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[rp]Auberja Amoreta : Veillée autour du feu.

Glenwyt
Wrath était venus chaque soir pour écouter les contes raconter par les autres invités de la veillée, et les avait tous entendu.
Chaque soir il repartait silencieusement, ne souhaitant pas déranger les conteurs avec ses bavardages.
Ce soir encore il écoutait les histoires conter par les autres hôtes de Nefi, et il se décidait enfin à parler.


Vos contes furent tous de belles histoires! Quelqu'un se dévoue pour nous en raconter une de plus?

Il souriait et regardait tour à tour toute les personnes présente dans l'auberge.
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Rowena
Tout le monde avait applaudi Billy. Certains auditeurs exprimaient le désir d'entendre d'autres contes, mais chacun semblait s'alanguir dans la douce chaleur que diffusait la flambée. Néfi, leur hôtesse, s'était retirée pour aller quérir boissons et pâtisseries qui agrémenteraient cette soirée déjà si plaisante.

Eh bien, d'autres conteurs ?
demanda Rowena. Mais chacun semblait pris de resverie, ce qui est d'ordinaire l'effet que font les contes, et chacun semblait rester dans l'attente.

Eh bien soit ! Rowena se leva, s'éclaircit la gorge. Voici l'histoire d'un prodige qui se déroula ici-même, à Orthez, voici bien longtemps de cela, alors que nostre cité n'était pas encore sortie de terre.

Citation:

Le Diable, on le sait, se complaît dans la puissance. Observant depuis la Création les activités humaines, il cherchait quel serait le métier qui le rendrait riche en peu de temps sans qu'il eût à s'instruire beaucoup dans les arts et les sciences, car le Diable est aussi d'une grande fainéantise.
Il opta finalement pour la profession de meunier, et se mit en devoir de bâtir, sur les collines qui dominent nostre cité, un moulin tout en fer, forgé dans les ateliers souterrains de l'enfer. Cette machine rutilante qui brillait au soleil intrigua fort les cultivateurs du voisinage qui, attirés comme des alouettes par le jeu d'un miroir, affluèrent en cette nouvelle usine, délaissant tous les autres meuniers qui se trouvèrent bientôt au chômage, les réduisant à la misère.
Mais les clients du Vilain ne tardèrent pas à se repentir de s'être ainsi laissés séduire, car ce dernier les traita si mal qu'ils crièrent bientôt famine à leur tour.

Fort heureusement, lors d'un hiver fort rigoureux qui augmentait d'autant la détresse du peuple, Saint-Benoist des Landes vint à passer par là et ce qu'il vit lui tordit le cœur de compassion.
Il décida qu'il fallait donner une bonne leçon à la Créature sans Nom et construisit non loin du moulin de fer un grandiose moulin de glace, qui resplendissait encore plus au soleil, où les fermiers accourent aussitôt porter leur blé à moudre, et chacun s'en retourna si content de la qualité et de la quantité de farine que leur avait livrée le saint meunier, que le Vilain se trouva à son tour délaissé par sa pratique.
Voyant cela, le Diable s'en vint, au premier jour de la nouvelle année, parlementer avec son concurrent et voisin, lui proposant d'échanger leurs moulins. Saint-Benoist-des-Landes sourit à cette proposition, voyant que le Diable tombait dans son piège. Il accepta donc, mais lui demanda mille écus de retour, car c'était exactement la somme qu'il avait malhonnêtement gagnée sur le labeur des pauvres gens qu'il avait trompés. Le Diable trouva cette condition excessive, mais le saint n'en démordit pas et l'affaire fut conclue.

Durant quelques mois, le Vilain reprit ses affaires grâce au froid dont l'intensité allait augmentant, durcissant les rouages qui tournaient à merveille. Mais bientôt, la tiède haleine du renouveau apporta le plus grand désordre dans l'harmonie du mécanisme. Les meules, jusque-là brillantes et dures comme le diamant, commencèrent à suer en si grande abondance, attendries qu'elles étaient par le souffle printanier, qu'elles ne tardèrent pas à laisser échapper de la pâte au lieu de la farine fine et sèche qu'elles donnaient auparavant.

À la vue de ce prodige, le Malin – qui, on le voit, ne l'est pas tant que ça - perdit complètement la tête. Ne pouvant se vouer à aucun saint en raison de sa qualité de réprouvé, il ne put que s'asseoir à l'écart, sombre et désespéré, pour regarder son moulin fondre jusqu'à la dernière parcelle.
Alors, il partit honteux et confus, et s'en retourna aux enfers s'informer sur d'autres métiers. On prétend qu'il s'exercerait aujourd'hui à celui de banquier, sans guère s'y montrer plus habile...

En tout cas, on raconte que grâce aux écus volés que le saint leur avait restitués, nos ancêtres bâtirent cette belle église que nous connaissons aujourd'hui, qu'ils placèrent sous le patronage de Saint-Benoist-des-Landes.

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Connais-toi toi-même
Nefi


Les histoires les plus étonnantes étaient contées. Chacun y allait de ses souvenirs, laissant à chacun le soin de l'interprétation ou de la morale. Les applaudissements étaient bien chaleureux. Elle s'absenta entre temps pour ravitailler un peu en boissons chaudes et douceurs ses convives du jour.

Mes amis voila bien un ravissement de vous entendre. merci de vostre participation. Vous êtes les bienvenues pour d'autres veillées dés demain et les soirs à venir. Je suis certaine que vous aurez bien d'autres aventures qui nous ferons encore bien voyager.
Rowena cette petite histoire sur notre bonne ville me ravi particulièrement bien que les autres également. Mais il est agréable de connaitre les histoires locales.


Chacun prit congés pour cette première veillée. Le repos était bien mérité. Devant l'état de Billy elle lui proposa une chambre pour la nuit n'étant point rassuré de le savoir devoir rentrer dans sa bicoque au toit fuyant.

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Ma galerie
Nefi


Elle avait du partir quelques jours en voyage mais sitôt rentrée que déjà elle n'avait qu'une envie renouveler son invitation aux veillées contées. Les invitations lancé, quelques préparatifs occupèrent son aprés midi. Le soleil déclina bientôt et elle ralluma le feu. Ainsi prête à accueillir de nouveau ses amis elle patienta.

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Ma galerie
Nefi
Ils arrivèrent bientôt et ce soir là elle prit la parole.

Mes chers amis ce soir j'aimerais vous compter une histoire qui à bercé mon enfance. Je vivais alors en normandie non loin du lieu que je vais là vous décrire. Ma chère tante Angéle aimait à nous la narrer.




Il y a longtemps, si longtemps, que les plus anciens du pays ne l’ont appris que par leur aïeul, qui l’avait appris du sien, vivait en Normandie, non loin de la ville de Caen, un puissant et noble seigneur, dont les terres étaient tout un canton, les vassaux un petit peuple, et les richesses immenses ; aussi le sire de Quesnay était-il respecté et envié de ses voisins, craint de ses vassaux, magnifiquement servi par des gens sans nombre. Son nom était redoutable au loin, malheur fût vitement advenu à quiconque eût tenté de forfaire à son encontre.
Vous dire que messire de Quesnay était heureux, serait chose superflue ; cependant, si vous croyiez que sa puissance et ses richesses étaient à la source de son bonheur, vous vous tromperiez ; la fortune ne suffit pas au coeur : ce qui rendait le sire heureux, c’était sa fille.
Jamais plus parfaite créature ne parut sur la terre, jamais le monde ne contempla forme plus angélique. C’est pour cela qu’à peine elle avait atteint sa quinzième année, quand jolis troubadours, preux chevaliers, nobles hommes briguaient l’honneur de son sourire, le bonheur de son regard. Bien des lances avaient été rompues, bien des épées brisées, pour attester sa beauté ; plus d’un tournoi avait retenti de son nom, plus d’un barde l’avait prise pour muse.
Oh ! qu’il y avait d’orgueil au coeur de ses parents ! oh ! que la noble dame de Quesnay et son époux étaient heureux dans leur fierté paternelle ! Ils ne savaient trouver d’actions de grâces assez ferventes pour remercier le Ciel d’avoir exilé un de ses anges ; par elle ; ils revoyaient l’ère de leur jeunesse, ils retrouvaient les douceurs de leur temps passé.

Souvent des joûtes étaient ouvertes à Quesnay ; Lucia se plaisait à ces divertissements gracieux, elle aimait les cris de héraults le bruit des épées, la poussière des coursiers couverts de fer, les plumets des casques, les corselets de maille ; puis les clameurs de la foule, les trépignements des spectateurs, et surtout, pourquoi n’en conviendrions-nous pas ? les hommages des preux auxquels elle applaudissait. C’était à qui se rendrait à ces fêtes ; car Lucia n’avait pas encore fait le choix d’un chevalier. — Souvent encore des bardes s’arrêtaient au castel, et leur lyre ne trouvait que des accents d’amour ; elle oubliait ses chants guerriers, jusqu’à ce que Lucia leur demandât s’ils n’avaient jamais ouï de hauts-faits, assisté à de gentes prouesses. Alors, subitement, vous les eussiez vus, passant de la tendresse à l’enthousiasme, se lever de leur siège, et célébrer des triomphes auxquels rien n’était pareil.

Un jour il arriva au château un jeune barde qui demandait l’hospitalité. C’était pendant le repas du soir ; assis sous un dais magnifique, à la droite de son épouse, le comte présidait un brillant festin ; un vin généreux remplissait les coupes avant qu’elles ne fussent vides ; des mets délicieux couvraient la table, et plusieurs seigneurs festoyaient en chantant. A l’arrivée du troubadour, il se fit un silence très profond. Le sénéchal le conduisit à son maître qui parut enchanté de sa bonne mine. C’était un beau jeune homme de vingt-cinq ans, à la chevelure noire, bouclée sur les épaules, richement couvert d’un justaucorps vert, à galon d’argent, de vêtements dessinant à merveille ses formes sveltes, coiffé d’une toque bleue, à glands d’or, où se balançait un plumet blanc. — Après s’être incliné devant ses hôtes, et avoir pris quelques rafraîchissements, il offrit de leur chanter quelque lai joyeux analogue à la circonstance ; mais Lucia s’écria :
— Sire troubadour, dites-nous plutôt les triomphes et la gloire d’un noble chevalier ; nous aimons ici les hauts-faits ! Ah ! quand brillera le jour où je trouverai à qui donner l’écharpe que m’a bénite le père Ambroise !
Le barde se leva, ôta sa toque, et, après avoir préludé sur son luth : (nefi fit de même et poursuivit comme l'aurait fait le troubadour)
— Beaux chevaliers et nobles dames, seigneurs et barons, prêtez attention, retenez votre esprit, écoutez les combats et les victoires du chevalier des Lions, du preux chevalier Noir !
« Savez-vous qui a parcouru la Bretagne et le pays des Cénomans ; qui a vu les Turroniens et la Gaule, jusqu’au pays d’Oc, les Austriens, l’Italie sans crier une fois merci ? c’est le chevalier des Lions, le preux chevalier Noir !
« Savez-vous qui combattit six fois dans un tournoi, qui brisa dans une heure six bois de lances, qui désarçonna six chevaliers en un seul combat ? Savez-vous qui a triomphé de Tagur, surnommé le Roi des Héros ; de Tagur dont le nom était si longtemps demeuré sans reproches ? c’est le chevalier des Lions, le preux chevalier Noir !
« Qui n’a jamais combattu avec félonie et traîtrise ; qui n’a jamais menti à sa foi ; qui a surpassé en loyauté Magahal, appelé le Prince des Francs-Chevaliers ? c’est le chevalier des Lions, le preux chevalier Noir !
« Devant qui nul chevalier n’ose-t-il plus aller la visière baissée ; qui est celui qui court sur le vent, abat comme la foudre, triomphe comme l’éclair, brille comme un astre aux cieux ? c’est le chevalier aux Lions, le preux chevalier Noir !
« Et cependant, qui voit-on la nuit, rêver en silence dans l’allée solitaire ; qui erre sombre et pensif dans les champs isolés ; qui entend-on soupirer ? c’est le chevalier des Lions, le preux chevalier Noir !
« Qui a refusé plus d’écharpes et de dons d’amour, plus de souvenirs et de gages, plus d’anneaux et de fleurs ? — Personne ; cependant, il est triste, il est triste et le sera jusqu’à ce qu’il ait trouvé une âme comme son âme, le noble chevalier des Lions, le preux chevalier Noir ! »

On applaudit de tous côtés, et Lucia, frappant dans ses petites mains, sourit au poète.
— Sire troubadour, demande le sire de Quesnay, notre noble épouse et nous-même, espérons que vous nous donnerez quelques jours.
Le barde remercia, et s’excusa de ne pouvoir accepter une si gracieuse invitation, demandant à partir dès le lever du soleil.
Le lendemain, il reçut maints présents de son hôte ; et, comme il allait franchir le pont-levis, il se sentit arrêté.
— Beau chanteur, lui disait la voix douce de Lucia, dis-moi, je te prie, où tu as trouvé les paroles d’hier soir ? est-ce une fable, ou nous as-tu dit des choses vraies ?
— Noble demoiselle, repartit le voyageur en souriant, si la renommée ne vous a pas encore fait connaître le chevalier des Lions, c’est grand hasard ; mais il doit venir en Neustrie, et je ne doute point que celui qui passe sa vie à chercher la plus belle des belles, ne s’arrête à Quesnay.
— Merci mon joli troubadour ; et elle s’enfuit de toute sa vitesse.

A peu de temps de là, des héraults et des messagers d’armes annoncèrent en tous lieux, qu’une lutte à armes courtoises aurait lieu à Quesnay. Ce devait être une éclatante solennité, car le sire de Quesnay promettait la main de sa fille, au chevalier qui sortait vainqueur de l’arène.
Lucia était pour beaucoup dans ces choses. Depuis le jour où le barde lui avait appris le nom du chevalier, elle était exaltée pour ce héros, sans le connaître que par le lai du ménestrel ; elle avait soupiré plus d’une fois en songeant à lui. Elle espérait que s’il était près de venir en Normandie, le bruit d’une joûte éclatante l’attirerait au château.
Le grand jour arriva enfin, et avec lui une foule innombrable de curieux et d’hommes d’armes, parmi lesquels un chevalier aux armes noires ; son écusson, richement armorié, portait trois lions d’or en champ d’azur, avec cette devise :

QUAND TROUVERA ?

Vous dire tous les détails du combat, tous les traits de valeur des nobles chevaliers, serait chose au-dessus de ma faible portée. Sachez seulement qu’un seul obtint tous les triomphes ; qu’un seul resta debout dans la lice ; qu’un seul, après maintes longues et rudes joûtes, demeura proclamé vainqueur par les juges du camp, nul adversaire n’osant plus se mesurer à lui.
— Honneur ! honneur ! cria-t-on au chevalier des Lions ! Lui le coeur plein d’émotion, plia le genou devant Lucia, et son écuyer enleva son casque.
C’était le barde !... L’habit de chevalier lui allait aussi bien que le costume de troubadour.
— Je cherchais la plus belle, dit le chevalier, en montrant sa devise, elle est trouvée !
La jeune fille, un peu remise de son émotion déploya une écharpe :
— Beau chevalier-troubadour, car vous méritez ces deux titres, recevez cette écharpe ; elle a été bénite par un saint homme, portez-la comme un gage de souvenir de votre triomphe et de celle qui vous la donne.
En achevant ces mots, elle posa doucement ses lèvres sur celles du chevalier, et son visage se couvrit d’un vif incarnat.
— Nobles chevaliers et belles dames, dit Osmend, je vous prends à témoin des paroles de ma généreuse dame, et je reviendrai, si Dieu aide, lui offrir dans deux ans, mon coeur et mes lauriers
On applaudit de toutes parts, tandis que le sire de Quesnay vint assurer Osmend que s’il soutenait sa gloire pendant ces deux années d’épreuve, sa fille serait à lui.


Elle fit une pause, regarda les visages autours d'elle.

voulait vous entendre la suite ?
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Ma galerie
Rowena
L'assistance était suspendue à la voix enjôleuse de la conteuse... Durant les instants de silence dont elle ponctuait sa narration, pour laisser aux scènes décrites le temps de s'imprimer dans l'imaginaire de son auditoire, on n'entendait que le craquement des bûches et le ronflement du feu. Même le gourmand Noah en restait comme saisi, sa part de tarte en suspens devant sa bouche, totalement oublieux de la croquer...

Chacun revint à soi quand Dame Nefi s'interrompit pour demander si l'on voulait entendre la suite...
On battit sitôt des mains, des exclamations se firent entendre dans la pièce.


Assurément, assurément ! fit Rowena, le cœur battant d'impatience à l'idée des retrouvailles de Lucia et du barde si preux. Elle profita néanmoins de l'intermède pour se servir une part de pâtisserie et un gobelet de tisane. Et permettez-moi de vous complimenter pour votre art du luth : votre doigté est un ravissement !, ajouta-t-elle en se réinstallant pour attendre la suite...
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Connais-toi toi-même
Feemelusine
Oh oui oui , bien sur que nous voulons entendre la suite

Elle se servit une part de pâtisserie et prit une boisson chaude en remerciant chaleureusement leur hôtesse puis elle se remit dans son petit coin pour écouter la suite.

Elle devait avouer qu'elle devrait faire des efforts pour conter une histoire un de ces soirs car elle n'avait pas encore eu le temps d'en écrire une complètement. E t puis pour une fois qu'elle ne parlait pas cela tenait du miracle

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Nefi
Fée et rowena, tout comme Ozanne près d'elle avait les yeux pétillants. Elle était resté suspendu à ses lèvres et semblait impatiente de connaitre la suite. Ozanne la connaissait pourtant mais comme elle chaque fois le plaisir était renouvelé d'entendre ce conte.

Bien alors je poursuis...


Elle s'éclaircit la voie et reprit son récit toujours accompagné de son luth. Elle modulait sa voix en fonction des événements triste ou catastrophique, faisait les bruitage avec les cordes de son instruments ou tapant sur la caisse de celui ci produisant des bruits à faire frémir. Elle aimait à conter ainsi comme son père jadis le lui avait appris. Tant de fois elle l'avait accompagnait à la cours du duc d'Eraines ravissant l'assistance de ses banquets. Elle y mettait autant de cœur comme si en cet instant il revenait prés d'elle lui souffler les paroles.



Les voûtes du vieux château étaient silencieuses, l’herbe croissait entre les pavés de la cour d’honneur, les chaînes du pont-levis ne s’abaissaient plus devant de nobles hôtes. Un deuil profond semblait s’être emparé de ces lieux jadis si riants. Les échos des galeries ne redisaient plus d’éclats de joie, de refrains d’allégresse ; on eût dit que la mort avait étendu là son long manteau d’amertume, si parfois les pas d’un varlet n’eussent brui sur les dalles des longs corridors ; si quelques serviteurs, au front rembruni, n’eussent parlé dans les cours à voix basse, d’une façon mystérieuse.
Un affreux événement était arrivé à Quesnay, et avait glacé ses habitants de terreur. Un nuit, un grand fracas (tape sur la caisse qui raisonna dans la grande salle vouté) avait éclaté dans la partie du château occupée par Lucia et ses parents, le vieux castel avait été ébranlé, ses vitraux avaient craqué dans leurs châssis, des flammes bleues et rougeâtres avaient éclairé ses murailles, puis il s’était fait un grand silence, une grande obscurité ; et quand les femmes de Lucia étaient entrées chez elle, son lit était vide ! ...
Depuis lors plus de joie, plus de fêtes, plus de chants au château. Ce malheur s’était vite répandu, et, hormis quelques pèlerins, nul étranger ne venait demander l’hospitalité là ou naguère on l’eût traité magnifiquement ; nul barde ne venait égayer de ses accents les voûtes de la grande salle.
Oh ! qu’il eût été triste de pénétrer dans le coeur du vieux seigneur et de sa femme ! Que d’amertume et d’angoisses on y eût trouvées ! Autant ils étaient forts et rajeunis auparavant, autant l’absence de leur fille les avait rendus décrépits et faibles ! Leur corps s’était courbé sous le poids de leur âme attristée ; le lourd fardeau de leurs chagrins les avait penches vers la terre. — Triste spectacle , en vérité, que ces deux âmes unies depuis si longtemps, qui s’en allaient ensemble, par la même douleur, vers un but semblable ! — Ils déclinaient vers la tombe, les pauvres parents ; privés de leur appui naturel ; ils se courbaient vers la fosse, n’ayant plus rien qui les retînt ! ... Oh ! je vous le dis, cela était à fendre le coeur, à briser l’âme de douleur ! (la musique se faisait lente et triste comme un jour de pluie)
Ils passaient leurs soirées, assis en face l’un l’autre, dans le grand salon du château, sans se dire un seul mot, et s’entendant simplement, et se faisant du regard un long discours ; puis, quand était venue l’heure du coucher, ils se serraient la main et rentraient dans leur appartement. L’incertitude qui régnait sur le compte de leur fille leur était doublement pénible ; ils eussent préféré, à ce qu’il leur semblait, l’avoir vue mourante entre leurs bras ; car ils ne pouvaient se dissimuler ce que sa disparition avait d’effrayant.

Hélas ! la pauvre jeune fille, elle était bien à plaindre aussi ! Celui qui l’avait ravie à ses parents, à ses belles pensées d’avenir heureux, était un monstre hideux et brutal ; c’était le père de la laideur et du vice. — Un génie infernal !
Oui, lui, que l’on dit ne pouvoir jamais aimer, il s’était épris d’affection pour Lucia ; il l’avait emportée dans son affreux royaume !... Là elle se desséchait et de décolorait lentement ! là elle périssait sans pouvoir mourir. elle ne pouvait se soustraire aux yeux de son affreux geôlier ; et quand elle le priait, quand elle lui demandait humblement si elle resterait longtemps en ces lieux, il lui grinçait ce terrible mot, sans lequel il n’y aurait pas de démon :

TOUJOURS !

Plaignez-la ! plaignez-là Au lieu des mélodies des troubadours, elle n’entend que les hurlement ; au lieu de la chaleur et de l’éclat du soleil, elle est plongée dans des ténèbres brûlantes. Plaignez-la !
Si un seul instant encore elle eût pu éviter le regard de son bourreau ! Mais non, cet esprit maudit veillait sur elle ; elle ne pouvait s’y dérober.

-==-

Il y a, tous les dix ans, aux Enfers, un jour qui fait une joie aux damnés, qui fait anniversaire à leurs souffrances, c’est celui où Michel l’Archange vient leur apporter une goutte d’eau. — Lucia, oubliée de jour là par son tyran, parvint à s’enfuir !
Quel bonheur ! y songez-vous ? Comme son coeur se dilata en revoyant le ciel et l’air pur ! Quelle ardente action de grâces elle rendit à Dieu !
Mais, tout-à-coup dans les champs, un tumulte horrible se fit entendre ; la terre agitée trembla plusieurs fois, on vit bondir une montagne ; il jaillit de terre des rochers et des pierres, le sol lança du feu, de la fumée, le tonnerre gronda. Satan s’était aperçu de la fuite de Lucia, il se faisait un chemin pour courir sur ses pas.
Une montagne s’était fendue sous les efforts du roi des Enfers. (elle accompagnait le recit d une rafale de note et de tape qui donnait une impression de panique)
Il s’envola sur une des plus hautes pointes de rochers, et, au milieu du chaos qu’il venait de répandre au loin, il chercha s’il n’apercevait pas la fugitive ... En effet, il la vit ...
Hélas ! c’était donc en vain qu’elle s’était enfuie ! Il lui allait falloir retourner au séjour des maudits. En l’apercevant, la faible vierge sentit ses jambes s’arrêter ; sa poitrine cessa de battre, elle tomba sur le sol.
Ah ! ah ! fit le lutin, en la saisissant par le bras pour la relever, vous fuyez notre empire !...
Vous ne voulez pas de notre couronne, ma belle amie ?... Venez, suivez-moi.
Il allait l’enlever sur ses épaules, quand au bout de la plaine, il vit accourir un cavalier dont la monture agile semblait devancer le vent ; il regarda en arrière, mais sa brèche était trop loin pour qu’il pût la gagner avant l’arrivée du voyageur ; subitement donc il quitta sa forme hideuse ; un casque balança un plumet sur sa tête, une cuirasse couvrit sa poitrine, il eut une armure resplendissante, un vigoureux coursier.
— Chevalier félon, s’écria le voyageur, sur l’écusson duquel brillaient trois têtes de lions au fond d’azur, pourquoi faites-vous mal à cette Dame que voici navrée ?... Je vous défie à outrance et à telles armes que vous voudrez.
Le maudit poussa un cri aigu et si strident que la monture du chevalier se cabra ; mais son maître la retint habillement. A ce moment Lucia ouvrit les yeux :
Le chevalier Noir ! s’écria-t-elle, Dieu soit loué !
C’était lui en effet ; un seul changement s’était fait à ses armes ; il avait pour devise :

TOUT A ELLE.

A son bras il attacha l’écharpe de sa dame, et il se préparait à combattre, quand, à la vue du voile bénit, le démon poussa un rugissement lugubre et disparut.
Vous dire tout le bonheur des deux amants, combien rapidement ils revinrent au château, comme furent bruyantes les fêtes de leur union, serait superflu.
Si vous voulez mieux savoir ces choses, si du moins vous voulez les savoir avec toute leur naïveté première, faites ce pèlerinage, questionnez le vieil habitant de la bruyère, il vous le racontera et terminera, en vous indiquant de la main des blocs de rocs épandus dans la plaine, par cette observation :
— Le pays se trouva couvert à une grand e distance des rochers que le démon avait soulevés et lancés pour se frayer passage, mais peu de temps après la mer déborda, vint jusqu’ici et emporta en se retirant tous ces décombres.

(elle termina sur quelques notes guillerettes.


voilà donc ce jour conté, l'histoire de la brèche au diable, Ozanne et moi y avons de nombreuse fois joué enfant. Enfin ma nièce plus récemment que moi. (rire)
On dit que la brèche est maintenant bouchée, mais les garçon du village aime à se braver pour faire les fiers devant les jeunes damoiselles.

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--Ozanne.
Assise prés de ma tante je regardais tous ces gens que je ne connaissais point encore. C'était une belle assistance et bien aimable. Je les connaîtrais mieux sans doute dans quelques temps. J'avais été surprise que ma tante m'annonce organiser ce genre de veillée je n'en avais plus vu depuis la mort de grand père Anselme. Enfin j'en avais surtout le souvenir des récits de tante Angèle vue que mon grand père était mort quand j'étais encore toute petite. Je regardait ma tante pendant qu'elle racontait son histoire et j'avais l impression de revenir aux jours heureux en Normandie prés de maman et de la tante Angèle. Je n'en étais pas triste pour autant j'avais simplement oublié ce bonheur enfantin. Connaissant bien l'histoire je m'amusais moi aussi à faire quelques bruitages avec les instruments que tante Nefi avait mis à disposition. Il appartenait à grand père ou à oncle Chris, Ils avaient bien vécu on voyait la patine sur certain. Je n'avais plus aucune envie de rentrer à Mercatel à cet instant. Ma tante termina son récit et je l'applaudit heureuse.

On y joue encore ma tante, et quelques fois on dit même que par grand vent le diable hurle sa colère au milieu de la roche.

Je sentis les Dames frémir autour de moi ce qui m amusa beaucoup. J'aurais bien voulu que les garçons entendent eux aussi cette histoire.
Feemelusine
Fée applaudit à la dernière histoire pour laquelle autant que pour les autres elle avait été toute ouie et soudain s'avança timidement pour une fois en disant

J'ai enfin une histoire à conter, cela vous dit?

Tout le monde l'encouragea à raconter son histoire et voulait savoir si elle ferait frémir ou rire. Allez savoir ce qui pouvait se passer sous cette crinière de feu?

Elle s'approcha de l'assemblée et se mit à conter en essayant de ne point laisser sa langue fourcher tant elle voudrait parler vite comme à son habitude. Là il s'agissait d'un conte et donc il lui fallait prendre son temps . Elle commença timidement puis reprit son aplomb habituel lorsqu'elle sentit que tout le monde était prêt à l'écouter

Citation:



Il était une fois une histoire qui se passait en taverne et pas n’importe quelle taverne …

Cette taverne se nommait l’Orthésienne. Il y avait comme toujours pas mal de clients. Tout le monde papotait, s’amusait et riait .
La tavernière venait juste de partir quand au milieu des gueux, un noble installé sur des coussins bien moelleux vit passer à la fenêtre des écureuils, splendides bêtes au pelage roux. Il sauta à terre et rejoint la fenêtre en deux temps et trois mouvements.
Il n’était nul doute que cette réaction déclenchée par ce pelage roux, lui faisait penser à quelque une de ses connaissances...


Tout le monde semblait captivé et cela la ravissait, elle souffla un peu puis reprit

Tout le monde était fort inquiet pour ces petites boules de poils d’autant que cet homme pouvait passer pour un chasseur acharné. Un sauveur de l’espèce animale voulut le rattraper afin d’éviter le pire ; il se nommait Billy et pour ne pas être de reste la mamour du chasseur invétéré voulut s’en mêler et elle fit trébucher son ami Billy qui dut pour essayer de rester debout attraper les pans de la chemise du fameux mamour et l'on entendit comme un déchirement de tissu.



Tout en racontant cette histoire la conteuse avait un sourire de coin mais faisait durer le plaisir de narrer. Elle regardait toute l’assistance tenue en haleine, enfin elle l’espérait .


Cette taverne était bien connue pour la renommée de sa cave et par malheur la trappe de cette dernière était restée ouverte.



Soudain l’on entendit un grand fracas et Billy se retrouva avec les tonneaux , suivi de l’amoureuse du récent noble. Un râle fit trembler les clients restant à l’étage et avec l’aide d’une belle rousse, la namoureuse suivie ce coup ci du sauveteur des animaux au pelage roux purent enfin, réapparaître.

Cet homme eut le séant parsemé d’échardes et devant l’absence de noble dame dont le métier était de pouvoir entre autres retirer ces échardes il dut souffrir et essayer de les enlever lui même une à une à l'aide d'un miroir


La narratrice n’osait pas rire en y repensant mais une esquisse de sourire s’affichait à la commissure de ses lèvres. Elle regarda toute l’assistance et se dit que peut être elle allait devoir partir en courant le conte à peine terminé
_________________
Brennach
Brennach à qui les études et la gestion de la paroisse ne laissaient guère le temps au loisir du conte, s'en vint malgré la fatigue ouïr moult belles histoires au coin du feu de la nouvelle veillée organisée par Dame Nefi.

Il apprécia particulièrement celle que cette dernière conta de sa voix flûtée, l'hôtesse étant indéniablement douée dans l'art du trouvère. Il était tellement captivé par l'histoire qu'il ne reprit pas les éléments qui étaient du folklore et non aristotélicien. Le Diable n'existait point mais la licence poétique pouvait se permettre de nommer ainsi la Créature Sans Nom. Pour sa part, il se demandait si ce n'était pas plutôt à Satan, le prince démon de l'envie que l'archange Michel avait eu à faire.

Il cessa ses cogitations pour applaudir en compagnie de l'assemblée et pour ouïr l'histoire ensuite proposée par Fée qui semblait enjouée et toute à l'ambiance. cela fit plaisir au curé qui se laissa bercer par ses mots.

_________________
- Ancien conseiller à l'animation, tribun, adjoint au maire
- Ancien Curé de la paroisse d'Orthez.
- Ancien Capitaine de l'équipe des BHO.
- Ecuyer de l'ordre du mérite béarnais.
- Citoyen d'honneur d'Orthez
- Ancien Conseiller comtal
--Bruttus


le crétin avait grand soif le gosier tout sécher, les émotion de la veille lui avait donner soif, il était confiant ouvra la porte et rentra, il resta un moment devant la porte une magnifique dague en argent dague dans une mains et une pomme dans l'autre, il regarder les alentours cherchant la blonde captive, il avait fait l'erreur de la laisser aller se restaurer en taverne mais bon il est pas crétin pour rien

il se dirigea vers le comptoir et sans dire bonjour il commanda au tavernier la bière

TAvernierrr, il se fait soif ici servait moi une bonne cervoise bien mousser et tièdes

il murmura en attendant sa bière, quand je vais la retrouver elle sentira cette lame la découper, je m'en donnerais à coeur joie tant pis si mon frère s'en prend sur moi pas grave mais là, elle se joue de moi il se mit a rire en grognant frappa sur le comptoir et ordonna sa chope

PRESSONS..!!!
Aleazais
Restée à l'écart un instant , elle avait écouté le début de l'histoire de Nefi. Interessee par la suite , elle avait rejoint le groupe discrètement s'installant dans le cercle pour écouter les histoires. Elle avait aussi souvenir de beaucoup d'histoire que son ancienne nounou lui racontait mais la blessure provoquée par son départ était encore trop difficile pour qu'elle ne puisse parler devant une assemblée si nombreuse et devant tant de gens inconnus. Elle avait promis à Nefi de tenter de se meler à la vie d'Othez où il était vrai elle ne connaissait pas grand monde. Elle observa silencieusement l'assemblée un petit sourire sur les lèvres ravie de l'histoire que Nefi racontait !
Jonas.voronda
Quelques minutes après l'histoire de Néfi, Jonas se pointa avec un cochon bien gras. Il scruta l'horizon, plissant les yeux, afin de voir si Fee s'y trouvait. Il sourit. S'avança pas à pas, il arriva à destination. Tout de suite, il salue ceux qui s'y trouvait déjà, puis s'adressa ensuite à Fee.

Je t'ai apporté mon cochon le plus gras, j'espère que ca ira.

Relevant la tête, il sourit de nouveau, heureux d'être en compagnie de gens qu'ils appréciaient.

Puis-je me joindre à vous ?
Feemelusine
Fée sourit en voyant Jonas arriver et en l'entendant demander si il pouvait se joindre à eux.



Citation:
Puis-je me joindre à vous ?


Mais bien sur Jonas que tu peux te joindre à nous et tu es même le bienvenu, plus on est de conteurs plus on peut frémir ou sourire.

Mais quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle le vit accompagné avec un cochon des plus gras. elle ne put s'empêcher de sourire en pensant que ce n'était pas le meilleur endroit pour amener une bestiole de cette grosseur mais elle lui fit un gros gros bisou pour le remercier chaleureusement de son attention et aussi d'avoir tenu sa promesse.
Citation:
Je t'ai apporté mon cochon le plus gras, j'espère que ca ira.





Dis moi Jonas, penses tu que notre ami le cochon soit un animal érudit pour l'amener ici?
Et elle partit dans un grand éclat de rire en tapant sur l'épaule de son ami.

Allez, si nos amis veulent bien, nous allons essayer de le caser dans un grand coin


Puis elle fit un clin d'oeil à Jonas et lui dit Retournons vite auprès de tout le monde voir si nous n'avons rien raté de cette belle soirée !

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