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[RP] Un pigeon pour deux.

Rodrielle
Il y a des jours, comme ça, on ferait mieux de rester coucher. Parce que, si toutes les journées ressemblaient à celle qui va suivre, il y aurait de quoi péter un plomb… ou pire ! Enfin, il parait que tout finit par s’arranger lorsque ça tourne mal. Il parait… Mais que croyez-vous qu’une mercenaire de 36 ans (c'est-à-dire à l’aube de la retraite) pourrait encore gagner ? Et bien, rassurez-vous, elle non plus n’est pas au courant. Du moins, pas encore…

~ Flash Back ~

    Paris – début octobre 1959.


Le rendez-vous avait été donné en milieu d’après-midi. Cela faisait longtemps qu’il ne l’avait pas appelé celui-ci, d’ailleurs ! Surement avait-il encore fait une mauvaise rencontre au détour d’une taverne ou avait-il une énième fois perdu au Ramponneau et souhaitait récupérer elle ne savait quel collier dont il avait hérité de sa feue Grande Tante Sallie… Enfin, peu lui importait, après tout ; Gavin était l’un des meilleurs commanditaires qu’elle connaissait et, qu’importe la tâche à accomplir, l’italienne finirait avec une belle bourse pleine d’écus. Et il ne lui en fallait pas plus, à la blonde, pour se déplacer sur Paris !

La Tatouée entra donc dans le lieu de rencontre (en d’autres termes : « la taverne de l’âne qui tousse ») et chercha du regard son cher commanditaire. Celui-ci avait pris une table discrète, à l’ombre de l’escalier menant aux chambres… Parfait pour discuter en toute tranquillité. L’italienne s’approcha donc, attrapant au passage une coupe de vin sur une table, puis prit place.

Alors ?

Oui, à force de croiser les gens, on finit par ne plus être poli avec eux. Du moins, c’était le cas de Rodrielle avec Gavin. Et puis, méritait-il autant de considération, le vieux ?

« Rodrielle Corleone, quel plaisir de vous revoir ! Comment allez-vous ? »

Bon sang quel focu ! La Tatouée ne prit même pas le temps de répondre à cette fausse politesse, préférant tendre son bras sur la chaise voisine et hausser un sourcil du genre : « si tu m’dis pas ce que j’veux savoir, j’te bouffe ». Et croyez-le, elle en était capable. Bref, le gaillard semblait comprendre le message : il joignit ses mains sur la table et prit une profonde inspiration avant de parler, d’un air bien trop sérieux pour être honnête.

« J’ai besoin de vous, Corleone. Un homme, gros, gras, vicieux… Mac. »

Ah ! Voilà ce qui était intéressant ! L’italienne se redresse, plus souriante qu’auparavant.

Dites m’en plus, per favore.

« Et bien voilà, il a acheté une baraque pour en faire une maison de passe. MA baraque, précisément. Du mois… Celle qui m’était destinée. J’veux récupérer cette maison, j’en ai besoin… »

Quoi ? C’est tout ?

Nouvel haussement de sourcil. L’était vraiment bizarre ce gars… Surement n’allait-il pas faire mieux de la maison, mais qu’importe. Le vieux semblait ne pas vouloir lui en dire plus. Et, devant l’incrédulité de la mercenaire, il ajouta une dernière chose :

« 1000 écus ».

Adjugé, vendu !


___________

    Ce jour – Paris, toujours.


Le jour était venu. La nuit plutôt. Le Gros Bill (comme elle avait décidé de l’appeler) avait tendance à exagérer sur l’alcool, ce qui était un très bon point pour la Corleone. Elle l’avait suivit, les quatre derniers jours et n’avait rien trouvé de bien concluant… C’était un homme, juste un peu plus pervers que les autres. Et puis, qu’y avait-il de mal à vendre une ou deux donzelles ? Ah oui, ce n’était pas son affaire. Comme la raison de ce contrat d’ailleurs… Elle, elle se contentait de faire son boulot et de récupérer l’argent.

Le bordel se dessinait enfin devant elle. Bien plus lugubre que la Rose Noire ou la Rose pourpre, au contraire, c’était le genre de bordel où bactéries, opium et compagnie vadrouillaient. Et cette idée la fit grimacer. Maintenant, il n’y avait plus qu’à faire le travail… Le Gros Bill était apparemment dans une chambre… ou ailleurs, après tout ! Elle y allait au feeling, la Tatouée, ce coup-ci ! Alors il n’y avait plus qu’une chose à faire : Rodrielle se posta dans le coin sombre d’une ruelle, discrète, et observa par une fenêtre les mouvements du bordel. Il n’y avait plus qu’à attendre !

Et, croyez-moi, la soirée allait être chargée en surprise !

_________________
Sharra
[Dans une rue de Paris]


Sharra marchait à travers Paris, songeuse. Elle imaginait toutes les « commodités » possibles qu’elle pourrait s’offrir, lorsqu’elle aurait réussi son contrat.
Gavin, son « proche ami », l’avait contactée pour une mission fort peu délicate : récupérer la maison transformée en lupanar. Non pas que Gavin ne se réjouisse pas à cette idée, loin de là, mais l’ambiance de ce lieu était… repoussante.
Sharra tourna à droite, sa cape de velours bleu roi tournoyant autour d’elle. Les regards envieux des hommes, jaloux des femmes, se posèrent sur elle. Non, elle ne laissait pas indifférente. Sur sa peau tannée par les voyages, la nuit mettait en valeur toute sa beauté.
Elle s’arrêta devant l’immense bâtisse, lieu où elle devait trouver sa cible.


Mon gros Pigeon, je vais t’apprendre à voler. Si tu n’es pas trop gros pour passer par la fenêtre !

Le videur la dévisagea. La jeune femme défit le nœud de sa cape, laissant voir une partie de sa féminité. On n’attrape pas un homme en se déguisant en sœur d’Eglise.

Je suis la recrue pour ton maître. Laisse-moi passer.

Le videur la dévisagea de bas en haut. Sharra ne se déplaçait normalement pas pour ce genre de lieux; elle avait une réputation à tenir tout de même ! Mais l’appât du gain était le plus fort. Il la laissa entrer, après une fouille un peu trop développée à son goût. Il le regretterait un peu plus tard.


[Dans le lupanar]


Le lieu était sinistre. Des tentures sales, une fumée âcre se dégageait de la pièce principale.
Non, décidemment, elle ne voulait pas rester là. Elle voulait en finir au plus vite.
Les filles s’agglutinèrent au centre de la pièce, à demie vêtues, essayant de garder le plus longtemps possible leur client entre leurs cuisses.
Pathétique. Dire qu’elle leur ressemblait, il y a longtemps.

La Danseuse monta les escaliers avec grâce et souplesse. Les clients la regardèrent, envieux d’une telle féminité, avec laquelle il pourrait assouvir tous leurs désirs. Leurs regards lubriques la fixaient, oubliant la donzelle qui les retenait.


Plus tard, peut-être, je leur ferais passer toute envie de me fixer ainsi. Pauvres mâles, ils n’auront plus l’occasion de revenir ici. Sauf pour jouer le rôle des femmes, éventuellement.

Elle arriva, enfin, devant la porte de son Gros Pigeon. Un videur était posté de chaque côté de la porte. Elle soupira. Ce Pigeon était d’une absurdité affligeante. Des gros bras à l’extérieur ne servaient à rien ! Alors qu’à l’intérieur … cela rendait la chose terriblement plus excitante !
Elle tendit la cape à un des gardes. Il faudrait penser à la récupérer à la sortie, en essayant de ne pas trop la tacher.


Toi, tu me la gardes. Quant à toi, tu m’ouvres la porte quand je te le dirais.

Elle regarda sa robe rouge. Joliment décolletée, une fente au côté droit laissait entrevoir la jambe galbée de la danseuse. Le laçage sur le devant lui laisserait une grande marge de manœuvre, s’il fallait être un peu plus convaincant. Il ne résisterait pas. Tout serait parfait.

Ouvre-moi la porte.

Elle entra. Le spectacle fut plus horrible qu’elle ne l’avait imaginé. Une chose grasse s’étalait sur un lit d’une qualité plus que douteuse, aux vues des taches de diverses natures qui constellaient un drap jauni par le temps. Il lui sourit, un sourire lubrique qui laissait entrevoir un grave manque d’hygiène.

Ne nous dérangez pas, ordonna-t-il.
Rodrielle
[Du poste d'observation]

A quoi reconnait-on un intrus ? Par ses vêtements et son allure...

La Tatouée, le dos appuyé contre un mur et les bras croisés, attendait patiemment (ahah) que le pigeon digne se montrer. Sauf que, manque de bol, elle observait tout sauf sa future victime : des jambes écartées, des "bijoux" dressés, des filles dénudées et des hommes pintés... Rien de bien appétissant, en somme. Il n'y avait même pas un bel homme à reluquer le temps d'attendre. Au contraire ! La majorité des mâles présents avaient des dents en moins ou une jambe de bois... Bref, vous voyez le genre, je pense.

Mais voilà, une donzelle attira son attention... Droite, élégante... En deux mots, belle et propre, venait de faire son apparition dans le lupanar. Bien trop soignée pour être honnête, l'italienne quitta enfin son mur pour suivre la minette. Quelque chose clochait, elle le sentait. Que ferait une catin aussi séduisante dans un lupanar aussi ignoble ? Fallait vraiment être désespérée pour entrer là-dedans... Et cette donzelle-là ne le semblait pas. Bref, il y avait un hic.


[Dans le lupanar]

Rodrielle était passée par la porte de derrière. Il était déjà tard et toute la "fine équipe" avait quitté les cuisines pour se rendre dans la salle principale et s'affairer à leur lugubre travail. D'un pas de loup, toujours, elle grimpa par l'escalier de service jusqu'à l'étage. Celui-ci l'amena directement sur le couloir, à l'autre bout de l'escalier principal. Petit œil discret avant toute autre avancée : la donzelle en question entra dans une chambre gardée par deux "brutes". Sans nul doute, il s'agissait de la chambre du pigeon.

Sporcizia !*

Elle allait faire capoter sa mission, la catin ! Quoique, peut être qu'en en tuant deux pour le prix d'un, peut être aurait-elle une prime... Qui sait ? Bon, pour l'instant, fallait qu'elle se débarrasse des deux molosses : toujours au feeling !

Eyh les gars ! V'nez voir un peu c'qui s'dessine ici...

Il leur en fallait vraiment peu pour les faire quitter leur porte. Quels idiots !



*saleté
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--Wiliam_dabancens
William Dabancens était un homme que la dure vie de son époque avait relativement épargné. Fils d'un marchand d'esclaves il avait hérité de son paternel un certain nombres de vices et qualités qui avaient fait de lui l'homme qu'il était aujourd'hui : Un sale type peut raffiné dont la vanité n'avait d'égale que son tour de taille mais doté d'un sens aiguisé pour les affaires. Amateur de femmes et de nourriture il avait su utiliser les unes pour avoir l'autre. Le commerce de la chair lorsque l'on savait s'y prendre était lucratif c'est pourquoi très jeune il avait troqué l'affaire familiale contre un premier bouge où les donzelles à la cuisse légère se pressaient déjà contre l'assurance d'une protection et quelques pièces.

William avait compris que les bordels pouvaient rapporter gros. Les pauvres types dont les bonnes femmes, souvent déformées par trop de grossesses successives, n'étant plus en mesure d'assurer le devoir conjugale étaient monnaie courante. Avec les années, il avait ainsi monté plusieurs affaires dans diverses provinces qui lui assurait aujourd'hui une rente régulière qui en aurait satisfait plus d'un. Mais l'homme était cupide et en voulait toujours plus. plus de fric, plus de nourritures et plus de femmes...

C'est pourquoi il avait décidé de viser plus haut : La capitale.

Après des mois de transactions, magouilles en tous genres, intimidations et autres larcins, il avait enfin trouvé les futurs locaux de son nouveau bouge. L'endroit été sinistre, puant et pour le moins sordide loin des beaux quartiers de Paris, il avait pourtant eu de mal à finaliser l'affaire qui avait bien faillit lui passer sous le nez au profit d'une blanc-bec qui n'devait pas avoir quitté l'sein de sa mère depuis longtemps. Rival sommaire sans grand intérêt qu'il avait écrasé tel un moucheron en graissant généreusement quelques pattes. Satisfait d'avoir une fois de plus établit sa supériorité, celui qu'on appelait désormais le gros Bill n'avait pas tardé à ouvrir les portes de son nouveau lieu de Luxure. A Paris, les donzelles à p'tite vertus de manquaient pas aussi contrairement aux provinces, il put se payer le luxe de s'offrir les plus pulpeuses... L'affaire allait roulait!


C'est pourquoi depuis deux bonnes semaines, accompagné de ses deux molosses, Le gros Bill passait le plus clair de son temps au bordel autant pour veiller sur ses filles que pour tester lui-même sa marchandise. Chaque fille de son cheptel avaient ainsi du passer la nuit avec lui en guise d'entretien d'embauche. La dernière en date, une p'tite gueuse d'une douzaine d'année qui venait tout juste d'arriver à Paris, lui avait laissé un gout exquis aux lèvres... Les jeunes pucelles avaient un goût bien plus sucrées et la peur qui se lisaient dans leurs yeux au moment fatidique l'excitait au plus haut point. Plus gras qu'une cochon, l'homme se fichait pas mal du traumatisme que sa simple présence pouvait engendré sur la dite pucelle qu'il avait forcé à apprendre bien trop tôt ce qu'elle devait apprendre pour satisfaire ses futures clients...

Ce soir là de dérogeait pas aux autres soirs. Allongé sur son lit après avoir profité d'un bon repas, William attendait la prochaine prétendante aussi lorsque Sharra se présenta à lui le regard lubrique de l'homme la détailla comme un lion affamé regarderai un morceau de bidoche. L'ordre fut donné qu'ils ne soient pas dérangé, la soirée étaient à eux. Se levant dans un rire gras, il essuya ses mains sur son veston blanc et l'invita à s'installer près de lui. Il s'apprêtait a servir deux verres de vins lorsqu'un détail fit naitre une mine boudeuse sur ses traits ronds. Cette femme bien que belle était bien trop maigrichonne a son gout, taillée de la sorte, elle ne serait pas bonne pour ses affaires. En effet avec le temps le gros Bill avait appris ce que tous savaient déjà : une femme avec de bonnes rondeurs était signe de bonne santé, aussi cette godiche risquerait de porter l'opprobre sur son affaire. Un instant, il se demanda même ce qu'une femme avec une telle stature pouvait être réduite à venir le supplier de l'embaucher... Considération qu'il balaya bien vite d'un nouvel éclat de rire. Si la gueuse n'était pas idéale pour ses affaires, elle était en revanche parfaitement a son goût...


- Tu vas danser pour moi, j'veux t'voir remuer tout ça... Fit-il en guise d'introduction, lui collant sa main grasse au postérieur alors qu'elle se tenait toujours debout. Aller remue tout ça, donne moi envie... Se rallongeant sur son lit il la détailla en se passant la langue sur les lèvres... Pas de doutes, il allait s'amuser ce soir... Demain serait bien assez tôt pour la virer!
Sharra
Sharra serra les dents et se força à sourire. Ce porc avait osé la toucher, elle. Elle songea au nombre de bains qu’elle devra prendre pour enlever toute trace, tout souvenir de ce contact aussi horripilant que détestable.

De très, très nombreux semblait-il.

Elle regarda son Pigeon s’affaler sur son trône, le bien nommé lit. Non, définitivement, rien que la vue de ce corps graisseux arrivait à la dégouter.

La danseuse redressa la tête, fièrement, et commença à défaire les liens de son corsage. Elle en sortit deux magnifiques sagattes subtilement ornées. Le seul souvenir tangible de son apprentissage. Elle les enfila, doucement.
Non, rien ne pressait. De toutes les manières, c’était le seul moment agréable de son métier.
En plus d’apprendre le silence éternel aux hommes.

Elle commença à danser au rythme de son instrument. Sensuellement. Langoureusement. Chaque son s’accompagnait d’un mouvement précis, la faisant virevolter dans l’espace contigu de la chambre.

La danseuse tourna, et s’arrêta brusquement. Les plis de sa robe s’enroulèrent sur ses jambes avant de revenir à leur position initiale.
Elle regarda intensément son Pigeon. Ses doigts continuaient à frapper un rythme précis, obsédant.
Sharra s’approcha du lit de sa cible.
Doucement.
Son pouce exerça une légère pression sur la sagatte de sa main droite, tout en rejoignant son Pigeon affalé.


Tu vas faire un long sommeil mon Pigeon. Un très très long sommeil…
Rodrielle
Les gardes sont, par définition, des idiots. Les deux qui gardaient la chambre du Gros Bill avaient effectivement laissé tomber leur poste, attirés par la voix féminine qui les appelait. Presque pensaient-ils que ce jour était leurs jours, vu leur visage affamé. Mais quelle ne fut pas leur déception lorsque, une fois le couloir tourné, ils trouvèrent une femme, blonde et tatouée, sourire machiavélique aux lèvres et sabre en main ! En tout cas, se débarrasser d'eux ne fut pas réellement difficile : le deux étaient en train de se faire trop de film pour avoir eu le temps de dire ouf. Et, en deux-temps-trois-mouvements ils s'étaient retrouvés assommés, ligotés et bâillonnés.

Imbecilli*

Se frottant les mains sur sa tenue de cuir, l'italienne tourna alors et rejoignit avec précaution la porte de LA chambre. Lieu du crime. L'adrénaline commençait à l'engourdir. Fallait qu'elle l'achève rapidement. Histoire de survie. Le crime est encore mieux que l'Opium... Un moment de délectation qu'elle attendait avec trop d'impatience. Surtout que, là, elle en aurait deux pour elle ! Quel pied ! Aller ! Rodrielle ouvrit la porte qui -heureusement- n'était pas fermée à clef.

Eyh ! Qui a décidé de faire la fête sans moi !

Armes en mains, l'italienne ferma la porte (a clef cette fois) et s'avança en faisant claquer sa langue de plaisir. Le Gros Bill était allongé et allait bientôt avoir sur lui la jolie donzelle qu'elle avait aperçu dehors.

Bouges de là, Petite ! T'es dans mon chemin !

Que la bataille commence !




*Imbéciles
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Sharra
Eyh ! Qui a décidé de faire la fête sans moi !

Une blondinette. Une très vieille blondinette.

Ce fut sa première pensée, lorsqu’elle se releva brusquement de sa proie pour faire face à l’intruse.

Un parasite de plus …

Sharra soupira. Non seulement elle perdait du temps, mais en plus pour du menu fretin. Un Pigeon trop gras et corpulent pour comprendre ce qui se passait, et une vieillarde tatouée. Elle commençait à désespérer. Elle commença à ranger ses sagattes dans son corsage.

Bouges de là, Petite ! T'es dans mon chemin !

La danseuse regarda la (vieille) Tatouée. Ses yeux étaient couleur ciel d’orages. Elle passa sa main gauche sous la fente de sa robe et en sortit son poignard. Elle fixa sa rivale, impassible. Un sourire se dessina sur son visage.

Ne me sous estime pas.

Sa lame décrivant un cercle parfait, la Danseuse fondit sur sa nouvelle proie.
Rodrielle
Mais c'est qu'elle était têtue la brunette ! Celle-ci s'était retournée avec une lenteur que la Tatouée connaissait bien pour la pratiquer très souvent lorsqu'un tiers l'irritait. La brune attrapa alors un poignard caché à sa cuisse en s'avançant.

"Ne me sous estime pas"

Bon, c'était peut être trop mais l'italienne rit. Elle aurait aimé répondre (quelque chose du genre : "Te sous-estimer ? Oh non ! C'est la pure vérité, gamine !") mais elle n'en eut pas le temps. Comme une lionne - ou un lionceau exactement - la brunette fondit sur la Tatouée qui para le premier coup avec sa dague.

La guerre était déclarée.

Après avoir repoussée une première fois sa nouvelle ennemie d'un coup de dague, Rodrielle attaqua rapidement avec son sabre (tenu à la main droite) le flanc gauche de la gamine. Les coups allaient s'enchaîner, avec ou sans entailles. Et comme si elles prenaient le thé :

Qu'est-ce qui t'permets de m'voler mon contrat ?!

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