Eulaly_de_baylaucq
Citation:Vous croyez ? Il parait pourtant que je l'agace avec le baiser sur sa main !
Vous voulez que je sois franche ? Cà m'agace terriblement aussi.
J'ai bien compris que c'était votre façon de faire mais... vous voir vous pencher sur toutes les mains des femmes qui entrent et qui sortent... Comment vous dire ?
Cà me donne le tournis.
Et puis la plupart des tournaisiennes n'aiment pas çà. Malycia par exemple. Vous avez déjà observé son visage et la façon dont elle retire sa main quand vous la prenez ?
Et il n'y a pas qu'elle je vous assure.
Je ne dis pas cela pour vous être désagréable mais si vous vous contentiez d'un bonjour et d'un sourire amical, vous mettriez beaucoup de personnes plus à l'aise.
Là vous passez pour...
Raclement de gorge. Non, même franche, elle ne pouvait se résoudre à terminer sa phrase. Il l'aurait trop mal pris. Elle conclut simplement par :
Tournai est une ville merveilleuse mais il faut se faire à ses gens. Ils sont loin d'être communs. C'est peu de le dire.
Sourire malicieux. Encore quelques pas dans une atmosphère plus détendue cette fois.
Citation:Dites damoiselle... je... pardonner moi pour mon indiscrétion et si cette question éveille en vous de la douleur, n'y répondez point.
Je me demandais qui étaient vos parents... je me demandais aussi quand est-ce qu'ils vous avaient quitté...
Si je vous raconte, promettez-moi de m'appeler Eulaly ensuite. Damoiselle... C'est bien au début mais ensuite... c'est comme pour le baise-main...
Vous ne me manquerez pas de respect en utilisant le prénom que mon père a choisi pour moi.
Visant un banc recouvert de neige, elle s'en approche et d'un revers de bras envoie valser le surplus de poudre sur sa gauche avant de s'asseoir.
Mon père s'appelait Icarionnoste de Baylaucq. Il était le fils d'un comte du Languedoc qui portait d'ailleurs le même nom que lui. C'est pourquoi, même sans être noble, mon nom porte encore la particule. Son frère Blacky est mon parrain. Il vit ici à Tournai mais sort bien trop peu de chez lui... malheureusement.
Enfin bref... Après la mort de mon grand-père, grand-mère Yazazbeth les a emmené au Béarn où ils ont grandi et ont oeuvrés pour leur comté. Et puis la guerre a éclaté là-bas et ils sont venus en Flandres.
Mon parrain m'avait raconté leur histoire lorsque j'étais petite mais je ne me souviens pas de tout.
Ma mère...
Léger soupir. Inspiration. Expiration.
Ma mère s'appelait Moonflower. Elle s'est enfuie de Lorraine pour échapper à un mariage arrangé par ses parents adoptifs. C'est à Tournai qu'elle a rencontré mon père. Et là que je suis née un an plus tard.
Sourire.
Elle aimait mon père plus que tout et quand la maladie l'a emporté, elle m'a emmenée au Languedoc chez notre cousin Divinius. Elle pensait sûrement que, loin de Tournai, elle se remettrait mieux.
La vérité est que je ne me souviens pas l'avoir vu heureuse une seule fois. Pas même quand elle s'abandonnait dans d'autres bras. Je me souviens par contre de l'avoir entendu pleurer chaque nuit et l'avoir vu sombrer peu à peu.
Elle ne s'occupait plus du tout de mon frère et moi. Ah oui... Je ne vous ai pas dit... Elle était enceinte en quittant Tournai.
Regardant le ciel clair.
Un jour je le retrouverai.
Tournant enfin son visage vers Curchulain, croisant ses yeux aussi noirs que les siens étaient cyans :
On lui a proposé du travail dans le Maine. Pour un journal. Elle n'a pas voulu s'encombrer de nous.
Mon frère a été placé dans une famille à Montpellier et moi renvoyée ici, chez ma marraine, mon oncle et mon parrain.
J'ai appris plus tard qu'elle n'était jamais arrivée au Maine.
Un groupe de brigands les ont tués, elle et son escorte.
Je suis ici depuis que j'ai quatre ans et, si mes parents me manquent parfois, je suis tout de même heureuse parmi les miens.
Je crois que vous savez tout ou presque maintenant...
Et vous ?
Vous voulez bien me raconter un peu votre histoire ?_________________
http://www.youtube.com/watch?v=MmvtVHHtRWo
--La_miette
Ils se croient seuls. Ils ne le sont pas. Les arbres ont des oreilles. Des yeux aussi.
Tiens, tiens, tiens...
L'p'tite Staline et l'nouveau tavernier d'la municipale qui fricotent.
Elle ne leur veut pas de mal. Mais voilà des beaux ragôts à colporter cet après-midi au lavoir.
Les ragôts, ses copines adorent çà. Plus encore quand il s'agit de coucheries. Et qu'importe s'ils ne l'avaient pas déjà fait. De les voir se manger ainsi du regard on devine que çà ne tardera pas.
Ja, les copines allaient adorer.
_kael
La guerre lui a encore un peu plus érodé l'existence. Les conflits ça n'a pas seulement que du bon, parfois on en revient affaibli.
C'était son cas et dans de telles circonstances rien de tel que les fruits pour vous remettre d'aplomb.
Le grognon est là, appuyé contre un arbre en train de déguster une belle pomme rouge. Il arrive au trognon quand il voit la jeune Eulaly passer devant lui.
Waw!! Manifestement elle a passé une mauvaise journée. Pour une fois, lui, il n'y était pour rien. Pour le moment elle est en repos à la forteresse.
Il aurai bien voulu interpeller la ptite mais il a la bouche pleine, satanée pomme. Quand on est bien élevé on ne parle pas la bouche pleine, c'est ce qu'on lui avait appris chez les nonnes lorqu'il n'était encore qu'un gosse.
Alors ni une ni deux, avant que la gamine ne soit trop loin il lui lance le trognon de son fruit sur la tête.
Finissant d'avaler:
"Alors poupée, une mauvaise journée...?"
Petit sourire paternel.
Faut pas en faire de trop, elle va croire qu'il se fout d'elle.
Non pas cette fois, là il est sincère.
Eulaly_de_baylaucq
Ploc !
Aoutch !
Chiure d'aigle ? Pigeon mort ? Boule de neige Malycieuse ? (Oui Eulaly fait les différentes suppositions dans l'ordre de sa logique à elle)
Assez loin de Curchulain maintenant pour qu'il ne voit rien de la scène présente, la jeune fille s'arrête dans son élan en se massant le cuir chevelu. Un trognon de pomme à ses pieds. Elle le ramasse et l'observe, lève des yeux interrogateurs vers les branches nues au-dessus d'elle quand :
Citation:"Alors poupée, une mauvaise journée...?"
Kaël ! Nan... Il ne manquait plus que lui ! Froncement de sourcils immédiat, sur la défensive devant son air bizarre, elle s'approche de lui en tendant le trognon avant de le laisser tomber.
Je n'avais pas faim. Merci quand même.
Ma journée est bonne. Je vous remercie de vous en inquiéter. Vous avez tout vu n'est-ce pas ?
Petit instant de réflexion.
J'essayais de suivre vos conseils. Il faut croire qu'ils ne m'ont pas réussi._________________
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_kael
[quote"Eulaly_de_baylaucq"]Ma journée est bonne. Je vous remercie de vous en inquiéter. Vous avez tout vu n'est-ce pas ?[/quote]
Le FSF s'étonne.
"Vu quoi?
Non, que t'es t-il arrivé?"
Moue interrogatrice et sourcil droit arqué.
"Mes conseils ne t'ont pas réussi, dis-tu. Mais c'est tout un art de les appliquer. Je ne suis pas n'importe qui".
Il s'assoit au pied du pommier et invite la jeune fille à faire de même. L'instructeur cogne solidement le tronc de l'arbre avec le revers de son poing, ensuite il ouvre la main dans le vide regardant la jeune fille. Une pomme tombe pile au centre de sa paume.
Il lui tend le fruit.
"Tient, et raconte moi tout".
_kael
Toujous assis:
"Ais-je l'air d'avoir envie de me moquer de toi...?"
C'est vrai qu'il la nargue souvent, pas étonnant qu'elle se méfie de lui. Et ces derniers temps on peut pas dire qu'il l'a pas épargnée. Mais ça c'est dans le cadre de sa formation, c'est pas personnel.
"... Non, pas cette fois blondinette. Je suis bien sérieux".
Citation:Ne comptez-pas sur moi pour vous donner de quoi vous réjouir seul dans votre chambre.
Je n'ai pas l'art d'appliquer vos conseils. C'est un fait. Cela suffira je pense à égayer votre journée.
Cette phrase...
"Mouai tu parles" se dit-il. "Tu avances bien plus vite que tu ne le pense. Mais tu es juste encore un peu trop polie".