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[RP] A l'aube de 1460

Eilinn_melani
Il ne restait plus que quelques jours avant que 1459 ne s'achève, et la vicomtesse d'Avize était à l'aube d'un changement radical dans sa vie. Il était donc temps d'annoncer à sa mesnie que les choses allaient changer.
Tous les évènements convergeaient en même temps, et ordres avaient été données d'aller chercher Alice, qui venait juste d'être escortée en provenance du Languedoc, Aliénor Marie, et Typhanie Casaviecchi.

Dans la vaste chambre d'une auberge bourgeoise, des fauteuils avaient été amenés par l'aubergiste, et une collation préparée : quelques fruits secs, une brioche, des macarons Ella Durée "Double Jeu", du lait de chèvre et de la bière. Ne manquait plus que les invitées.

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Vicomtesse d'Avize, Diaconesse de Paris.
Alienor_marie
Que le voyage avait été long pour rejoindre Eilinn ! Aliénor était contente que ce soit fini, voyager seule était d'un ennui... à périr. Mais la perspective de sa nouvelle fonction l'enchantait. Et c'est ainsi que la vicomtesse et la demoiselle de compagnie s'était retrouvée, à Limoges. Logées dans une confortable auberge, la brune jouissait des nombreuses perspectives à venir. Il n'était désormais plus question de s'ennuyer en s’apitoyant sur son sort.

Aliénor rangeait son linge dans une malle, quand on frappa à sa porte. Sans que celle ci ne s'ouvre, une voix se fit entendre.


- Demoiselle, la Vicomtesse vous fait mander.

Et bien si la vicomtesse nous fait mander, nous irons. Abandonnant son occupation, la jeune fille se dirigea vers la chambre d'Eilinn, et frappa à sa porte.

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Eilinn_melani
Eilinn n'eut guère à attendre avant que la première personne ne toque à la porte. Les mains dans les poches, restant près de la fenêtre, Eilinn répondit.

Entrez !

Ce fut la brune dame de compagnie qui arrivait donc la première, et Eilinn lui accorda un sourire sincère, en désignant les fauteuils.


Installe-toi, ma fille Alice ne devrait pas tarder à arriver. Ce sera la première fois que tu la verras, son apparence est... étrange, comme tu le sais, mais tout devrait bien se passer. Et Typhanie devrait venir aussi.

La vicomtesse préféra ne pas énoncer la raison de cette réunion, préférant attendre que tout le monde soit là. Il manquerait Jehanne Elissa, mais cela serait traité plus tard.
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Vicomtesse d'Avize, Diaconesse de Paris.
Alice_liddell
Et la gamine sautillait, tournait, dansait dans les couloirs de l'auberge. Après plusieurs semaines sur les routes, elle avait enfin réussi à rejoindre EIlinn ! Fallait aussi qu'elle faisait aucun effort, elle ! À croire qu'elle voulait juste pas la voir. Mais bon... Après lui avoir sauté dans les bras quand elles s'étaient enfin retrouvées, elle lui avait fait la tête pendant plus d'une semaine. Normalement, elle avait du comprendre, hein ? Elle était une grande. Elle avait du comprendre. Les grands, ça comprend toujours. Mais bon. Hein. Elle allait quand même pas laissé passé qu'elle ait du parcourir les routes de France juste pour la retrouver. Bon, oui, elle avait déjà quelques antécédents avec les voyages. Mais bon, normalement, avec Eilinn, ça aurait du changer ! Elle espérait qu'elle aurait compris maintenant.

Enfin... Il fallait avouer que du coup, ça lui faisait plaisir d'aller retrouver sa maman ! Parce que bon, elle s'était quand même un peu forcée pour ne pas aller la voir toutes ces semaines. Puis au fond, c'était dur de lui faire la tête alors qu'elle avait fait pleiiiiins de choses pour elle. Comme l'adopter, ou même l'inscrire chez les pupilles. D'ailleurs, elle avait pu apprendre pleins de choses, chez les pupilles. Elle avait de lui montrer tous ça. Mais y avait quand même une question qui demeurait : est-ce que la chambre d'une auberge était le meilleur lieu pour faire un déballage de connaissances, hein ? Ou alors, elle allait juste pouvoir faire comme elle voulait pour saluer sa mère si récemment retrouvée ? Là était la grande interrogation qui occupait tous l'esprit de la gamine alors qu'elle traversait en sautillant leur demeure temporaire. Arriva devant la porte. Frappa. Et entra sans même attendre la réponse. Ouais, ben, c'était maman, y avait pas de personnalité qui était là, et pis il faisait froid dans le couloir. Elle comprendrait, hein !

Pis une fois entrée, tout ses belles résolutions envolées à l'image de la jeune fille.


« Bonjour, maman ! s'écria presque la jeune fille. »

Pis ni une, ni deux, la voilà qui traverse d'un pas preste (mais sans courir, hein, parce que ça ne se fait pas de courir) la salle, faisant volée sa robe bleue pâle derrière elle pour aller prendre la fameuse maman dans les bras. La gamine aux cheveux de neige reste quelques instants dans les jupons de celle-ci, puis, détournant ses yeux de braises, remarque soudainement une autre jeune femme. Ah oui ! Eilinn lui avait dit qu'elle avait engagée une dame de compagnie.

« Bonjour, dit-elle sans se décrocher d'Eilinn. Moi, c'est Alice ! »

Quand on vous dit que toutes ses bonnes résolutions s'étaient envolées...
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Alienor_marie
Aliénor entra à l'invitation d'Eilinn. Elle s'assit, l'écoutant. Ah, Alice ! Elle en avait beaucoup entendu parler, et enfin la rencontre était arrivée. Etrange ? Bah, Eilinn était en quelque sorte hors du commun, comment sa fille, même adoptive, pouvait elle être banale ?

Les deux jeunes filles n'eurent pas longtemps à attendre. Une tornade bleue et blanche déboula dans la pièce, et se précipita vers Eilinn en criant Maman. Bon, on pouvait raisonnablement estimer qu'il s'agissait de la fameuse Alice. Quel âge pouvait elle bien avoir ? Aucune idée. Aliénor n'était pas très douée pour estimer les années passées.

L'enfant remarqua soudain la demoiselle de compagnie, et la salua. Aliénor lui sourit gentiment :


- Bonjour Alice, je m'appelle Aliénor. Ta mère m'a beaucoup parlé de toi, je suis ravie de te rencontrer !

Oui, elle l'avait tutoyé. Mais bon, elle le faisait avec Eilinn, et avait l'habitude d'agir ainsi avec les plus jeunes. La brune ne voulait pas mettre de distance avec la blanche. Elles allaient sans doute être amenées à passer du temps ensemble, autant que le courant passe.
Au fait, elle n'avait toujours pas reçu de réponse de sa Blanche à elle, ni de sa grand mère. Bon Grand Mère, c'était normal, la Lorraine était en ce moment un pays difficile, nul doute qu'un messager aurait du mal à passer les frontières.

Aliénor reporta ses yeux bleus sur Alice. Quelle petite fille pouvait elle bien être ?

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Eilinn_melani
Peut-être qu'en d'autres circonstances Eilinn aurait tiqué devant le manque de convenances de sa fille, entrer sans frapper, se jeter dans ses bras sans prendre garde à la présence d'une invitée. Mais la fin d'année était propice à un peu de laxisme de la part de la Vicomtesse, ainsi n'en prit-elle point ombrage.
Eilinn sourit devant l'élan d'affection de l'enfant de presque une dizaine d'années et déposa un baiser sur son front blanc, gardant un bras protecteur autour des épaules d'Alice.
Les salutations furent faites entre l'impériale et sa fille, et Eilinn mit à l'épreuve sa fille adoptive.


Alice, as-tu appris chez les Pupilles à faire une belle révérence ? Peut-être serait-il temps que tu mettes en pratique ton apprentissage au Louvre.


Le tout était dit d'un ton serein, mais il était perceptible, plus pour Aliénor que pour Alice, que cela avait les intonations d'un commandement.
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Vicomtesse d'Avize, Diaconesse de Paris.
Titca
La bailli avait peu de temps en ce moment, elle devait écrire le bilan du mandat, s'occuper toujours des banalités de sa charge et répondre aux courriers qu'elle avait ceci dit fort en retard. Mais une lettre de sa Suzeraine arriva à son bureau et celle-ci ne pouvait être mise de cotée comparée à toutes les autres, car après tout serment et amitié oblige la gamine passait avant tout le monde. Ainsi, elle attrapa sa cape au porte manteau de l'entrée du Château, enfila ses bottes et ajusta sa robe bleu en dentelle blanche afin de rejoindre l'auberge dans laquelle logeait la Vicomtesse. Dans les rues tout était blanc et calme alors que la Vipère saluait quelques passants assez courageux pour sortir le bout de leurs nez. Le temps avait passé depuis la dernière fois qu'elle avait vu sa Suzeraine et Typhanie ne savait plus - mémoire de truite oblige- si celle-ci était au courant de sa grossesse ? Une chose était certaine, la Cistercienne allait le remarquer assez rapidement, car son ventre légèrement arrondie et son teint de femme enceinte n'échappait plus même aux aveugles. Grimace alors qu'elle mordilla ses lèvres, peut-être n'allait-elle pas apprécier savoir sa vassale enceinte d'un homme comme celui qui partageait son lit, mais après tout c'était fait !


Bref, elle arriva dans l'auberge et une fois informée sur la chambre occupée pas Eilinn, Titca frappa à la porte légèrement attendant d'être invitée à entrer. Que lui voulait donc sa Suzeraine ? Son courrier était trop bref pour le deviner, rejoint moi ou je loge, j'aimerais te parler... Oui, mais de quoi !? Des voix ce firent entendre ce qui indiqua à la Divine qu'elle n'était point la seule invitée, alors qui ?!?! Étrange ce petit manège et loin des habitudes de la Vicomtesse. L'esprit pleins de questions, elle attendit donc de recevoir des réponses, espérons-le concrètes.

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Eilinn_melani
Des coups furent frappés à la porte, annonçant l'arrivée de la dernière invitée.

Entre, Typhanie !

La vicomtesse espérait n'avoir pas trop dérangé sa vassale dans son emploi du temps toujours rempli à 200% et enfin elle bougea de la fenêtre pour aller accueillir la dame de Flavigny.
Ne manquait plus qu'à présenter Alice à sa vassale, l'inviter à s'asseoir, avant de rentrer au coeur des choses. Eilinn n'était guère pressée, ni inquiète, même si elle savait que l'annonce allait surprendre.

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Vicomtesse d'Avize, Diaconesse de Paris.
Alice_liddell
« Alice, as-tu appris chez les Pupilles à faire une belle révérence ? Peut-être serait-il temps que tu mettes en pratique ton apprentissage au Louvre. »

Ça oui, elle avait appris ! Et bien appris, même ! Tout d'un coup, toutes les bonnes résolutions qu'avaient pris la gamine avant d'entrée dans la chambre lui revinrent en tête. Oui ! Il fallait qu'elle montre à maman tous ce qu'elle avait pu apprendre chez les pupilles ! En plus, elle s'était promise d'être irréprochable là, et pis voilà qu'elle se laisse aller juste comme elle faisait avant. Et pis, et pis... Et pis elle avait tout manqué, là ! Pourtant, elle s'était bien habillée tout comme il le fallait avec la belle robe bleue qu'Eilinn lui avait offert pour son entrée chez les pupilles. Alors, maintenant, il fallait qu'elle lui en mettent bien plein la vue avec tous ce qu'elle avait appris quand elle était encore sous la garde de la robe. Alors elle lève les yeux vers sa mère adoptive, lui fait un grand sourire et lui dit d'un ton tout excité :

« Oui ! Regarde ! »

Et voici donc la gamine qui s'écarte de quelques pas de sa maman. Et en profite pour bien se rappeler ses cours. Alors, euh... La jambe droite devait être ça, et... Ah... Nan, nan, ça, c'était la jambe gauche. Donc on l'éloigne comme ça, pis après... Ça, et... Oui, voilà, ça devait être ça. En tout cas, ça lui rappelait des trucs. Et donc, voici la gamine qui se penche en avant. Une raideur peu encore se voir dans ses gestes, mais dans l'ensemble, la révérence est presque parfaite, et en tout cas bien mieux que tous ce qu'elle pouvait faire avant d'aller chez les pupilles. Et puis le point qui fait mal. La voilà qui se redresse un peu vite, toute pressée d'avoir le jugement de sa maman !

« Alors ? Alors ? Elle était bien, hein ? »

Mais avant qu'on ait pu répondre, on toque à la porte derrière elle. De ses yeux rouges, la gamine albinos lance un regard interrogateur d'abord à la dame compagnie qui se trouve droit devant elle, pis à sa maman. Qui que c'est qui peut bien venir maintenant ? Elles sont pas toutes là ? Eilinn, elle prononce un nom qu'elle a déjà entendu. Mais elle sait plus où. Bah, dans le doute, elle se prépare à faire une révérence. On sait jamais ! Et pis, maintenant, elle a pu se rappeler un peu avec la première, alors elle va pouvoir en faire une très jolie ! D'abord !
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Titca
Elle fut invitée à entrer dans la chambre et la Vipère poussa doucement la porte qui la séparait de sa Suzeraine. Regard circulaire dans la pièce détaillant chaque personnes présente : Tout d'abord Eilinn, la vision du minois de la gamine fit sourire la Dame qui la salua d'un signe de tête bref, mais empli d'un certain respect bien visible. Ses azure glissèrent vers l'autre femme présente c'était la jeune femme présente à son anoblissement la dame de compagnie de la Vicomtesse, mais son nom lui échappait quelques choses en ''A'' non ? Bref, timidement elle lui sourit également un peu mal à l'aise d'avoir oublier son prénom... Pas grave avec un peu de chance la Cistercienne lui indiquerais subtilement à un moment ou un autre de la conversation.

Puis elle fixa une môme, petite, blanche, les yeux rouge et l'air... Ben l'air étrange tout de même avouons-le ! La Vipère fronça les sourcils ce demandant bien ce qu'une gamine d'une dizaine d'années fichaient là ?!?! Gamine oubliée pour interroger du regard sa Suzeraine, question silencieuse bien entendu du genre : '' Hey, tu as un flocon de neige de compagnie ?'' Tête qui ce penche intriguée avant de reprendre sa contenance habituelle et pénétrer dans la pièce entièrement refermant la porte d'un petit, mais élégant coup de botte.


Bonjour mes enfants. Religieuse qui cherche un endroit ou s'installer et décida finalement de rester debout ses deux mains dedans son ventre comme pour masquer ce petit détail. Raaaah, mais elle lui avait dit ou pas ?! Oublie gênant, alors que son regard passait du ''flocon de neige'' à la Vicomtesse, c'était le risque à trop cumuler les charges religieusement politique, ont loupait des tomes et l'histoire n'avait plus rien de logique.
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Eilinn_melani
Eilinn regarda non sans amusement les hésitations enfantines de l'albinos pour exécuter sa révérence. Le matériel était bon, mais il faudrait bien du temps et de l'entrainement pour en faire une demoiselle digne du statut qu'elle avait.

Elle était parfaite Alice.

La porte s'ouvrit pour laisser entrer la Vipère, qui porta un regard surpris sur l'assemblée réunie. L'ombre d'un sourire s'étira sur les lèvres de la vicomtesse d'Avize.

Typhanie, bienvenue. Tu te rappelles surement d'Aliénor-Marie, ma dame de compagnie ?

Le geste de la main désigna la brune impériale. La senestre d'Eilinn se posa à nouveau sur l'épaule d'Alice revenue près d'elle, dans un geste protecteur et peut-être, possessif.


Par contre, je crois que c'est la première fois que tu rencontres ma fille adoptive, Alice. Je l'ai recueilli l'hiver dernier sur le perron de ma porte, avant de la faire devenir pupille de la Reyne Béatritz. J'ai finalement repris sa tutelle par la suite... Elle était en sécurité dans le sud de la France, mais je l'ai faite venir ici.

Les azurs se portèrent un instant sur le ventre arrondi de sa vassale, sans pour autant ciller.

Tout se passe bien j'espère.

Typhanie avait sans doute oublié que sa suzeraine avait dessiné les rondeurs de sa maternité pour sa tenue du défilé de la Guilde des Fines Aiguilles, ce qui n'était pas le cas d'Eilinn. Même si la vicomtesse éprouvait la plus grande circonspection envers le géniteur du futur enfant, elle espérait que sa vassale ne regretterait ses actes.

Bien, passons donc à la raison de votre venue ici.

Une pause, qui ne se voulait pas théâtrale, mais qui était nécessaire à Eilinn pour préparer ses mots. Le ton fut par la suite hésitant.

Il y a quelques jours, j'ai rencontré à Paris Ella Durée, la créatrice des macarons que vous connaissez... Elle m'a proposé un... marché, pour reprendre les 3 boutiques qu'elle possède, alors que sa santé décline...

C'est son fils, Ernest, qui va hériter de tout, mais disons-le franchement, il est simplet, gentil mais simplet, et je suis la seule personne en qui elle ait confiance pour reprendre ses commerces à sa mort.


Parlez-moi d'amour, redites-moi des choses tendres.*

Les revenus des boutiques représentent quelque chose de non-négligeable, plusieurs milliers d'écus chaque mois, bien plus que ce que peut m'offrir Avize.

Il est si doux, mon cher trésor, d'être un peu fou. La vie est parfois trop amère si l'on ne croit pas aux chimères.*

J'ai donc accepté d'épouser son fils, pour devenir son héritière.

Peut-on croire à l'amour lorsqu'on est noble ? Il fallait croire que pour Eilinn, ce n'était pas le cas. On ne parlait pas d'amour courtois, de nobles sentiments, mais d'argent, d'intérêt et de spéculation.
Elle regarda la petite assemblée, attendant les éventuelles questions et réactions.



* : paroles de "parlez-moi d'amour" de Lucienne Boyer

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Vicomtesse d'Avize, Diaconesse de Paris.
Alienor_marie
Aliénor regardait d'un oeil pétillant la révérence d'Alice, fort bien exécutée, quand on frappa à la porte. La petite fille regarda les deux brunes d'un air perplexe. Tout en se relevant, Aliénor lui murmura quelques mots :

- Très très belle révérence ! Je crois que la vassale de ta mère arrive.

Et c'était bien elle, ainsi qu'Eilinn le lui avait annoncé un peu plus tôt. Aliénor se fendit d'une légère révérence à son encontre et d'un sourire. La vicomtesse présenta et représenta tout ce petit monde, avant d'aborder LE sujet qui les avait réunies en ce lieu.
Au fur et à mesure qu'Eilinn parlait, les yeux d'Aliénor s'agrandissaient. Se marier ? Non, ce n'était pas possible ! Dieu sait qu'en devenant sa demoiselle de compagnie, elle n'avait certainement pas imaginé assister à un mariage aussi tôt ! Bon il est vrai que certaines de ses amies étaient déjà mariées, voire mère, mais Eilinn... Elle était trop libre, elle avait trop d'occupations ! Et elle avait jusque là si peu montrer d'intérêt envers la gent masculine, ça semblait trop irréel.

Et pourtant, tout ce qui était expliqué était fort concret. Et en plus il était simplet ! Aliénor était catastrophée. Certes, issue elle aussi d'une famille noble, jamais elle n'avait imaginé faire un mariage d'amour, et ne pensait pas non plus qu'Eilinn en ferait un, mais lui donner pour époux un idiot... Au moins, il n'essaierait pas de la brider. C'était peu, mais c'était déjà ça. Il ne l'aiderait sans doute pas non plus à s'épanouir, c'était certain.
Cela lui assurerait un revenu très conséquent. Voilà le noeud du problème. Le noeud de tous les mariages même. Réunie des dynasties, hériter de telle ou telle terre, avoir plus d'argent.
La jeune fille soupira un instant, puis se reprit. Elle serait là pour Eilinn, pour la soutenir, quoi qu'il arrive. Elle lui dit d'une voix douce :

- Si c'est ton choix, je suis avec toi, jusqu'au bout.

On pourrait se dire, elle n'est que demoiselle de compagnie, elle doit suivre et obéir ! Mais par ces mots, Aliénor entendait bien prouver à Eilinn qu'elle la soutiendrait lors de n'importe quelle occasion et qu'elle pourrait tout lui confier.

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Titca
La dose d'informations reçue à la seconde étaient légèrement trop élevée pour la Dame de Flavigny qui regarda sa Suzeraine entre quelques battements de cils . Eilinn avait une fille, adoptive certes, mais une fille malgré tout. Ce fut un choque, premièrement tout cela était inattendue, mais également car le comportement de ''sa'' petit Eilinn démontrait qu'elle semblait prête à être mère. Observant la demoiselle Alice, la religieuse lui offrit un sourire toujours aussi partagée entre la sympathie et l'étonnement de cette rencontre totalement perturbante.

C'est pour moi un honneur de vous rencontrez damoiselle Alice, j'espère que le Comté du Limousin et de la Marche, saura vous charmer et vous offrir des souvenirs magnifique. Tout ceci malgré la guerre et les conflits intérieur qui ne sont finalement que broutilles.Elle releva le nez vers la mère de la gosse et la questionna curieuse: ''devenir pupille de la Reyne Béatritz.'' Elle n'avait point compris, bien loin des détails de la grande noblesse et des thermes utilisés pour des rangs inconnus. Cependant ne voulant point déranger et demandant plus d'informations, la Vipère confirma sagement pour ce tourner vers la Dame de Compagnie.

Aliénor-Marie, heureuse de constater que le tempérament de ma Suzeraine ne vous à point découragée. Vous êtes tenace ou particulièrement attachée. Soyez également le bienvenue en Limousin nous sommes soulagée de vous savoir en pleine santé.

Retour à la voix douceur de la Vicomtesse qui regarda son ventre dans un regard indescriptible, léger mouvement de recule proche sans pour autant partir en courant. Le défilé, la Vipère l'avait oubliée sans pour autant trouver une excuses à cet oubli, les événements récents, le besoin de repos ou simplement l'angoisse de l'instant. Passant une main de bas de son ventre au haut de celui-ci, elle approuva d'un hochement de tête bien que l'on ne pouvait pas dire que tout ce passait pour le mieux.

Tout va pour le mieux, merci.

Elle mentait, mais vu la situation la Vipère savait que toutes autres religieux ne s'intéresserait pas de prêt ou de loin à cet enfant, normal et sans importance finalement. La politesse d'usage étant terminé, Eilinn leurs annonça pourquoi elles étaient toutes réunie.

Titca écouta l'histoire, les arguments et la conclusion, ses paupières ce fermèrent avec un calme incertain et restèrent clos de longue minutes. Elle aurait espérée pour sa Suzeraine un mariage d'amour ou du moins de sentiments, mais voilà les écus entèrent une nouvelle fois en piste et détrônait tout même l'amour. Pouvait-elle seulement être contre ? Trouvera-t-elle les bon mots pour raisonner la femme sous son nez ? Le doute s'empara de son cœur et sachant d'avance que tout était décidé, Typhanie soupira.


Simplet, à quel point ? Elle pencha la tête. A-t-il au moins le Baptême ou était-il trop simplet pour obtenir une pastorale ?
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Alice_liddell
« Elle était parfaite Alice. »

La gamine albinos lui rendit grand sourire. Elle était fière ! Ça, elle était fière, hein ! Sa maman, elle l'avait félicité par sa révérence. Elle avait pas passé des heures à s'entraîner dans les salles du Louvre pour rien, hein. Maintenant, c'est comme si elle était un peu plus grande. Elle savait presque faire des révérences comme les grands, alors c'est comme si elle avait grandit un peu plus, hein ? Elle se retint quand même un peu de sauter de joie quand Eilinn lui dit qu'elle était parfaite. Ça se faisait pas de sauter de joie. Si elle voulait faire plaisir à sa maman, fallait pas qu'elle se laisse aller à ça. Mais le sourire, ça, elle n'avait pu l'empêcher.

Alors qu'elle retenait les muscles de ses jambes de se contractait pour sauter sur sa jeune mère, la porte derrière s'ouvrit, laissant passer une grande dame avec des cheveux noirs et avec un ventre bien rond. Peut-être qu'elle mangeait trop ? En tout cas, elle la connaissait pas, elle. Qu'importe, c'était quelqu'un qui arrivait, Aliénor avait fait une révérence, alors elle aussi elle devait en faire une, nan ? Avec moins d'hésitation, elle la fit donc. Elle jeta ensuite un coup d’œil à l'adolescente aux yeux d'azurs pour qu'elle lui en dise plus. Elle l'appela juste Typhanie, mais Aliénor avait dit que ça devait être la vassale de sa mère. Sa vassale ? La gamine savait même pas que sa maman en avait fait venir une. Elle connaissait même pas les vassales qu'elle avait, d'ailleurs. Mais par contre, Eilinn, elle présentait d'abord sa dame de compagnie. Comme personne la regardait, elle fit pas la lippe boudeuse qu'elle aurait pu arborer en pareil manquement à l'étiquette, mais c'était quand même trop. Et quand la vicomtesse d'Avize vint vers elle, elle posa une main sur l'épaule de la fillette et la rapprocha un peu d'elle.


« Par contre, je crois que c'est la première fois que tu rencontres ma fille adoptive, Alice. Je l'ai recueilli l'hiver dernier sur le perron de ma porte, avant de la faire devenir pupille de la Reyne Béatritz. J'ai finalement repris sa tutelle par la suite... Elle était en sécurité dans le sud de la France, mais je l'ai faite venir ici. »

Et la gamine de se gonfler d'orgueil. D'abord, elle s'était mise derrière elle pour la présenter ! Et en plus, elle l'avait prise contre elle ! Et pis elle avait bien plus détaillé que pour Aliénor. Bon, elle voulait la pardonner, alors. S'était sa fille quand même, fallait bien qu'elle soit un peu clémente envers sa maman. Bon, et puis la vassale, elle lui répondait quand même. Bon, et il fallait quand même dire quelque chose en retour. Mais qu'est-ce qu'elle pouvait répondre à ça ? Elle avait jamais vraiment vu le Limousin, en plus ! Mais Eilinn, elle l'avait présenté comme pupille. Alors fallait qu'elle se comporte un peu comme tel. Euh... Qu'est-ce qu'elle pouvait dire ?

« Oui ! Je suis sûre que c'est très jolie ! finit-elle par énoncer avec un sourire. »

Mais déjà maman, elle reprenait place derrière son bureau. Il y eût un grand silence. L'albinos se demanda si elle devait pas dire quelque chose. Mais au Louvre, on lui avait dit que, parfois, faut laisser un peu de temps aux gens pour qu'ils puissent parler. Alors, elle resta juste debout devant le bureau à regarder sa maman en attendant qu'elle parle.

Et puis la nouvelle vint. Ça fit quand même l'effet d'un point dans le ventre à la petite, qui eut le souffle coupé pendant quelques instants. Hein ? Sa maman allait se marier ? Mais... Nan ! Ça se pouvait pas ! C'était sa maman à elle ! Il pouvait pas y avoir un papa qui venait se mettre avec elles ! Ça voudrait dire qu'elle aurait plus sa maman pour elle, et ça se pouvait pas, ça ! D'autant plus que le papa, il allait être simplet ! Elle savait pas bien ce que ça voulait dire, mais vu comment Eilinn, elle l'avait dit, c'était sûrement pas quelque chose de bien. Donc nan, ça pouvait juste pas se faire !

Ou alors... Ou alors, ça voulait dire qu'Eilinn allait l'abandonner, comme l'avait fait sa dernière maman. Elle lui avait dit qu'elle l'avait adoptée pour qu'elle puisse être Pupille de la Reyne, alors maintenant qu'elle pouvait plus être pupille, Eilinn elle pouvait plus la supporter ? En plus, tout le monde il disait qu'avec ses yeux et sa peau, elle était l'enfant du Sans-Nom. Peut-être que finalement quelqu'un il avait convaincu Eilinn que c'était vrai. Et elle avait décidé de l'éloigner juste pour mettre la malédiction loin. Nan, ça se pouvait pas !

Les yeux emplis de larme, voilà la petite albinos qui fait le tour du bureau d'un pas alarmé, puis, tirant de ses mains sur la jupe de la robe de sa mère, dit d'une voix tremblante :


« Ça... Ça veut dire que tu veux plus être maman ? »
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Eilinn_melani
La première réaction fut celle d'Aliénor-Marie, conforme à ce à quoi qu'elle s'attendait. Elle lui répondit un hochement de tête, pour lui faire comprendre qu'elle avait bien entendu.
La réaction de Typhanie par contre fut plus tendue. Eilinn s'y était préparée, et elle répondit aux diverses questions de sa vassale.


Il n'est pas baptisé, mais je vais m'occuper de sa pastorale. Il sait suivre une recette de cuisine, comprendre les bases de l'Aristotélisme devrait être à sa portée.

Du moins il fallait l'espérer. Une inspiration, il allait falloir faire passer la pilule à la limousine.

Accepterais-tu de le baptiser, et de nous marier ? Nous pourrions tout regrouper au sein de la même cérémonie pour plus de commodité.

Plus que simple commodité, Eilinn souhaitait procéder au plus vite. La santé de la bourgeoise allait déclinante, et il y aurait déjà bien assez de temps pour les autres formalités nécessaires à cette union.

Eilinn haussa les sourcils de surprise à la question étonnante d'Alice. Il était vrai qu'elle n'avait pas envisagée les relations entre sa fille et son futur époux. Elle repoussa une mèche de cheveux sur le front de l'albinos.


Mais si, tu resteras près de moi, ne t'inquiètes pas. Et je suis sûre qu'Ernest pourra jouer avec toi !
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Vicomtesse d'Avize, Diaconesse de Paris.
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