chute de lumière blanche. Je regardai ensuite à mes pieds et vis qu’ils étaient aspergés de la même douce lumière laiteuse. Les six rayons, accolés sur toute la longueur du pont, venaient à ses extrémités fusionner en une même blancheur.

9 Bien qu’étreint par une angoisse indescriptible, je décidai de poser le pied sur cet arc-en-ciel lunaire... "

...

C'est vraiment étrange, en effet ... un pont escalier de lumière arc-en-ciel ...

Moi qui croyais que Tu disais que les fées n'existent pas ?

Par contre, l'auteur, le narrateur a changé ... qui est-ce ? Aristote ? Ou un autre ?

...

"Chapitre II - « Le brouillard »


1 Je marchai donc sur un pont rayé de six couleurs, en destination de la lune, sous un ciel d’encre vide de toute étoile. Le trajet me sembla durer une éternité. Mais, alors que je commençais à désespérer de la distance qui me restait à parcourir, je perdis l’équilibre. En effet, les bandes de couleurs qui constituaient le pont que je traversais se mêlèrent en une seule et unique lumière blanche. Celle-ci, telle de l’eau, s'abattait sur la surface de la lune en une cascade laiteuse. Je m’effondrai pathétiquement au sol et, fortement agacé, me relevai, essuyant la poussière de mes vêtements..

2 Tout autour de moi, je voyais un brouillard blanchâtre peu engageant. Il faisait chaud et moite au sein de cet air dense et irrespirable. J’essayais d’avancer mais mes mouvements étaient lents et maladroits, tant le brouillard semblait s’agripper à mon corps. Mes pieds s’enfonçaient dans le sol mou et visqueux. J’en venais à souhaiter que le vent se lève afin de disperser cette gangue crémeuse qui m’entourait. Mais ce lieu me donnait l’impression de ne pas avoir connu la moindre brise depuis la nuit des temps. C’était la même atmosphère moite qui régnait depuis. Je me croyais dans un tombeau.

3 C’est alors que je sentis une longue langue me lécher le torse. Paralysé par la terreur, je m’immobilisai. Regardant autour de moi, je discernai enfin des formes. Elles étaient innombrables et ressemblaient fort peu à des êtres humains. L’une d’elles, de taille gigantesque se dressa face à moi, et je pus en détailler la laideur. Entièrement nu, ce démon avait une peau lisse, gorgée de sueur, et des jambes arquées, entre lesquelles les attributs de la masculinité s’affichaient sans pudeur. Je vis également que sa poitrine portait les attributs de la féminité. J’espérais découvrir un visage humain, mais, à la place, se trouvait une gueule semblable à celle d’un serpent, de laquelle sortait une longue langue dressée vers moi.

4 Le monstre me dit: “ Je suis Asmodée, Prince de la Luxure. Raphaëlle, Archange de la Conviction, est mon opposée. Celui qui se complaît dans l’abus des choses de la chair et dans le nihilisme le plus total vient rejoindre les rangs de mes damnés.” Je ne savais pas quelle réponse donner à une si horrible créature, mais elle n’en attendait pas et s’écarta de mon chemin. C’est alors que je vis un long couloir creusé dans le dense brouillard. Je ne me fis pas prier pour l’emprunter et ainsi échapper à ces bêtes luxurieuses. Le sol était de moins en moins pâteux et devenait de plus en plus sableux. La couleur blanchâtre laissait peu à peu la place à une sombre lueur turquoise.

5 Au bout d’un temps indéfinissable, j’accédai à une gigantesque grotte. Des piliers titanesques soutenaient sa voûte, que j’avais du mal à discerner, étant donnée sa hauteur. Un lac aux dimensions homériques emplissait les lieux. Son liquide, qu’aucune onde ne venait troubler, irradiait d’une sombre lueur turquoise, colorant ainsi toutes les roches environnantes. Aucune vie ne semblait pouvoir se maintenir en ces lieux. Quelle ne fut pas ma surprise quand je vis, parmi les roches qui s’entassaient le long de la berge des formes obscures se lever. Leurs mouvements étaient lents, maladroits, et peu affirmés..

6 Elles semblaient devoir faire un effort surhumain pour entrer en mouvement. Je les voyais toutes pleurer leur état déliquescent et amorphe. C’est alors qu’une gerbe de liquide turquoise surgit de lac surface du lac. Une énorme créature à la peau écailleuse et à la longue queue de lézard surgit du liquide. Surmontant une mâchoire titanesque, deux petits yeux d’émeraude me fixaient. Elle me dit: “ Je suis Belial, Prince de l’Orgueil. Miguaël, Archange du Don de soi, est mon opposé. Celui qui a le sentiment de pouvoir vivre hors de la communauté, ou d’être capable d’atteindre le statut de divin, vient rejoindre les rangs de mes damnés.” "

...

C'est fort étrange tout cela. Et ... et bien, cela ressemble fort à Aristote, l'homme prudent et observateur, qui ne se nomme toujours pas pourtant.

J'aimerais poursuivre, un peu encore, si tu veux bien ....

"Chapitre III - « La plaine »


1 Belial retourna dans les eaux stagnantes turquoises, qui retrouvèrent leur inquiétante surface lisse. Je remarquai alors une petite barque sur la rive. Comment avais-je pu ne pas la voir avant? Je la pris, ne voyant aucun des êtres amorphes s’y opposer. Je ramai alors pendant des heures, les gigantesques piliers de roche se succédant les uns aux autres. J’avançai de plus en plus vite, mais la joie que cela m’apportait fut vite changée en horreur lorsque je me rendis compte que ce n’était que parce que j’étais aspiré dans un tourbillon. Ne pouvant m’y soustraire, je tombai alors au fond de cet orifice.

2 Lorsque je me réveillai, le corps endolori, je vis autour de moi un sombre couloir. Le sol était recouvert d’un tissu doux et chaud, dont la couleur mauve faisait ton sur ton avec les améthystes qui composaient les murs. Je décidai de suivre cette étrange pièce. Tout au long de mon trajet, je pouvais admirer des tas gigantesques d’or, d’argent et de bijoux le long des murs. Des mets délicieux exhalaient leurs appétissantes senteurs. Des créatures à l'apparence d'humains, hommes ou femmes pourvus d'un corps magnifiques se pavanaient devant moi. Mais je vis surtout de nombreuses personnes, assises, qui dévoraient des yeux ce formidable luxe.

3 Je me demandai pourquoi ils ne s’appropriaient pas ce qui s’offrait à eux, mais je compris bien vite. Un des damnés prit une pièce d’or, mais la relâcha de suite dans un hurlement de douleur. Ces maudits étaient condamnés à convoiter un tel luxe sans jamais pouvoir en profiter. C’est alors que j’entendis un bruit d’ailes et je vis se poser devant moi une créature herculéenne aux grandes ailes de chauve-souris et à la peau couleur d’améthyste. Elle me dit: “Je suis Satan, Prince de l’Envie. Michel, Archange de la Justice, est mon opposé. Celui qui désire bénéficier des justes récompenses attribuées à autrui, ou qui convoite les biens ou le bonheur de son semblable, vient rejoindre le rang de mes damnés.”

4 Puis, sans rien ajouter d’autre, Satan reprit son envol. Je repris donc ma marche vers le bout du couloir, que je finis enfin par trouver. La sortie était une petite ouverture chapeautée par un arc-boutant de pierres noires, où étaient sculptés des crânes. J’hésitai à m’engager, mais je me souvins de ce qu’il y avait derrière moi et ne tint pas à y retourner. Je passai donc cette encablure de porte et me retrouvai face à une plaine qui s’étendait à l’infini. Sur mes côtés, je pouvais voir de grandes montagnes rouges circonscrivant avec précisions les limites de ce plat pays.

5 Ce décor pouvait ressembler à un paysage terrestre, mais les montagnes et l’herbe étaient couleur de sang. Le soleil brûlait juste au-dessus de la plaine. Il emplissait la moitié du ciel et semblait être collé à la lune. Il se découpait dans une nuit étoilée qui semblait peser de tout son poids sur moi. Je remarquai un vertigineux pic bleu qui s’élevait au milieu de la plaine, qui atteignait le gigantesque astre de jour. A son pied se trouvait une grande construction de bois. Je décidai d’avancer, afin de rejoindre ce doigt de pierre pointé vers le haut. Mais, à mi-chemin, je compris que je ne pouvais l’atteindre.

6 En effet, tout autour du pic bleu, sur des centaines de lieues alentour, des milliers de damnés se battaient comme des forcenés. Ils n’avaient pas la moindre pitié les uns envers les autres. Chaque occasion était bonne pour arracher un membre à son adversaire. Lorsque les armes et les poings ne suffisaient plus, les dents prenaient le relais. Alors, sortant de la gigantesque mêlée, un énorme taureau avança vers moi. En dessous de ses yeux injectés de sang, des flammes sortaient de ses narines. Il me dit: “Je suis Léviathan, Prince de la Colère. Gabriel, Archange de la Tempérance, est mon opposé. Celui qui s’abandonne à la haine de l’autre, ou qui de toutes ses forces tente de lutter contre sa condition vient rejoindre les rangs de mes damnés.”
"

...

Hum ... nous aurons bientôt fait la connaissance de chacun, je pense ...

"Chapitre IV - « Les galeries »


1 Alors, Léviathan frappa l’herbe sanguine de son sabot, et une ouverture se fit dans le sol. J’y vis un escalier de pierre en colimaçon descendre dans l’obscurité. Prenant mon courage à deux mains, je m’y engageai, pendant que le Prince-démon retournait au combat. Je descendis prudemment les marches, car il n’y avait pas de lumière pour m’aider à savoir où j’avançais et le chemin semblait encore long. Pour m’aider, je faisais glisser ma main le long du mur, et je pouvais me rendre compte au toucher qu’il était simplement creusé dans la terre.

2 Je sursautai de peur lorsque mes doigts touchèrent une forme visqueuse. C’est alors que l’escalier s’emplit d’une couleur verdâtre. Je retournai mon regard vers la cause de mon sursaut et vis avec dégoût un long lombric sortir du mur. Il irradiait de cette lumière répugnante, tout comme les milliers de créatures similaires qui sortaient elles aussi de la terre. Commençant à avoir l’habitude du fonctionnement lunaire, je me demandai quel péché était puni en ces lieux. J’obtins ma réponse en bas de l’escalier en colimaçon, où se trouvait une dizaine de galeries creusées à même la terre, infestées de ces immondes bestioles verdâtres.

3 Des damnées bouffis, qui avaient du mal à avancer tant leur corps était rempli de graisse, attrapaient et dévoraient celles qui passaient à leur portée. Je retins ma nausée, lorsque une nouvelle galerie s’ouvrit, laissant passer la tête d’un énorme vers de terre répugnant. Celui-ci me dit: “Je suis Azazel, Prince de la Gourmandise. Galadrielle, Archange de la Conservation est mon opposée. Celui qui abuse du plaisir des besoins premiers, qui n’a pas la mesure des nécessités de sa subsistance, vient rejoindre les rangs de mes damnés.”

4 Puis il ajouta: “Suis-moi”. Il recula et continua à creuser sa galerie. Je le suivis sur de nombreuses lieues, suivant ses multiples changements d’orientation. Puis, le tunnel déboucha sur un grand hangar de bois. Je compris que je me trouvais au pied du pic de pierre. Azazel, qui m’attendait près de la sortie, repartit en creusant un nouveau tunnel. Je regardai autour de moi et m'aperçus que j’étais sur une sorte de butte de terre. Tout autour d’elle, un gouffre semblait ne pas avoir de fond.

5 Mais il devait forcément y en avoir, car de nombreux pilonnes de bois en surgissaient arrivant à ma hauteur. Des damnés étaient placés dessus. Même debout, ils devaient faire de difficiles efforts afin de se maintenir dessus et de ne pas tomber. Mais le plus étrange, c’était que chacun tenait entre ses bras des trésors incomparables en valeur et en beauté. Ils s’agrippaient à ces lourds coffres remplis d’or, à ces gros sacs pleins de pierres précieuses, comme si leur vie en dépendait.

6 Parfois, un mouvement un peu moins mesuré que les autres faisait tomber certaines de ces richesses. Ceux qui faisaient l’erreur d’essayer de les rattraper finissaient invariablement par tomber. Du gouffre une pâle lueur jaune témoignait des innombrables richesses qui y étaient tombées, entraînant dans leur sillage les maudits, dont aucun ne semblait vouloir laisser s’échapper le moindre écu. Certains devaient même s’accrocher depuis longtemps, car leurs jambes étaient atrophiées. Mais ils ne laissaient échapper la moindre plainte, craignant de faire tomber leur or dans le gouffre.

7 Alors, je vis descendre du plafond, rattachée à son fil, une gigantesque araignée toute couverte d’or, aux milliers d’yeux de diamant. Arrivée près de moi, elle me dit: “Je suis Belzébuth, Prince de l’Avarice. Georges, Archange de l’Amitié, est mon opposé. Celui dont l’égoïsme n’a d’égal que le mépris de l’autre vient rejoindre les rangs de mes damnés.” Puis, sans ajouter quoi que ce soit, le Prince-démon tissa un pont, avec sa toile, reliant mon îlot et le bord du hangar de bois.. "

...

Et bien, je crois qu'ils ont tous été nommés, et leurs demeures décrites ... Asmodée, Bélial, Satan, Léviathan, Azazel, Belzébuth ... il manque Lucifer.

Sans doute pour la suite.

Cela ressemble à Aristote, d'équilibrer un vice par une vertu. Je ne trouve pas l'humain au centre de l'équilibre, mais au centre de son équilibre plutôt ... enfin, d'humain, il n'est pour l'heure question que de ceux que les prénommés gardent en leur domaine ...

Enfin ...

...

Je vais devoir retourner aux champs, Mon Dieu.

J'ai hâte de poursuivre la lecture de ce voyage ... rêvé ou réel.

Et sans doute la réponse à la question qui vient bêtement à l'esprit : où donc est resté son chien ?

Hem ..

Oui, c'est très bête, je sais.

Adeù, Mon Dieu.
Shantaram
La nouvelle champenoise, se préparait au mariage avec son bienaimé barbu... Elle était allée voir soeur Hecat pour se faire et comme promis, vint prier en l'église de Conflans.

Elle entra dans la cathédrale, car à Conflans, c'était une magnifique cathédrale. Elle y avait déjà mis les pieds à l'occasion du baptême de son fiancé et c'est émue qu'elle en franchit le seuil cette fois-ci pour faire pénitence.

Ses pas raisonnaient dans la nef. Elle s'agenouilla face au choeur, se signa et récita pour la première fois la prière apprise :


Citation:
Pour la fleur écrasée, le caillou balancé…
Pour l’enfant apeurée par les cris des adultes,
Le vélin déchiré par animosité,
Ou pour la main blasée pour le denier du culte,
Pour le fruit défendu cueilli et chapardé,
Pour le prêt non rendu, et le fiel envoyé,
J’en demande pardon.

Pour le Dogme bafoué en toute inconscience,
Pour l’impôt non donné au Duché sans patience,
Pour le noir coup de fouet que la mule renâcle,
Pour avoir pardonné Justice que l’on bâcle
Pour la flèche fichée au cœur de l’innocence,
Pour le vice niché dans un nid de jouvence,
J’espère rédemption.

Pour le vieil impotent, ignoré bien souvent,
Pour les cris entendus emportés par le vent,
L’acédie récurrente, le grimoire laissé,
Pour les malfrats pendus et leurs vies taciturnes,
Ceux que l’épée pourfend dans les chemins nocturnes,
Et pour la plaie béante portée au trépassé,
Donnez-moi rémission.

Pour les mots effrayants et la Loi repoussée,
Pour l’armée décimée, le voyageur tué,
Les dépits dissonants, les injures en taverne,
L’isolée dans sa ville, ou l’ascète en caverne,
Pour le maire mal aimé ou le pigeon blessé,
Le pouvoir qui rend vil souvent perpétué,
Je fais ma contrition.

Pour le couple lassé, pour l’amour mal traité,
Pour le champ non semé, pour l’office manqué…
Pour l’ami repoussé, ou l’érudit planqué,
Pour l’échoppe cramée par peine ou par fierté,
Moqueries ou mensonges, ou manipulations,
Par stratégies qui rongent ou bien par évictions,
J’en demande la grâce.


Certes tous ces pêchés n'étaient pas miens mais j'en faisais repentance
_________________
--Bespi_de_croc
Comme promis lors de sa confession. Bespi viens réciter la prière de sa pénitence à la cathédrale.
A son entrée, il sourit légèrement voyant sa Marraine qui est là surement pour la même raison que lui.
Il prend place aux cotés de sa Marraine sans la déranger et commence à réciter doucement


Pour la fleur écrasée, le caillou balancé…
Pour l’enfant apeurée par les cris des adultes,
Le vélin déchiré par animosité,
Ou pour la main blasée pour le denier du culte,
Pour le fruit défendu cueilli et chapardé,
Pour le prêt non rendu, et le fiel envoyé,
J’en demande pardon.

Pour le Dogme bafoué en toute inconscience,
Pour l’impôt non donné au Duché sans patience,
Pour le noir coup de fouet que la mule renâcle,
Pour avoir pardonné Justice que l’on bâcle
Pour la flèche fichée au cœur de l’innocence,
Pour le vice niché dans un nid de jouvence,
J’espère rédemption.

Pour le vieil impotent, ignoré bien souvent,
Pour les cris entendus emportés par le vent,
L’acédie récurrente, le grimoire laissé,
Pour les malfrats pendus et leurs vies taciturnes,
Ceux que l’épée pourfend dans les chemins nocturnes,
Et pour la plaie béante portée au trépassé,
Donnez-moi rémission.

Pour les mots effrayants et la Loi repoussée,
Pour l’armée décimée, le voyageur tué,
Les dépits dissonants, les injures en taverne,
L’isolée dans sa ville, ou l’ascète en caverne,
Pour le maire mal aimé ou le pigeon blessé,
Le pouvoir qui rend vil souvent perpétué,
Je fais ma contrition.

Pour le couple lassé, pour l’amour mal traité,
Pour le champ non semé, pour l’office manqué…
Pour l’ami repoussé, ou l’érudit planqué,
Pour l’échoppe cramée par peine ou par fierté,
Moqueries ou mensonges, ou manipulations,
Par stratégies qui rongent ou bien par évictions,
J’en demande la grâce.
Torchesac
C'est aujourd'hui Dimanche !

Et nous devions avoir quelqu'un pour dire une messe dominicale, pour la première fois depuis ... une éternité.

Je vins tôt pour ... enfin, j'avais envie d'être tôt.

Aileene suivait avec le petit Elwin : elle avait dû retourner le changer in extremis.

J'avais mis mes plus beaux habits, et avais soigné la toilette de mes ânesses et de mes poules de crève coeur, qui m'accompagnaient pour la bénédiction des animaux.

J'avais bouchonné et brossé mes mules comme jamais, avais tressé leur crinière et leur avais mis leur plus beau tapis de selle.

Bouchonner mes poules de crève coeur ... elles s'étaient montrées très rétives à l'idée, et avaient difficilement accepté le ruban coloré autour de chacun portait autour du cou.

J'avais voulu venir tôt. Les ânesses seraient venues à mon pas, mais les poules avaient dû être convaincues d'avancer toutes dans la bonne direction, et au bon rythme, sans se laisser distraire par un jeune coq en chemin, ou par un ver ou une occasion de se sustenter.

J'avais une pensée émue pour les héliciculteurs et apiculteurs ...

Enfin, donc, tout ce beau monde était arrivée dans le Narthex.

C'était ma première bénédiction animale dans une cathédrale. D'habitudes, dans les petites églises campagnardes, on avait déjà à peine assez de place pour mettre tout le village. Les animaux étaient bénis au dehors. Mais ici, il y avait bien assez de place pour tous : les humains du bourg étaient à peine assez nombreux pour garnir le choeur.

Mes bêtes eurent un moment d'arrêt devant la solennité du lieu, puis s'avancèrent jusqu'à l'autel de Dieu, plus ou moins.

J'étais particulièrement fier d'avoir pu les amener sans qu'elles perdent leurs belles mises.

Et je leur emboitai le pas ... pour apercevoir Shanta et Bespi déjà tout à leurs prières ...


Bonjorn Mon Dieu ! Aujourd'hui, nous serons nombreux à te prier !

Bonjorn à vous les fiancés ! Comment allez-vous ?
Bedeau
Le bedeau n'en dormait presque plus depuis une semaine ...

Un prélat venait donner la messe à Conflans ! Dans sa cathédrale !

Tout devait être prêt ! Tout devait être bien ! Tout devait être ... ! Et plus encore !

Il avait fait astiquer le calice, et le ciboire, et le tabernacle pour faire bonne mesure, jusqu'à ce qu'il puisse se voir dedans.

Il avait fait remplacer tous les cierges par des cierges nouveaux, de belle taille.

Il avait goûté tous les vins pour bien choisir le meilleur ! Il avait fait de même avec le pain d'ailleurs !

Puis il avait fait repasser toutes les soutanes, deux fois, ainsi que les chasubles et les étoles.

Et, enfin, il avait fait emplir l'encensoir de bon encens d'orient, juste ce qu'il fallait pour une belle cérémonie.

Le seau était prêt ainsi que le goupillon, pour les aspersions. Le bénitier les les fonds baptismaux étaient emplis.

Le fermoir du Livre était bien encore forcé, mais il avait été disposé, bien ouvert, sur le lutrin.

Et il avait puisé dans la caisse épiscopale pour acheter de nouveaux coussins pour l'officiant et lui-même.

Cela l'a l'avait laissé en nage. Mais tout était prêt !

Il sortit de la sacristie, en grande tenue, pour accueillir Monseigneur à son arrivée.

La cathédrale commençait à se remplir ... enfin, de quelques concitoyens déjà !
Lylla
Arrivée la veille en ville, Lylla avait du se confronter à nombre de souvenirs du passé.
N'était ce pas ici que vivait alors le père de sa fille, cet homme qu'elle avait tant aimé ?
Combien de fois la maire de Troyes avait parcouru à bride abattue les quelques lieues la séparant du bourgmestre de Conflans ?

Il lui était difficile de revenir sur les lieux mêmes de leurs amours clandestins et seule la pensée de celui qui partageait désormais sa vie, lui avait permis de tenir le coup.

Le matin même avant de prendre le chemin d'une Cathédrale qu'elle craignait de trouver aussi vide que l'église de Troyes, la bouclette s'était rendue au cimetière, désireuse de déposer quelques fleurs hivernales sur les tombes des êtres aimés et trop tôt disparus.

Le coeur plus léger, la jeune femme arriva à la Cathédrale. Sa surprise était de taille ! La sacristie avait été briqué de fond en comble et les habits liturgiques reposaient fraichement repassé sur le dossier d'une chaise. Elle les enfila en vitesse, poussa un gros soupir en sentant monter l'angoisse et du pas qui se voulait ferme quitta la pièce pour gagner le choeur de l'édifice.

Sa surprise alla en augmentant ! L'odeur envoutante de l'encens vint lui chatouiller agréablement les narines, se mêlant avec la douce senteur de la cire. La Cathédrale était rutilante ! On sentait tout l'amour qui avait était mis dans cette préparation et cela la toucha droit au coeur.

Quelques villageois étaient déjà présent, ainsi que.... Les paupières clignèrent à plusieurs reprises. Ainsi que des ânes à la crinière joliment tressés et des poules arborant crânement des rubans de couleurs au cou.

On lui avait déjà parlé de cette tradition de bénir les animaux, mais cela ne lui était encore jamais arrivé, mais bon pourquoi pas, elle improviserait ! Un immense sourire éclata sur le minois féminin.

Par reconnaissance de l'habit, elle s'avança vers celui qui semblait être le bedeau et le vaillant organisateur de cette célébration.


Bien le bonjour, je suis Soeur Lylla, ou bien Lylla, cela me convient parfaitement. Je tiens à vous remercier pour ... tout cela...

Du bras la blonde embrassa l'ensemble de la scène. Cela me touche infiniment.

Pouvez vous sonner les cloches afin que nous commencions ?

Pendant que l'homme officiait, Lylla resta un moment devant l'autel à poser un regard bienveillant sur ses nouveaux fidèles, et quand les cloches se turent, elle prit place.

Mes Amis, je suis heureuse de vous retrouver aujourd'hui en ce lieu. Pour ceux qui ne me connaissent pas je me prénomme Lylla et j'ai été nommé diaconesse du diocèse de Sens. Ayant plusieurs paroisses sans officiant sous ma responsabilité, je tacherais de faire en chacune au moins une messe par mois, car les enfants du Très Haut ne peuvent être laissé loin de l'Amitié Aristotélicienne qui est nôtre.
Voyant au moins un nourrisson, elle ajouta.

Je serais aussi heureuse de pouvoir procéder en votre compagnie à toutes célébration mariage, baptême .... ou tout autre N'oublie pas les animaux Lylla !

Je tacherais d'être aussi présente que vous en avait le désir dans vos vies. Dans les moments de joie comme dans la peine, dans la réflexion comme dans le questionnement. Venez vers moi et je serais là pour vous.

Les premières précisions étant posaient, il était temps de rentrer dans le vif du sujet.

Nous voici donc réunis ce Dimanche pour célébrer l'office.
En cela rendons grâce au Ciel pour la vie qu'elle nous offre et soyons Lui reconnaissant.

Nous allons maintenant confesser nos péchés !


Joignant les mains, les paupières closes afin de préserver son intimité avec le Très Haut en cet instant de confession Lylla entonna.


"Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés."


Puis elle ouvrit des bras, paume tournaient vers le ciel et invita l'assemblée.

Maintenant c'est tout ensemble et d'une même voix que notre prière va s'élever vers les cieux.

Elle marqua une pause et enchaina.


_________________
Torchesac
Je vis le bedeau rougir au compliment de la Madre tout en filant au clocher pour appeler les gens de Conflans à l'office.

Il y avait beaucoup de chance que certains viennent en arme, se demandant s'il n'y avait pas comme une sorte d'alerte. D'autres seraient contents.

...

Puis la Madre parla, bien, de ce qui était, de ce qu'elle ferait. Et c'était ... bien.

Puis elle récita les prières bien comme il fallait, d'une voix inspirée, qui fit se tourner vers elle toutes mes poules, et mes ânesses.

Je regardai mon Dieu, bien accroché, et lui dis doucement ...


Tu sais tout ce que j'ai vu tout ce que j'ai fait, et tout ce que je n'ai pas fait alors que j'aurais pu ... Je ne peux pas Te demander pardon pour cela, ni à quiconque.

A côté, le poids d'une pensée ...

Un jour, je payerai, peut-être. ... jusque là, et bien, je ferai de mon mieux pour vivre bien.

Tu le sais ...

Je sais que Tu es, partout, en tout être, en toute chose. Tu sais aussi que je T'aime bien. Et j'ai confiance en Toi, même si je sais que je dois me débrouiller ici parce que ... Tu écoutes bien, mais parles peu. C'est ainsi, et je T'accepte ainsi.

Est-ce cela, "croire" en Toi ? Alors, je "crois", mais ce mot est si faible comparé à tout cela ...

Pour Aristote, Christos, et tous, et bien, j'aimerais bien lire la suite du Livre avant de répéter tout bêtement. Aristote est un type bien. Christos, j'en ai beaucoup entendu parler déjà ... ils sont, mais je ne peux pas encore dire ... enfin, voilà .. sans doute un jour, quand je pourrai, je viendrai demander ..

Hem ... oui, je me tais ... c'est la Madre qui parle ce jour.
Shantaram
bon en ce dimanche je décidais de rester à la messe. C'était une soeur qui officiait. Bonne nouvelle pour le village que d'avoir un officiant.

Pour ma préparation au mariage avec Bonpol et celle de mon filleul avec Myra, nous avions dû faire appel à soeur Hecat. Cela tombait bien, j'étais amie avec elle, que j'avais connue en Orléanais. Donc j'avais 7 prières à faire 7 jours à l'Eglise, en pénitence pour tous mes pêchés ! je décidais donc de m'y résoudre, il faut l'avouer, je tenais à me faire pardonner et me présenter devant le trés haut libérée de tout péché pour me marier avec mon barbu préféré qu'était polo...

J'étais donc dans la Cathédrale et récitait pour la seconde fois ma prière



Pour la fleur écrasée, le caillou balancé…
Pour l’enfant apeurée par les cris des adultes,
Le vélin déchiré par animosité,
Ou pour la main blasée pour le denier du culte,
Pour le fruit défendu cueilli et chapardé,
Pour le prêt non rendu, et le fiel envoyé,
J’en demande pardon.

Pour le Dogme bafoué en toute inconscience,
Pour l’impôt non donné au Duché sans patience,
Pour le noir coup de fouet que la mule renâcle,
Pour avoir pardonné Justice que l’on bâcle
Pour la flèche fichée au cœur de l’innocence,
Pour le vice niché dans un nid de jouvence,
J’espère rédemption.

Pour le vieil impotent, ignoré bien souvent,
Pour les cris entendus emportés par le vent,
L’acédie récurrente, le grimoire laissé,
Pour les malfrats pendus et leurs vies taciturnes,
Ceux que l’épée pourfend dans les chemins nocturnes,
Et pour la plaie béante portée au trépassé,
Donnez-moi rémission.

Pour les mots effrayants et la Loi repoussée,
Pour l’armée décimée, le voyageur tué,
Les dépits dissonants, les injures en taverne,
L’isolée dans sa ville, ou l’ascète en caverne,
Pour le maire mal aimé ou le pigeon blessé,
Le pouvoir qui rend vil souvent perpétué,
Je fais ma contrition.

Pour le couple lassé, pour l’amour mal traité,
Pour le champ non semé, pour l’office manqué…
Pour l’ami repoussé, ou l’érudit planqué,
Pour l’échoppe cramée par peine ou par fierté,
Moqueries ou mensonges, ou manipulations,
Par stratégies qui rongent ou bien par évictions,
J’en demande la grâce.


par la suite, je prononçais à la suite de la soeur le je confesse à dieu et le credo...
_________________
Lylla
Un court instant de silence parmi à chacun de se plonger au plus profond de sa foi, intimité totale entre l'âme et le Très Haut. La diaconesse en faisait tout autant, priant avec ferveur.

Lentement alors que chacun reprenait contact avec la réalité, elle se plaça devant le lutrin et y chercha le texte très simple qu'elle avait choisi pour cette première messe.

Sa voix s'éleva haute, douce et claire.




Où se trouve t-elle cette mine d'or ? A quelques pas de chez moi ! En fait, juste à côté de chez moi ! Cette mine d'or c'est moi voisin ! Oui, aujourd'hui, j'ai découvert mon voisin.

Ne nous leurrons pas ! Les richesses matérielles sont éphémères. Elles nous appartiennent que le temps de nôtre passage sur terre. Mais l'amour et l'amitié de nôtre prochain est un bien inestimable que nous conserverons par delà nôtre vie matérielle.

Partager ses connaissances, découvrir les qualités d'autrui, s'entraider dans les moments difficiles, trouver conseil quand on en a besoin, quelle richesse peut nous apporter ? Peut-on discuter, rire et pleurer avec quelques pièces d'or ?

Pour autant, faut-il renier toute activité visant à s'enrichir ? Non ! Nous devons créer de la richesse pour vivre, mais il ne faut pas se tromper d'objectif : nous ne vivons pas pour le plaisir d'accumuler des richesses matérielles, nous devons travailler pour pouvoir vivre et faire progresser l'humanité sur le chemin que Dieu a tracé pour elle.

Comptons donc nôtre richesse en fonction des amis sincères que nous avons et non pas en fonction du nombre de pièces qui trébuchent et qui sonnent sous nôtre oreiller !


Selon les écrits de frère Alcuin - Moine copiste de l'abbaye Saint-Louis de Montmirail. Mars MCDLIX.


Que pourrais je rajouter de plus ?
Mes frères et soeurs, n'oubliez jamais de regarder autour de vous, car la vraie richesse est souvent tout à côté de nous, mais trop obsédés àcourir après la tentation, nous nous rendons aveugle à sa présence.


Lylla referma délicatement le Livre et s'avança vers les paroissiens.

Il est temps à présent de partager l'Amitié Aristotélicienne avec le repas du pain et du vin



Venez avec vos animaux, tout les enfants du Très Haut sont les bienvenus dans sa maison et recevrons sa bénédiction.

Quand tous furent passé, quand chaque bête reçu sur son front la main de la diaconesse, quand cette dernière en fut remercier d'un coup de langue quand ce ne fut pas un tentative de picorage impromptue de ses chausses, quand seulement tout fut accompli, le bedeau reçu consigne d'ouvrir grand les portes.

ALLEZ TOUS DANS LA PAIX DU SEIGNEUR !
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