Nairelav
[J'entends le loup, le p'tit chiard et la belette...]
Nairelav était rentré plus tard que la première fois, espérant attraper le fugitif aux premières lueurs de la lune. Mais il n'avait rien trouvé, pas même un terrier cette fois, et crapahuter dans la forêt à la recherche d'une petite ombre était éreintant. C'est donc sans surprise que des courbatures avaient assailli ces jambes au matin. Aussi s'agissait-il d'arrêter de courir n'importe où et de bouger intelligemment, ou sinon, ce chiard allait tant les épuiser qu'ils se lasseraient et abandonneraient. Et tiens! Ça lui ferait les pieds!
Mais on ne pouvait décemment pas arrêter avant de l'avoir retrouver. Il porta un regard sérieux à la petite carte placardée sur un arbre et se demanda quelle zone était susceptible d'intéresser un gosse perdu. Après quelques instants de réflexion, il secoua la tête en se rendant compte qu'il n'avait pas à faire à un gosse apeuré, mais à un môme fugueur et qui adorait les conneries. Un petit comme ça, c'était imprévisible. Autant couvrir un maximum de zone donc.
Je vais faire un tour du coté Nord-est (B,9). Si ça s'trouve, il a décidé de jouer à cache-cache et est revenu sur ses pas pour nous berner. *Et si je lui mets la main dessus et qu'il tente vraiment de se jouer de nous, il va se prendre une de ces soufflantes, il s'en souviendra!* se dit le forgeron.
Avant d'aller inspecter sa zone, il entendit un échange assez grinçant entre Cyrinea et un rouquin qu'il ne connaissait que de vue. Mais ce dernier n'avait pas tout à fait tort. Avec le froid qu'il faisait, il était étonnant que ce gosse soit encore en vie. En plus, les chances de tomber sur un charognard affamé, du type loup ou autre, n'étaient pas si maigres.
Mais le simple fait d'imaginer Cyrinea entrer en rage suffit à Nairelav pour lui faire tenir sa langue. En plus, ça n'aurait rien apporter de plus de surenchérir... Elle était visiblement déjà assez en colère contre le rouquin, pas besoin d'attirer les foudres sur soi-même.
Nairelav parti en direction de sa zone de recherche, un petit ballotin sous le bras contenant une miche de pain et une de ses vieilles chemises. S'il trouvait le môme, il pourrait lui donner à manger et un vêtement en plus pour le réchauffer. Même si la soufflante restait d'actualité dans sa pensée...
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"La vie n'est pas tant une question de mérite que d'argent. Car le mérite n'est rien sans la reconnaissance et la puissance..."
Quel mal y a-t-il à chercher richesse et pouvoir du moment que l'on reste juste...
Onys
Onys avait eu vent qu'on avait retrouvé le campement du jeune garçon.
Bléssé, il se rendit d'abord au village. On lui fit un bandage, il se reposa et repartit en forêt.
Il croisa deux bucherons et donna même des conseils pour couper le bois tout en gardant sa qualité.
IL s'arreta enfin dans une clairiere en [E;3]
Cyrinea, incarné par Scath_la_grande
[Si bien quun jour, ô deuil ! irréparable perte !
Le doux être sen est allé !
Hélas ! vous avez donc laissé la cage ouverte,
Que votre oiseau sest envolé !]
Elle ne comprenait toujours pas comment le diable d'enfançon avait pu échapper à la surveillance d'Errance. Elle refaisait donc mentalement son trajet de retour, son irruption feutrée à laube dans la roulotte, sa tendre main qui cherche un front et découvre le vide.
Fermer les yeux et croire que la main, en déroulant les images, va enfin rencontrer et caresser son visage. Et puis, toujours le même vide, effrayant, désespérant.
Et là, ce matin, des pistes. Seulement des pistes. Mais pas denfant.
Le cur en vrille, sans rien dire à personne, elle pointa la carte et sen fut.(5G)
Nairelav
[Veeeeent fraaaais, vent du matiiiiiin...]
Le saligaud! Il était bel est bien retourné dans l'autre sens mais s'était arrêté à mi-chemin, près d'une grotte. A croire qu'il avait décidé de déployer une ingéniosité diabolique pour tous les berner. Et pour couronné le tout, Nairelav s'était empêtré dans un bourbier qui lui avait ruiné les bottes.
Il arriva donc le quatrième matin remonté comme une pendule d'avoir été tourné en bourrique et épuisé par sa marche de la veille. Ajoutez à cela une pincée d'une heure et demi de nettoyage de bottes à des heures indues de la nuit, et vous obtenez un forgeron qui aurait bien voulu flanquer des fessée avec un fer porté à blanc au sale garnement qu'ils recherchaient.
Il en avait même oublier son petit ballotin de la veille. Tant pis! De toutes manières, s'il le trouvait, il allait manger autre chose... Et le mot "soufflante" tournait, tournait...
Au moment de regarder la carte, il prit un temps pour respirer et se calmer. Soufflante, certes, mais pas au point de lui arracher la mâchoire... Juste une dent ou deux en moins. De toute manière, à son âge, ça r'pousse...
Il jeta donc un regard un peu plus froid sur la carte et décida de retenter un coup au plus profond de la forêt. Mais cette fois-ci, pas de bourbier.
Là! (A,6) fit-il simplement, en pointant du doigt la zone de la carte.
Et sans autre cérémonie, il partit à grandes et vives enjambées. Sa cape noire ondulant à chaque pas, on aurait pu croire voir un messager de la mauvaise augure s'éloigner sur le chemin.
Il avait choisi cette zone pour deux raisons. La première, c'était la sortie Nord du bois. Donc un endroit accessible où ces bottes ne risquaient rien. La deuxième, c'était un chemin menant aux limites de cette ville. Si le gamin avait décidé de porter son jeu en dehors de ces limites (et s'il n'était pas trop insouciant), il devrait emprunter ce chemin pour avoir un point de repère au cas où il voudrait s'enfoncer un peu plus dans les bois. En plus, avec un peu de chance, il croiserait un ou deux voyageurs en chemin et pourrait les questionner.
Rah... Mais ce n'est pas croyable ce froid! fit-il en resserrant sa cape un peu plus...
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"La vie n'est pas tant une question de mérite que d'argent. Car le mérite n'est rien sans la reconnaissance et la puissance..."
Quel mal y a-t-il à chercher richesse et pouvoir du moment que l'on reste juste...
Onys
Onys cherchait depuis de nombreux jours et commencait par perdre patience. Il était ou ce gosse..
IL fouillait le moindre buisson, avait plonger afin de voir s'il n'était pas au fond de la rivière ( on ne sait jamais ) et avait fini par se décourager. Pour se réchauffer alors que la nuit tombait il fit un feu. Après tout l'enfant verrait peut être la fumée et puis il était à court de force.
Il s'endorma au coin du feu dans de nombreuses couvertures en J:6