Della
J'entendis la porte s'ouvrit et se refermer avant que Ptro ne réponde.
J'entendis aussi le bruit des bottes sur le sol mais je ne me retournai pas quand même, je voulais rester encore près de Ptro.
Mais lorsque j'entendis Jullius crier après moi, je me levai et enfin, je reconnus mon visiteur.
J'avais invité Einskaldir à l'Auberge. Et j'étais heureuse qu'il soit là. Ce que je ressentais ? Je n'en sais rien. Une grande joie, un plaisir diffus sans en connaître la raison, une certaine fierté aussi qu'il soit venu, une très grande satisfaction.
Je sentis mes joues devenir roses et je pris même le temps et la peine de remettre le col de ma chemise correctement. Je me maudis à cet instant de ne jamais porter autre chose que ces braies et cette chemise noires. Je pensai à ma jolie robe, là-haut. Si je l'avais mise, seulement.
Je pris une inspiration plus profonde, cherchant mon souffle, rattachai une mèche rebelle dans ma tresse blonde et enfin, même si je ne me trouvais pas à la hauteur, je vins à la rencontre de mon cher ami, le sourire aux lèvres.
Einskaldir ! Mon ami, quelle joie, quel plaisir de vous accueillir.
J'arrivai à sa hauteur, me demandant ce qu'on faisait dans ces cas-là. Ciel que j'étais gourde ! Je connaissais le nom des étoiles, les plantes qui soignent, celles qui ne soignent pas, celle qui font voyager, je pouvais lire les runes, j'avais appris à être une petite fille sage, bien éduquée, je connaissais les lois de Pythagore et d'Archimède mais j'ignorais ce que je devais faire face à Einskaldir. Je me maudis encore de n'avoir pas écouter ma nourrice lorsqu'elle me parlait des choses galantes.
Je me contentai de garder ce sourire qui ne semblait pas vouloir s'effacer de mes traits et d'une voix mal assurée, maintenant, je continuai la conversation.
Je...je vous ai préparé ce panier...dont je vous avais parlé dans ma lettre. Vous avez reçu ma lettre ?
Oh, Della, me dis-je, que tu es gourde !
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J'entendis aussi le bruit des bottes sur le sol mais je ne me retournai pas quand même, je voulais rester encore près de Ptro.
Mais lorsque j'entendis Jullius crier après moi, je me levai et enfin, je reconnus mon visiteur.
J'avais invité Einskaldir à l'Auberge. Et j'étais heureuse qu'il soit là. Ce que je ressentais ? Je n'en sais rien. Une grande joie, un plaisir diffus sans en connaître la raison, une certaine fierté aussi qu'il soit venu, une très grande satisfaction.
Je sentis mes joues devenir roses et je pris même le temps et la peine de remettre le col de ma chemise correctement. Je me maudis à cet instant de ne jamais porter autre chose que ces braies et cette chemise noires. Je pensai à ma jolie robe, là-haut. Si je l'avais mise, seulement.
Je pris une inspiration plus profonde, cherchant mon souffle, rattachai une mèche rebelle dans ma tresse blonde et enfin, même si je ne me trouvais pas à la hauteur, je vins à la rencontre de mon cher ami, le sourire aux lèvres.
Einskaldir ! Mon ami, quelle joie, quel plaisir de vous accueillir.
J'arrivai à sa hauteur, me demandant ce qu'on faisait dans ces cas-là. Ciel que j'étais gourde ! Je connaissais le nom des étoiles, les plantes qui soignent, celles qui ne soignent pas, celle qui font voyager, je pouvais lire les runes, j'avais appris à être une petite fille sage, bien éduquée, je connaissais les lois de Pythagore et d'Archimède mais j'ignorais ce que je devais faire face à Einskaldir. Je me maudis encore de n'avoir pas écouter ma nourrice lorsqu'elle me parlait des choses galantes.
Je me contentai de garder ce sourire qui ne semblait pas vouloir s'effacer de mes traits et d'une voix mal assurée, maintenant, je continuai la conversation.
Je...je vous ai préparé ce panier...dont je vous avais parlé dans ma lettre. Vous avez reçu ma lettre ?
Oh, Della, me dis-je, que tu es gourde !
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