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[RP] Auberge "Au Bon Coin"

Ptronille25
Pétronille repris le hachoir que lui tendait Llyse, tout en veillant à rester à bonne distance de Corniaud pour ne pas salir sa jupe.

Llyse, tu prends cette bourse s'il te plait. C'est sa volonté et ça ne discute pas. Si les écus te brulent les doigts, tu pourras toujours les donner aux pauvres.

Le pigeon ? ha oui, le pigeon ... il est resté au logis. Je te le porterai ou bien passe le prendre, c'est comme tu veux.
Mais le hachoir, si tu n'as rien contre, je préfère le garder. Il y tenait beaucoup. S'il avait voulu qu'on l'enterre avec lui, il l'aurait fait savoir. Peut-être un jour épouseras-tu un boucher ? Alors, ce jour là, je saurai à qui le donner.


Elle repris aussi le parchemin des mains de Llyse.

Llyse, c'est tout à ton honneur de vouloir respecter la volonté de feu ton parrain. Mais c'est un grand et long voyage qui ne s'improvise pas et je tremble à l'idée de te voir aller seule sur les chemins. Si tu le veux, mais seulement si tu le veux, je pourrais t'accompagner un bout. J'avais songé, fut un temps, à faire escorte justement, et à louer mes services pour protéger les voyageurs. Je voulais monter une entreprise ...
Mais il faut se préparer sérieusement et ne pas partir sur un coup de tête. Tu dois manger de la viande, beaucoup de viande, pour te soigner et retrouver des forces.

Enfin, nous en reparlerons plus tard.
Va, belle- fillotte. Et emmène moi ce chien loin d'ici, c'est une injure à mes narines !


Pétronille tendit sa joue à Llyse qui l'embrassa avec chaleur avant de quitter les lieux.
Vite aérer la pièce avant que Della ne s'aperçoive que Corniaud était monté à l'étage (ou bien le gamin se ferait frotter les oreilles), saluer Marie et retourner au logis : le charpentier ne devrait pas tarder à passer.

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Pétronille veuve Renard
Bougmestre de Nancy
ex-Tribun de Verneuil en Alençon
Della
Comment se nomme ce breuvage?
Il est en tout cas aussi plaisant que la femme qui me le sert si généreusement...


Hypocras. Il s'agit d'un vin épicé et adoucit au miel.
Einskaldir était charmant et j'appréciais ce temps passé avec lui.
Pas plus que précédemment, je n'aurais su expliquer ce que je ressentais. La seule chose dont j'étais assurée c'est que j'aurais aimé que ce moment dure toujours.

Malheureusement, l'agitation chez moi ne le permit pas.
Déjà les allées et venues des amies venues rendre visite à Llyse, les galops de Jullius à travers les escaliers et la cuisine et ensuite les gémissements pénibles de l'espace de canidé que Bulle traînait derrière elle et qui avait pris l'habitude de fricoter avec le chien !

J'adressai un sourire plein de regret à mon ami et me levai pour aller aux nouvelles.


Quelle ne fut pas ma surprise de constater que Llyse s'en allait !
Pour une malade, elle se portait drôlement bien ! Je devenais vraiment experte dans le dosage des plantes...encore un peu et je ressusciterais les morts !
Ptro quitta l'Auberge également...sans que je puisse lui parler et éclaircir cette histoire de responsabilité dans l'affaire du duel ni que j'eusse pu lui dire combien je regrettais la mort de notre Maître Astutus !
Même Corniaud sortit, la queue basse.

Alors que je haussais les épaules, en signe d'impuissance face à tant de chamboulement, j'entendis Jullius m'appeler.

Della ! Vite, maman...elle va pas bien !

Je jetai un regard à Einskaldir, suivi d'un geste de la main, exprimant ma désolation. Il pourrait toujours me suivre s'il le désirait. Et je grimpai à l'étage où je vis un Jullius agenouillé auprès du lit de sa mère.

Il ne me fallut pas longtemps pour constater que la pauvre femme avait rendu elle aussi son dernier soupir. Le regard que je posai alors sur le gosse était éloquent. De grosses larmes se mirent à rouler sur ses joues, il posa un baiser sur la joue de sa mère et vint se jeter dans mes bras en sanglotant.

Que faire d'autre que le consoler ?

Jullius, ne restons pas ici, je vais m'occuper de ta maman. Mais en attendant, nous allons redescendre et...on va manger !
Un repas, c'était toujours un point de repère, une bouée au milieu d'une étendue d'eau, une île sur laquelle on pouvait grimper pour éviter la noyade.

Je ne voulais pas que mon beau lieutenant Einskaldir s'en aille non plus et je me devais de réconforter mon petit bonhomme Jullius...Un repas serait la meilleure chose qui soit !



Dans la cuisine où j'avais entraîné tout le monde, y compris le chien, je déposai sur la table plats de viande et de pain, accompagnés de confit d'ognes et de gelée de mûres.

Remercions le Ciel pour cette grâce et...mangeons !

Moi aussi, je voulais profiter de ce moment, encore et encore...ne pas sortir de cette espèce de bulle dans laquelle je venais d'entraîner les deux personnes qui à cette heure représentaient pour moi, un rayon de plaisir et de bonheur.
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Della
Plusieurs jours plus tard.

Jullius et moi étions attablés à la cuisine, finissant notre repas du soir. Nous parlions de trente-six choses. Le gamin avait l'air de ne pas trop mal vivre le départ de sa mère même si je l'avais entendu pleurer la nuit. Je n'avais pas osé lui en parler, préférant respecter son chagrin. Je le surveillai de près...Je l'aimais, ce gosse !
J'ai vu dame Ptro, elle va venir vivre un moment ici. Tu iras lui préparer sa chambre, celle du fond. Et veille à ce qu'il y ait de l'eau dans le broc. Puis, tu cueilleras quelques fleurs que tu mettras dans la chambre. Ca lui fera du bien.

Elle est comme moi, dame Ptro. Elle a besoin de toi aussi ?
Je souris au gamin.
Je ne sais pas...elle a surtout besoin d'une chambre et tu vas aller lui préparer !
Je ris en le poussant, pour l'envoyer s'acquitter de sa tâche.

Lorsqu'il quitta la cuisine, Jullius se tourna vers moi et me lança un :
Je t'aime beaucoup, Della ! qui me fit fondre.
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Della
Fin d'une époque.

Petit matin légèrement brumeux. Un signe ? Peut-être une façon d'occulter une décision douloureuse.
C'était maintenant ou jamais, je le savais.
Le cheval était prêt, l'âne aussi. L'un nous porterait Jullius et moi, l'autre transporterait nos quelques affaires.
Armée. Il y avait bien longtemps que je n'avais plus toucher une épée, mais il valait mieux être prudent. Et puis, en cas de problème, elle serait revendue pour assurer la subsistance.
Pourquoi ce choix, maintenant ?
Parce que après, il serait trop tard.
Il fallait que je parte avant que les résultats tombent.
Pas envie d'être trop déçue.
J'étais passée aux urnes, quand même. C'était un dernier geste, comme un au revoir. Parce qu'il n'y aurait pas d'autre au revoir.
D'aucuns diront que je suis partie comme une voleuse. D'autres s'en ficheront éperdument ! Peu importe. Le résultat serait le même.

Jullius apparut, les bras chargés. Nous finîmes d'attacher solidement tous nos trésors et j'installai le gamin sur le cheval.
Un petit coup de claquement de langue et les deux montures se mirent en route, suivies mais aussi précédées du chien qui allait et venait déjà, tout joyeux de la promenade. Il était à parier qu'il allait encore faire le double du chemin, lui !

Lorsque nous fûmes au-delà des murs, je fis une halte pour emplir mon regard et mon coeur de cette ville où j'avais sans doute un peu grandi mais pas tant que ça, en fait.

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Ptronille25
~ le lendemain de la petite flambée devant la barque de Bulle ~

Pétronille était rentrée tard la veille, beaucoup trop tard pour voir Della qui dormait déjà.
Elle avait posé son fourbi dans la grande salle et avait filé à pas de loup à l'étage.
Chambre du fond qu'elle lui avait dit ... Effectivement le lit était douillettement prêt à l'accueillir, comme promis. Et elle s'y précipita sans tarder.

Au matin, lorsqu'elle descendit pour déjeuner, l'auberge était déserte : personne en salle ni en cuisine. Surprenant !

Della ? Jullius ?
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Pétronille veuve Renard
Bougmestre de Nancy
ex-Tribun de Verneuil en Alençon
Ptronille25
Pas un bruit dans l'auberge. Tant pis, manger d'abord, elle aviserait après

Pétronille décida de se débrouiller seule. Elle fila en cuisine et fouina dans les placard jusqu'à trouver un pot de miel dont elle se fit deux tartines pour attaquer la journée de bon pied. Le pain était un peu dur car personne n'était passé en prendre au marché visiblement, mais une petite trempette dadns du lait le ramollit juste ce qu'il fallait..

Tout en machouillant, elle pensait à ce qu'elle avait à faire et maugréa à l'idée de devoir relaver tout le linge que cet idiot-bête de Longcil avait flanqué au sol la veille au soir. Crénom, et sa jupe aussi ! Heureusement qu'elle avait ses braies pour se changer en attendant que la jupe soit sèche. La couleur lilas ne convenait guère à son deuil, mais personne n'y verrait rien. Elle n'avait qu'à filer directement au moulin.

Et voilà, ça recommençait ... elle ne pouvait rien faire sans que cela lui fasse penser à l'absent ! mais quand ce supplice cesserait-il ?
Les braies, c'est lui qui en avait choisit la couleur : tellement bien choisit qu'elle avait eu par la suite un mal de chien à trouver une chemise tant bien que mal assortie. Depuis, chaque visite à un tisserand tenait du casse-tête !

Elle finit de déjeuner et commença à inspecter le dégâts causé par l'âne sur ses torchons et ses draps ... couverts de trace de boue, carrément gaugés quoi !
Et Jullius qui n'était pas là pour lui chercher de l'eau !


La journée s'annonçait mal partie et Pétronille sentait la mauvaise humeur la gagner
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Pétronille veuve Renard
Bougmestre de Nancy
ex-Tribun de Verneuil en Alençon
Ptronille25
~ Fin de la journée ~

Pfff, crevée, lessivée ... oui, lessivée, le mot était de circonstance. Maudits soit les ânes et leur âneries. Si au moins celui là avait eu la bonne idée de passer à proximité du lavoir, elle aurait pu lui faire porter le baquet de linge mouillé. Enfin, les corvées étaient faites. Mais Della et Jullius n'étaient toujours pas reparus.
Pétronille grignota ce qu'elle trouva dans les placards puis entreprit de bricoler une pancarte sur laquelle elle inscrivit au charbon de bois
Citation:
Blé-Farine -Pain
Conseils et réclamations en tout genre
demander Pétronille

Puis alla l'afficher devant la porte.
Elle n'avait pas eu l'occasion d'en parler à Della mais elle serait sûrement d'accord. C'était moins fatiguant d'accueillir les paysans et artisans ici que d'attendre le chaland dans un beau bureau en mairie, surtout s'il n'y avait personne. Au moins, elle pourrait surveiller sa soupe ou ravauder pour passer le temps.

Elle ferma ensuite portes et volets et monta à l'étage se réfugier sous sa couette

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Pétronille veuve Renard
Bougmestre de Nancy
ex-Tribun de Verneuil en Alençon
Ptronille25
~ un autre jour ~

Punaise, il avait fait très fort le sous-lieutenant-tisserand-conseiller. Elle en était ja-lou-se !
Il s'était ouvert un beau bureau en place publique tandis qu'elle, avec son auberge-bureau ... Pour sûr, ça n'avait pas la même classe !

Mais Pétronille n'avait pas le choix. Della était visiblement partie définitivement, elle s'en était rendue compte en inspectant la chambre de son amie : la patronne en titre avait emmené toutes ses affaires personnelles ainsi que celles de Jullius. Fallait bien quelqu'un pour assurer l'hébergement. C'était elle la tenancière maintenant !

Mais il lui restait une carte maitresse : elle servait à boire aux visiteurs. Héhé !
Elle repris sa pancarte et y cloua un parchemin.



Bureau Blé-Farine -Pain

Conseils et réclamations en tout genre / Aide aux transactions (demandez Pétronille)
Paysans, venez ici faire vos offres de vente,
Boulangers, meuniers, venez passer commande
Marchands, passez me voir pour que nous fassions affaire
Le panneau de la grande salle est à votre disposition pour afficher gratuitement vos annonces.

Une tournée de la Patronne (vin, bière, cidre , tisane) pour toute affaire conclue.


Là ! Non mais ! y'a pas, le parchemin faisait tout de suite plus sérieux qu'une vulgaire pancarte avec une inscription au charbon !
Et elle se servit une bière pour se récompenser elle-même de son initiative et se dit qu'à l'occasion, il faudrait qu'elle porte une choppe à Thephénix qui devait crever de soif dans son beau bureau.

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Pétronille veuve Renard
Bougmestre de Nancy
ex-Tribun de Verneuil en Alençon
Ptronille25
La matinée était encore jeune, mais Pétronille sentait déjà la fatigue et avait mal dans les bras.
Il faut dire qu'après avoir réalisé son affiche, elle avait filé en taverne pour parler affaires avec sa consoeur Dame Didine, qui avait quelque mal à trouver les fonds nécessaires pour lancer sa production de farine. Les deux femmes étaient tombées d'accord et Pétronille était allée lui chercher 10 beaux sacs de blé qu'elle avait ramenés depuis son propre moulin.
Et la charrette à bras, merci bien ! ça allait un temps, mais il faudrait qu'elle songe sérieusement à acquérir une mule.

Elle s'installa à une table de l'auberge pour souffler, posant devant elle son livre de comptes, une cruche de cidre et deux gobelets. Elle avait proposé à la jeune meunière de passer "Au bon coin" pour boire un coup et signer les papiers tranquillement une fois les transactions effectuées.
Elle sortit son écritoire, ouvrit le registre sur une nouvelle page et inscrivit avec application.



Dame Didine, meunière à Nancy

Lui avons vendu ce jour 10 sacs de blé de bon poids au prix honnête de 10 écus chaque, soit une aide de 25 écus environ.
Egalement, lui avons prêté la somme de 20 écus d'or contre des biens laissés en gage de sa bonne foi :
- un couteau à 30 écus (30-16=14)
- un fruit à 15 écus (15-9=6)
rendu tous deux à la sainte-Pétronille

Etant entendu qu'elle s'engage à restituer cette somme et reprendre ces biens dès que possible.

Egalement, lui avons acheté 5 sacs de farine bien fraiche moulue la veille au prix de 14,55 écus pour les revendre à 14,90, le bénéfice de la vente allant en déduction de sa dette.

Faict en notre bonne ville de Nancy,
ce jour de la sainte Hospicius en l'an de grâce 1457



Voilà, il n'y avait plus qu'à signer chacune. Elle reposa sa plume après avoir relu et siffla deux gobelets coup sur coup tant elle avait soif.


Bien des jours plus tard, à mesure que la nouvelle boulangère serait plus à l'aise, elle y ajouterait
ce 26 mai, avons acheté du blé à bas prix pour le revendre à dame Didine à 12 écus et cinquante deniers, soit un bénéfice de 8 écus à déduire de sa dette.

A la sainte-Pétronille, fruit et couteau sont rendus et la dette effacée.

Elle pourait alors tirer un grand trait au travers de la page et pousser un soupir de soulagement : enfin libre de ne rien faire ...
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Pétronille veuve Renard
Bougmestre de Nancy
ex-Tribun de Verneuil en Alençon
Didine
Didine arriva enfin à l'auberge Au bon coin, Dame Ptronille l'avait invitée à passer pour signer le registre et boire un verre.
Elle entra et vu Dame Ptronille qui l'attendait assise à son bureau.

Bonjour Dame Ptronille, je viens comme convenu pour signer le registre suite à notre transaction.

Didine s'installa et pris la plume pour signer le registre. Puis leva son verre pour trinquer avec Dame Ptronille.
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Ptronille25
Après signature, Pétronille remisa son registre derrière le comptoir pour ne pas le salir puis prit son gobelet pour trinquer à son tour.
Merci Dame Didine, à notre prospérité et fasse que Dieu nous trouve un 3ème boulanger !
Et puis des champ de blé, des champ de blé ... Qu'il nous apporte du blé ... Je rêve de voir Nancy entourée d'une ceinture blonde de champs prêts à être récoltés
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Pétronille veuve Renard
Bougmestre de Nancy
ex-Tribun de Verneuil en Alençon
Ptronille25
~le lendemain de la Sainte-Pétronille ~

Le pigeon était arrivé à l'aube. Pétronille avait résisté autant que possible à ses roucoulades mais il lui fallut bien reconnaitre que sa nuit était foutue. Elle se leva en ronchonnant contre l'abruti qui envoyait des message de nuit, donna quelques graines à la bestiole et récupèra le parchemin.

Par Aristote, les armes de l'Alençon ! Elle se déroula fébrilement le document et sauta en l'air à la signature de son "abruti" préféré et finit sa lecture en riant et dansant une espèce de gigue. Elle ne tenait pas en place. Elle enfila ses braies et sa chemise à la va-vite et descendit l'escalier en répétant

: j'y crois pas, j'y crois pas. Gnépapotib ! Eux ?!

Arrivée dans la grande salle, elle relut le message, enfin, les parties qui lui semblaient si dingues. Son épouse nommée Consul, leur voyage prochain vers l'Est pour mission ... ils allaient se revoir si elle-même était dans les parages ...

Ah par Dieu oui, et plutôt deux fois qu'une ! Il fallaient qu'ils viennent ! Qu'elle les serre dans ses bras !
Il faudrait qu'elle leur prépare une chambre, qu'elle trouve du maroilles, qu'elle fasse venir de la bière ...
Ils lui raconteront tout, tout, tout : les potins, le pillage d'argentan, la traque des brigands ... médiront des élus ... boiront des bières jusqu'à chanter dans les rues de Nancy au petit matin ...


Tudieu ! (oups, pas jurer ! elle se signe en se mordant les lèvres)Et les laissez-passer ? Ah, bah, ils ont surement le bras plus long que moi.

Elle fonça avec énergie sur le balai et la brosse à chiendent pour se calmer en briquant les dalles de la grande salle de l'auberge , tant elle était survoltée par la nouvelle.
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Pétronille veuve Renard
Bougmestre de Nancy
ex-Tribun de Verneuil en Alençon
Amazone1ere
Amazone entra dans la taverne où Ptronille s'affaira.

- Ptronille! Je passai juste pour te dire que je viens de changer mon champ et que j'ai pris une culture de blé.
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Ex Tribun de Nancy
Ptronille25
Pétronille releva la tête et sourit à Amazone.

ça c'est une bonne nouvelle ! Tu verras, c'est une culture de feignant mais tu es sûre de vendre ta récolte dans la journée. Si si , de feignant ! j'en sais quelque chose. On peut même aller faire un tour chez les nones pendant que ça pousse, c'est pas comme quand on a des bêtes à nourrir.
Allez, ça s'arrose !


Elle passa derrière le comptoir pour tirer deux bières fraiches et en offrit une à la bouchère.

Et ta viande, ça part quand même ? Tu t'en sors ?
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Pétronille veuve Renard
Bougmestre de Nancy
ex-Tribun de Verneuil en Alençon
Ptronille25
Décidément, il devenait difficile d'être partout.
Son nouveau maitre semblait assez exigeant et l'emploi qu'il lui avait attribuée ne lui permettait plus de rester des heures dans la grande salle à ravauder son linge. D'ailleurs, il avait été clair : hors de question que la personne chargée de la gouverne de sa maison serve des choppes ou fréquente la gueusaille avinée.

Que Pétronille poursuive ses activité à la Mairie, oui, cela se pouvait (et à la limite même, ça flattait l'égo surdimensionné du sieur qui pouvait ainsi vanter les qualités de son personnel de maison)
Qu'elle surveille son champ et son moulin aussi ... après tout, c'était ses biens et elle avait ainsi acquis la capacité de choisir et diriger du personnel.
Mais servir les autres, ça non ! Le sieur avait exigé qu'elle trouve sans délai un tenancier ou qu'elle ferme l'auberge. Il lui avait d'ailleurs attribuée une chambre en sa demeure afin qu'elle soit sur place en permanence pour veiller à la bonne marche de sa maison.

Pétronille avait accepté, à la condition de conserver une certaine liberté de mouvement et de ne pas avoir à s'occuper des filles qu'il avait eu de son mariage (et elle s'était bien gardé de lui dire qu'elle conserverait de toute façon sa chambre "Au bon coin" : pas folle la guêpe !)
Il faut dire que la solitude lui pesait depuis son veuvage et que pour être honnête, l'auberge n'avait hébergé aucun visiteur depuis le départ brutal de Della. Elle avait bien proposé une chambre à Bulle car ça n'était pas la place qui manquait, mais la simple d'esprit s'accrochait à sa barque pourrie comme un tique à son chien Corniaud ...

Bref, il était temps de tourner une page et c'est sans aucune hésitation qu'elle décrocha l'annonce de Conseillère municipale aux céréales. Elle irait la faire poser sur la porte de
son bureau en mairie.

A la place, elle afficha une autre annonce :


Cherche tenancier ou tenancière propre, honnête et travailleur contre redevance mensuelle.
La personne devra savoir compter et être bonne aristotélicienne,
Bière fournie - Logement sur place

M'envoyer un pigeon au "Moulin Saure"
ou me visiter à mon bureau de Conseillère
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Pétronille veuve Renard
Bougmestre de Nancy
ex-Tribun de Verneuil en Alençon
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