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[RP] Un Archiduché pour l'Anjou

Edern
À remarque pertinente, moment de réflexion. Trois lignes noircissent pensivement son brouillon, esquisses de la réponse qui sera bientôt donnée.

Concernant Nébisa, il faut bien voir que l'Archiduché ne nous causera pas plus d'ennuis que nous n'en aurions si nous ne le mettions pas en place. Ce qu'elle ne tolère pas, ce n'est pas la façon dont nous nous organisons en interne mais le fait que nous nous déclarions indépendants ; si jamais la France devait nous envahir, ce serait dans le but de nous priver de cette liberté, qu'importe la façon dont elle se manifeste institutionnellement.

Par ailleurs, l'indépendance de l'Anjou concerne évidemment l'ensemble de ses habitants ; là où je voulais en venir avec un scrutin privilégiant l'engagement présent, c'était de conférer à l'Archiduc ou à l'Archiduchesse une légitimité différente et complémentaire de celle du Duc, dont l'élection ne résulte que d'un choix démocratique ne prenant pas en compte les mérites de chacun. Or, sauf à faire le choix d'une république comme régime politique, nous ne pouvons compter seulement sur le suffrage universel pour fonder totalement l'action politique.

Ceci étant dit, le reste de votre critique est très intéressant. Vous êtes soldat de fait, puisque membre de l'armée de notre Abraxes national, sans pour autant être inscrit aux registres de la caserne. Nous pourrions créer une autre catégorie pour ce genre de mobilisés, mais cela serait assez compliqué, car il faudrait alors reconnaître que tel individu qui a aidé la mairie à tel moment sans être officiellement marchand ambulant est également engagé activement au sein du duché, et ainsi de suite pour toutes les formes d'engagement dont l'identification n'est pas immédiate... un grand nombre de personnes pourrait ainsi se sentir lésé de ne pouvoir voter.

Seigneur, que faire ?

Première solution, accorder à chaque Angevin une voix et reprendre plus ou moins la typologie proposée par Regort en augmentant relativement le quota de tous ceux qui occupent une fonction ou une position sociale particulière : deux voix pour les soldats au lieu d'une, et cetera.

Deuxième solution, envisager un tout autre type de scrutin. Il serait par exemple possible de décider que l'éligibilité au poste d'Archiduc ou d'Archiduchesse n'est restreinte d'aucune manière, mais que la noblesse retient deux candidats qui seront ensuite départagés par l'ensemble des Angevins sans distinction de fonction ou de position sociale. Ce système aurait l'avantage d'être plus souple à gérer tout en conciliant clairement deux types de légitimité, celle du peuple et celle d'une certaine élite féodale.

Il resterait de ce fait à trancher entre ces options, à moins que quelqu'un n'en trouve une troisième !

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Alatariel
Alatariel réfléchit quelques instant.
- Ne peut-on pas envisager que les personnes ayant eu des responsabilités pendant longtemps, mais s'étant retirer des affaires politiques sans titres de noblesse aient aussi un droit de vote ?
Il faudrait alors réfléchir à ce qu'on appelle reponsabilités. Par exemple, je ne sais pas, un nombre de mandat de maire complet, un durée de mobilisation, ceux qui ont été décoré de l'angevine d'honneur ?

Alatariel regarda ensuite le duc.
- Quant à Sa Majesté, vous dites vrai, c'est la disparition de l'unité du royaume qui la motive... mais avoir un archiduc ou quelque chose de similaire à la Bretagne la fera entrée dans une colère que je ne saurais, malgré toute l'influence que j'ai sur elle, contenir.
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Thibauld
Le jeune conseiller écoute les arguments des uns et des autres parfois en approuvant de la tête, parfois en se contentant de prêter une oreille assidue. Il se lève et reprend la parole.

Le morcellement de la France est un fait. Qu'il y ait un archiduc ou non l'Anjou a pris son indépendance et Nebisa le sait même si elle refuse de l'admettre.

Pour le moment elle s'imagine sans doute que l'indépendance de l'Anjou est vouée à l'échec et que tout rentrera dans l'ordre avec le temps. Voila pourquoi sa colère n'est pas encore terrible.

Ce qui vaut pour Nebisa vaut pour les autres nations qui ne savent pas si notre indépendance perdura dans le temps. Pour l'heure on ne voit en nous qu'un duché félon qui fait ce qu'il veut. C'est ce que Nébisa voit, c'est ce que les peuples voient. Qui reconnaîtrait la souveraineté d'un félon ?

Il faut lancer un appel fort. Il faut montrer notre détermination aux souverains quitte à attiser la colère des uns afin de nous trouver des alliés chez d'autres.

Ce symbole c'est l'archiduché et l'archiduc qui symbolisent l'unité et affirme l'indépendance de l'Anjou. Dans les esprits un duc est un vassal et restera un vassal. Il faut plus que cela. On nous croit ruiné, on nous croit faible, on nous croit désorganisés. ON... se trompe.

Voila pourquoi à mon humble avis l'archiduché est une nécessité. Sans cela, l'indépendance de l'Anjou finira par s'estomper avec le temps parce qu'il n'y aura pas eu de symbole derrière lequel s'unir. Parce qu'on ne nous aura pas pris au sérieux et qu'on rira de nous.

Marque une courte pause pour changer de sujet.

Quant au système de vote je suis d'accord avec le Fou mais je pense que Wilhem a soulevé un problème de taille. J'ai réfléchit au problème et j'ai penser à un système de vote se basant sur trois grilles cumulables. La fonction occupée, la noblesse et l'investissement dans le temps.
Je m'explique.




Dans chaque grille que voici on prend pour chaque individu on prend la case à laquelle il peut prétendre qui lui rapporte le plus de voix c'est à dire qu'au sein d'une même grille on ne peut pas cumuler. On fait de même dans les trois grilles et on additionne les voix. Il y a une exception avec les voix données par les ordres de mérite qui s’additionnent à la noblesse.

Par exemple :

- l'individu A est : conseiller ducal, héraut, seigneur, et a été 3 fois maire. Il dispose donc de : 4 + 1 + 1 = 6 voix (héraut 0 car il est déjà conseiller ducal)

- l'individu B est : retiré de la vie publique, baron, seigneur, décoré de l'ordre civil, a été 4 fois conseiller ducal et 4 fois maire. Il dispose donc de : 2 + 1 + 3 = 6 voix (seigneur 0 car il est aussi baron, 4 fois maire 0 car 8 mois CD)

- l'individu C est : Duc régnant à son second mandat d'affilé (considéré vicomte), baron, seigneur, décoré de l'angevine d'honneur et a servit l'armée 7 mois. Il dispose donc de : 5 + 3 + 2 + 2 = 12 voix (baron & seigneur 0 car il est vicomte)

Ainsi on peut le voir avec l'individu B, on peut être retiré et pouvoir s'exprimer.


Retourne s'asseoir sur son siège
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Letiti
Le petite maire de Saumur avait été littéralement assommé par les désirs de pourcentages et de tableaux de Thibauld et Regort, aussi avait il mis temps de temps à se manifester.

Bonjour, j'viens m'permettre.

Concernant déjà l'archiduché et l'archiduc en lui même. Vous êtes persuadés que de "faire comme la Bretagne", parce que vous avez beau dire, c'est quand même un peu ca en pratique, ne nous amènera pas d'ennuis, permettez moi de penser le contraire. J'ai peur de voir apparaitre là un nouveau motif d'envahissement.
Et excusez moi, mais quelle liberté a-t-on quand on est en état de siège? Personnellement la guerre, j'en peux plus donc je préfèrerai éviter de donner le baton pour se faire battre.
Je rejoins donc l'avis d'Alatariel sur le sujet.

Concernant les pouvoirs ca me semble pas mal dans les grandes lignes, même si je ne me sens pas très compétent pour juger telles choses.

Concernant la durée du "mandat" je trouve de bon ton de le limiter en effet. 6mois, 1 an, ce ne me semble pas déconnant.

Enfin concernant le mode d'élection je proposerais bien un truc plus simple et plus équitable. Au fond on recherche la liberté de l'Anjou, de tous ses citoyens, donc au diable cette drole d'idée de hiérarchie à un instant t qui ne voudra plus rien dire à un autre instant.

- soit on ne fais voter que les nobles de mérite. Je déteste cette idée, mais bon.
- soit, on fais voter tous les gens qui s'impliquent pour le duché sons poids différent pour les voix. On ouvre une zone pour les urnes ici, tout le monde peut venir pour ici voter. Les angevins reconnus et à l'étranger et ne pouvant revenir votent par procuration. Ceux qui ne se manifestent pas ici ne s’intéresse pas à se vote donc ne méritent pas de voter, qu'ils soient noble de mérite ou simple vagabond.

Je crois que j'ai fais le tour...

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Edern
Alatariel.

Je crois que le système proposé par Thibauld répond à votre première interrogation, bien que je sois assez défavorable à la valorisation de l'engagement passé plutôt que présent. C'est une incitation à la passivité qui ne peut que s'avérer préjudiciable à ceux qui ont aujourd'hui à cœur de faire vivre l'Anjou.

Quant à Nébisa... prions pour que cette fameuse colère l'étouffe jusqu'à la mort, ainsi vous n'aurez plus à empêcher votre amie proche d'exterminer un à un les hommes et les femmes de votre propre peuple.


Titi...

Monsieur le maire de Saumur, il ne s'agit pas du tout de "faire comme la Bretagne" mais tout simplement de faire comme tout État qui se respecte. Bâtir une institution garantissant la stabilité et l'indépendance d'un pays n'est ni breton, ni provençal, ni même français : c'est une nécessité qui s'impose à tous les esprits libérés et désireux d'inscrire leur liberté dans le marbre de la loi. Vous ne voulez pas de la guerre ? Moi non plus. S'il se trouve que la France aime la faire, prenez-vous en d'abord à cette France guerrière et non pas à ceux qui, autrefois esclaves, font cliqueter leurs chaînes brisées en signe de joie.

Mode d'élection.

La première option que vous proposez est trop restrictive à mon sens ; la deuxième option élimine toute notion de hiérarchie dans l'engagement tandis que son caractère outrancièrement démocratique peut être considéré comme contraire à l'ordre social qui régit théoriquement notre quotidien.

Tous.

Le débat continuera le temps qu'il faudra pour que chaque idée soit explorée à fond ; je tiens cependant à préciser que le Conseil ducal et le Grand Consistoire discutent ou discuteront également de ce sujet séparément en vue de la prise finale de décision.
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Linon
Des idées, un avis.. c'est tout ça qu'elle aurait dû exprimer. Mais la discussion avait pris une tournure si pointilleuse sur la question de l'électorat qu'elle se sentait complètement assommée, et avait un peu de mal à retrouver ses idées.

C'est beaucoup trop compliqué cette histoire de nombre de voix. Sincèrement, qui tient le décompte des engagements des uns et des autres? Et depuis quand?
Que les candidats au supra-trône s'avancent en place publique et se fassent acclamer. Celui qui suscitera le plus d'enthousiasme pourra coiffer la supra-couronne en toute légitimité.

Car finalement, que pourra faire le supra-régnant s'il n'a pas derrière lui le peuple dans toutes ses composantes, nobles et roturiers, soldats et marchands, maires d'aujourd'hui ou d'hier? C'est tout l'Anjou qu'il devra chérir et représenter.

Que voulions-nous en fin de compte en déclarant notre indépendance? Rompre le lien qui nous attachait à une couronne lointaine et indifférente, marquer notre identité et notre singularité. Alors à quoi rimerait une élection aussi compliquée, déterminée finalement par quelques uns? Si c'est pour se retrouver avec un archiduc aussi lointain de nous que l'était le roi français, autant retourner dans le giron de Nébisa, ça nous évitera quelques guerres pour le même résultat.

Sinon, je n'ai pas très bien saisi l'idée d'un conseil qu'aurait cet archiduc. Nous avons déjà un conseil ducal, il ne peut y en avoir deux, même si le second est consultatif. Le supra-régnant pourra toujours s'entourer de qui il veut et donner ou faire donner des avis, mais il ne saurait y avoir conflit entre deux conseils, l'un ducal et l'autre archiducal. Or, c'est ce qui risque de se passer si ce conseil archiducal est formalisé dans un texte.

Quant au titre et à la durée du mandat, je n'ai pas vraiment d'avis pour le premier, et 6 mois me paraissent un peu courts. Un règne à vie ne me choquait pas dans la mesure où destitution et abdication étaient possibles. Mais si il faut limiter la durée du règne, j'espère que la réelection sera possible. Ce serait dommage de se trouver un chouette roi et de ne pas pouvoir le garder...

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Abraxes
Edern a écrit:
Or, sauf à faire le choix d'une république comme régime politique, nous ne pouvons compter seulement sur le suffrage universel pour fonder totalement l'action politique.


Longtemps, longtemps, longtemps après que les parleurs ont disparu, Abraxes court encor par les rues… Et certains des mots prononcés par le Duc à la façon, assurément, d'une boutade n'en finissent pas de lever par vagues insistantes de nouveaux échos en lui, en cette part de lui qui le rattache au dèmos grec et à ses traditions antiques… L'antique est parfois précurseur, après tout.

Laconique, l'enfant spartiate qu'il oublie la plupart du temps avoir été s'exprime soudain à voix haute et claire avec l'impertinence de ce peuple et de cet âge :


Eh bien, la République, pourquoi pas ? Voilà qui serait vraiment nouveau, d'avant-garde, frondeur, angevin, quoi !

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Le plus pimpant éleveur de cochons de toute la côte ouest, et un vrai Saumurois s'il en est.
(la petite Reyne de l'Anjou, le 21 avril 1457 à Bourges lors du 5e GFC)
Saltarius
Saltarius s'avança, tous ses prétentieux commençaient à l'agacer :

- JE ne suis pas d'accord !
En tant que saint, voyant, érudit et porte parole légitime et unique de Sainte Bécassine que la beauté du Très Haut soit sur elle, j'estime avoir autant de voix qu'un curé, celle de Sainte Bécassine étant comptée ,
en tant que boucher de Saumur et porte épée des MA de la dite ville, il me semble valoir deux voix de plus, en tant que vieux soldat et ex brigand notoire, j'ai droit à deux voix de plus et mon traité sur les pâtés sortant bientôt des presses que j'ai commandées exprès de la bonne ville germaine de Nürenberg doivent au moins m'en valoir 3.
Tout cela fait :
- il compta ses voix sur ses doigts - 10 voix !
Il y a des critères de notabilité que vous n'avez pas compté, si vous voulez être aussi sottards et snobs qu'en Orléans, l'Anjou deviendra aussi mort que Mort Léans la bien nommée.
Croyez-moi j'y ai végété pendant longtemps...Ils ne pouvaient plus se passer de moi tellement ils s'ennuyaient et me poutraient chaque fois que je mettais le nez au dehors de ma couette.


Là dessus, il se découpa une tranche pâté et l'enfourna d'un coup.
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