[RP privé] Pastorale d'Odenaiss

Odenaiss

De nouveau elle s'avança s'éloignant de la fenêtre près de laquelle elle était venue se placer. Elle ne viendrait pas se rasseoir cette fois... Elle rejoignait simplement une fois encore l'amie qu'elle avait découvert en la personne de Naudeas, se pencha à son côté et l'étreignit amicalement.

" Ne t'inquiètes surtout pas pour moi... J'ai seulement besoin de m'occuper davantage. Rieux manque de bien des choses et surtout de divertissements... Et si j'en ressent le besoin... ne t'en fais pas ! ...Je trouverai bien le moyen de venir te trouver ou bien encore t'écrire. Quoi qu'il en soit, je te ferai savoir que je vais bien et que nous sommes bien arrivées. Je ne ferai pas route seule. Je voyagerai en compagnie d'Azhenor Hyrglas-Blanquefort et de sa chaperonne."

Depuis quelques jours déjà l'idée d'entreprendre petite escapade avait germé en son esprit et l'arrivée de la jeune femme aux yeux laiteux et l'envie qu'elle avait elle aussi d'échapper à la monotonie des lieux n'avait fait que concrétiser ses projets.

" Je m'en vais donc te laisser mon amie. Ainsi tu pourras profiter de mon départ pour te reposer un peu. Promets-moi de veiller soigner au mieux cette vilaine blessure qui t'accable pour que je te retrouve en pleine forme à mon retour."

Dernière bise déposée avant de s'emmitoufler dans sa vieille cape et de rejoindre la sortie...

" Je te ferai parvenir de mes nouvelles dans les jours à venir."

... et de lui adresser sourire rassurant avant de disparaître derrière la porte qu'elle prit soin de refermer sur elle.

[RP privé] Pastorale d'Odenaiss

Naudeas

Nul ne peut intervenir, ni utiliser le rp suivant, sauf si demande au préalable en mp. Merci

Le presbytère allait accueillir une nouvelle élève. Elle était contente de l'accueillir, elle regrettait quand même l'accueil qu'elle lui avait faite les premiers jours. Mais bon, les humeurs, on ne peut décemment pas les changer. Voilà, une chaise en face de son bureau suffirait. Ah si de quoi boire, de l'hydromel, elle n'arrivait toujours pas a avaler le chouchen. Elle se considérait encore comme française au vu du fait qu'on la considérait encore comme une étrangère. Ben, elle faisait comme telle. Elle était devenue apatride donc peu importait.

Voilà tout était prêt, elle pouvait accueillir Odenaiss en toute sérénité. Elle n'aurait rien à écrire, juste parler des intentions et l'explication de la messe pour l'autre.
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J'sais plus

Odenaiss

Octobre était entamé,...venu balayer de son gris le bleu que le ciel de ce début d'automne avait bien voulu faire perdurer jusqu'ici.
Arrivée depuis peu en Bretagne, Rieux rejoint, il lui fallait désormais trouver un endroit où passer au chaud la mauvaise saison qui se faisait annonciatrice. Il fallait s'y résoudre, cet hiver serait comme le précédent et la brune espérait bien qu'il ne lui serait en rien vécu comme le dernier : moitié engelures, moitié frissons, moitié claquements de dents... Ca faisait trois moitiés... et alors ? Elle n'était pas avare.

Pluie battante à l'extérieur ne l'avait pas fait renoncer à mettre dehors son nez et avait décidé de rejoindre, après l'office dominical, l'une des tavernes dont regorgeait la ville. Bonne idée s'en fut pour elle qui tomba nez à nez avec Mère Naudéas. Toutes deux avaient alors pu converser, apprenant à se connaître davantage... L'entretien permettant aussi de tirer un trait sur les sauts d'humeur que cette dernière avait pu avoir lors de leur première rencontre. Il était certain qu'en cette heure, elle ne saurait lui en tenir rigueur... Chacun avait ses bons et ses mauvais côtés... Elle non plus n'en avait pas été épargnée.

La conversation se construisant de fil en aiguille, Odenaiss s'était vu proposer de se rendre au Presbytère. Sur le coup, l'idée ne lui avait que peu donné d'entrain ; elle qui avait dû, pour pénitence, rester cloîtré au sein d'un couvent. Mais du fait, elle saurait y trouver abri où loger à défaut de pouvoir prétendre à mieux et elle allait profiter de l'occasion pour se faire octroyer le baptême.

Chose aurait pu être faite depuis bien longtemps... Pour elle qui avait du passer trois longues années au sein d'un couvent. Les souvenirs pourtant si lointain de son enfance lui paraissait si frais... Elle se revoyait, de ces temps où elle se montrait réfractaire à la discipline, arrogante avec les humbles, indépendante avant que son père ne se décide à la placer sous la tutelle du recteur du couvent après qu'elle eut osée frapper quelques serviteurs. Douloureux souvenirs, soumise à l'enfermement et à multitude de contraintes de toutes sortes, si odieuses qu'elle ne pourrait les souhaiter à quiconque.
Et son sortir si soudain, de lui faire se remémorer la perte de son père qui se mourrait alors en l'époque...

Ses pensées l'accompagnant, elle était déjà arrivée devant la bâtisse qui se voulait de l'accueillir. Nez relevé sur le ciel gris, la pluie lui fouettant le visage, elle se décida à reprendre sa marche après une bref pause et poussa la porte du Presbytère.

Pénétrant en son intérieur, son regard perçant les moindres recoins cherchait à apercevoir quelconque âme présente dans l'enceinte et pour faire signe de son arrivée, elle prit une petite inspiration, s'avança près d'une porte laissée entrouverte et y passant la tête légèrement entonna assez fort pour se faire entendre :

- "Se pourrait-il qu'il y ai quelqu'un ?... Naud...?! C'est moi... Odenaiss... es tu là ?!"

Sa voix se faisant résonance et déposant à ses pieds ses quelques affaires, elle attendit tranquillement de voir venir cette dernière.

Naudeas

Naud leva son visage de ses papiers, elle esquissa un sourire mêlée d'une douleur, la blessure lui tirait, mais elle ne devait faire transparaître le mal qui venait de son corps.. Voilà l'arrivante, son regard acier se posa doucement sur elle avec bienveillance. Elle lui fit signe de s'approcher, sur le feu, on pouvait sentir une bonne odeur de soupe qui commençait à chauffer doucement.

Prends assisse, t'es ici chez toi. Pas trop inquiète ? As tu des questions avant que nous commencions ? Je m'occuperai de te faire un pli pour officialiser ton arrivée séant, j'en parlerai à Monsieur de Nantes qui n'apprécie non plus les dons de certains et surtout que tu apportes ta foi en ma paroisse, ce qu'il n'a rien de négligeable.

Elle avait préparé le pli, elle attendait juste qu'on lui donne la possibilité d'utiliser les sceaux de Nantes, mais ca devrait pas poser de problème. Après de longs échanges avec son supérieur. Le nouveau poste qu'on venait de la nommer l'inquiétait au plus haut point, elle avait donné tous les prétextes pour qu'elle ne soit pas choisie mais le Très Haut en avait décidé autrement, peut être qu'elle avait gagné la confiance de plus d'un en ce Duché, pourtant, elle en doutait encore.
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Odenaiss

Ne tarda pas le moment où elle vit apparaître la silhouette de son hôte. Rapidement, elle s'en approcha répondant à l'invitation de prendre place qui lui était faite.
D'un geste, main se posant sur le dossier de la chaise qui faisait face à la place que tenait Naudeas, elle tira le siège, s'y installa, et adressa un sourire attentionné et tout autant de compassion au travers du regard qu'elle posa sur elle. Elle la savait doté d'une force certaine mais les douleurs étaient parfois bien difficile à dissimuler. Le sourire aussi beau soit-il avait trahi, laissant apparaître léger rictus en son coin, synonyme du tiraillement ressenti.

"Je tenais, pour commencer, à te remercier pour l'hospitalité que tu m'offres..."

Les yeux pers, en même temps qu'elle s'adressait à Naudéas, s'étaient mis à parcourir l'enceinte. La pièce était spacieuse et lumineuse offrant vue magnifique sur le paysage alentour.

"... et si cela peut te rassurer d'une quelconque manière que se soit, saches que je ne suis en rien inquiète. Je suis trop bien entourée pour cela. Je ne pouvais être placée sous meilleure égide."

Reconnaissante elle était des attentions qui lui était portées et rien ne pourrait l'inquiéter tant qu'elle resterait placée sous la bonne garde de Naudeas tant que sous l'aile protectrice d'Angel.

" Je te suis sincèrement reconnaissante pour tout ce que tu fais, alors si je puis t'apporter mon aide en quoi que se soit, t'alléger de quelques tâches... surtout n'hésite pas !...Je te dois bien ça..."

C'était le moins qu'elle puisse faire pour l'instant... Proposer son aide en guise de remerciement et parce qu'elle la savait emprise à bon nombres d'obligations, à deux, elle ne serait pas de trop.

Naudeas

Naud sourit, elle avait fait ça parce que de temps en temps, elle avait des élans de générosité, puis c'était pour une bonne cause n'aimant pas les idiots et imbéciles prêt à tout pour dénigrer les gens. Elle la regarda, contente qu'elle soit venue tout compte fait, elle n'avouerait pas qu'elle avait eu une réticence ne la connaissant pas mais cela avait été vite effacée.

Fais ici comme chez toi. Tout ce qui est à disposition, tu peux l'utiliser. Quand aux taches pour le moment, elles sont simples, juste prier et faire la messe. Dans les semaines à venir, je me souviendrais de ta proposition, Monsieur de Nantes, notre évêque va devoir s'absenter et faire pénitence chez les moines, et j'aurais à charge de m'occuper du diocèse, et je ne serais pas mécontente de t'avoir comme aide, si cela ne te dérange pas.

Puis son regard se perdit quelques peu dans ses pensées, elle avait tout fait pour ne pas être nommée, ne se sentant pas capable de ce poste. Elle avait géré la prévôté, les gens avaient démissionné jusqu'à ce qu'une charte soit prise en compte, et tout se passa bien. Mais elle ne devrait pas perdre les curés ou diacres, ils étaient déjà si peu nombreux. Enfin, avec les français qui arrivaient, elle avait l'avantage d'avoir un côté de neutralité.

Hmm pardon ! Passons aux choses sérieuses, que sais-tu de notre Religion ? j'éviterai le ma fille quand même.

Elle esquissa un léger sourire narquois.
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Odenaiss

Aux paroles énoncées, elle signifia d'un franc hochement de tête qu'elle serait à même de lui porter son aide le moment venu.

" Je te l'ai dis ma chère Naud... Je suis là au besoin. Ce n'est pas une proposition en l'air que je te fais. Si cela équivalait à me déranger, sache alors que je ne t'aurai pas fait part de ce souhait."

Il allait de soi que si elle le lui avait proposé, c'est qu'en rien cela n'allait la déranger. Autrement, elle s'en serait sans nul doute abstenue.

Après courte conversation, un sourire accompagna alors celui qui pouvait déjà se lire sur le visage de Naudéas.
Point de "Ma fille"... ni même de "Ma Mère" en retour. La Brune ne lui était plus à considérer comme une inconnue... Oh non... Aujourd'hui, elle l'estimait bien plus que cela. Plus qu'une femme de foi, elle la voyait plutôt telle l'amie.
Toutes deux, au fur et à mesure, avaient su s'apprivoiser l'une, l'autre et leur relation amicale prévaudrait désormais.

Sise confortablement dans le fond de sa chaise, elle se tint prête à entamer ce pourquoi elle était réellement venue trouver son hôte : suivre sa Pastorale en vue de rejoindre, par le Baptême, la grande famille aristotélicienne.

" Ce que j'en sais..."

Et elle en connaissait... Durant ses trois années d'enfermement, elle avait eu mainte fois l'occasion d'entendre parler de la vita d'Aristote, de Christos, de faire lecture du livre des vertus... Elle n'était pas passée outre l'éducation religieuse.

"... et bien tout d'abord que l'Eglise Aristotélicienne est la seule, l'unique et légitime institution du Tout-Puissant, qu'elle est seule détentrice de la vérité divine et de la véritable foi.
Je sais aussi que la religion artistotélicienne est une religion monothéiste, qu'elle tire son nom du prophète Aristote et qu'elle fut institué par le prophète Christos.
Comme je sais également que les fondements de la religion reposent sur les textes sacrés contenus dans le Livre des Vertus..."

De Manière machinale, elle porta ses mains dans le fond de la besace qu'elle portait en bandoulière et en retira son Livre des Vertus... celui qui ne la quittait pas où qu'elle aille, où qu'elle soit... Celui là même qui avait jadis appartenu à cette mère qu'elle ne connaissait pas... et le posa sur la table, face à elle.

Relevant ses mirettes sur le visage de Naudeas, elle ne fit place qu'au silence, l'oeil se faisant interrogatif quant à son intervention. Réponse faite avait-elle était concluante ?

Naudeas

Naud regarda Odénaiss avec une certaine fierté. Elle avait bien été éduquée dans le couvent qu'elle parlait de temps à autre. Sa blessure l'avait laissé quelque peu songeuse, comme partie dans une espèce de transe, elle devait s'être infectée, mais ne devait montrer la douleur qui se faisait lancinante. Sa main se porta à son bas ventre instinctivement, comme si pour soutenir la douleur, elle devait porter la blessure.

Elle esquissa un faible sourire, pour ne pas inquiéter son amie. Elle farfouilla un parchemin, qu'elle regarda d'un balayage de regard, voilà c'était bien le texte qu'elle cherchait.

Tes connaissances sont déjà bonnes. Tiens lis cela et réponds aux quatre questions, passage obligé.

Citation:

Le prèche de Neajdlaf

Il y a bien longtemps, je venais de dire ma messe dominicale, quand une foule, un peu bruyante pour ce lieu sacré, jeta au pied de l'autel un être aux yeux hagards et à la vêture des plus fantaisiste.

Mes villageois parlaient tous en même temps, mais, je finis par comprendre que, s'il m'avaient amené cet étranger, c'est que pour eux il était possédé. Il disait que c'était sa première connexion depuis son ordinateur et qu'il cherchait la Faq ou au moins un guide pour l'aider à démarrer.

M'approchant du pauvre hère, je me rendis immédiatement compte que c'était la première fois qu'il voyait un prêtre aristotélicien, ou du moins qu'il n'avait pas une bonne opinion d'eux.

- Bonjour mon enfant, je suis, Neajdlaf ,le curé de ce village,
Comment vous nomme-t-on ?

- L'on me nomme Newbie, contrairement à mon apparence je suis un elfe magicien, à la recherche de l'anneau des anciens.

Un villageois m'interpela :
- Vous voyez bien mon père, il faut appeler l'Inquisition, ou les exorcistes, il est possédé que je vous dis.

- Du calme, mon fils, l'Inquisition a d'autres chats à fouetter, son but est de lutter contre les hérétiques reconnus et non pour brûler celui qui se perd un peu. Je sais que certains annoncent à l'enfant qui ne mange pas ses légumes que la méchante Inquisition va venir les brûler mais ce n'est pas son but ici. Quant aux exorcistes, attendons de voir ce qu'il en est de notre ami.

Le vagabond, l'air toujours aussi perdu, cria :
Bon alors on m'explique ? Et qui peut me donner un peu de sa confiance ?

-Chaque chose en son temps mon fils. Pour vous prendre pour un elfe magicien vous devez réellement avoir eu un gros coup sur la tête. Alors écoutez l'histoire de nos royaumes. "A l'origine du monde il n'y avait que Dieu immobile et plein d'amour, il a défini l'univers et accompli une série de miracles pour arriver à la création des animaux, des plantes et des humains. Donc soit vous êtes une plante, soit un animal, soit un humain.
Ensuite Dieu n'a laissé la parole qu'aux humains et à une créature sans nom qui tente de pervertir l'humanité. Donc comme vous ne pouvez être cette créature qui n'a que la forme des ombres, vous ne pouvez être qu'humain.

-Ah oui, je vois mais, si je le veux, je peux être magicien quand même ? rétorqua l'étranger.

-Vous pouvez utiliser des tours pour divertir les foules mais aucun humain n'a de magie en lui. Certes, certains élus semblent bien avoir réalisé des chose prodigieuse, mais c'est grâce à leur foi en Dieu et non à une quelconque magie païenne.

- Bon admettons, mais Moïse ? Il a bien fait de la magie, non ? Hein ! Là je vous tiens non ?

- Je ne connais pas ce Moïse, j'ai bien lu des textes le concernant mais c'était des textes pour distraire les anciens, comme l'histoire de Noé et autres textes anciens qui circulent parfois.

- Bien ils sont dans la Bible non ?

- Pas dans celle de l'Eglise officielle des royaumes en tout cas. Pour nous, c'est Le Livre des Vertus. Je vais vous raconter notre histoire en quelques mots :

"Dieu créa l'univers. Dans l'univers, Il créa le monde. Et Il peupla le monde de diverses espèces de créatures. Mais chaque espèce se croyait la préférée de Dieu, sauf l'espèce humaine, car elle connaissait le sens de la vie: l'amour. Dieu récompensa alors les humains en les nommant "Ses enfants". Mais les enfants de Dieu s'abandonnèrent au péché, encouragés par une des créatures ainsi rejetées par Dieu, a qui Il ne donna pas de nom. Dieu punit donc Ses enfants en détruisant leur cité, et ils s'éparpillèrent. N'ayant pas compris la punition, ils s'inventèrent des dieux multiples. Alors, Dieu, pour rappeler aux humains le sens de la vie, confia Son message à Aristote. Et ce message trouva sa perfection avec Christos (parfois nommé Jiésu Christos). "

Le vagabond demanda alors s'il devait oublier tout ce qu'il connaissait.

Je tentai donc de lui répondre : "- Si ce que vous croyez connaître n'est pas directement lié à l'histoire des Royaumes et que vous désirez intégrer notre vérité historique, il y a sans doute beaucoup de chose à oublier oui.
Le plus simple est parfois de tout oublier et de remettre à jour ses connaissances par des textes validés du royaume. N'oubliez pas que vous n'êtes qu'un vagabond encore il faudra du temps pour vous instruire et devenir un érudit.

Notre religion porte le nom d'église Aristotélicienne et est de source Aristochrétienne, c'est à dire qu'elle s'inspire à la fois des écrits d'Aristote, des Royaumes et de Christo. Son message est que pour se rapprocher de Dieu il faut se rapprocher du bonheur et trouver l'amitié aristotélicienne. Cette amitié n'est pas une amitié débridée mais une amitié respectant certaines règles dont la principale est qu'elle doit être désintéressée. Bien sûr, il y a différents type d'amitiés, mais vous trouverez ça dans nos bibliothèques où par vous même.

Il y a dans chaque village un maire qui s'occupe de politique et de la gestion de la ville et surtout de son commerce. Il y a aussi un curé qui, lui s'occupe de religion et de la gestion de la foi des paroissiens.
Le curé et le maire se doivent de collaborer au bien des citoyens et si l'un des deux juges que l'autre ne remplit pas sa mission, il peut intervenir pour tenter d'arranger les choses. C'est pour cela que certains maires s'occupent de religion et que certains clercs s'occupent de politique.

Au-dessus vous avez le comte pour la politique et l'évêque pour la religion, mais vous découvrirez tout ça par vous-même, sachez juste que les guides politiques sont choisis par les citoyens lors d'élection, alors que les guides religieux sont nommés et révoqués par la hiérarchie de l'Eglise. C'est pour ça que si le peuple veut élire son curé comme Maire c'est le choix du peuple, et la hiérarchie de l'église ne ferra que veiller à ce que le clerc continue principalement à guider les citoyens sans oublier sa responsabilité de clerc. "

Le vagabond semblait avoir compris.
-Ah oui, je vois, c'est plus clair déjà, et pour le reste que dois-je faire ? Pour manger ? Pour gagner ma vie ?

- Cela, mon fils, est moins de mon domaine, mais voici une liste de documents qui vous aideront à trouver votre place.

Liste de la Bibliothèque

- Merci mon ami, je vais voir si je trouve ma voie, dit le vagabond en attrapant son sac et sa bourse. Je vais de ce pas prendre contact avec les villageois à la taverne pour leur montrer que je ne suis pas possédé... et qu'ils peuvent me donner leur confiance.

Je souriais en le voyant partir, et je lui criai :
-N'hésitez pas à me contacter en cas de besoin.

J'ai appris plus tard que le vagabond était devenu un grand seigneur et que s'il n'avait pas rejoint l'église aristotélicienne au moins il n'avait pas d'idée préconçue sur elle et ne se laissait pas raconter n'importe quoi.
Il faisait ses choix en connaissance de cause et non pour faire plaisir aux chimères de Hyérel.

926 ap JC, tiré des mémoires d'un curé de campagne par Neajdlaf

1 ) Qui est Neajdalf ? A quelle époque écrit-il ?
2 ) Pourquoi les villageois s'adressent à Neajdalf plutôt qu'à quelqu'un d'autre ?
3 ) Quel est le nom de notre religion ?
4 ) Quel est son livre saint ?
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J'sais plus

Odenaiss

Bras tenu de l'avant et main ouverte, elle réceptionna le vélin qui lui était tendu, mais un instant passa avant qu'elle ne porte regard sur celui-ci. Son attention était avant toute chose attirée par le comportement alarmant de Naudeas.

Cette dernière avait beau tout tenter pour rester de marbre et ne rien laisser transparaître de la douleur qui l'envahissait... la portée de chacun de ses gestes pourtant la trahissait. Et qui n'aurait pas souffert après s'être vu malmené comme elle avait pu l'être ? Odenaiss connaissait l'ampleur de la blessure pour ce qu'elle lui en avait dit et pouvait bien s'imaginer le mal qui pouvait la ronger. Le moindre mouvement qu'elle effectuait apparaissait aux yeux de la jeune femme comme un signal d'alarme que le corps en souffrance tirait faisant preuve d'un état devenu critique.

Toutefois, Odenaiss fit le choix de ne pas montrer quelles étaient ses réelles préoccupations et se pencha enfin sur le texte dont elle se devait de faire lecture. Cependant, elle n'oubliait pas de temps à autres de relever le nez pour s'assurer que son amie parvenait toujours à faire face.

Quelques minutes suffirent pour qu'elle s'imprègne de l'écrit qui ne lui était pas inconnu et entreprit de répondre oralement aux questions posées.

" J'ai pour réponses celles-ci ma chère Naud... "

Elle s'interrompit le temps d'être certaine de la bonne écoute de celle-ci, puis repris :

"... Pour ce qui est de ta première question... à savoir qui est Neajdalf ? Et à quel date cet écrit? Il est en en 926 ap J.-C. (Jiésu Christos) et n'est autre que le Curé du village dans lequel il prêche, le guide spirituel de ses fidèles et plus explicitement encore il est le représentant religieux de L’Eglise Aristotélicienne tenant le rôle d’exemplarité.

Autre question était de savoir pourquoi s'adressait-on à lui plutôt qu'à autrui ? La réponse se veut simple... Les villageois s’adressent à Neajdalf parce qu'ils pensent le vagabond possédé et qu'ils souhaitent le faire constater par le curé afin que ce dernier appelle ou prévienne l'Inquisition. Neajdalf est pour les fideles un homme sage ! Les villageois s’adressent à lui car ils croient détenir un homme possédé, nécessitant l’intervention d’un inquisiteur ou un exorciste, ce qui relève du clergé et non des représentants de l’état. En tant que curé il se doit de peser le pour et le contre, d’étudier les cas qui tracasse ses ouailles, sans oublié de les guider.

Et pour ce qui est des deux dernières questions posées... je dirai "Eglise Aristotélicienne" et " Livre des Vertus" mon amie..."

Et sans attendre quelconque intervention de la part de son hôte sur le sujet, elle reporta toute son attention sur cette main qui restait toujours plaquée au corps avant de venir planter regard dans celui de la Brune.

" Naud !... Rassures-moi de ton état... Je ne dispose pas de connaissance en médecine mais je crois deviner qu'il ne va pas s'améliorant... "

Naudeas

Elle regarda Odénaiss qui était prévoyante, mais cela n'était pas grave pour l'heure, elle devait l'aider dans ce qu'elles avaient entreprit donc l'église. On verrait après à vérifier les vraies blessures.

Très bien.

Elle lui tendit un autre parchemin.

Peux tu me dire ce que tu penses du Crédo et que doit-on en faire?
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Odenaiss

Puisqu'elle en avait décidé ainsi, elles poursuivraient...

Mais difficile était de faire abstraction de l'état de la brune à tel point qu'à chaque regard porté sur elle, Odenaiss ne puisse s'empêcher d'afficher une de ses légères et habituelles moues, se faisant presque grimaçante... Ce comme si elle pouvait ressentir douleur à sa place.

Cette mine, elle l'afficha tout le temps de sa réflexion. Le Crédo... Qu'en pensait-elle au juste ? Voilà une question qu'elle ne s'était jusqu'alors jamais posée, se contentant d'apprendre et de réciter...

" Le Crédo... de ce que j'en pense... ? Il résume la foi de chaque aristotélicien. Il est une profession de foi, une déclaration ouverte faite par toute personne croyante. Il nous engage, fait preuve de notre croyance, de notre confiance en Dieu et de l' attachement particulier qu'on lui porte.
Il représente aussi l'essentiel du dogme aristotélicien et est essentiel à nos prières. Il est donc important que tout bon aristotélicien le connaisse. "

Voilà petit condensé de ce qu'elle pouvait en dire sur l'instant.

" Réponse te convient-elle ? "

Naudeas

Naud sourit son élève était ce qu'elle avait pensé, intelligente, brillante et savait de quoi elle parlait.

Que dire, c'est très bien. D'autres questions qui concernent maintenant les chefs religieux.

Qui est le Primat de Bretagne ? Qui est l’Évêque qui s'occupe de ce Diocèse ? Bon je demanderai pas le curé de la ville, car tu la connais. On m'a nommée vicaire diocésain, y a peu, serais tu me dire en quoi consiste cette fonction ?!
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Odenaiss

Un sourire accompagna celui qui se dessinait sur les lèvres de Naudéas mais s'estompa rapidement après que lui eut été posé toutes autres questions.
Les chefs religieux... Qu'est ce qu'elle en connaissait ?... Si peu...

Elle se tenta néanmoins de répondre en fonction de ce qu'elle prétendait savoir sur le sujet sans être trop certaine de ce qu'elle avançait.

"Le Primat de Bretagne... Ne serait-ce pas..."

Elle s'essaya à répondre, proposant un nom.

"... Son Éminence le Cardinal archevêque Clodeweck de Monfort-Toxandrie ? "

Sa réponse bien qu'incertaine lui paraissait pourtant plus que probable... Pour cause d'en avoir si souvent entendu parler. Avait-elle raison... ? Avait-elle tort... ? Naudeas ne manquerait pas lui faire savoir.

Autre réponse pour autre question concernant l'Évêque cette fois-ci.
Cette fois elle ne pourrait se tromper. Pour elle qui se rendait en l'Église dès qu'elle le pouvait, il lui aurait été impossible de ne pas savoir ça.

" Pour ce qui est de l'Évêque... Et je crois ne pas me tromper,... il n'est autre que Mgr Hugo."

Son regard pers posé sur la Brune, comme si de la fixer avec attention allait lui en dire davantage sur sa fonction, elle se risqua à donner une réponse.

" Et bien qu'est ce qu'un Vicaire Naud ? Une personne qui supplée une autre. Je dirais donc qu'en tant que vicaire diocésain, sans entrer dans des détails que je ne connais pas... mais que tu m'expliqueras... * petit sourire* ... que tu es devenue l'étroite collaboratrice de Mgr Hugo... Est-cela ou je me trompe ? "

Naudeas

Naud sourit non fière de son élève. Encore un moment, ou elle était partie dans ses songes. Puis revenant à Odé, elle la regarda.

Que dois je dire de plus que tu n'as déjà dit, je suis épatée ce que peuvent apprendre les soeurs, et je serais ravie de te baptiser. Dis moi quand tu le souhaites, je serais à ta disposition. Possèdes tu un parrain ou une marraine ?
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Odenaiss

Odenaiss afficha un sourire après les dires de Naudeas. Elle avait été bonne catéchumène à l'en croire et elle devait cela à la pieuse éducation qu'elle avait reçue d'antan durant sa prime jeunesse.

" J'espérais bien que tu me fasses l'honneur de m'octroyer le Baptême... Il ne pourrait me faire davantage plaisir que de l'être par tes mains. "

Prenant la liberté de quitter la place assise qu'elle occupait depuis son arrivée, pour se dégourdir les jambes mais surtout venir se placer près de Naud et de se pencher à ses côtés le temps de lui poser une bise en remerciement au temps qu'elle lui avait accordé.

" Merci de m'avoir donné de ton temps, en plus de tout ce que tu as à faire... Pour ce qui est de la date de mon baptême... je dirais que le plus tôt serait le mieux, mais je n'ai personne de proche qui puisse me représenter au yeux du Tout- Puissant... Cela est-il indispensable ?
Si oui... Je tâcherai de trouver. Mais avant cela, je vais devoir m'absenter quelques temps... Mon départ est prévu pour demain..."

Passant derrière la Brune et terminant de faire tour de table, elle s'avança près une fenêtre, y porta regard au travers un bref instant, songeuse... Demain était prévu qu'elle quitte Rieux répondant à une soudaine envie de voir autre chose... un besoin de se changer les idées surtout... un besoin de voir le temps s'écouler autrement que d'avoir à attendre inlassablement.

" Prévoyons donc cela dès mon retour d'accord ?"

Paroles énoncées comme une question mais qui ne laissait pas d'autre choix à la Brune que d'acquiesser. Tout était déjà près pour qu'elle prenne la route et rien ne l'en empêcherait. La seule chose pouvant la retenir étant un retour inopiné de celui qui venait tant à lui manquer.

Naudeas

Naud esquissa une grimace, elle se doutait bien que les jours d'Odénaiss n'était guère rose ces derniers temps. Elle avait eu sa part de responsabilité, mais son envie avait fui, le jour, ou elle avait prit ce coup d'épée.

Un parrain ou une marraine n'est pas obligatoire, rassure toi, je dirais que c'est juste là pour faire joli, mais ca peut servir de témoin. Quand à ton voyage, j'espère que tu trouveras les réponses que tu cherches. Si t'as besoin, tu sais, j'erre beaucoup à Bruz ou je suis mon séminaire et mon noviciat, surtout n'hésites pas, je t'accueillerai partout, et sur quoi que t'es besoin.

Un léger rictus vint dessiner son visage, ses yeux grisants enfuis dans le vide.

Prends garde aux armées, et que le Très Haut veille sur toi..
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