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[RP] L'Hospice de Poitiers - Hôtel-Dieu St Miguaël

Audixia
Guidée par les indication du médicastre, la petite parvint à trouver la tente qu'elle supposait être celle de Kali, enfin, c'est ce qu'elle espérait en tout cas. Pourtant, au premier coup d'oeil, elle crut bien s'être trompée mais un reflet roux attira son son regard au tout dernier moment. Celui-ci dériva vers les yeux de Kali et elle vit qu'elle la regardait. Impossible de s'échapper. Elle était repérée, croyait-elle. Car alors qu'elle s'approchait, résignée, elle s’aperçut finalement que Kali ne la regardait pas vraiment, ses yeux semblaient vouloir se fermer tout seuls. Heureusement elle les rouvrit quand une Audixia, tête rentrée dans les épaules, ne fut plus qu'à quelques pas d'elle.

Elle s'attendait bien évidemment à un sermon, comment aurait-il pût en être autrement. Depuis son premier jour, pensait-elle parfois, on n'avait fait que la sermonner. Mais contre toute attente, Kali fondit en larme et la serra dans ses bras. Tout à coup, sans trop savoir pourquoi, la fillette se sentit honteuse, tellement que cela empourpra ses joues et embua ses yeux. Quand Kali lui demanda des explications, sa gorge nouée lui refusait le moindre son. Elle prit le temps d'une inspiration avant de se rendre compte que des larme roulaient aussi sur ses joues. Avant que la boule ne revienne dans sa gorge, elle murmura quelques mots.


Pardon... Kalimereth

Fixant un moment ses chaussures, remarquant au passage leur état lamentable, elle finit par relever la tête. L'oppressant sentiment de honte ne l'avait pas quitté, sans qu'elle parvienne pour autant à s'expliquer son origine. Pourquoi ? Pourquoi devait-elle avoir honte ? Elle avait suivi Kali en pensant bien faire, et n'avait pas vraiment eu conscience du risque qu'elle courrait jusqu'à l'attaque des deux méchants hommes qui voulaient manifestement autre chose que la guider vers l'Ostel Dieu. Mais Kali ne semblait pas lui en vouloir, comme en témoignait son sourire malgré une légère grimace qui habillait ses traits. Son malaise se dissipant peu à peu, elle retrouva la parole.

J'ai vu un médicastre, il avait l'air gentil, c'est lui qui s'est occupé de toi ?

Tu restes combien te temps ici ?

Tu as mal ?

Il est mort celui qui t'as fait ça j'espère ?

Tu as l'air fatiguée, tu devrais te reposer !


Ah, l'innocence de l'enfance ! ... Kali s'en remettra-elle ?
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jake
[ Sous la tente de soins ]

La tavernière lui disait : Hééé, ça vous est jamais v'nu à l'idée de prévoir de quoi saouler vos patients, qu'ils sentent moins la douleur quand vous les charcutez?

Et Jake répondit « Hé mais je n’ai pas fini, voici des fleurs séchées de passiflore que vous ferez infuser dans de l’eau chaude. Cela soulagera la douleur. Hélas, je n’ai pas d’eau chaude sous la tente pour le faire. »

Jake n’aimait pas trop à abuser de l’alcool à donner à ses patients car les effets sont toujours traitres. Une fois qu’il avait terminé, il lui dit avec le sourire.


« Merci Alix, prenez soin de vous et venez me voir au moindre problème d’infection. »

Sourire aux lèvres, il laissa sa patiente repartir se reposer chez elle. C’est que les lits vides étaient rares encore à l’Hôtel-Dieu, ces tristes jours.
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jake
[ A la salle de soins, un autre jour ]

Après avoir devisé sur son futur voyage, ils arrivèrent à la salle de soins. Ainsi, le médecin pourrait mieux examiner la blessure. Jake écoutait attentivement ce qui lui racontait Oane, sur les conséquences de ses blessures, bien triste hélas.


« Je suis navré pour vous Oane. Je vais examiner ça de plus prêt. »

Il regardait la plaie de plu prêt par un simple plâtre, un peu suppurée avec les dernières conséquences.

« Mais dites-moi Oane, la personne qui vous a soigné, vous a-t-elle recousu votre plaie ? Ça m’a tout l’air d’être un emplâtre sur une jambe de bois ces soins. Normal que vous avez de l’infection alors. »

Jake soupire, ses azurs allant de la blessure au visage de la Comtesse.
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Davor
Après avoir été grièvement blessé lors des premiers combats ayant fait rage au pied des remparts de La Trémouille, à croire qu'il avait perdu la main depuis la dernière fois qu'il avait combattu (ce qui datait de la guerre contre l'Anjou), Davor avait été forcé de rester convalescent pendant plus de deux semaines, le temps de se remettre, alors que sa douce combattait toujours dans l'armée de Tornade.

Il avait finalement reçu un courrier de sa femme, qu'il avait du se retenir de ne pas froisser et jeter au loin, mais il ne s'était en revanche pas privé de maudire jusqu'à la cent-septième génération celui ou celle qui avait osé blesser sa Kali. Et il enrageait encore plus de ne pas pouvoir bouger de suite pour la rejoindre et s'enquérir de sa santé. Pour se défouler, il occupa donc sa convalescence à répondre aux aberrations que Alexandre le Petit pouvait bien afficher à La Trémouille. Et dès qu'il put enfin se relever, il s'empressa de filer sur Poitiers, non sans avoir rapidement aidé à la reprise de la mairie de La Trémouille par les trémouillois.

Aucune agitation en chemin, tout juste quelques passants égarés, à croire qu'il n'y avait pas la guerre au Poitou. Une fois arrivé sur Poitiers, il s'empressa de chercher le dispensaire où sa femme devait sûrement être soignée. De nombreux blessés s'y trouvaient déjà, preuve que les combats avaient fait rage, aussi bien à Poitiers qu'à La Trémouille, mais le Poitou, aidé du Ponant, tenait toujours, et était bien loin de courber l'échine.

Trop pressé pour demander où se trouvait Kali, il jetait un oeil dans toutes les tentes qu'il croisait, ressortant aussi vite qu'il était entré, jusqu'à finalement entendre une voix fluette qu'il reconnut aussitôt comme étant celle d'Audixia. Sans même se demander ce qu'elle faisait ici, il entra dans la tente en coup de vent pour apercevoir sa douce, allongée. Il s'avança rapidement juste auprès d'elle, évitant de justesse Audixia, et attrapa la main de sa femme qu'il pressa au creux des siennes, un large sourire aux lèvres et des étoiles plein les yeux, trop heureux d'enfin la retrouver après tout ce temps passé loin d'elle.


Mon amour... Comment te sens-tu..? Que s'est-il passé ? Tu es bientôt remise ? Tu veux que je t'apporte quelque chose à manger ? à boire ?

Oui, un peu nerveux le Davor, ajoutant sa litanie de questions à celle déjà posée par Audixia, mais le plus important était d'être là, avec elle, de la voir, de pouvoir serrer sa main dans la sienne et plonger son regard dans le sien.
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Oane
[Béance]

Dans cette salle de soin, le regard océan ne cessait de dériver d'un objet étrange à l'autre, plus étrange encore, n'arrivant pas à se fixer sur l'un d'eux mais s'attardant sur chacun ; veine tentative intellectuelle de décryptage de ce monde lointain pour la comtesse ? Ou écu de fumée face à une question sans réponse ou plutôt ... dont la réponse est crainte par la patiente impatiente et effrayée ? Signe de sa nervosité : elle se mord légèrement la lèvre supérieure. Une blessure au ventre qui suppure, cela se présente mal. Les palpations opérées par Jake après le retrait de l'emplâtre font virer l'opale de porcelaine au plus blanc que blanc, c'est transparent. La comtesse serre les dents, tous ses traits sont contractés absorbées par cet effort : ne pas chavirer. La question reste entière, emplie tout l'espace, le fait crépiter. Etre ou e pas être telle est la question. Et cette inquiétude ronge la De Surgères. Elle jette un regard par dessous ses sourcils d'u noir de jais au médicastre Jake, qui lui tout à sa tâche tourne la tête vers un instrument en maugréant contre le boucher qui faict office de médicastre à Surgères.

Une infection, ma foy je m'en doutais vu le parfum au comboe capiteux ...

Oane trousse son nez.

Je ne ferai plus appel à cet imposteur. Mais avouez combien il est difficile de vosu trouver des confrères qui ne soient poinct des charlatans qui profitent d=u dénuement de leur congénères pour mieux leurs soutirer quelques écus.

Toutefoy.... je me demande si vostre science puit quelque chose contre cette vilaine plaie et ses ... "conséquences néfastes"


Oane a sur le bout de la langue cette question fondamentale, plus que sa vie même, les vies qu'elle pourra ou non engendrer pour sa lignée après une telle blessure à l'abdomen mais la question reste sur la langue et Oane observe la patient manège du médicastre, notant chacun de ses gestes et attendant quelque explication savante.
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Asophie
Quote:
De Sophie Aficus, Vicomtesse de Terrides,
Au Senher Jake de Valombre, Recteur de l'Hôtel-Dieu St Miguaël.

    Adishatz senher Jake,


    Je vous écris ce jour car vous êtes le seul médecin de ma connaissance en ces terres, et parait-il, le meilleur. Ce dont je ne doute pas une minute. C'est pour un service personnel que je m'adresse à vous.
    Il y a deux jours, alors qu'ils venaient nous rejoindre, un groupe de guyennois s'est fait faucher à l'entrée de Poitiers. Parmi eux, il y avait mon amie Mayouche, la brave Jessilisa et mon avocat de frère Philipus, ainsi qu'un quatrième compagnon dont j'ignore le nom. Ils ont été rappatriés à Niort et j'aimerais savoir s'ils sont entre de bonnes mains. Qui est médecin là-bas? Faut-il que je fasse donner l'ordre de les faire rapatrier ailleurs? D'autant que dans ma famille, les tragédies s'enchainent. Hier, à l'aube, durant la bataille, c'est ma belle-soeur, Maëlis de tourraine qui est tombée à son tour devant l'ennemi... En ce qui l'a concerne, elle fut ramenée à la Trémouille, ce qui n'est pas sans m'inquiéter d'autant plus que, comme vous le savez, les rumeurs prétendent que les Nébisiens s'y sont réinstallés... Y connaissez-vous un bon médecin? A qui dois-je m'adresser?

    Je suis pour ma part clouée dans l'armée, de moins en moins capable de mener de longues routes et totalement dépourvue de moyen d'agir. J'imagine que la plupart de médecins du coin vous sont connus...
    Je vous en prie jake, au nom de Dieu que nous prions avec la même ferveur si ce ne sont les mêmes mots, rassurez-moi...


Lux Perpetua.






Faict dans la campagne poitevine le Quinzième jour d'Octobre de l'An de Grâce Quatorze-Cent-Cinquante-Neuf.

Kalimereth
Le visage de la rouquine s’éclaira d’un large sourire face aux excuses maladroite de la fillette. Peu lui importait en fait le pourquoi du comment, le principal étant qu’elle soit arrivée jusqu’à elle sans encombre. Il ne fut pas difficile pour Kali de voir rapidement que la mini-blondinette allait pour le mieux. Excuses à peine formulées, que déjà les questions fusent. La vivacité de l’enfant, bien qu’en total contraste avec l’état de la rousse, se révéla un remède bien plus efficace que n’importe quelle tisane que Jake aurait pu lui faire avaler. Elle essaya de répondre au mieux aux interrogation d’Audi, les mains de l’enfant toujours dans les siennes.

Oui oui, le médicastre est très gentil et très compétent, rassure-toi, je vais bien… et je compte bien me lever d’ici peu et laisser ma place à ceux qui en ont le plus besoin. L’endroit est loin d’être des plus agréables, même si salvateur pour beaucoup d’entre nous.

Mal… oui ça lui faisait mal, mais pas question d’inquiéter plus que de raison la fillette, et faisant aussi bonne figure que possible, elle continuait à répondre aux questions, essayant de n’en omettre aucune.

Ca fait encore un petit peu mal, mais ça va vite passer tu vas voir. Je ne sais pas ce qu’il est advenue de celle qui m’a fait ça, mais le principal c’est d’être là aujourd’hui ma puce. Et Davor ? Je suppose qu’il doit te chercher partout… il allait comment quand tu es partie de la maison ? On lui écrir…

Pas le temps de finir sa phrase, un rai de lumière pénètre dans la tente, et la silhouette qui se profile fait accélérer les battement du cœur de la jeune femme. Un instant elle se demande si elle ne délire pas, mais rapidement la main de son époux attrape la sienne, et des larmes de soulagement et de bonheur perlent sur ses joues pales.

Les hommes sont de vrais enfants, pour preuve la litanie de questions qui rappelle celle de Audi quelques instants auparavant. Ses yeux vont de la fillette à son mari, regard amusé en constatant le même flot de questions ininterrompu. Elle plonge son regard dans le sien, un tendre sourire sur ses lèvres.


Si tu savais comme ça me fait du bien de te voir... Ca va aller mon ange, j’ai juste besoin de… de sortir d’ici… et puis ce n’est pas non plus un endroit pour Audi. Tu peux m’aider, je n’y arriverai pas toute seule.

Elle retient tant bien que mal une grimace de douleur, sa main se portant à son flanc blessé, alors que de l’autre main elle prend appui sur le bras de son tendre, et se laisse glisser au sol, pressée de se retrouver au calme auprès de ceux qu’elle aime, y puiser réconfort et force, ce dont elle sait en avoir très bientôt besoin.

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jake
[ A la salle de soins, un autre jour ]

Pendant qu’Oane parlait, Jake ouvrit l’armoire médicale pour ne sortir ce dont il avait besoin pour soigner la comtesse. C’était une vilaine blessure et sans nul doute mal soignée, déjà elle n’avait pas été refermée correctement. Il y avait deux méthodes à présent, la manière douce ou la manière forte. Et le médecin préférait toujours la manière douce, du moins celle qui ferait le moins souffrir.

Alors, il mit à chauffer de l’eau dans une bouilloire en cuivre, sortit également quelques fleurs séchées de passiflore, il chercha ensuite sur l’étagère son pot de thériaque. Cette poudre ayant des vertus radicales pour soigner infections et empoisonnement. Il répondait à Oane tout en continuant à tout préparer, aiguille à coudre et fil, bandes etc …


« Oui, en effet, c’est tout là la différence entre un médicastre et un médecin qui œuvre sous le serment d’hippocrate. Cela me désole que vous ayez rencontré ce charlatan sur votre route. Enfin … Rassurez-vous, vous serez bientôt remise sur pied. »

Jake soupire tout en continuant sa préparation médicale. Il devait à présent laisser infuser les fleurs séchées dans l’eau chaude.

« Je vais vous faire prendre une infusion de passiflore pour calmer la douleur durant les soins. Et si jamais vous avez encore mal, je vous donnerai un pot le temps que la blessure guérisse. Cela pourra prendre quelques jours avant qu’elle cicatrise bien. Je vais également préparer un baume avec de la poudre de thériaque pour combattre l’infection. Seulement, elle donne parfois des effets secondaires, elle provoque une constipation au patient. Alors si vous en êtes victime, vous prendrez une bonne cuillère d’olive chaque matin jusqu’à ce que vous vous sentiez mieux. »

Il tendit alors la tasse chaude contenant l’infusion de passiflore, excellent sédatif et tranquillisant.
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jake
Les jours passèrent et se ressemblèrent, et toujours autant de blessés à soigner chaque jour. Jake était épuisé mais il continuait malgré tout sa tâche avec rigueur et ténacité.

Il avait reçu une lettre de la Vicomtesse Sophie de Terrides. Ce jour était arrivé ... Alors que le Grand Aumônier de France traquait les hérétiques, lui pouvait les aider de par sa fonction de médecin. Ironie quand tu nous tiens. Qu'en déplaise à son supérieur, Jake répondrait favorablement à cette lettre comme le veut la charte de l’Hôtel-Dieu, établissement neutre, et le serment d’Hippocrate qui devait aider toute personne quel que soit sa condition ou son rang, et ce sous le sceau du secret. Et bien évidement, cela était aussi ses convictions.

Il prit donc sa plume pour répondre à cette lettre particulière.


Quote:
De Sire Jake de Valombre, Recteur de l'Hôtel-Dieu St Miguaël
A Sophie Aficus, Vicomtesse de Terrides,

Sincères salutations,

Tout d’abord, pardonnez-moi le retard pour vous répondre mais mes journées sont assez remplie. Mon hospice ne désemplit pas depuis bons nombres de jours à présent et je suis la plupart du temps auprès de mes patients.

Je réponds évidement favorablement à votre demande et vous enjoint de contact de toute urgence, mon confrère, le Docteur Flamel au dispensaire de Niort. Il pourra aider à soigner vos amis. C’est un très bon médecin, soyez en certain. Ensuite, concernant votre belle-sœur présente à La Trémouille, vous pouvez contacter Dame Aude. Elle y travaille en qualité d’herboriste et pourra sans doute apporter les soins nécessaires à sa guérison. Si néanmoins, vous y trouvez porte close ou aucune réponse, vous pouvez soit amener vos amis à l’hospice de Poitiers où je les recevrai, ou alors à la tente médicale de l’Hôtel-Dieu chez la doyenne Edjerha au village de Bernazay. (forum Guerre)

Puissiez-vous trouver de l’aide rapidement.

Fait à l’Hôtel-Dieu de Poitiers, ce 16ème jour d’octobre de l’an de grâce 1459



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Oane, incarné par jake


De la constipation ?

Oane fit un sourire en coin couleur cerise et plissa légèrement ses yeux.

Et bien ma foy, je gage que pour une guerrière toute en armure qui se destine au champs de bataille, ce maux vaut mieux que son contraire, vous en conviendrez cher sire de Valombre ?

Elle saisit la tasse fumante que lui tendait le médecin de ses longues mains fines et blanches tachées d'encre bleue.

Merci Jake ...

Elle trempa les lèvres et fronça le nez en craigant l'amertume du breuvage brûlant et plus encore les soins qui allaient suivre. Après tout il était plus facile de faire fit de la douleur lors qu'elle venait de vous tomber dessus lors d'un assaut sur le champs de bataille que dans ces salles de soins où l'on avait que son mal à penser... Justement parlons de cet autre motif de visite.

Cher Jake... j'ai une proposition à vous faire mais je ne sais si vous l'accepterez toutefoy je souhaite qu'à tout le moins vous y réfléchissiez.

Oane marqua un temps d'arrêt

Vous avez démontré que vous étiez un grand homme, bon et courageux. En d'autres temps, je songe mesme que vostre règne aurait été ... une ère de progrès pour le Poitou car vous portez cela en vous.
Malheureusement, nous vivons des heures sombres et vous avez dû pour gouverner le Poitou mettre de côté vos convictions personnelles... Et le destin, éternel farceur, vous a offert aux yeux du monde en félon lors que vous êtes droit et qui plus est un fidèle à la couronne.
Je regrette cet état de faict... et je ...


Oane serra les dents et abaissa ses paupières dissimulant partiellement cet océan houleux qui virait au jade car Jake allait officier sur sa plaie suppurante

RP posté avec l'autorisation de la joueuse.

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Forth_with
Revenant en quelque sorte d'entre les morts ou presque, le jeune évêque cherchait à retrouver les lieux et les activités des vivants. Et ce qu'il découvrit à sa sortie de maladie fut terrible. Il se sentait encore plus désolé de n'avoir rien fait jusque là et voulait donc s'investir encore plus, se montrer encore plus méritant. Il tentait sans doute de faire oublier ses propres turpitudes après tout. Mais il n'était qu'un homme et qu'importe après tout l'essentiel était d'agir. Il se dit donc que le meilleur lieu pour cela fut l'Hotel Dieu de Jake et Valombre. Il choisit donc de s'y rendre.

Juché sur son âne il le faisait en ce jour porté une charge d'une lourdeur certaine. L'animal ne dit rien mais il sentait qu'il avait plus de difficultés que d'habitude pour avancer et qu'il serait bien content d'arriver à destination pour se reposer. Forth de son côté savait pertinemment que pour lui c'est là que commencerait véritable sa tâche à lui et n'en s'offusquait guère au contraire. Il s'apprêtait à retrousser les manches et à s'investir rapidement.

Finalement l'âne bonant-malant arriva à sur le lieu et Forth le laissa quelques temps aller le temps qu'il y trouve quelqu'un et qu'il se présente à lui ou elle.

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Tellusine
agonie fatale ou non de Cedriq, mort au combat ou laissé pour mort


[à la Taverne l'Age de Bière à Poitiers]

Les trois grâces de l'Adb papotaient à l'Age de bière comme elles en avaient pris l'habitude, devisant tantôt de la guerre, tantôt des yoyos, tantôt des touristes, tantôt du pain... Elles furent quelque peu coupées dans leurs agréables discutailles lorsqu'un homme blafard et couvert de sang fit son entrée fracassante, si si fracassante hein il en a même atterri par terre le bougre, inconscient et se répandant sur les tomettes toutes propres que la tavernière avait astiquées une bonne partie de la nuit tssssss.

Trois têtes, l'une blonde, l'une brune et l'autre rousse se retournèrent vivement vers l'entrée de la taverne et restèrent bouche bée devant le spectacle.

Lily réagit en premier, toujours le coeur tourné vers les autres Lily et ne ménageant rarement ses efforts pour se rendre utile et efficace, Alix demanda à l'inconscient ce qui lui arrivait, et Tellus restait la bouche béante dans la plus totale incompréhension.

La tavernière se précipita pour chercher de l'aide, un médicastre espérait elle pourrait venir prendre en charge le blessé. Les deux autres s'activèrent à relever le pauvre homme et le hisser sur la table et le tenir dans une position plus confortable qu'avachi sur le sol.

Aide moi Lily mais je ne suis pas sure qu'on pourra le soulever à deux c'est qu'il a l'air de bien manger le bougre hein, il doit être lourd.

La blonde aida la rouquine et ce fut dans un fracas de tête contre un coin de table, après tout une bosse de plus ou de moins n'allait pas déranger le blessé non ?, qu'elles parvinrent à le hisser et le positionner confortablement sur le milieu de la grande tablée de la taverne.

Alixane arriva enfin, désespérée de ne pas avoir trouvé de médicastre ni même quiconque possédant un minimum de savoir sur la manière de soigner un blessé grave. Elle s'approcha du blessé pour donner un coup de main à ses deux amies mais la vue du sang lui donnait un teint verdâtre et elle manqua par trois fois de tourner de l'oeil et en rajouter à la tâche de Lily et Tellus qui n'en demandaient déjà pas tant.

Tu sais qui c'est ? Demanda Tellus à Lily qui lui répondit qu'elle l'avait déjà vu plusieurs fois à la taverne, se contentant d'offrir à boire et d'écouter en faisant semblant de regarder ailleurs. Arf un yoyo, les trois grâces allaient venir sauver un yoyo c't'un comble non ?

D'eau chaude et chiffons en action, les blessures furent découvertes entre quelques hauts le coeur d'Alix. Pas bien jolies faut dire, il sera bien chanceux d'en réchapper le royalo.

Les donzelles avaient un autre problème sur les bras, une chopine allait probablement les aider à démêler leur cerveau pour trouver une idée. En effet le lourd blessé qui était venu les encombrer n'allait pas aller tout seul jusqu'à l'Hostel Dieu que diable et elles n'étaient largement pas assez fortes, même à trois, pour le porter jusque là. Alix l'offrit cette chopine pour se remettre de ses émotions et des tours de tables et sur elle même qu'elle avait fait avant de reprendre ses esprits à la vue du sang. Une autre pour faire passer la première puis encore une autre pour oublier la seconde et ainsi de suite les donzelles hipsaient presque quand elles se rappelèrent qu'il y avait un gisant là au milieu d'elles. Les idées s'enchaînèrent plus compliquées les unes que les autres :

Une table retournée en guise de luge ? mniarf sans neige ça va être dure hein ! Dans une charrette ? Sans charrette encore plus dur. Une brouette piquée il y a longtemps et toujours entreposée dans la remise ? Ahhhhh en vlà une bonne idée.

Elles se mirent à l'ouvrage, et "soignèrent" le blessé du mieux qu'elles pouvaient. Les chiffons coupés en bandelettes serviront de pansements. Une, deux, trois bandelettes puis tant qu'elles ne purent plus compter et voilà le pauvre homme méconnaissable, tout de blanc vétu du haut de la tête jusqu'au ongles des orteils.

Euh dites les filles ? C'est Tellus qui parle là : On fait comment pour le mettre dans la brouette ?

Alix alla chercher l'engin dans la remise et l'amena près de la table dans un délicieux concert de grincements.

Elles se mirent d'accord pour placer la brouette couchée sur le côté, de faire l'effort de descendre la momie sur le sol délicatement (enfin si sa tête ne décidait pas de cogner encore contre la chaise ou la table hein c'est têtu une tête elles y pouvaient rien) puis de faire rouler l'homme plein de bandages jusqu'à la brouette et de la remettre sur pieds une fois l'homme dedans.

Quelques bleus plus tard et quelques grognements et jurons du malade à chaque rencontre avec le bois ou le sol, (c'est ingrat quand même un homme blessé pfffff) la brouette fut remise debout et les dames purent se mettre en route pour l'Hostel Dieu.
Alixane
[Faut pas prendre les piliers de l'AdB pour des infirmières...]


J'en n'ai pas trouvé!!


C'est sur ces mots qu'Alix repointe son nez à l'AdB, après avoir été vider ses poumons de tout l'air chargé de rage mêlée de dégout qu'elle avait tant bien que mal gardé le temps de fuir.
Nan mais c'est vrai quoi!
Voilà que maintenant, on investissait les lieux sans vergogne en pissant le sang... et pourquoi pas pour y accoucher aussi tant qu'on y est??
Y'avait pas marqué "dispensaire" sur la porte, hé ho!

Et pourtant, hop, que j'viens m'affaler sur mon sol tout fraichement lavé.. Et y'aurait fallu le mettre sur la table et tout saloper?
C'en avait été trop pour la Blune, qui avait trouvé l'alibi le plus plausible pour aller exploser à l'aise, tout en sachant pertinemment que les médecins, ben ils couraient pas les rues de toute façon, tous occupés à soigner ci et là selon les nécessités.

Une fois revenue, la taverne transformée en ... en n'importe quoi, débauche de linges souillés, de la vapeur partout, une chaleur à crever... Elle allait tourner de l’œil, c'est sûr!

La tête du blessé ne lui était pas inconnue, et d'après les commentaires de ses acolytes, elles l'avaient déjà croisé également... d'ailleurs, il avait eu le temps de marmotter quelques mots dont "défense" ce qui laissait présager qu'il était des leurs... encore qu'on ne pouvait pas savoir exactement ce qu'il avait défendu, au final!

Toujours est-il qu'il fallait se dépêcher de le transporter à l'endroit adéquat, sous peine de le voir se vider de son sang tel un poulet qu'on aurait égorgé, ce qui n'était pas sans répugner à Alix qui s'empressa de surmonter ses nausées avec quelques chopes des plus bienvenues.

C'est donc un doux euphémisme que de dire qu'elle n'étaient plus très fraîches au moment de prévoir le transport du malheureux, qui heureusement flottait dans un état semi-comateux dont l'avantage était qu'il ne pourrait médire par la suite sur leur inefficacité.

Pour le moment, elles avaient réussi à le transformer en momie... Au moins pas un organe ne bougerait, c'était chose certaine!
Restait néanmoins à lui faire quitter la place qui serait à tout coup son tombeau si elles ne se grouillaient pas un peu.

La brouette, choisie à l'unanimité comme moyen de locomotion pour le patient inconscient, se trouva chargée de son fardeau raidi par la couche de bandages, après moult péripéties de plus ou moins bon aloi qui avaient fini par ramener le quasi-moribond dans le monde des vivants, pour la plus grande surprise des tympans de ces demoiselles qui ne pensaient pas entendre autant de mots fleuris en laps de temps si court.
Encore qu'elle n'aurait su dire si elles avaient été si rapide que ça, en fin de compte.


Bon, y'a plus qu'à pousser maint'nant!


Rien que de plus facile en somme.. Trois contre une, infirmières en herbe VS brouette.. de la roupie de sansonnet!
Sauf que.. Sauf que le sansonnet avait sa chanson bien à lui, et que les donzelles avaient le coffre un peu imbibé.
Imaginez un cortège déambulant en ligne supposément droites, mais dans leur esprit seulement.
Ou comment tripler la distance entre une taverne et l'Hostel Dieu, en criant à tue-tête
Plaaaaaaaaaace *HIPS* Plaaaaaaaaaaaace au grand blesséééééééééé!!; et vous aurez une idée assez précise du cortège le plus discret du Royaume.
Alix avait laissé aux filles le soin de se charger chacune d'un des bras de la charrette, se contentant d'ouvrir la marche à grand coups de moulinets des bras, essayant de viser tant bien que mal un point de mire qui avait la mauvaise grâce ne ne jamais vouloir rester au même endroit.

Pourtant, elle arrivèrent, sans trop de renversements, à l'entrée du bâtiment salvateur.
Une preuve s'il en est, que les miracles existent!

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Lilyena
[ A la une! A la deux! A la trois!]

Ligoté comme un nouveau né, l’espion yoyo, comme Lily se plaisait à l’appeler, n’avait plus qu’à être chargé dans la brouette.

Euh dites les filles ? C'est Tellus qui parle là : On fait comment pour le mettre dans la brouette ?
Ben on l’amène à coté de la brouette et on le balance en jouant à la salade ! T’as jamais joué à ça quand t’étais p’tite ?
Devant l’air d’incompréhension qu’affichent ses deux acolytes, Lily se met à chantonner comme dans une cour d’école :
A la salade
je suis malade
au céleri
je suis guérie
you-pi ! *hips*

Joignant le geste à la parole, la rousse et la blonde font osciller à bout de bras le corps inerte.
Tu prends les pieds et moi les épaules, et à trois on l’pose dans la brouette. à la une ! à la deux ! *hips* à la trois !

Bruit mat ! Suivit d’un grognement et d’une flopée de jurons. Ben pas si inerte que ça alors le zozio !

Alix ouvre le passage, Tellusine et Lilyena s’arment chacune d’un bras de la brouette. Et c’est parti mon kiki !
Plaaaaaaaaaace *HIPS* Plaaaaaaaaaaaace au grand blesséééééééééé!!

Suivant un trajet entre l’AdB et l’hôtel dieu aussi direct qu’un Poitier-La Trémouille faisant escale par Rennes Nancy et Montpellier, l’équipage arrive à destination. La momie a bien effectuée quelques roulades en dehors de la brouette, autant par sa faute que par celle des jeunes femmes. Arrive enfin la dernière roulade qui s’effectue sur le parvis de l’hôtel dieu.

Lily s’avance dans le bâtiment d’où s’élèvent de nombreux gémissements.
Youhou !*hips* v’là un colis pour vous ! On vous le laisse à la porte pour pas déranger, hein !
L’ivresse de la bière ayant remplacé celle de la bataille, la voix de Lily porte plus que nécessaire dans ce lieu feutré où les murmures sont de rigueur. Lily entends des pas qui approchent, elle revient chancelante vers ses amis leur signalant que c’est bon!
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Erwany


Mauribonde , la jeune fille arriva, on ne sait trop comment , devant la porte du dispensaire.
N'ayant plus la force de pousser la lourde porte , elle se laissa choir devant celle-ci.
La nuit avait été éprouvante , elle s'était bien battue mais le coups avaient plut sur l adolescente qu elle était encore.

Une blessure légère à la jambe commençait a coaguler mais l entaille profonde que lui avait fait un soldat adversaire au ventre laissait échapper la vie du corps de la jeunette. Son habit n'était plus qu'une loque imbibée de son sang...Elle tenta de frapper à la porte mais ses dernières forces l abandonnaient!

Inlassablement , dans un semi coma elle répétait
Poitevin devant ..jamais ne se rend!

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