Fitzounette

[Quand la haine est distillée où que l'on se trouve.]
Elle avait fuit Saumur et ses luttes. Elle avait fuit les tavernes autrefois rieuses et devenues lieux d’affrontements perpétuels, où l’on crache sa rancœur.
Mais déjà une vipère persiflait au creux de son oreille. Petit sursaut de la môme. Ainsi donc, l’amusement et la légèreté n’étaient plus possible en ce bas monde ?
Passer un petit moment en compagnie d’une présence amicale, sans qu’émergent de nouveaux des flots boueux de billevesées ?
Sans que la pestilence ne refasse surface en longs hocquets, vomit par une gorgone à l’aigreur écœurante ? Elle ne veut pas que celle-ci laisse sur elle son parfum tenace et visqueux. Lui répondre ? Et pourquoi donc ? Autant embrasser une morue, que de s’unir à cette bouche dégoulinante déversant des mots qui flattent son ego, et plonger dans des sillons définitivement impurs. Elle lui a gâché son plaisir.
Mais n’est ce point là toute l’histoire de sa néanmoins courte vie ? Des rêves gelés par les jalousies et des corps flétris, au cœur sec et à l’âme racornie ?
Elle se lève, sans même la regarder, et sourit doucement au recteur.
Il semblerait que vous ayez de la visite. Je vous laisse donc à vos obligations. Je ne saurais abuser de votre temps.
Elle s’incline très légèrement, offrant cependant vue sur un giron désert et inviolé. Et s’en retourne errer le long des couloirs. Etudier, elle est là pour ça. Ne pas l’oublier.
Elle suivra son cours de tactique de base.
Sans autre satisfaction que de toujours mener sa barque, avec la déception de n’avoir pu l’embarquer sur sa galère que l’espace d’un instant.
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Fitzounette de Dénéré Penthièvre, Damoiselle de la Croixille.
Dict "La petite Reyne de l'Anjou". Duduche de Chateau Gontier.
Elle avait fuit Saumur et ses luttes. Elle avait fuit les tavernes autrefois rieuses et devenues lieux d’affrontements perpétuels, où l’on crache sa rancœur.
Mais déjà une vipère persiflait au creux de son oreille. Petit sursaut de la môme. Ainsi donc, l’amusement et la légèreté n’étaient plus possible en ce bas monde ?
Passer un petit moment en compagnie d’une présence amicale, sans qu’émergent de nouveaux des flots boueux de billevesées ?
Sans que la pestilence ne refasse surface en longs hocquets, vomit par une gorgone à l’aigreur écœurante ? Elle ne veut pas que celle-ci laisse sur elle son parfum tenace et visqueux. Lui répondre ? Et pourquoi donc ? Autant embrasser une morue, que de s’unir à cette bouche dégoulinante déversant des mots qui flattent son ego, et plonger dans des sillons définitivement impurs. Elle lui a gâché son plaisir.
Mais n’est ce point là toute l’histoire de sa néanmoins courte vie ? Des rêves gelés par les jalousies et des corps flétris, au cœur sec et à l’âme racornie ?
Elle se lève, sans même la regarder, et sourit doucement au recteur.
Il semblerait que vous ayez de la visite. Je vous laisse donc à vos obligations. Je ne saurais abuser de votre temps.
Elle s’incline très légèrement, offrant cependant vue sur un giron désert et inviolé. Et s’en retourne errer le long des couloirs. Etudier, elle est là pour ça. Ne pas l’oublier.
Elle suivra son cours de tactique de base.
Sans autre satisfaction que de toujours mener sa barque, avec la déception de n’avoir pu l’embarquer sur sa galère que l’espace d’un instant.
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Fitzounette de Dénéré Penthièvre, Damoiselle de la Croixille.
Dict "La petite Reyne de l'Anjou". Duduche de Chateau Gontier.