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[RP] La bibliothèque de Dijon

Oscar_w.
François avait vainement cherché une bibliothèque en arpentant les rues de Dijon, où lire et déposer quelque parchemin...

Avisant une maison abandonnée en encore bon état, il la réquisitionna sans demander l'autorisation à quiconque, pensant oeuvrer pour le bien commun.

Puis après quelques travaux d'aménagement consistant à poser rayonnages devant accueillir les manuscrits et table et bancs consacré à leur lecture il contempla son travail, satisfait de lui :



Puis se mit aussitôt au travail, plume et parchemin devant lui...
Après plusieurs heures passées à poser des vers sur le vélin, il relut son oeuvre qu'il jugeait accomplie :




Frères humains qui après nous vivez
N'ayez les coeurs contre nous endurciz,
Car, ce pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tost de vous merciz.
Vous nous voyez ci, attachés cinq, six
Quant de la chair, que trop avons nourrie,
Elle est piéca devorée et pourrie,
Et nous les os, devenons cendre et pouldre.
De nostre mal personne ne s'en rie:
Mais priez Dieu que tous nous veuille absouldre!

Se frères vous clamons, pas n'en devez
Avoir desdain, quoy que fusmes occiz
Par justice. Toutefois, vous savez
Que tous hommes n'ont pas le sens rassiz;
Excusez nous, puis que sommes transsis,
Envers le filz de la Vierge Marie,
Que sa grâce ne soit pour nous tarie,
Nous préservant de l'infernale fouldre
Nous sommes mors, ame ne nous harie;
Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre!

La pluye nous a débuez et lavez,
Et le soleil desséchez et noirciz:
Pies, corbeaulx nous ont les yeulx cavez
Et arraché la barbe et les sourciz.
Jamais nul temps nous ne sommes assis;
Puis ca, puis là, comme le vent varie,
A son plaisir sans cesser nous charie,
Plus becquetez d'oiseaulx que dez à couldre.
Ne soyez donc de nostre confrarie;
Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre!

Prince Jhésus, qui sur tous a maistrie,
Garde qu'Enfer n'ait de nous seigneurie:
A luy n'avons que faire ne que souldre.
Hommes, icy n'a point de mocquerie;
Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre!

François Villon



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Oscar, Sulfureuse créature...

Dernière édition par Oscar_w. le 29 Déc 2011 20:43; édité 1 fois
Oscar_w.
( HRP)

N'oubliez pas que nous sommes au XV° siècle !

Seule la poèsie et les textes antérieurs ou contemporains à notre époque peuvent donc être archivés ici...

Et il y en a !

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Oscar, Sulfureuse créature...
Ezioauditore..
Ezio passait par la est vite cette édifice qui n'étais pas comme sa avant. Il pénétra dans l'enceinte du bâtiment, et rencontra François

Eh bien rebonjour Messire! Quand vous n'êtes pas en taverne, vous êtes dans la Halle! Quel double vie amusante!

Ezio observa les lieux

Quel belle endroit que nous avons la messire! Vous avez fait un somptueux travail, puis-je apposais quelque mots sur un vélin vierge?

Et dite moi messire, doit on écrire des poèmes ou alors peut on écrire des histoires?

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Narusegawa1
Elle vit une nouvelle Bibliothèque, elle frappa à la porte;elle entra discrètement et vit François:
Tient c'est toi qui a construit cette merveille ?! Je pourrais lire autant que je veux..Ont en avait bien besoin à Dijon !
Elle lui sourit puis regarda autour d'elle tellement que c'était grand
Oscar_w.
François sourit aux deux arrivants...

hé bien la réponse aux deux questions est..non et oui !
Il existe déjà un coin des apprentis poètes m'as t'on dit Enzio...quoique je suis marri de ne l'avoir point trouvé.

Mais tout bel écrit d'auteur est précieux et peut être archivé ici !
Et oui, j'ai un peu aménagé cet endroit.
Mais regardez moi cette merveille de poème que je viens de dénicher !
Une perle, si j'ose dire ! , façonnée par Michel d'Amboise !




Le blason de la dent

Dent, qui te montres en riant
Comme un diamant d'Orient
Dent précieuse et déliée,
Que nature a si bien liée
En celui ordre où tu reposes
Qu'on ne peut voir plus belle chose
Dent blanche comme cristal, voire
Ainsi que neige, ou blanc ivoire ;
Dent qui sens bon comme fait baume,
Dont la beauté vaut un royaume ;
Dent qui fais une bouche telle
Comme fait une perle belle
Un bien fin or bouté en aeuvre ;
Dent que souvent cache et découvre
Cette belièvre purpurine,
Tu fais le reste être divine,
Quand on te voit à découvert.
Mais, dent, quand ton pris est couvert
Le demeurant moins beau ressemble,
Car son honneur est, ce me semble,
Luisant ainsi que perle nette,
Qui reluit comme une planète,
Encore plus fort que la lune ;
En tout le monde n'en est une
Qui soit si parfaite que toi.
Je te promets quand je te vois,
Comme au premier que je te vis, je suis tout transi et ravi,
Et cuide au vrai, te regardant,
Que ce soit un soleil ardent
Qui se découvre des nuées.
De l'odeur qui belle dent rache,
Garde-toi bien qu'on ne t'arrache,
Car pour vrai qui t'arracherait,
Plusieurs et moi il fâcherait
Pourtant que l'arracheur méchant
Arracherait en t'arrachant,
La beauté de toute la face,
Qui n'a sans toi aucune grâce

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Oscar, Sulfureuse créature...
Narusegawa1
Elle écouta le poème de François et dit :
C'est magnifique, je pourrais même l'écrire dans mon nouveau livre enfin si tu me l'autorise ??!
Ezioauditore..
Ezio écouta attentivement.

Vraiment une perle! Excellente plume cet Amboise!
Il me hâte de posé mes lignes!
Aloe_sonia
Sonia avait entendue parlé d'une bibliothèque. Elle était curieuse de savoir à quoi, cela pouvait ressemble, un endroit rempli de livres.

Elle ne savait pas lire, et espérait qu'elle aurait le droit d'y aller. Elle poussa la porte et resta devant la porte à observer l'endroit.

Un lieu vaste et coloré de marron et de rouge, des tables, des armoires. Elle fixa son regard sur le toit oval. Elle entra.

Salua toutes les personnes présente et regarda ce qu'il faisait.
Oscar_w.

Bonjour Sonia !

Tu me voit fort heureux de voir que tu as tenue ta promesse et de te croiser icelieu !

Je sais que tu ne sais point lire... mais tu as des oreilles et les poèmes sont fait pour être déclamés !

te plairait-il que je t'en choisisse un ?

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Oscar, Sulfureuse créature...
Lesmoutonsbleus
LMB qui se promenait dans les rues de Dijon aperçut un nouveau bâtiment, elle s'approcha et vit une bibliothèque, étant un peu femmes de lettres ou aimant les mots dans toute leur splendeur, elle entra.

Elle vit que déjà plein de dijonnais étaient là, elle les salua puis se mit à un bureau libre, prit un parchemin et une plume et écrivit un poème.





“ JE NE SAIS COMMENT JE DURE... ”
(Rondeaux (orthographe modernisée) *

Je ne sais comment je dure,
Car mon dolent (1) cœur fond d'ire (2)
Et plaindre n'ose, ni dire
Ma doleureuse (3) aventure,

Ma dolente vie obscure (4).
Rien, hors la mort ne désire ;
Je ne sais comment je dure.

Et me faut, par couverture (5),
Chanter que (6) mon cœur soupire
Et faire semblant de rire ;
Mais Dieu sait ce que j'endure.
Je ne sais comment je dure.

Christine de Pisan


1. Souffrant
2. chagrin
3. Doloureuse (du latin dolor, douleur).
4. Sombre, triste.
5. Par dissimulation.
6. Pour “ce que”


Ce poème relatait tout-à-fait la douleur qu'elle vivait suite aux tromperies de son mari.

Elle souria au propriétaire de la bibliothèque, et se présenta.


Bonjour Fvillon, nous nous sommes déjà croisés, je suis LMB, enchantée et félicitations pour la création de cette bibliothèque.
_________________
Oscar_w.
Bonjour LMB, j'attendais ta visite avec impatience ayant pu constater et ouï dire que tu es femme de lettres...tout comme j'en suis homme !

Ton rondeau est magnifiquement tourné !
Je te remercie grandement de l'ajouter à nostre patrimoine !


François lui sourit...

Et en l'honneur de nostre rencontre, permet moi de t'offrir, de Claude Bouton, cet :




Éloge des femmes

Nous disons que nous sommes saiges
Et que les femmes sont fragiles ;
Mais Dieu qui connoist nos couraiges
Nous voyt de vertus fort debiles,
Et en tous vices bien abiles
Et nous peuvent femmes reprendre
Mieulx que ne les sarions apprendre.

Les femmes sont moult a priser
Plus que les hommes sans doubtance :
Sans vouloir nully mespriser,
Et pour en donner cognoissance,
En nous apert trop d'inconstance,
Et ne sont nos vertus egales
A leurs sept vertus cardinales.

Premier parlons d'humilité :
Contre le grand peché d'orgueil
Elles ont doulceur et pité
En maintien, en cueur et en oeuil,
Et devant chascun dire veuil
Qu'en elles n'est jamais fierté
Que pour garder leur chasteté.

Contre le péché d'avarice
Nous fault parler de leur largesse ;
Pour rebouter ce maulvais vice
Elles font souvent dire messe,
Et donnent aulmosnes sans cesse
Et chandelles et offerende,
Voyre sans ce qu'on leur demande.

Elles ont l'art et la science
A l'encontre du peché d'ire,
Pour prendre tout en pacience,
Leurs maulx, leurs mechiefs, leur martyre
Qu'est plus grant qu'on ne saroit dire :
Tout est pourté paciemment,
Dont je m'esbahis bien comment.

Amour et toute charité
Contre les faulx pechés d'envies
Elles ont en grant loyauté,
Plaines de toutes courtoisies ;
Et si sont de chescung amies,
En gardant toute honnesteté
Plus que nous sans desloyaulté.

Contre le péché de paresse
Bien peu de femmes sont oiseuses,
Mais sont diligentes sans cesse,
De tout bien faire curieuses,
Et de toutes vertus soigneuses,
Ayant vertu de diligence
Contre vice de negligence.

Contre vice de gloutonnie
Femmes sont pleines de sobresse,
D'abstinance et de junerie
Dont fort fait a louer leur sesse*,
Car peu ou nulle n'est yvresse :
Yvres ne sont comme nous sommes,
Mais que ne desplaise a nous hommes.

Contre le péché de luxure
Chasteté est d'elles gardee
Avecq honneur qui tousjours dure,
Loyer et bonne renommee,
Soit josne fille ou mariée
Pour une trouvee aux bordeaux,
Homme y vont a grans tropeaulx.

Les aeuvres de misericorde
Par elles sont paracomplies,
Amant paix, amour et concorde,
De grant devotion garnies,
Sans laisser vespres ne complies,
Oraisons, n'oublier leurs Heures,
Mais les dient a toutes heures.

Elles ne jurent ne renient,
Ne bourdent comme nous bourdons,
Souvent ou toujours le voir** dient,
Sans mentir comme nous mentons ;
Plus de vertus que nous n'avons
Et mains*** de vices que nous, hommes,
Je m'en raporte aux bons preudhommes.


(*) sexe
(**) la vérité
(***) moins

_________________
Oscar, Sulfureuse créature...
Lesmoutonsbleus
Alors permets moi aussi de te remercier par ce poème de Andrea Mantegna :




Ô qu'il est doux, le plaisant jeu d'aimer!
Qui eût pensé une telle délice?
Si c'est cela que l'on appelle vice,
Le vice ainsi joie se peut nommer.

Il fallait donc le faire plus amer,
Chagrin, pleurant, mauvais, plein d'artifice,
Non gai, riant, naturel, sans malice,
Comme est l'amour quand me fait enflammer.

Si le vice est d'avoir douce allégresse,
La vertu donc est pleine de tristesse,
"Chaque chose a sa contrariété.

Si vertu pleure et que le vice rie,
Le philosophe est gonflé de folie:
"Car rire duit à notre humanité.


Au plaisir de te lire prochainement lui dit-elle en souriant.
_________________
Oscar_w.
François lui décocha un sourire qui illumina son visage...


Quelle belle profession de foie amoureuse !
Cela donne envie de le connaître ne trouves tu pas ?
Enfin... si cette joie nous est permise...



François ne put retenir un soupir en songeant à ses espoirs brisés...



Mais assez parlé de moi !
Ne voudrais tu point m'aider en cet ouvrage de recensement des belles oeuvres de ce siècle ?
Ce me serait fort précieux ! Acceptes, je t'en prie !
Et pour répondre au plaisir d'aimer évoqué par Andrea Mantegna, laissons nous conter l'histoire , par Simon Bougoing, du véritable amant, fort plaisante !




Le véritable amant

Les bons amants deux coeurs en un assemblent,
Penser, vouloir, mettent en un désir,
Un chemin vont, jamais ne se dessemblent ;
Ce que l'un veut, l'autre l'a à plaisir.
Point ne les vient jalousie saisir
En vrai amour, car de mal n'ont envie
Amour est bonne ; jaloux ont male vie.

En telle amour l'un l'autre ne mécroit,
Jamais entre eux n'a aucun contredit,
Ce que l'un dit, pour vrai l'autre le croit ;
Nul refus n'a entre eux, en fait ni dit ;
L'un pense bien que l'autre n'a rien dit
Que vérité, et que point ne ferait
Aucune chose que faire ne devrait.

Si par fortune adversité advient
A celle dame qui en amour le tient,
Ou si malade soudainement devient
De meilleur coeur il l'aime et l'entretient ;
La douleur d'elle en son coeur il soutient.
Plus l'aimera ainsi par vérité,
Qu'il ne fera en sa prospérité.

Et si, par mort, l'un d'eux est départi,
Le survivant jà autre n'aimera,
Ni ne prendra jamais autre parti
Car en son coeur l'amour de l'autre aura ;
Comment haïr l'ami soudain pourra
Ce qu'il aimait de coeur si doucement !
Possible n'est de le faire aucunement.

Voyez la teurtre* , qui tant ce fait escorte ;
Quand l'une d'elles sa compagne tôt perd,
La survivante toujours sur branche morte
Prendra repos en grand regret expert.
Chacun connaît que c'est un fait apert
Car sa nature à telle amour ouverte
Qu'el' ne s'assied plus dessus branche verte.


(*) tourterelle

_________________
Oscar, Sulfureuse créature...
Ezioauditore..
Ezio arriva et observa la scène, quelques mot lui vinrent à l'esprit



C'est dans cet infini silence
Que naquis cette douce romance.
Dans ce désir noir de patience
Ainsi, son coeur vaillant balance.

Pourtoiseul,cepoèmeestdû

Dans la froideur de la nuit
Tout lui paressait gris.
La neige rendait ses pieds endoloris
Sans âme, errant, il était meurtri.
Pourtoiseul,jedecidevivre

D'un coeur d'acier
Il est fait.
D'une seul clé
Toi peut y entrer.
Tuaslaclé,tuasmoncoeur.


Ezio Auditore.




Ezio posa la plume, et contempla son oeuvre en la citant à haute voix
Aryanha
Une bibliothèque à Dijon ?????
Tel un feu de poudre la rumeur était parvenue jusqu'à la Burgondière.
Oui Dame Aryanha...
Frère Evrard...vous qui avez tant voyagé, vous devez en connaitre un rayon !
Oh oui ! j'ai été copiste dans le temps le saviez-vous ?

Mais Aryanha était déjà parti dans ses souvenirs d'enfance à Venise.
Mon père aimait me présenter des manuscrits, j'adorai les enluminures.
Je vais aller visiter cette fameuse bibliothèque !
Me prêtera -t-on quelques recueils? qui sait !


Et c'est d'un pas décidé, qu'Aryanha pénétra dans la bibliothèque. L'odeur du parchemin et de l'encre régnait déjà, et la jeune femme s'en imprégna, elle qui adorait les écris. S'adressant au fondateur des lieux, Aryanha se présenta.


Bien le bon jour sieur...? Je suis Aryanha, dame de Monteforte d'Alpone, et je viens visiter ces lieux. J'aime lire les écris si précieux qui parcourent notre monde. Et je ne peux que vous féliciter pour avoir choisi notre capitale pour cette création.
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