Nyam
Et voila que les machoires au piège se sont refermées sur la naïve... La remontrance fut rude, d'autant qu'elle n'y était pour rien et qu'elle se serait bien passée de ce séjour sous la pluie. Seule l'idée qu'elle ne serait pas la seule punie la consola un peu.. On se console de peu de chose quand on a rien à soi.
La main dans son dos était cependant rassurante, car elle savait qu'il la protégerait. Sans doute pas par charité, uniquement parce qu'elle lui appartenait, mais elle n'avait pas à craindre une agression d'un des hommes de la salle... Sauf si bien sûr tous se mettaient à l'assaut de son Maître. La cape recouvrit aussitôt les épaules fines, dissimulant son corps et ses trèsors aux regards de convoitise. Le vêtement était presque trois fois trop grand pour elle, mais il était chaud et cela lui fit du bien, car elle était frigorifiée.
Guidée par une main possessive, Nyam s'assit sur la chaise voisine de son Maître, tout près de lui, à porté de main. Même si l'homme lui faisait peur, elle le craignait moins que l'assemblée masculine qui l'observait. Grelottante, elle essayait de se faire aussi petite que possible.
Le Maître lui mit des cartes dans la main. Morceau de papier où s'étalaient des chiffres et des dessins de couleurs. Elle n'avait jamais joué et ne savait pas quoi en faire. Ecoutant attentivement elle essaya de satisfaire son Maître. Une jeune femme l'aborda d'ailleurs, et un peu perdue, Nyam posa son regard d'azur sur l'as de pique et le valet de trefle qu'elle avait dans la main.
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*Frédéric Régent, Historien
La main dans son dos était cependant rassurante, car elle savait qu'il la protégerait. Sans doute pas par charité, uniquement parce qu'elle lui appartenait, mais elle n'avait pas à craindre une agression d'un des hommes de la salle... Sauf si bien sûr tous se mettaient à l'assaut de son Maître. La cape recouvrit aussitôt les épaules fines, dissimulant son corps et ses trèsors aux regards de convoitise. Le vêtement était presque trois fois trop grand pour elle, mais il était chaud et cela lui fit du bien, car elle était frigorifiée.
Guidée par une main possessive, Nyam s'assit sur la chaise voisine de son Maître, tout près de lui, à porté de main. Même si l'homme lui faisait peur, elle le craignait moins que l'assemblée masculine qui l'observait. Grelottante, elle essayait de se faire aussi petite que possible.
Le Maître lui mit des cartes dans la main. Morceau de papier où s'étalaient des chiffres et des dessins de couleurs. Elle n'avait jamais joué et ne savait pas quoi en faire. Ecoutant attentivement elle essaya de satisfaire son Maître. Une jeune femme l'aborda d'ailleurs, et un peu perdue, Nyam posa son regard d'azur sur l'as de pique et le valet de trefle qu'elle avait dans la main.
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*Frédéric Régent, Historien