Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Le discours d'un duc

Edern
Le trône ducal est vide de corps. Son possesseur est en mouvement perpétuel, ouvrant des portes, en claquant d'autres. Le château d'Angers est en état de siège institutionnel. Pas un tapis, pas une tapisserie qui ne craigne pour la poussière engrangée au fil des ans. Un ménage avant le printemps... la couronne dorée a remplacé le chapeau d'un noir usé, lumière sommée de plaider au tribunal des ombres. Devant elle, le pont-levis s'abaisse sans cérémonie... quelques gardes pour escorte, futile protection contre les déplacements de masse. Ce qu'il y a de foule est fendu jusqu'en son centre. L'écho fera le reste...

Angevins, Angevines !

Après deux jours d'intense délibération, les conseillers ducaux m'ont fait l'honneur de me reconnaître comme deuxième duc de l'Anjou indépendant. Je les en remercie, et je remercie à travers eux l'ensemble des citoyens qui ont pu faire le déplacement jusqu'aux urnes, car si trois listes sollicitaient leur bulletin de vote, une idée les unissait très clairement : l'indépendance, encore et toujours !


Les yeux bruns se lancent à l'assaut des visages des passants arrêtés, dénombrent leur infinie diversité.

Deux mois ont passé depuis que mon prédécesseur, l'illustre Brennus, a proclamé la liberté absolue de notre beau pays. L'horizon n'est pas moins brillant, où que notre regard se porte : le conseil ducal est déjà au travail et n'épargnera aucune seconde de son temps pour honorer cette ambition ! Car le jeune État angevin n'est pas encore arrivé à maturité : les nouvelles institutions que nous allons lui donner seront pour lui un substrat dans lequel il puisera sa force sans cesse renouvelée. S'il faut nous féliciter de ce qui fait déjà notre fierté, comme l'autonomie de notre hérauderie et le redressement collectif de notre économie, nous ne pouvons nous arrêter en si bon chemin une fois lancés vers le plein accomplissement de notre souveraineté !

Au nombre des naissances institutionnelles se trouvera la nouvelle Cour d'Appel, afin que nul ne puisse se plaindre d'une quelconque erreur judiciaire à son encontre. Plus important encore, une Constitution définira la forme pérenne de l'État angevin, car il serait illusoire de penser que l'intérêt suprême de l'Anjou sera en l'état toujours protégé des pulsions électorales. Quelle que soit la façon dont cet intérêt sera représenté, le principal est qu'elle sera débattue avec vous ici même, en place publique !

Le débat exige la paix ; si un despote étranger s'aventurait à nous imposer la guerre, nous n'hésiterions pas une seule seconde à le lui rendre au centuple, expédiant ses conquérants au seul logis qu'ils puissent jamais mériter, le cimetière des oubliés ! Aussi, jusqu'à l'épuisement du bellicisme de quelques-uns de nos voisins, que chacun se tienne prêt à faire armes de ses outils ; que la hache qui coupe le bois n'oublie pas qu'elle peut trancher la chair de nos agresseurs ; que la flèche destinée au sanglier se rappelle au chasseur le jour où une cible humaine voudra forcer les murs de sa ville ; que chaque villageois soit lui-même un soldat !

Soyons vigilants... mais soyons confiants.

Partout, le fantasme morbide que l'on nomme France vole en éclats : comme l'Anjou, l'Artois s'est séparé définitivement de la tyrannie française, et d'autres contrées telles que la Flandre ont déjà enclenché leur processus de libération. Il n'est plus un peuple de l'empire parisien qui ne se pose au moins la question que nous nous sommes posée nous-mêmes il y a déjà bien longtemps : pourquoi cautionner notre propre domination ? Le doute n'est plus permis : l'Histoire est en marche, et elle n'est plus aux royaumes de papier assommant d'un lys de plomb des sujets voués à l'oppression !


Au creux de la vague... se gonfler d'air et le renvoyer, ultime appel avant la clameur finale.

Andégaves, Craonnais, Fléchois, Saumurois... Angevins ! Oui, nous sommes un ! Peuple fier et querelleur, rebelle et moqueur ! Tous ici, nous chérissons l'Anjou qui apporte le bonheur dans nos verres comme dans nos cœurs, et pourtant ! Il nous faut maintenant prolonger cette devise de quatre mots : écoutez-le, répétez-le, pour que ce bonheur ait une signification concrète, notre nation ne reconnaîtra plus jamais...

Pause minutieusement calculée ?
Nouvelle scène, criante vérité.


... NI ROI, NI MAÎTRE !
_________________
Esmerald
Esmerald ... toujours à la recherche d'un éminent personnage du conseil, était venue écouter le discours du Duc fraîchement élu ... Elle enregistrait tout ce qui était dit ... le moment venu , peut-être aurait-elle des remarques à formuler...
Quand après un moment de silence messire le Duc déclama .. NI ROI , NI MAÎTRE ... Elle ne put s’empêcher de crier à pleine voix

NI ROI , NI MAÎTRE

Elle la petite bourbonnaise de Thiers ... elle était devenue Angevine , Flêchoise dans son cœur et dans son âme...
Temary
Ni Roi, ni maître … qu’il dit.

Ça c’est du discourt, c’est qu’elle s’y laisserait presque prendre la Tema. Presque.

De belles paroles il est vrai, sur qu’il a dû passer quelques nuits à le modeler en brulant bougies sur bougies, peut-être qu’il a eu de l’aide pour le faire, ou pas, après tout peu importe. La jeune femme doit pourtant bien admettre que les mots sont bien choisit, les idées simples et clairement exposées mais il lui en faut plus pour risquer ses miches pour un Duché. C’est qu’elle a donné déjà, bien sûr pas en Anjou mais un Duché peu importe son nom reste un Duché et les élus ont tous les mêmes buts : « un pour tous et tout pour moi ».

Le déficit de l’Anjou est bien la preuve que les précédents se sont servi, largement, grassement et l’entêtement pour l’indépendance ne doit pas arranger les choses. C’est qu’il faut la financer cette guerre tout de même et bien que la trêve soit reconduite, à en croire les ragots de taverne, rien ne dit qu’elle est terminée pour autant. Pas plus qu’elle ne donnera un écu pour le Duché Temary ne prendra les armes pour défendre l’Anjou, sa ville peut être, et encore si elle n’a pas de pain à faire. Parce que c'est bien beau de demander à tous de défendre mais sans pain les habitants vont se nourrir de quoi ? Hormis ceux qui vont manger les pissenlits par la racine après un mauvais coup de trop les autres ont bien besoin de se nourrir et quand ils ont faim ils râlent et pas qu'un peu.

Ni Roi, ni maître qu’il dit.

Temary sourit en coin, réellement amusée. Voilà des années qu’elle n’a ni Roi, ni maître, ni attaches, ni obligations hormis celle de veiller sur sa toute petite famille encore que c’est elle qui fait souvent les plus belles âneries. Ni Roi, ni maître….voilà qui est tout de même dangereux pour un Duc de dire ce genre de choses, tout dépend de la façon de prendre les mots, les idées. L’avenir dira ce qu’il leur réserve et bien vite, le 16 janvier approche à grands pas… avec la fin de l’Anjou ?

Ni Roi, ni maître ! Qu’elle dit sans éclat de voix. Rien n’est vrai, tout est permis. Advienne que pourra …le Chaos vaincra.

Un sourire amusée puis elle s'en va, il n'y a plus grand chose à faire ici à part se geler, autant se rentrer au chaud à discuter en taverne.
_________________
Linon
Ah ça, il causait bien le nouveau duc !

Léger sourire affiché, Linon applaudit avec pondération. Déclarée un peu vieille par le duc, elle prenait soin de ne faire aucun mouvement excessif pour ne pas se luxer un poignet.


clap-clap-clap-clap !

Elle pencha un peu la tête vers un voisin enthousiaste


Il cause bien, n'est-ce pas?

_________________
Jack.sparrow
Jack avait fait un double six, du coup il fut libéré instantanément de prison, passa par la case départ et se rendit au discours du duc. Il fut ravi : il parle bien, le duc ! Une question était en suspens, si on disait au Duc qu'il était fou, tombait-on pour insulte ? Il faudra qu'il essaie...


Avec sa langue abimée, il cria avec le peuple :

NI LOI, NI MAITRE !
_________________
Finam
-Quand on songe que les poètes accusent volontiers l'angevin d'inconstance, de légèreté, diable que cette assistance, plus patiente qu'un troupeau de moutons, donne peine voir. Des muets seraient plus entrainants..
A l'un de ses proches, il tend une bourse.
Distribue ces écus au cœur de la foule, qu'elle rayonne, si ce n'est par l'ouïe, du regard.


Finam était résolu à vivre longtemps et voir les générations angevines se succéder. Cette étroitesse institutionnelle ne l'étonnait pas en soit, il avait œuvré pour cette émancipation des années durant. Son expérience de tous les temps avait montré que l'angevin était plus disposé à se faire justice lui-même en abolissant les formes auxquelles il était accoutumé qu'à tolérer des maux supportables. Paris n'avait qu'à bien se tenir, l'Anjou d'aujourd'hui était prête aux sacrifices.
_________________
"Aristote aurait pu devenir un saint, le patron de tous ces Romains qui ne cessent de trahir.."
Tiss__
La neige avait fondu, tout du moins l’énorme couche qui l’empêchait de se déplacer ces derniers jours. Fort heureusement tout était déblayé pour le grand jour.
Ah ça pour rien au monde elle aurait manqué le discours du Duc, c’est qu’elle était curieuse la Vicomtesse. Elle voulait savoir à quelle sauce les angevins allaient être mangé ces deux prochains mois.
Son adorable vassale accrochée aux poulaines, voilà Tiss et Calyce qui débarquent en place publique.
Cape bien fermée, col remonté c’est qu’il fait froid, regard noir vers la vassale dont les dents claquent. Rapide coup de coude.


Hey ! moins de bruit j’ai du mal à entendre le Duc.

Duc… bizarre de l’appeler Duc, elle qui depuis toujours l’appelle Anselme…
Sourire qui s’esquisse en repenssant à ce temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre…
Une Taverne Craonnaise, une Fourmi, un colosse, un Fou, une larme qui sur la joue de la V2 roule… une promesse faite à elle-même. Il reviendra et Duc il sera.

Rapidement les pensées sont chassées, se concentrer… le discours… Mirettes qui sur le Fou se posent, sourire qui se dessine un peu plus à chacune de ses paroles.

Elle acquiesce chacun des mots alors que sa main dans sa poche se glisse, fougère… jamais ne l’avait quitté.

Il sera un bon Duc…
_________________
Smurf.isnotdead
Smurf colla à son tour un coup de coude dans les cotes de Calyce, imitant ainsi sa Vicomtesse dans la correction de la trouble fête. De longues semaines d'hibernation avaient contraint le forgeron artésien à se tenir loin des mondanités et des rassemblements publics de toute sorte... une premiere sortie pour cette nouvelle année auprès de la douce Tiss et de l'insupportable Calyce.

Et il y en avait du beau monde, dont l'illustre, le grand, le magnifique, le somptueux Finam qui distribuait des écus à la foule presque en délire, occasion que ne rata pas le forgeron pour se remplir un peu les poches au détriments des curieux en délire d'après.


Il sera un bon Duc…


Puis de se tourner vers la Vicomtesse.

Moui, enfin avec ce genre de devise, il va peiner à légitimer sa propre position le Duc. Il aurait pu la faire à l'artésienne en attaquant les moeurs ou le physique de la Reyne plutot que se lancer dans une formule de barde. Vous ne croyez pas que j'aurai pu l'inspirer pour son discours?


Papillonne des cils.
_________________
Calyce..
Victimisée entre la suzeraine et ce qui lui sert de compagnon, la Dénéré grimace. Bonjour la réputation du Capitaine quoi, c'est pas juste. Ce n'est pas son pauvre claquement de dents qui va couvrir le discours du Duc Fou ! Et quel discours que celui-là... C'est beau, c'est angevin... Sauf peut-être...
Tant qu'à trancher la chair, autant que ça se fasse à l'épée, hein...c'est moins salissant... *Regard qui se pose sur le Vicomte bourrin. Grimace.*...moins artésien, humpf.
Ah et...
Faut qu'il arrête sa fixette sur les Lys ! C'est très beau un lys, on touche pas !
Ces histoires de blason à changer, de fleur royale à remplacer, ça l'énerve la môme. Faut la comprendre la "Demoiselle du Lys Couronné".

Sinon elle adhère à tout le reste et elle le dit à sa façon.

Un super Duc trop bien.
N'en déplaise aux mauvaise langues telle que celle de Smurf.
Gnagnagna mais quel rabat-joie... Dernière fois que je t'accompagne quand tu le sors, ou alors on le musèle !
_________________
Thibauld
De l'autre coté de la place aussi on écoute le discours d'un duc. Celui là n'a jamais bégaillé mais le rendu est semblable. C'est Fou ce que c'est prenant un beau discours. Certains sont plus doués que d'autres dans l'usage des mots.
Ce Fou là faisait parti de ces hommes qui d'une poignée de syllabes font naître cette esthétique si particulière qui vous prend au coeur et au corps.

Qualité non exhaustive pour un duc. Certes pas la seule nécessaire mais une des plus importantes. Celle qui permet à un homme de rassembler tous les autres derrière une bannière poétique et charismatique. A l’exception peut être d'une chose...


Ni Roi... Ni Maître... ?

N'était-ce pas un peu sur-fait ? Un peu populiste pour un discours de cette qualité ? Ce n'était pas bien grave. Pour quatre mots il y avait le reste, le message général qui écrasait de loin ce petit détail. Détail qui ne semblait d'ailleurs pas gêner tout le monde puisque la foule le scandait.
Dans la mouvance, Thibauld applaudit hardiment la petite causerie ducale.

_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)