[ RP ] Parce que l'on ne badine pas avec la loi !!

Une ombre sort d’un coin de pilier l’habitude sans doute…
Plus qu’une ombre c’est Zobi…Heu…Zabou…regard noir vers l’accusé qui m’embrouille le cerveau, s’il parlait correctement celui-là mon cerveau n’enregistrerait pas ses bêtises.
Donc c’est la belle Zabou qui s’avance, elle en fait tout un plat pour laisser les mains de son mari, à croire qu’elle lui fait une manucure…
Bref elle est là !
Et voilà qu’elle tousse, je vais encore me taper tous les microbes, et de l’accusé et des témoins, sans déconner procureur ça craint !

Et voilà qu’elle propose la relaxe, va même faire mon boulot…

Z'avez d'aut' questions m'dame la Procureuse?

Non madame la procureuse ! N’a pas d’autres questions mais vous êtes néanmoins à la disposition de la justice pour d’éventuelles informations. Je prends note toutefois de votre proposition qui me semble intéressante pour le personnage ici présent.

Je me penche vers zabou et doucement je lui dis…Elle va avoir du boulot ta sœur …Tu es sûre que je peux lui donner ce cas ?

Je reprends une position moins familière il ne faudrait pas que certains crient au vice de forme…

Merci dame Zabou de votre témoignage nous allons attendre le second témoignage.


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Le mioche tendit bien l'oreille mais malgré cela, il n'arrivait pas à tout saisir. Apparemment son papa était accusé d'avoir fait du "loutrage à un magicien", du moins c'est ce que Lupin comprit. Il se demanda comment ce dernier s'y était pris pour attaquer un druide à l'aide d'une loutre. Avec leurs super pouvoirs, ils ne devaient pas être faciles à approcher.

Le fiston répondit au clin d'oeil de son paternel quand il le montra du doigt, bombant fièrement le torse alors que l'assemblée se retournait vers lui d'un air curieux puis avec un regard qui semblait dire "Pauvre enfant!". Mais Lupin était fier que son papa fût le centre de l'attention. Et encore plus lorsque celui-ci appela une duchesse pour témoigner en sa faveur. A peine quelques jours en Bretagne et déjà il côtoyait des gens importants.

Mais ce fut d'abord Zabou qui prit la parole en premier. Sa chère tatie, avec laquelle il faisait des crêpes le jour précédent. Il l'entendit vaguement dire que son papa devait être confié aux soins de sa tatie infirmière. Lupin tourna la tête vers Hermine pour se rendre compte qu'elle n'était toujours pas arrivée. Il se retourna alors vers une bonne femme à côté de lui et dit:

C'est vrai ce qu'elle dit! Moi j'ai confié mon ver de terre Alfred au dispensaire et Mimine s'en occupe très bien!

Tout en disant cela, il hocha la tête d'un air satisfait, attendant de voir ce que le second témoin allait ajouter.
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Bien malgré elle, trouvant qu'un tribunal n'était pas la place d'un enfant, Lupin avait traîné sa tatie Mimine , courant à travers les ruelles, lui demandant de se dépêcher, tirant sur sa main aussi fort qu'il pouvait.

Petit Prince, attends moi ! La salle d'audience ne va pas se remplir pour un petit procès de rien du tout !
Une non présentation de LP n'attire pas les foules. Attends moi, ralentis !!!

Mais le petit garçon n'entendait rien, inquiet pour son papa, impatient de le retrouver et de le soutenir, sans doute.
Plus ils avançaient, plus le grondement de la foule se faisait entendre.
Hermine en fut étonnée et hâta le pas pour connaitre la raison d'une telle clameur.

Elle resta bouche bée à la vue d'une foule compact devant la bâtisse, se demandant comment ils allaient pouvoir accéder à la salle d'audience.
Soudain, la foule les bouscula et la main de Lupin lui fut arrachée. Ses cris se perdirent dans le brouhaha ambiant, son ventre martelé de toute part.

Enfin, à force de jeu de coude, de morsures et de coups de pieds, elle arriva sue les marches du tribunal où un très beau garde regardait d'un oeil ironique l'assemblée.
Elle en oublia alors son neveu, toujours aussi attirée par les hommes :

Garde, bien le bonjour ! Je suis Hermine, et ravie de vous voir. Pouvez vous me dire pour qui viennent tous ces badauds ?
Dites moi, à quelle se termine votre garde ? Cela vous dirait que l'on se retrouve dans une taverne à l'issu de votre travail ?
Au fait, n'auriez vous pas vu un petit garçon blond, haut comme ça ?

Hermine ne laissait le temps au garde de répondre, montrant la hauteur de Lupin de ses mains.
Face à un garde stoic, elle abandonna et partit à la recherche de l'enfant se disant, que, sans doute, l'apolon devait avoir des consignes strictes comme ne pas parler.

La foule était dense dans les couloirs et la jeune femme eut bien du mal à trouver la bonne salle.
Un peu intimidée, elle entra et chercha Lupin du regard.

Ana s'avance, franchement amusée par ce procès qui lui permet de faire un retour en fanfare en Bretagne.

Madame le juge,

Cet homme ici-présent, que je connais fort bien, une connaissance qui ravit ma personne par son caractère somme toute fantasque, mais surtout, particulièrement provocateur, me fait donc la joie de m'inviter à ce procès.
La provocation, cette qualité que la majorité des bons bretons ont dans le sang, lui reprocherait-on? Et surtout, serons-nous assez peu malins pour rentrer dans ce jeu, que finalement seul le provocateur maitrise toujours, et ainsi lui faire bien plus plaisir que l'on se ferait plaisir à nous?

Au pire, il prend quoi, quelques jours de prison inutiles, une amende misérable vu que le pauvre bougre n'a pas un rond, et pour quoi... Pour que finalement il reste sur le rohannais.
Or, il se trouve que le rohannais, c'est Moi. Et ce messire, là, tout chauve, barbu, et blond, qu'il soit, est sous ma protection. Tant qu'il sera sur mes terres, il pourra jouir de mon hospitalité, et comme j'aime pas voir les pauvres gens crever la faim, il est même autorisé à y chasser. Que cela soit donc su, vu, entendu, Raoul d'Arc peut circuler sur le rohannais comme bon lui semble.
Quand son fils aura purgé sa peine et qu'ils partiront, et bien... Ils partiront, on ne va quand même pas leur demander un LP pour sortir du pays...

Enfin je tiens à ajouter, que de toute façon, ces histoires de demande de LP sont d'une crétinerie affligeante. Je vous mets au défi de pouvoir trouver aux entrées de chaque ville avec précision les personnes y entrant. Je peux déjà vous citer deux de mes soldats, qui sont artésiens de souche, sont en ce moment à rohan, et ont circulé pendant des jours en Bretagne sans que nul ne vienne les accoster pour leur demander un LP. Si quelqu'un souhaite entrer au pays avec de mauvaises intentions, il est rare qu'il arrive à visage découvert.
A côté de ça, on demande à mon fils, un chevalier et noble breton, un LP pour circuler dans son pays, car il serait soi disant... Artésien! J'en ris encore. Peut être la prévôté devrait elle visiter ses appartements privés dans mon château, preuve qu'il réside bel et bien en Bretagne?

Et j'aimerai également soulever un autre point important, dans la défense de cet homme. Les édits sur la circulation en Bretagne, sont très difficiles à trouver, pour les étrangers. Il faut absolument créer une affiche en gargote annonçant les édits ducaux en vigueur facilement consultable pour les voyageurs, parce que excusez moi de le dire, mais là, c'est le merdier. Un voyageur n'a pas à devoir se rendre au chateau de rennes pour savoir comment il doit circuler en bretagne, il n'a pas à lire vingt velins concernant les annonces du conseil ducal pour y retrouver avec un peu de chance LE velin qui concerne l'edit sur les LP, et le journal officiel oblige à se rendre au chateau. Bref, ça c'est un petit message pour le CD, faites une affiche pour les étrangers!

Enfin, si messire d'Arc est certes un peu provocateur dans ses écrits, c'est pour moi justement un gage d'honnêteté, de sincérité, en somme, de bonne foi. Les méchants montrent rarement qu'ils le sont. Ce messire n'a aucun dessein belliqueux, alors pardoué, que le tribunal juge des affaires réellement importantes, Madame le juge a je pense, d'autres chats à fouetter, et aucun temps à perdre, surtout dans son état.

Un grand sourire à l'assemblée, avant de se retirer.
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Duchesse de Rohan, Dame de Coëtlogon, Chevalier de Tregoat

Elle s'endormait, rêvait, somnolait, sursautait par instant quand des voix se faisaient plus élevées que d'autres, mais en deux mots, elle s'emmerdait. Elle imaginait un procès retentissant, un bouilleur d'enfants ou un multirécidiviste de la prise de mairie, et même, allez, même un pseudo esclavagiste qui une fois dans sa vie, faute de moyens aurait embauché à 14 écus.
Mais là, finalement elle ne sait pas de quoi ça s'agit. Elle ne sait pas pourquoi le bougre est assis sur le banc des accusés et elle sait encore moins à quoi tout ça rime.
Jusqu'à ce que, arrivée du fond du tribunal, une voix se fasse entendre et que la porteuse de la dite voix s'approche jusqu'au devant des juges et procs.
Et là elle comprend. Un laisser passer. Le type n'a pas de laisser passer. C'est juste ça. Souvenirs, souvenirs, quatre jours de prison pour absence de laisser passer, c'est loin mais ça reste amer.
Alors elle écoute la dame, noble dame visiblement, qui dit tout haut ce qu'elle pense tout bas depuis bien longtemps, sans oser le dire de peur de se prendre quatre jours ou cinq de prison pour avoir osé défier la noblesse bretonne.
Plus elle avance dans son argument, plus Adèle écarquille les yeux. Elle imaginait tous les nobles bretons bouffis d'orgueil, hautains et méprisants, et elle en découvre une, enfin, qui a la vraie noblesse dans le sang, qui ose et impose ses points de vue sans baisser les yeux, qui défend le gueux qu'elle protège.... elle lui rappelle son amie... Dhea.
Alors ni une ni deux, à peine la dame a t'elle terminé de dire ce qu'elle avait à dire, qu'Adèle se lève et applaudit, sourit et incline la tête en direction de la dame en question.
Elle vient de réaliser que la vraie noblesse existe en Bretagne. Fi des réprimandes qu'elle risque de prendre par les juristes qui trônent au dessus de tout le monde, elle s'en moque vraiment, et continue d'applaudir, se réjouissant d'en voir d'autres se lever et se joindre à ses manuelles félicitations.
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Les témoins se suivent et ne se ressemblent pas. La Duchesse du Rohannais fend la foule et s’avance à son tour. S’adressant à la juge qui gratte ses papiers depuis le début sans rien dire, je me recule un peu, j’écoute.
Il est vrai que les édits sont affichés dans l’annonce des ducs et sont recouverts d’autres informations, pas simple de s’y retrouver, enfin il n’a pas dû trop chercher non plus ce guguss…

Tant qu'il sera sur mes terres, il pourra jouir de mon hospitalité, et comme j'aime pas voir les pauvres gens crever la faim, il est même autorisé à y chasser. Que cela soit donc su, vu, entendu, Raoul d'Arc peut circuler sur le rohannais comme bon lui semble.

Ah, non ! Tout, mais pas ça ! Sérieux ce guguss, il va chasser du Roux…Pourvu que je ne le croise pas avec ma couleur de cheveux cela va être encore pour ma pomme…

Et la foule en délire se lève acclame la Duchesse, qui salue poliment…

Je m’avance, merci Duchesse de vous être déplacée
Me tournant vers la foule… Silence ou je fais évacuer la salle, sans déconner faut bien se faire respecter…Je me tourne vers la foule calmée


Madame la juge,

Je vous rappelle
L’article 7e : Les serviteurs de l’Etat dans le pacte institutionnel de notre grand coutumier
"Œuvrer pour l’Etat est un honneur qui comporte des contraintes. Les serviteurs publics doivent mesurer leurs actes et leurs propos pour ne pas jeter le discrédit sur les institutions qu’ils servent. En retour ils doivent être davantage respectés que n’importe quel quidam."


Compte tenu du profond mépris témoigné aux institutions bretonnes en prenant le courrier du douanier faisant son travail avec respect, en prenant sa missive donc pour nettoyer son fessier !

Compte tenu que le prévenu, le sieur Raouldarc se soit déplacé afin de témoigner et donner sa version des faits.
Compte tenu des arguments apportés au dossier par la Duchesse Anastriana de walsh montfort.
Compte tenu que la Bretagne et une terre d’acceuil et que le sieur Raouldarc venait voir son adorable fils.
Compte tenu qu’il peut se promener et chasser dans les terres du Rohannais
Je demande une peine d’intérêt général et qu'il lave donc amoureusement tous les drapeaux bretons de notre Bretagne chérie !
Je demande une clémence pour cet homme et demande donc une amende de 90 écus, sans peine de prison.

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Le Raoul se dirigeait vers la sortie ,il en avait assez entendu de cette mascarade ,quand soudain une ribambelle de garde lui barra le chemin. Il afficha un petit sourire,il était pret a faire trembloter la machoire de chacun d un d eux .Mais il se rappela soudain que son fils se trouvait a quelques centimètres de la et que ca aurait été dommage qu il sois la victime de dommage collatéraux ou qu il perde un oeil.
Aussi il se ravisa ,il regarda l enfant et jeta un projectile invisible aux garde avec une fronde imaginaire . Il regagna sa place .Décidément le calvaire continuait et il allait devoir écouter des balivernes jusqu au bout .

En parlant de balivernes ,voila justement zobi qui se présente a la barre .de la voir se dandiner avec son gros ventre comme une oie lui arrache un sourire . De elle il ne craignait pas grand chose .Elle était tenu par l amitier qui la liait avec sa femme .Entre simplette elles se sont bien trouvé pensa t il.Il écouta donc sa déposition .pour sur elle allait lui passer de la pomade mais mmmm celle si lui irrita quelques peu le fion quand elle le traita de fou et pire encore qu elle voulait l envoyer chez cette sorcière d hermine. IL gigotait dur sur son fauteuil.

puis se fut au tour de la duduche de venir,Il l avait rencontré en taverne et il cru voir en elle un semblant d intelligence. une flammelette d espoir pour illuminer ce pays .faut dire qu il en fallait pas beaucoup pour éclairer quelques peu cette noire bretagne. Il l écouta donc avec attention .Au final ce fut la moins ennuyeuse de tous .Et malgres cet accent qui devait venir du dialecte local il avait espoir qu on puisse tirer quelques mots intelligent de son intervention.
mais de la a s enflammer y avais vraiment pas de quoi .Pourtant une femme se mis a applaudir a tout rompre .une malentendante certainement pensa t il .Il se leva par solidarité et leva les bras au ciel en hurlant olaaaaaaaaaaaaa .mais hum il fut le seul et il se retrouva bien vite comme un con. ce st alors que l ana passa devant lui .il se pencha a son tour pour lui dire quelques mots.

votre déclaration mmmmm c était pas mal pour une bretonne .j ai retenu la chasse et l invitation.je viendrai chasser le roux .pensez a mettre un bonnet a votre fils .enfin bref c est pas pour autant que je vais vous remercier hein .c est juste le bon sens

il allait commencer sa deuxieme plaidoirie quand la proc cru bon intervenir pour faire son réquisitoire .Décidément ce procé avait l air joué d avance ; que de "comte tenu" pour pas grand chose au final .A l écoute de se que demande la proc ,n y tenant plus il se leva

compte tenu compte tenu compte tenu ,vous avez que se mots a la bouche moi aussi je peux le faire
compte tenu que la procureur a demandé une peine avant meme que j ai pu me défendre dans une dernière plaidoirie .je réclame un vice dans la procédure . Ce procé est truquééééééééééé on a meme plus le droit de se défendre

compte tenu que je n ai vu aucun policier pour faire une enquête et rassembler des preuves de ma culpabilité je demande la relaxe pure et simple .Mais bon comme je suis bon joueur ,je vous ai amené ce qu il manque au dossier

Il sorti de sa poche la lettre du douanier froissé et rayé par une grande embarrure marron .on pouvait meme de viner des morceaux .Il agita la lettre sous le nez de la proc et la jeta sur son bureau

voila et surtout ne la perdez pas .

compte tenu qu on ne m a toujours pas montré le fameux édit sur les laissez passer je déclare que ce procé n a pas lieux d etre

compte tenu que j ai jamais fait une lessive de ma vie ,c est pas aujourd hui que je vais commencer avec vos drapeaux

compte tenu que j étais sur qu on me demanderai une amende j ai préféré investir mon argent dans une association locale de theatre.une troupe de troubadour et bouffon qui se battent pour une mairie c est le sujet de la piece de theatre a laquelle je vais participer .je dois vous avouer que la j ai plus un radis .MMMMMMM cela dit attention j ai attendu ca et la que j étais un gueux un pauvre type un FOUUUUUU .je suis noble de franche comté .

enfin compte tenu que je dois aller manger des crepes chez zobi,compte tenu que je dois aller chasser le roux sur les terres de la duchesse ,compte tenu que j ai mal au cul a force de rester assis ici.je me déclare innocent;la séance est levéééééé
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La juge était là, sensiblement hallucinée par le déroulement des choses, puis petit à petit limite amusée. elle écouta tout les témoins et il semblerait que ce jeune homme ne soit pas un mauvais bougre.
Elle avait pris des notes.
Elle commençait à se construire une opinion en toute ame et conscience.

Hum. Déjà pour commencer, votre dernière plaidoirie doit arriver derrière le réquisitoire, il n'y a donc aucun vice de forme.
j'aurai aimé vous voir usiter un vocabulaire un peu moins fleuris.

Si personne n'a rien d'autre a ajouter je m'en fais réfléchir pour statuer.
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Hermine arriva enfin dans la salle d'audience, au moment où Zabou proposait comme peine pour le prévenu, de l'obliger à venir donner de son temps au dispensaire.
Elle faillit s'étrangler de rage contre sa soeur. Déjà le garde qui n'avait daigné la regarder avait assombri son humeur mais là, c'était le pompom !
Pour soigner, il fallait de l' empathie, ce dont le franc comtois était dépourvu ainsi qu'un minimum de tact, notion qui lui était totalement étrangère !

Une vision d'horreur lui vint alors à l'esprit et elle dût se tenir au dossier d'un banc pour ne point défaillir.
Raoul poussant tous les patients à l'extérieur, leur disant "Dégagez bande de dégénérés bretons, ce qui d'ailleurs est un pléonasme ! Vous allez tous crever de toute façon, alors autant que ce soit tout de suite ! Dehors !!"

Malgré tout l'amour qu'elle portait à sa soeur, Hermine l'aurait bien conduite au bûcher sitôt le procès terminé et sans plus de sommation au motif de perte de l'esprit.
D'ailleurs, à voir la tête de Missanges, elle aurait l'appuie du procureur, à n'en point douter !

Reprenant les siens, d'esprits, elle s'assit près de Lupin , lui souriant et écouta les paroles des protagonistes suivants.

Lupin n'avait pas manqué de remarquer le lancer de fronde imaginaire en direction du garde et c'est tout content qu'il répondit à son paternel par un clin d'oeil complice.

Puis, lorsque Raoul fut de retour sur le banc des accusés, le mioche se tendit afin d'entendre ce qu'il disait à la juge. Il ne saisit pas tout ce jargon juridique, bien trop élaboré pour un enfant de son âge. Toutefois en entendant son père dire:

Compte tenu que j ai jamais fait une lessive de ma vie ,c est pas aujourd hui que je vais commencer avec vos drapeaux.

Il hocha la tête vigoureusement et dit à Hermine qui l'avait finalement rejoint:

C'est bien vrai! D'ailleurs c'est vite vu il ne se lave jamais, c'est une perte de temps!

Puis l'écoutant poursuivre par:

Enfin compte tenu que je dois aller manger des crêpes chez zobi, compte tenu que je dois aller chasser le roux sur les terres de la duchesse, compte tenu que j'ai mal au cul à force de rester assis ici. Je me déclare innocent. La séance est levéééééée!

Lupin sauta sur ses pieds et tendant sa main à Hermine dit:

Ah, ben c'était rudement bien ce procès! Je savais bien moi qu'il était innocent mon papounet! J'ai faim, Mimine, moi! On va manger du krep'?

Il en bavait de gourmandise d'avance.
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N'eut été son ventre dont l'ampleur l'empêchait de se liquifier totalement, Zabou aurait été au sol avant la fin de ce procès, cherchant à s'enterrer vivante, quitte à creuser elle même sa tombe avec ses doigts.

Suite à son témoignage, elle avait regagné sa place, auprès de son mari, rassurant, présent, derrière son pilier, présent, la camouflant, en partie du moins.
Oh, elle se serait bien fait la malle, mais elle avait été invitée par Missanges à rester, de manière si cordiale qu'elle n'avait pas jugé possible de s'eclipser. Un rapide coup d'oeil vers l'assistance lui avait permis de juger combien la foule s'était étoffée. Elle adressa un ptit sourire contrit à sa frangine; sentait bien que la Minette aurait envie de lui parler du pays à l'issue du procès.

Ana lui avait succéder, sur le banc des témoins, pour relater sa vision des événements. Ma foi , ça s'tenait...Pis elle causait bien leur Duduche, pis elle avait même surement raison, mais diantre l'Raoul avait cette manie si horripilante de compliquer les choses qu'il la rendait chèvre. De toute manière, il lui payerait sa présence ici! c'était chose décidée.

Quelques applaudissements enthousiastes derrière elle, elle se retourna.

Sourire amusée vers la jeune femme qui, par sa spontanéité serait presque parvenue à la détendre, presque.

Silence ou je fais évacuer la salle

Wouahh!! ça faisait moins rigoler Missanges... Mais bon.. ça voulait peut être dire qu'on pouvait y aller? elle allait pouvoir rentrer? en finir avec ce calvair?
Partir avec son mari? changer d'identité et d'apparence?

Sauf que... sauf que le silence était revenu... pas de fuite possible. Donc elle écouta Miss, faire son réquisitoire. Jusque là, la honte avait encore été dans les limites du tolérable...Contrairement à ce qu'elle s'était imaginée.

Mais, y a toujours un mais qui vient pourrir vos conjectures, mais, Raoul avait encore une flopée d'âneries à débiter. Alors elle s'enfonça la donzelle, glissant contre son mari, tentant , tirant sur son bras, de l'entraîner avec elle sous le banc

Manger des crêpes chez zobi.... vais te les faire bouffer oui! et t'étouffer avec!

Si personne n'a rien d'autre a ajouter je m'en fais réfléchir pour statuer.

Pourvu qu'pu personne ne l'ouvre! faut que ça prenne fin! c'pire qu'un accouchement c't'histoire...
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Et tandis que le pire contre attaque, pire seigneur des rousses, criant vociférant enfin plutôt faisant des élucubrations incompréhensibles tel un canard enchaîné cancanant dans sa pataugeoire, devant une foule médusée, j’écoute tranquillement débiter ses inepties

…je réclame un vice dans la procédure…

Bien voyons rien que ça ! Mouais la vis c’est ailleurs qu’elle se réclame mais bon chacun son colocataire…

De toute façon chacun sait bien que ce genre d’individu est blanc comme neige et que seule les lois sont mal faites, cachées ou erronées et que seule leur petite personne est parfaite et de surcroît ils ne tiennent compte de rien et ne sont là uniquement pour allumer le feu …Pas méchant juste un brin agitateur et patati et patata…

Si on l’écoute jusqu’au bout il va même crier libération !

Et voilà qu’il nous fait la totale et sort son confetti crotté made in Raoul !
Je vous jure celui-là il est maboul !

…je me déclare innocent;la séance est levéééééé…

Je l’aurais parié il se croit au théâtre de guignol lui … Il va tout de même falloir lui dire qu’il est au tribunal…

Aussitôt mon bras se lève et comme une rangée de cartes alignées les gardes se mettent en mouvement et encerclent l’accusé le remettant sur son bac. Les crêpes c’est après !

Et Aristote nomma la femme ! La juge se leva des fourmillements sans doute dans les jambes bref elle sauva la proc de choc en reconnaissant aucune faute et aucun vice dans sa procédure et toc le Raoul ! C’est pour ta pomme !

Je m’avance regardant Raoul puis l’assemblée réunie et déclare

Un peu de silence, le juge va rendre son verdict…

Si elle pouvait en plus lui rajouter corvée d’essuyage de verres, j’en connais une qui serait contente !


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Trois petits coups de maillet me firent revenir à la réalité... BAAAM !
La juge se leva restant toutefois derrière son siège, il ne faut pas non plus qu’elle s’épuise au boulot…
Et d’une voix charmeuse déclara,

Le prévenu a été reconnu coupable de trouble à l'ordre public.

Compte tenu que la Juge que je suis préfère les considérants, il faudra donc que l'accusé supporte de m'entendre énumérer que :

Considérant que l'accusé voyage allègrement en Bretagne en bafouant tout aussi allègrement nos lois, sans même le nier mais tout en s'en faisant une fierté,
Considérant que les lois, aussi crétines soient -elles, doivent être appliquées jusqu'à que qu'elles aient été abrogées, ce qui n'est pas le cas dans l'affaire qui nous occupe,

Considérant l'attitude de l'accusé qui a insulté et provoqué le douanier, alors qu'il aurait mieux fait de faire amende honorable auprès de celui ci,
Considérant qu'il suffisait à l'accusé de faire une demande de laissez- passer auprès de la prévôté en nommant la Duchesse du Rohannais comme garant, pour que l'affaire soit achevée plus rapidement qu'un godet de bière un jour de fête,

Considérant que la Bretagne ne saurait tolérer que l'engeance que constituent les Francs Comtois circule en Bretagne en toute liberté, alors que les frontières sont fermées et à plus forte mesure quand ceux ci se gaussent des lois de notre duché,
Considérant que l'accusé au lieu de faire preuve de contrition préfère faire montre de la provocation la plus malvenue au vue des faits qui lui sont reprochés et de son état de Franc Comtois,

Considérant que la Justice ne s'attache pas à dire si les gens sont méchants ou non, j'aurais d'ailleurs beaucoup à dire sur le sujet, les méchants ne montrent pas qu'ils le sont, ce qui revient donc à se demander, les gentils sont - ils donc tous des méchants dans le fond ? Ou bien les méchants sont- ils jamais méchants en apparence ?

Quoiqu’il en soit je déclare l'accusé coupable de trouble à l'ordre public, et le condamne à payer une amende de 20 écus.

L'accusé à néanmoins le droit de faire appel de cette décision, même si cela serait quand même bien chiant alors que je viens de me taper la rédaction d'un pavé comme verdict pour aboutir a la peine ridiculement basse que voici.

Sans voix je regardais la juge, ben voilà ! Pas compliqué finalement de rendre les jugements. En plus elle philosophe sur la question des gentils et des méchants on n’est pas rendu encore… Elle a de la tchatche finalement quand elle veut, faudrait presque l’arrêter..

Bref ! Je m’avançais au milieu de la pièce afin de clore la séance lorsque mes yeux s’écarquillèrent soudainement.

Un homme inconnu fendit la foule hurlant de rage,

-J’ai fais de la tôle pour rien tu vas payer…

Ma gorge fut prise dans un étau de cinq doigts, je sentis une main se refermer sur mon cou étouffant ma voix. Mon corps fut projeté contre la table et je sentis glisser les dossiers. Les vélins classés et triés se répartirent au sol. Tâtant de ma main cherchant un objet afin de me défendre, j’entendis mon agresseur crier. Lentement l’étau se desserra et je pus respirer.

Je vis mon agresseur se contorsionner dans tous les sens afin de faire céder une furie qui lui martelait le dos de ses poings. Je reconnus Lupin ! L’enfant de l’accusé, le comble !
Lupin solidement cramponné dans le dos de mon agresseur jambes enroulées autour de la taille semblant sortir d’une charge héroïque, semblant combattre à lui tout seul une armée martelant de ses poings l’homme inconnu, tapant de son épée de bois la tête de cet homme.

Chacun regardait la scène éberlué à la vitesse dont celle-ci s’était déroulée

J’entendis ma voix dire… À la garde !

Aussitôt les gardes sautèrent sur l’enragé, une jambe se leva des mains se retrouvèrent emprisonnées et la tête de mon agresseur vint finir sa course sur le sol du tribunal.

Remise de mes émotions, j’allais faire une bise à Lupin sûr qu’il allait râler mais c’était un héros c’était mon héros !
Sûr qu’avec cet exploit il allait avoir tout un fan club à Rohan !
Quand je le dis que ce petit est mieux que son père ! Hein !!

Sûr que le nom de Lupin allait faire les gros titres dans toutes les gazettes locales et même dans la gazette ArBrezhoneg. Si avec ça les filles ne succombent pas à son charme…
Je suivis du regard les gardes emmenant l’homme parfaitement maîtrisé et je déclarais,

La séance est levée affaire classée !



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Rester debout, ne pas bouger, sauf ordre contraire. Compter les heures, faire défiler alors les scènes les plus excitantes dans mon imaginaire pour ne point faillir à la tâche, réaliser, en pensées, mes fantasmes les plus fous, mes plans les plus....
Un mouvement de foule ? Le prévenu veut s'échapper ? Ce serait bien la première fois de toute ma carrière !
Mais...Fausse alerte : le Franc Comtois abdique, courbe l'échine et écoute la juge le sanctionner.Rien dans les braies cet agitateur de pacotille. Seigneur des rousses mon c... !!! Il n'existe qu'un saigneur des rousses et c'est...

Ma poupée ! J'arrive ! AAAAAAAHHH une main...Une main d'homme sur la gorge si gracile de ma rousse.
Une main profanatrice, une main qui paiera !

Le maîtriser, me maîtriser , ne pas le percer de mon épée, ne pas la kidnapper , ne pas penser : maîtrise !

Dire à ces abrutis de collègues de prendre garde à ma place, annoncer que j'emmène le prévenu au cachot en attente de son procès.
Et là, à l'abri des regards, le gardien graissé pour qu'il n'en faut pour acheter son silence, le baillonner, l'attacher, et lui trancher la main.

Main rapidement récupérée : elle sera remise en offrande à ma poupée.
Ma poupée...Ma poupée....[/b]