Mhayri
Elle était blonde. Elle était jeune. Elle était paumée.
Laissant ses yeux verts parcourir le village, elle ne cessait de s'interroger sur ce qu'elle pouvait bien faire là, et surtout, sur ce qui l'attendait. Un frisson lui parcourut l'échine en ce frais matin, tandis qu'elle hêlait les passants, cherchant une bonne âme qui accepterait de lui indiquer la route de la maison du tribun.
Voilà une chose fort épatante, d'ailleurs : sitôt eut-elle approché les portes de la ville qu'un milicien lui avait remis d'autorité un pli, avec le sourire peu engageant du gars qui se gèle doucement les orteils (entre autres) pour quelques sous durement gagnés, là où il aurait très certainement préféré se réchauffer au coin d'un gentil petit feu crépitant.
"Mais... c'est que...
- Passe ton chemin, ma petite. Tout ce que tu dois savoir est dans ce pli, tu n'auras qu'à le lire."
Elle se mordilla les lèvres en une petite moue contrariée, inspira profondément et reprit, d'une voix posée, un sourire charmant aux lèvres.
"Messer Soldat, c'est que je ne sais pas lire ! Auriez-vous l'amabilité de me faire la lecture de ce pli ?"
Le soldat la dévisagea rapidement, comme pour jauger de l'intérêt de la chose. Le sourire de la blonde se fit plus onctueux, déclanchant une petite toux gênée chez le soldat.
"C'est que... je dois faire le guet.
- Et vous guettez fort bien, c'est certain. Mais voyez, personne ne vient, vous avez un peu de temps. Et je saurais vanter votre merveilleuse assistance, messer...?
- Aulus, je m'appelle Aulus.
- Enchantée, Aulus. Je vous écoute."
Le soldat ne remarqua même pas qu'elle n'avait pas donné son nom et lui fit la lecture du pli, qui s'avéra être une lettre de bienvenue de la part du Tribun de Nîmes, un certain Eliwood_de_pherae. Jouant pensivement avec une mèche de ses longs cheveux dorés, la paysanne écouta attentivement et prit mentalement note des conseils qui lui étaient donnés.
Lorsque la lecture fut finie, le soldat lui tendit le pli sans toutefois le lacher.
"Et voilà, Saurèla*, fit-il en lui donnant spontanément le surnom qui l'avait suivie toute sa vie, bienvenue à Nîmes. Tu comptes rester longtemps ?
- Et bien... peut-être, pourquoi pas ? S'il y a du travail pour moi, je resterai. Ou peut-être que j'irai me promener ailleurs, qui sait ?"
Son sourire malicieux fit briller une lueur de convoitise dans le regard du soldat.
"Si tu ne sais pas où aller, je connais une bonne auberge dans le coin. Je pourrais t'y emmener si tu veux.
- Euh... Et bien... C'est très gentil de votre part, Aulus. On verra. Pour l'instant, je dois déjà aller rendre une visite à ce tribun si accueillant, ne croyez-vous pas ?"
Sans attendre de réponse, elle tira d'un petit coup sec sur le pli pour le récupérer et s'éloigna en trottinant, non sans le taquiner d'un dernier signe de la main.
Et maintenant, où diantre était donc cette maison du tribun ?
Laissant ses yeux verts parcourir le village, elle ne cessait de s'interroger sur ce qu'elle pouvait bien faire là, et surtout, sur ce qui l'attendait. Un frisson lui parcourut l'échine en ce frais matin, tandis qu'elle hêlait les passants, cherchant une bonne âme qui accepterait de lui indiquer la route de la maison du tribun.
Voilà une chose fort épatante, d'ailleurs : sitôt eut-elle approché les portes de la ville qu'un milicien lui avait remis d'autorité un pli, avec le sourire peu engageant du gars qui se gèle doucement les orteils (entre autres) pour quelques sous durement gagnés, là où il aurait très certainement préféré se réchauffer au coin d'un gentil petit feu crépitant.
"Mais... c'est que...
- Passe ton chemin, ma petite. Tout ce que tu dois savoir est dans ce pli, tu n'auras qu'à le lire."
Elle se mordilla les lèvres en une petite moue contrariée, inspira profondément et reprit, d'une voix posée, un sourire charmant aux lèvres.
"Messer Soldat, c'est que je ne sais pas lire ! Auriez-vous l'amabilité de me faire la lecture de ce pli ?"
Le soldat la dévisagea rapidement, comme pour jauger de l'intérêt de la chose. Le sourire de la blonde se fit plus onctueux, déclanchant une petite toux gênée chez le soldat.
"C'est que... je dois faire le guet.
- Et vous guettez fort bien, c'est certain. Mais voyez, personne ne vient, vous avez un peu de temps. Et je saurais vanter votre merveilleuse assistance, messer...?
- Aulus, je m'appelle Aulus.
- Enchantée, Aulus. Je vous écoute."
Le soldat ne remarqua même pas qu'elle n'avait pas donné son nom et lui fit la lecture du pli, qui s'avéra être une lettre de bienvenue de la part du Tribun de Nîmes, un certain Eliwood_de_pherae. Jouant pensivement avec une mèche de ses longs cheveux dorés, la paysanne écouta attentivement et prit mentalement note des conseils qui lui étaient donnés.
Lorsque la lecture fut finie, le soldat lui tendit le pli sans toutefois le lacher.
"Et voilà, Saurèla*, fit-il en lui donnant spontanément le surnom qui l'avait suivie toute sa vie, bienvenue à Nîmes. Tu comptes rester longtemps ?
- Et bien... peut-être, pourquoi pas ? S'il y a du travail pour moi, je resterai. Ou peut-être que j'irai me promener ailleurs, qui sait ?"
Son sourire malicieux fit briller une lueur de convoitise dans le regard du soldat.
"Si tu ne sais pas où aller, je connais une bonne auberge dans le coin. Je pourrais t'y emmener si tu veux.
- Euh... Et bien... C'est très gentil de votre part, Aulus. On verra. Pour l'instant, je dois déjà aller rendre une visite à ce tribun si accueillant, ne croyez-vous pas ?"
Sans attendre de réponse, elle tira d'un petit coup sec sur le pli pour le récupérer et s'éloigna en trottinant, non sans le taquiner d'un dernier signe de la main.
Et maintenant, où diantre était donc cette maison du tribun ?
*Saurèla : blondine/blondinette