Brygh_ailean
La Grande était repartie dans sa rêverie. Réveiller les souvenirs de Ben, c'était à chaque fois la même chose. Les portes qui claquent, les réconciliations. Son sourire, son humour, sa tristesse parfois... Cette façon si particulière de la protéger, encore et encore, de la gronder, parfois les deux en même temps. Sa délicatesse envers elle. Sa jalousie maladive vis-à-vis de toutes les femmes qui l'approchaient. Elle pinça les lèvres pour éviter les larmes. Ce n'était pas le lieu.
Elle avait le temps devant elle, pour rêver. Cette cérémonie était un bordel sans nom. Dire que la présence de Klaus et Mahm n'y étaient pour rien, eut été un mensonge. Mais sincèrement, les périgourdins n'avaient visiblement pas besoin d'eux pour faire dégénérer n'importe quelle situation.
Lubna venait de lui asséner un coup de pied après un tragi-comique : Ma place n'est pas ici.
Bah, voyons ! Et moi tu crois que je ne serais pas mieux dans mon lit...Té !
Lubna avait le sens du dramatique. Ca elle ne pouvait le nier. C'est ce qui lui avait valu sa première intervention publique à Sarlat... Lubna avait tendance à surjouer. Sperber risquait de lui dire d'ailleurs ou de lui proposer un rôle, mieux valait de pas laisser envenimer les choses. D'un rond sur le sol du bout de sa canne, elle intima à tout le monde de laisser la jeune femme sortir sans esclandre. Pour ce qu'ils obéïssaient, en même temps, pouah...
Puis son regard s'aimanta sur Lucie. Sa robe rose, légèrement fanée, que Mélie avait agrandie et agrandie. Ce n'était pas avec un salaire de garde royal que Pattricia avait les moyens d'enrichir la garde robe de toute la fratrie. Elle savait, parce qu'une marraine, ça sait tout, niveau que le petit doigt est supraconducteur des ondes de la pensée, que la petite fille en voulait une autre. Bryn se maudit intérieurement d'avoir offert une poupée Orkaange à la gamine autrefois. A deux ans, on joue à la poupée Orkaange, blondasse a gros nénés ; à quatre, on veut s'habille tout en rose ; à huit, on réclame des escarpins ; à dix, il est impératif d'avoir une ligne de crédit chez Whatelse. Tss... Y'avait qu'à regarder Mahaut, hein ! Matpel était mort, enterré avec ses écus, juste pour qu'elle ne puisse pas y toucher. Prévoyant, le chef ! Un grand chef... LE chef quoi... Un grand homme que le PA d'aujourd'hui ne connaîtrait pas. Malheureusement. Comme Ben... C'est alors que le héraut parla d'elle, enfin, il lui sembla.
Ah ? Je suis là pour ça ? Vous en êtes sûr ? Nan passque moi, au départ, j'étais venue vous dire bonjour, je vous avais cueilli des fleurs... j'aimais le sens de votre humour, j'étais votre petite soeur. mouhahaha... N'importe quoi !
Petit sourire à Pattricia, désolée. Pis non, pas vraiment. Désolée de devoir subir, debout, un tel chantier oui, c'est vrai.
Oui, oui, je sais... Ma fille... A croire qu'elle a plus de sang de son maudit père que je ne croyais. Mouhahaha... Euh... Enfin, je crois qu'elle est pire que moi, quand même... 'fin, j'en sais rien et je m'en fous. J'ai mon cou qui me gratte, Hadrien a faim pis ayé, j'ai envie de pisser.
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Elle avait le temps devant elle, pour rêver. Cette cérémonie était un bordel sans nom. Dire que la présence de Klaus et Mahm n'y étaient pour rien, eut été un mensonge. Mais sincèrement, les périgourdins n'avaient visiblement pas besoin d'eux pour faire dégénérer n'importe quelle situation.
Lubna venait de lui asséner un coup de pied après un tragi-comique : Ma place n'est pas ici.
Bah, voyons ! Et moi tu crois que je ne serais pas mieux dans mon lit...Té !
Lubna avait le sens du dramatique. Ca elle ne pouvait le nier. C'est ce qui lui avait valu sa première intervention publique à Sarlat... Lubna avait tendance à surjouer. Sperber risquait de lui dire d'ailleurs ou de lui proposer un rôle, mieux valait de pas laisser envenimer les choses. D'un rond sur le sol du bout de sa canne, elle intima à tout le monde de laisser la jeune femme sortir sans esclandre. Pour ce qu'ils obéïssaient, en même temps, pouah...
Puis son regard s'aimanta sur Lucie. Sa robe rose, légèrement fanée, que Mélie avait agrandie et agrandie. Ce n'était pas avec un salaire de garde royal que Pattricia avait les moyens d'enrichir la garde robe de toute la fratrie. Elle savait, parce qu'une marraine, ça sait tout, niveau que le petit doigt est supraconducteur des ondes de la pensée, que la petite fille en voulait une autre. Bryn se maudit intérieurement d'avoir offert une poupée Orkaange à la gamine autrefois. A deux ans, on joue à la poupée Orkaange, blondasse a gros nénés ; à quatre, on veut s'habille tout en rose ; à huit, on réclame des escarpins ; à dix, il est impératif d'avoir une ligne de crédit chez Whatelse. Tss... Y'avait qu'à regarder Mahaut, hein ! Matpel était mort, enterré avec ses écus, juste pour qu'elle ne puisse pas y toucher. Prévoyant, le chef ! Un grand chef... LE chef quoi... Un grand homme que le PA d'aujourd'hui ne connaîtrait pas. Malheureusement. Comme Ben... C'est alors que le héraut parla d'elle, enfin, il lui sembla.
Ah ? Je suis là pour ça ? Vous en êtes sûr ? Nan passque moi, au départ, j'étais venue vous dire bonjour, je vous avais cueilli des fleurs... j'aimais le sens de votre humour, j'étais votre petite soeur. mouhahaha... N'importe quoi !
Petit sourire à Pattricia, désolée. Pis non, pas vraiment. Désolée de devoir subir, debout, un tel chantier oui, c'est vrai.
Oui, oui, je sais... Ma fille... A croire qu'elle a plus de sang de son maudit père que je ne croyais. Mouhahaha... Euh... Enfin, je crois qu'elle est pire que moi, quand même... 'fin, j'en sais rien et je m'en fous. J'ai mon cou qui me gratte, Hadrien a faim pis ayé, j'ai envie de pisser.
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