Alejandra
Lart du brigandage
Pour devenir un brigand, il y avait pour cela deux écoles assez bien connues, celle des habitués qui transmettent leur savoir pour nous éviter de faire les même âneries ou celle où lon peut aisément choisir ses heures, celle de sa propre formation mais dans ce cas, lapprentissage se fait à coup de baffes que lon ne veut plus recevoir.
Pour ma part, jai choisi celle qui forge bien le caractère et qui flatte inutilement légo, la mienne.
Lheure du levé se fait en général quand lesprit et le corps ont totalement décuvé de la veille. Aux alentours du diner en somme, vers lapéritif. La couche peut changer en fonction de la récolte de la veille, une chambre à lauberge était signe dune bonne journée alors que le simple mantel sur les épaules et le cul sur le pavé rythmait avec une journée peu glorieuse. Quant à nourriture là encore ça pouvait aller de la diète, à la miche jusquau repas bien chaud non loin dune cheminée.
Dans ce métier, les relations sont importantes. Elles permettent dobtenir des informations, dêtre au courant dun coup, prise de mairie ou duché mais aussi de savoir à qui se fier. Pour ma part, je nen ai simplement aucune.
Les brigands ne sont pas de ceux qui saffichent avec un panneau avec écrit "Regardez-moi je suis un truand" et ils sont généralement assez discret. Les seuls que je réussi à cerner et à me dire, "tiens lui cest sûr il lest", sont ceux qui sont attachés via le pilori et qui par manque de suerte, crèvent peu de jours après.
Chose importante également, la discrétion, la précision, la rapidité et de bonnes jambes pour fuir très vite Pour ma part, je fuis comme "une véritable gazelle poursuivit par un lion affamé". Enfin, cest ce que ma dit un esclave affranchi à la peau très sombre avec qui javais partagé une bouteille. Alors je le crois, même si je ne connais aucune de ces bêtes.
Quant à la discrétion, là javoue ne pas être franchement gâtée.
Ma mère était une espagnole qui a trouvé très malin de vivre vers Marseille Alors je ne vais pas vous faire un dessin mais sil y a bien une courge qui va se faire repérer dans une foule, cest bien moi.
Mais niveau précision, là je suis une véritable lumière. Même sil maura fallu du temps pour comprendre comment bien se servir dune dague voir même plusieurs, désormais je suis tellement douée que je peux gagner quelques écus en maffichant comme artiste de rue.
Là, je suis relativement fière. Oui le brigand s'autoflatte souvent.
De plus, chose agréable pour le métier de brigand de bas étage, mes doigts fins me permettent aisément de me glisser dans les poches même les plus fines. A croire que je suis née pour mettre les mains dans les poches des autres
Ma mère elle, elle était née pour vider les poches aussi et plus si la bourse sy prêtait En général on a tous une maman qui fait les remparts, mais je lai bien vécu. Je ne lai plus vu dès mes sept printemps Paraitrait quune roukmouts collée aux jupons ça vend moins, ça fait peur aussi
Tiens, dailleurs cest à cause de ça aussi que jai dû changer plusieurs fois de secteur Des brigandes rousses à laccent hispanique, il ny en a pas des milles et des cents alors bon Il me suffisait dun sale coup et jétais repérée.
Maintenant ça va je brigande avec un chapeau et je mets les cheveux dedans, ça fait un peu tâche mais je survie plus longtemps.
Là dailleurs, il va bientôt falloir que je me mette à travailler
Je pénètre donc dans le marché à lheure où la cohue règne. Mon chapeau bien vissé sur la tête, les cheveux du démon dans ce dernier et mon mantel pour me donner un peu chaud. La tenue que jai fut volée à ma mère alors bon, je me pèle souvent les miches. Mes bas sont légèrement effilés, je nage dans ma chemise quant à mes braies ce sont les seules choses qui tiennent le coup, qualité italienne pour sûre, un bon vol.
Le saucisson volé en bouche, je croque, savoure mon premier repas de la journée et je tente de repérer un bon nobliau
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Pour devenir un brigand, il y avait pour cela deux écoles assez bien connues, celle des habitués qui transmettent leur savoir pour nous éviter de faire les même âneries ou celle où lon peut aisément choisir ses heures, celle de sa propre formation mais dans ce cas, lapprentissage se fait à coup de baffes que lon ne veut plus recevoir.
Pour ma part, jai choisi celle qui forge bien le caractère et qui flatte inutilement légo, la mienne.
Lheure du levé se fait en général quand lesprit et le corps ont totalement décuvé de la veille. Aux alentours du diner en somme, vers lapéritif. La couche peut changer en fonction de la récolte de la veille, une chambre à lauberge était signe dune bonne journée alors que le simple mantel sur les épaules et le cul sur le pavé rythmait avec une journée peu glorieuse. Quant à nourriture là encore ça pouvait aller de la diète, à la miche jusquau repas bien chaud non loin dune cheminée.
Dans ce métier, les relations sont importantes. Elles permettent dobtenir des informations, dêtre au courant dun coup, prise de mairie ou duché mais aussi de savoir à qui se fier. Pour ma part, je nen ai simplement aucune.
Les brigands ne sont pas de ceux qui saffichent avec un panneau avec écrit "Regardez-moi je suis un truand" et ils sont généralement assez discret. Les seuls que je réussi à cerner et à me dire, "tiens lui cest sûr il lest", sont ceux qui sont attachés via le pilori et qui par manque de suerte, crèvent peu de jours après.
Chose importante également, la discrétion, la précision, la rapidité et de bonnes jambes pour fuir très vite Pour ma part, je fuis comme "une véritable gazelle poursuivit par un lion affamé". Enfin, cest ce que ma dit un esclave affranchi à la peau très sombre avec qui javais partagé une bouteille. Alors je le crois, même si je ne connais aucune de ces bêtes.
Quant à la discrétion, là javoue ne pas être franchement gâtée.
Ma mère était une espagnole qui a trouvé très malin de vivre vers Marseille Alors je ne vais pas vous faire un dessin mais sil y a bien une courge qui va se faire repérer dans une foule, cest bien moi.
Mais niveau précision, là je suis une véritable lumière. Même sil maura fallu du temps pour comprendre comment bien se servir dune dague voir même plusieurs, désormais je suis tellement douée que je peux gagner quelques écus en maffichant comme artiste de rue.
Là, je suis relativement fière. Oui le brigand s'autoflatte souvent.
De plus, chose agréable pour le métier de brigand de bas étage, mes doigts fins me permettent aisément de me glisser dans les poches même les plus fines. A croire que je suis née pour mettre les mains dans les poches des autres
Ma mère elle, elle était née pour vider les poches aussi et plus si la bourse sy prêtait En général on a tous une maman qui fait les remparts, mais je lai bien vécu. Je ne lai plus vu dès mes sept printemps Paraitrait quune roukmouts collée aux jupons ça vend moins, ça fait peur aussi
Tiens, dailleurs cest à cause de ça aussi que jai dû changer plusieurs fois de secteur Des brigandes rousses à laccent hispanique, il ny en a pas des milles et des cents alors bon Il me suffisait dun sale coup et jétais repérée.
Maintenant ça va je brigande avec un chapeau et je mets les cheveux dedans, ça fait un peu tâche mais je survie plus longtemps.
Là dailleurs, il va bientôt falloir que je me mette à travailler
Je pénètre donc dans le marché à lheure où la cohue règne. Mon chapeau bien vissé sur la tête, les cheveux du démon dans ce dernier et mon mantel pour me donner un peu chaud. La tenue que jai fut volée à ma mère alors bon, je me pèle souvent les miches. Mes bas sont légèrement effilés, je nage dans ma chemise quant à mes braies ce sont les seules choses qui tiennent le coup, qualité italienne pour sûre, un bon vol.
Le saucisson volé en bouche, je croque, savoure mon premier repas de la journée et je tente de repérer un bon nobliau
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