Ewaele
[Direction le Chateau de Limoges]
Les cailloux roulaient sous ses pieds chaussés de cuirs produisant un chant qui leur était propre. De même que le doux bruissement du tissu en mouvement et dans lequel le vent sengouffrait avec force. Les lèvres vermillon sentrouvraient régulièrement pour laisser passer une note cristalline. La jeune femme, la peau légèrement hâlée, ses cheveux roux relevés sur sa nuque en une simple queue de cheval dans laquelle elle avait mêlé deux fils dargent qui lui permettait de nouer rapidement sa masse soyeuse en une tresse pratique. Son pas souple, glissant sur les cailloux, lavait rapidement mené vers son but. Vêtue dune simple tunique longue en cuir fendue à larrière pour faciliter ses mouvements avec un pantalon plutôt moulant dans la fin était caché par le haut de ses bottes. Bottes de cuirs montantes bien au dessus de ses genoux. Son épée au pommeau de nacre et de cuir ballotait doucement à sa gauche, retenue à sa hanche par une lanière de cuir ouvragé et un fourreau plutôt élimé par lutilisation. Une fine main gantée reposait avec la légèreté de lhabitude sur le haut de ce même pommeau. Ewa se rendait au château en ce 26ème jour de septembre afin de recevoir les Nobles Limousin
Laissant vagabonder ses pensées, la jeune femme vit son regard soudain accroché par un objet brillant au sol. Pliant gracieusement les genoux, Ewaele posa la main dessus, ayant préalablement retiré son gant. Lobjet en question lui entailla le doigt, une goutte de sang perla de la coupure Mais elle ny fit pas attention. Elle referma avec assurance la main sur lobjet et le porta à hauteur de ses yeux. Déliant ses doigts, elle vit, reposant au creux de sa paume, un superbe pendentif. Son attention fixée dessus, elle ne saperçut quelle ne sétait assise que lorsque sa jambe, mal positionné, commença à lui faire mal. Réajustant sa position, elle roula des épaules, effaçant toute tension de son dos. Enlevant son deuxième gant, elle posa la paire à ses côtés, sur le chemin. Le bijou changea de main. Pensivement, la jeune femme porta son pouce coupé à sa bouche, calmant le picotement. Elle fut alors rattrapée par deux soldats quelle avait réussit à semer en se rendant aux allégeances.
Parcourant les dernières lieux tout se bousculait dans sa tête Elle savait bien que cette vie nétait pas faite pour elle mais que pouvait-elle faire dautre ? La jeune femme savait parfaitement bien se débrouiller... Mais que lui fallait il donc ? Rien dautre quune existence qui ne verrait pas forcément à long terme, une vie au jour le jour. Elle ne demandait pas grand-chose. Mais alors, pourquoi ne quittait elle pas ce Comté pour partir à laventure ? Elle savait particulièrement bien se débrouiller dans la nature alors pourquoi pas ? La jeune femme secoua la tête pour se détourner de ces pensées. Elle avait eut nombre de fois le même raisonnement. Même raisonnement qui lamenait toujours à la même conclusion. Elle ne recherchait pas cela. Ce quelle recherchait ? Elle naurait su le dire elle-même. Elle nétait même pas capable de savoir ce quelle désirait profondément. Elle avait été déchirée, voilà deux ans déjà et avait laissé dans ce combat bien plus quelle ne voulait ladmettre.
Se ressaisir, elle avait prouvé plus dune fois quelle savait faire face aux situations, elle était Comtesse, élue par le peuple, alors dediou se relever, dresser la tête comme elle savait si bien le faire et assumer pour la plèbe, pour ses amis, pour le Limousin Elle sarrêta devant les marches du perron du château leva les yeux pour lenglober du regard Voilà ce nétait plus lheure de reculer, avancer et remplir au mieux ses responsabilités
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Nulle défaite quand on se bat avec honneur
Les cailloux roulaient sous ses pieds chaussés de cuirs produisant un chant qui leur était propre. De même que le doux bruissement du tissu en mouvement et dans lequel le vent sengouffrait avec force. Les lèvres vermillon sentrouvraient régulièrement pour laisser passer une note cristalline. La jeune femme, la peau légèrement hâlée, ses cheveux roux relevés sur sa nuque en une simple queue de cheval dans laquelle elle avait mêlé deux fils dargent qui lui permettait de nouer rapidement sa masse soyeuse en une tresse pratique. Son pas souple, glissant sur les cailloux, lavait rapidement mené vers son but. Vêtue dune simple tunique longue en cuir fendue à larrière pour faciliter ses mouvements avec un pantalon plutôt moulant dans la fin était caché par le haut de ses bottes. Bottes de cuirs montantes bien au dessus de ses genoux. Son épée au pommeau de nacre et de cuir ballotait doucement à sa gauche, retenue à sa hanche par une lanière de cuir ouvragé et un fourreau plutôt élimé par lutilisation. Une fine main gantée reposait avec la légèreté de lhabitude sur le haut de ce même pommeau. Ewa se rendait au château en ce 26ème jour de septembre afin de recevoir les Nobles Limousin
Laissant vagabonder ses pensées, la jeune femme vit son regard soudain accroché par un objet brillant au sol. Pliant gracieusement les genoux, Ewaele posa la main dessus, ayant préalablement retiré son gant. Lobjet en question lui entailla le doigt, une goutte de sang perla de la coupure Mais elle ny fit pas attention. Elle referma avec assurance la main sur lobjet et le porta à hauteur de ses yeux. Déliant ses doigts, elle vit, reposant au creux de sa paume, un superbe pendentif. Son attention fixée dessus, elle ne saperçut quelle ne sétait assise que lorsque sa jambe, mal positionné, commença à lui faire mal. Réajustant sa position, elle roula des épaules, effaçant toute tension de son dos. Enlevant son deuxième gant, elle posa la paire à ses côtés, sur le chemin. Le bijou changea de main. Pensivement, la jeune femme porta son pouce coupé à sa bouche, calmant le picotement. Elle fut alors rattrapée par deux soldats quelle avait réussit à semer en se rendant aux allégeances.
Parcourant les dernières lieux tout se bousculait dans sa tête Elle savait bien que cette vie nétait pas faite pour elle mais que pouvait-elle faire dautre ? La jeune femme savait parfaitement bien se débrouiller... Mais que lui fallait il donc ? Rien dautre quune existence qui ne verrait pas forcément à long terme, une vie au jour le jour. Elle ne demandait pas grand-chose. Mais alors, pourquoi ne quittait elle pas ce Comté pour partir à laventure ? Elle savait particulièrement bien se débrouiller dans la nature alors pourquoi pas ? La jeune femme secoua la tête pour se détourner de ces pensées. Elle avait eut nombre de fois le même raisonnement. Même raisonnement qui lamenait toujours à la même conclusion. Elle ne recherchait pas cela. Ce quelle recherchait ? Elle naurait su le dire elle-même. Elle nétait même pas capable de savoir ce quelle désirait profondément. Elle avait été déchirée, voilà deux ans déjà et avait laissé dans ce combat bien plus quelle ne voulait ladmettre.
Se ressaisir, elle avait prouvé plus dune fois quelle savait faire face aux situations, elle était Comtesse, élue par le peuple, alors dediou se relever, dresser la tête comme elle savait si bien le faire et assumer pour la plèbe, pour ses amis, pour le Limousin Elle sarrêta devant les marches du perron du château leva les yeux pour lenglober du regard Voilà ce nétait plus lheure de reculer, avancer et remplir au mieux ses responsabilités
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Nulle défaite quand on se bat avec honneur