Edern
Citation:
GRAND DÉBAT INSTITUTIONNEL
L'Indépendance à défendre, un État à bâtir...
Aujourd'hui, le peuple d'Anjou décide de son avenir.
Invitez vos amis, amenez votre famille : tout est permis !
L'Indépendance à défendre, un État à bâtir...
Aujourd'hui, le peuple d'Anjou décide de son avenir.
Invitez vos amis, amenez votre famille : tout est permis !
Brillant d'insolence, les trois lys d'or flottent encore au vent de la bannière ducale. Survivront-ils au vent de changement qui souffle sur l'Anjou délirant ? Seront-ils remplacés par trois lapins dorés, sur le souhait d'une mairesse complètement frappée ? Par trois curs amoureux, à la demande d'une baronne roucoulante ? Un symbole quelconque de liberté, d'indépendance ou d'absurdité ?
Autant de questions dont les réponses ne seront pas données aujourd'hui.
Le jour est à la délibération publique et la place grouille des passants qui s'y pressent. Des bras solides ont transformé de longues tables de banquet en un cercle de bois, y ont amoncelé gobelets, bouteilles de vin, d'encre, plumes et parchemins. Parmi les attablés, on distingue des nobles, des conseillers et des gens du commun... au centre de cette étrange cérémonie, un homme aux allures de duc.
Angevins, Angevines !
Le soleil brille en cette belle journée d'hiver.
Un ton plus calme succède aux harangues enflammées.
Comme promis lors de ma précédente allocution, il est temps pour nous de débattre de la forme institutionnelle durable que doit adopter l'État angevin. Par où commencer ? Partons ici d'un double constat.
Le premier est le fait que le duc et son conseil risquent toujours d'être débordés par les aléas, qu'il soient extérieurs ou intérieurs. La courte durée de leur mandat est vectrice d'instabilité démocratique et peut bien souvent les empêcher d'appréhender correctement le monde dans lequel évolue un Anjou indépendant. Par ailleurs, il n'existe pas actuellement de figure formelle à même d'incarner la nation angevine, à la fois pour l'unifier au sein du duché et la représenter à l'étranger.
Le second est celui des solutions apportées par des pays de taille comparable à l'Anjou. La Bretagne a fait le choix d'un système mixte accordant au fil des années de plus en plus de pouvoir au Grand Duché, dont le prestige a cependant été diminué du fait de l'inaction de son dernier régnant ; la Provence, celui d'un Marquisat dont la dirigeante est régulièrement critiquée pour intervenir trop fréquemment dans les affaires intérieures du comté.
Avons-nous quelque chose à apprendre de ces exemples ? Certainement. Il ne s'agit pourtant pas de les copier, encore moins d'imiter l'insuccès français et de teinter d'angevinité les chaînes dont nous nous sommes libérés ; en d'autres termes, nous ne devons pas nous faire les esclaves d'un nouveau maître. L'Anjou tel qu'il est, et tel que nous espérons qu'il sera toujours, ne peut avoir de roi ou de souverain prétendant concentrer dans ses mains l'intégralité des pouvoirs.
S'il faut élever une personne au-dessus du pouvoir ducal, quels principes pourraient-ils guider son action ? De façon évidente, la préservation de notre indépendance et la sauvegarde globale des intérêts angevins. Mais concrètement, que cela signifie-t-il ? Il nous faut en fait définir ensemble trois de ses caractéristiques principales : son nom, sa compétence et les modalités de son élection.
Un doigt se pointe vers les quelques feuillets que des valets ducaux font passer de main en main.
Ce que vous pouvez lire ici constitue la proposition que je fais à titre personnel ; je souhaite que les forces vives du duché s'en saisissent, la critiquent et fassent si besoin est une ou plusieurs contre-propositions sur chacun des points énoncés. Lorsque nous aurons suffisamment avancé, le conseil ducal se chargera de voter la Constitution qui définira légalement une telle institution.
Le Fou a écrit:
Nom du protecteur de l'État et de la nation
Compétence
Élection
- Un Archiduc/une Archiduchesse pour l'Archiduché d'Anjou.
=> Un terme qui nous distingue des souverains royaux ou impériaux tout en narguant gentiment les Bretons et leur Grand Duché.
Compétence
- Direction des affaires extérieures (diplomatie, conflits impliquant l'Anjou) avec consultation régulière du Duc et du conseil ducal ;
- Suzerain du Duc qui lui prête allégeance au début de son mandat ;
- Possibilité de former un conseil archiducal rédigeant des rapports publics et consultatifs sur les sujets de son choix (économie...) ;
- Possibilité de destituer tout noble n'ayant pas prêté allégeance au Duc ou tendant à s'opposer à l'indépendance de l'Anjou ;
- Droit de grâce à condition que la personne ait déjà été jugée à la Cour d'Appel et que l'annulation de sa peine soit motivée par la défense des intérêts de l'État.
=> Une institution aux prérogatives clairement délimitées qui n'interfère pas avec le conseil ducal dans la gestion des affaires courantes.
Élection
- Par un scrutin à deux tours, selon un nombre de voix fixe attribué par fonction et position sociale (duc, conseillers ducaux, maires, nobles, officiers, soldats, maréchaux...), voire un nombre de voix supplémentaire variable et achetable dans une certaine limite (par exemple, possibilité d'acheter 1 voix pour 200 écus jusqu'au double du nombre de voix fixe), dont la recette alimente le trésor archiducal ;
- Parmi les anciens ducs et anciennes duchesses d'Anjou ;
- À vie ;
- Possibilité d'abdication ;
- Possibilité de destitution par un vote du duc, de dix conseillers ducaux et des quatre cinquièmes de la chambre des nobles ;
- Désignation préalable d'un régent capable d'assurer la transition jusqu'aux prochaines élections en cas de mort, de destitution ou d'abdication.
=> Des modalités électives similaires aux élections étrangères mais limitant le facteur financier.
La parole est à vous !
_________________