Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9   >   >>

[RP]Une rencontre improbable... Etape Angevine.

Erikdejosseliniere
Le filet n'est qu'une voix... Les oreilles se font alerte, succedant à des tonnerres qui surgissent en tous sens... Les bruits sont trop forts pour l'ouir vraiment, bien que ventre affamé n'a point oreille... Pour combien de temps encore ?

Erik ?

Cessant immédiatement de jouer les tambour-majors, Erik se tourne de nouveau - Dieu que ce corps est devenu un puits de souffrances -, fixant Armoria à la maniere d'un Dupont et dupond sur le point de découvrir la pierre philosophale. Il ne s'attend plus à rien, le Duc. Il sait qu'elle vit. Elle a parlé, même si tout n'était que délire et douleur... cela fait un bon temps déjà qu'il ne se permt plus aucune pensée profonde, du moins, plus aucune pensée construite. Sa vie présente pourrait se résumer à : Prendre Fitz dans mes bras, lui demander d'être mienne. Sauver la Princesse. Porter ces fameux courriers. Tuer Maleus d'abord. Massacrer le géant ensuite. Demander grace à Aristote. Me reposer de tout cela, enfin. Chercher l'oubli d'être... Chercher l'oubli et le trouver... Ne plus être qu'oubli...

Erik...

Cette fois, il n'a pas rêvé, le Pair en est certain. Tambourinant une ultime fois, il cesse là tout ramdam pour se précipiter au chevet de la presque mourrante :

Altesse...? Erik, oui... Votre vieil ami... Vous n'êtes plus seule...

Que dire d'autre ? Que faire, sinon que de porter à cette bouche à nouveau seche un peu de cette eau vitale ? Que lui importe les pas qui se font plus proches...? Une amitié si forte ne tolère rien d'autre que l'amour, peut etre. Encore que parfois ce sont là deux sentiments qui ne se comprennent pas lorsque Déesse Jalousie se fait chaire. Alors... Les tribulations d'un mastodonte, que peut lui importer, qu'il s'en moque, même si une clé fouraille une serrure...
_________________

Duc de Corbigny
Felina
Un jour en Anjou dans l'emploi du temps surchargé d'un colosse, entre deux "rendez-vous" surprises.

Une auberge miteuse dans les bas fond de Saumur, la Féline est allongée sur la couche de fortune qui fait office de lit, un bras sous la nuque, le regard fixant le plafond depuis de longues heures. Depuis son départ de Vautorte, elle ne cesse de réfléchir, bien plus qu'elle n'en ai guère l'habitude. Elle a croisé de nombreuses personnes en taverne, aux noms inconnus, certains visages connus par contre, a craché son venin auprès de l'enfarinée haute comme trois pommes, sans connaître ni si nom ni son importance. Partout elle ne voit que méfiance, agressivité à son égard, et si cela ne la dérange pas plus que cela, elle veut comprendre, détestant plus que tout ce sentiment d'être la seule à ne rien savoir. Bon … une seule chose reste à faire. La Rastignac se redresse et se dirige vers la petite table qui occupe un coin de la minuscule pièce. Plume en main elle se décide enfin. Elle sait qu'elle doit se rendre à son château pour le voir lui, le seul capable de répondre à toutes ses questions mais pour le moment, trop d'aller et venues sur les terres d'Eikorc, aussi choisit elle de lui écrire une très courte missive, les romans n'étant pas son truc.



Bonjour Crok,

C'est rien que la Féline qui prend la plume pour te demander quelque chose. Je sais qu'en ce moment, avec ta Princesse vanillée, tu as fort à faire aussi je prends mon mal en patience, mais j'aimerai te parler dès que tu auras un moment. Ton jour et ton heure seront les miens.

Quelques questions, des décisions à prendre en ce qui me concerne et qui dépendent en grande partie de toi. Je t'ai suivi jusque là sans poser de questions, mais là ... j'ai besoin de quelques réponses.

J'attends de te voir pour t'en dire plus.

Félina

Le parchemin est roulé, un des liens de cuir qui retient la lourde chevelure de la sauvageonne est détaché et lié autour de la missive. Une colombe blanche qui arrive, de la race de ces volatiles qui trouve toujours leur destinataire sans qu'on puisse l'expliquer, et le pli est attaché à l'un de ses pattes. La Féline la regarde ensuite regarde s'envoler vers les Terres du Seigneur de Nerra, puis se saisit de sa cape et sort de sa sordide chambre à la recherche d'un emploi. Devoir gagner sa vie honnêtement, quelle plaie j'vous jure …
Plus qu'à attendre maintenant.


Quelques temps (indéterminé) après, à la nuit tombante. (transcription d'un RP sur MSN).

Alors qu'elle erre, totalement perdue dans les ruelles sinueuses de Saumur, tenant sa jument par les rênes dans le but de s'évader un peu de ces murs qui l'étouffent de plus en plus pour aller chevaucher dans le crépuscule de la campagne Angevine, une silhouette colosse, reconnaissable entre mille, surgit devant elle. Traits tirés, cernes creusées et vêtements poussiéreux... le spectacle est peu reluisant.

« J'ai cru que t'étais prête à te barrer en lisant tes mots, alors j'ai préféré venir au plus vite pour qu'on puisse mettre les choses à plat si quelque chose te dérange.. »

Ca y est, l'heure des explications a sonné. (L'auteur de ces lignes vous épargnera la lecture de cette loooongueee conversation et s'en tiendra donc à un résumé, ayant pleinement conscience d'avoir déjà perdu la moitié des rares lecteurs ayant osé s'aventurer jusque là.)

Le colosse est soumis à un bel interrogatoire en règle de la Féline qui n'a que fort peu d'égard envers son extrême fatigue. Ainsi apprend elle enfin l'identité de la Duchesse qui l'a traitée de catin en Bourgogne et du Duc dont elle a empêché la fuite, leurs liens avec le Borgne et Eicork. Elle apprend de surcroît que la famille de Penthièvre est l'une des plus importante de l'Anjou, très puissante.
Le seigneur de Vautorte lui explique qu'elle doit éviter le plus possible de s'en faire des ennemis si elle veut rester en paix dans ce nouveau duché. La sauvageonne n'est pas le genre à se faire dicter sa conduite, mais elle tient le colosse en haute estime, et s'il lui dit de ne pas toucher un cheveu de la duchesse, elle s'exécutera. Puis le sujet dérive sur ses projets futurs, sur la place qu'il veut lui voir prendre au milieu de tout cela. La Rastignac n'a plus qu'un seul but depuis la mort de son frère. Retrouver Guillaume, leur frère ainé disparu en Guyenne il y de cela plus d'un an. Mais a-t-elle réellement envie de savoir? Le colosse ne lui offre t-il pas là son unique échappatoire possible, une chance à saisir qui ne représentera pas deux fois? La conversation se termine enfin sur une promesse de la Féline d'y réfléchir et de rester dans les parages afin qu'il lui expose plus en détail le reste de son projet.

La suite n'appartenant qu'à nos deux mercenaires dans cette ruelle, la conclusion se résumera à cela. La Féline ayant trouvé réponse à ses questions va rester un petit moment dans le coin, n'en déplaise à certains. Peut être plus tard pourra t-elle s'expliquer avec Fitzounette de Dénérée de Penthièvre maintenant qu'elle sait qui elle est, et la convaincre qu'elle n'est pas la catin qu'elle croit …

Qui sait … Qui vivra … En attendant, on reste sage, et si on y arrive pas, on reste loin de cette famille, par respect pour la parole donnée, la mercenaire est criblée de défaut, mais sa parole vaut de l'or.

Au loin par dessus les remparts, la campagne Angevine s'endort tandis que dans les chaumières les chandelles des bougies mettent quelques taches de lumière sur les vapeurs de la soirée. La nuit vient de mettre un point final à cet entretien entre un géant et une sauvageonne.

_________________

Juliuz a dit : "Felina, que j'ai convertie aux joies du brigandage, une vraie perle de franchise et d'humour"
Valric
(De concert avec Maleus à celui qui a le plus de temps...)

[Ville de Saumur - La chaumière aux rats]


"Norf!!! Maleus j'ai pas de feu!!!"

La voix se voulait assez forte pour réveiller le borgne au bois dormant couché sur sa paillasse en sa chambre. Le Gambiani lui, bien que souvent reconnu pour ses bêtises malgré lui, avait exiprès de bourrer sa pipe sans le moindre feu. Le but était bel et bien de réveiller le borgne et bien sûr, l'herbe allait servir à bien sûr le calmer!

*Grognement sourd et hargneux provenant de la chambre de Maleus*

- Norf Maleus! Je t'ai réveillé?!


Une bouteille vide qui trainait près du lit de Maleus partie en vrille dangereusement vers la tête du Gambiani. Se dernier du s'allonger de son plat sur la table pour l'éviter.

Hey l'basin c'est moi ton vieux copain Val!

Un nouveau grognement alors que le borgne se redresse sur sa paillasse. Maleus prit la peine de se passer une main au visage avant de se lever et marcher vers le Gambiani.

- Qu'est-ce tu fous chez moi Val'?!

- Hey je t'avais prévenu que je passerais! Et qui plus est, vaut mieux ma Noble présence que les rats qui peuplent maintenant ta chaumière!


Le Borgne haussa les épaules comme si les rats présent ne valait pas plus que la Noblesse Berrichonne. Fallait dire que Maleus avait renoncé à ses terres en Dampierre et maintenant il avait coupé tous liens avec le Berry, Duché pour lequel il avait vécu et dignement combattu... Il n'avait certe pas tous coupé les liens, reste néanmoins qu'il était heureux, de la mannière qu'un Borgne grincheux peut être heureux, de revoir le Gambiani. La commissure de ses lèvres s'étira même en un coin côté borgne pour afficher une demi-émotion sur ce visage qui depuis longtemps était devenu froid et insensible aux évènements qui lui faisait face.

- Je t'ai amené un petit tribut pour le séjour chez toi!

- Quoi tu crèches chez moi!?

- Bah ouaip où tu veux que je reste outre ici?! Mais Norf! C'est tout crasseux ici Mal'!

- Hum... Tu prendras l'lit... moi je euh...


Valric ne le laissa pas finir qu'il lui présenta sa pipe. L'herbe à fumer qui poussait sur les terres de Saint-Hilaire en Lignières étaient certe de grandes qualités et fallait dire que outre du coton et du chanvre, rien ne poussait efficacement! Il en fallait pas plus pour que l'élan de générausité déjà "grande" chez le Borgne s'enflamme. Il se pencha vers l'âtre pour prendre un petit éclisse de bois en feu pour allumer la pipe...

La discussion qui suivit fut brève et étonnament chaleureuse entre les deux hommes mais bien sûr le contenus ne peut être écrit ici et nous nous en passerons.


[Lendemain matin - Un Gambiani met les pieds à Vautorte]

La nuit s'était passer comment dire?! Dans le plus grand confort qu'une chaumière sans porte et remplit de rats pouvait offrir... Maleus avait bien sûr expliqué le chemin à Valric pour qu'il se rende à Vautorte de lui-même. Pendant leur discussion la veille Maleus avait clairement expliqué au Gambiani qu'il ne souhaitait pas remettre les pieds à Vautorte tant que l'histoire des prisionniers ne serait terminée. Tant pis Valric se dit-il, il devait rencontrer le géant et resté ainsi immobile l'agaçait.

Tout chargé de son bardas il prit la route de la Campagne Angevine en direction du Castel du Géant. Quelques regards tombèrent sur le Gambiani mais personne n'alla à la rencontre du cavalier armé jusqu'au dent. Valric laissa son cheval à l'écurie non loin et entra au Castel. Il y avait dans la salle une petite table basse et un fauteil, le jeune Noble y prit place et posa les pieds sur la table en attendant que Eik ou quelqu'un passe par là afin qu'il puisse recueillir audience dans l'horaire ultra-chargé du Géant, seul Maître des lieux!

_________________
Kilia
Elle écoute ses paroles sans montrer sa satisfaction, qu’il vienne accompagné peu importe mais il faut régler tout ceci au plus vite. Le temps semble être l'élément primordial dans cette affaire, Kilia est certaine que le secret de la présence du GMF en Anjou ne sera pas bien longtemps gardé, et qu'à ce moment là les ennuis commenceront. Les rangs vont devoir se serrer et chacun va devoir jouer la même musique. Elle répond par un simple hochement de tête, il viendra donc avec ces hommes.

Elle reste toujours autant impressionnée par cette masse qui se meut et l'effleure. Un petit frisson parcourt son épine dorsale, ses yeux restent de face et ne vont point jusqu'aux siens, même si elle sent qu'il l'a regarde, elle regarde passer sa carrure imposante. Fraction de seconde où elle aurait envie de crier que ce qu'il a fait à Fitz n'est pas digne de lui, on ne touche pas un membre de la famillia, mais à quoi bon, il le sait sûrement déjà. Dérapage quand tu nous tiens, l'action se fait souvent sans la tête, mais un peu de cœur aurait pu servir. Il est déjà dans le couloir, qu'elle est encore en train de penser à Fitzounette, à son Roc aussi... C'est Balestan qui la fait avancer en arrivant lui aussi à la porte. Couloir, escalier, la porte s'ouvre et bien que leur hôte ne sente pas la Rose, l'odeur en premier la surprend.

Sans dire un mot elle rentre. Regard vers le Pair de Fitz, ben ce n'est pas ce qu'on pourrait appeler une tête de jeune premier, il serait plus à sa place à la cour des miracles sur un clocher, le pair en ce moment. Au moins, lui, est en vie et n'a pas l'air d'avoir besoin de soin en urgence. Mais Armoria...
Elle avance vers la princesse est s'accroupir à sa hauteur. Elle peine à la reconnaitre, entre les tuméfactions, les plaies, et la perte de poids plus rien ne ressemble à la GMF. Elle sent l'urine, elle est dans une crasse indéfinissable. Elle se retourne vers Eicork.

Dans l'état où elle est, ce n’est même pas certain qu'elle vive.
La vision de Fitz sur son lit remonte en un grand coup de colère. Mais foutre Dieu, ce n’est pas un chien, c'est une femme!

Regard assassin vers Eikorc. Si tu voulais qu'elle meurt autant la jeter dans un fossé de Touraine avant de nous l'emmener sur nos terres.
Elle n'a même plus l'esprit à regarder Erick, seul l'état de la femme la préoccupe désormais.

Je ne m'imaginais pas un tel désastre, heureusement j'avais apporter quelques petites choses. Heureusement que durant des mois le le grimoire d'Artémisia fut son livre de chevet, car elle n'a pas pensée à le prendre et dans un tel état elle en aurait bien besoin. Son regard se tourne vers Balestan. Balestan, peux-tu aller me chercher mes sacoches et le sac, s'il te plait, je vais en avoir rudement besoin là.

Elle réfléchit en même temps qu'elle parle.

Oh! Je vais avoir besoin d'eau aussi, d'eau bien chaude, d'un baquet, il doit bien y avoir ça ici... et de linge, des draps propres, oui, ça fera l'affaire.
Les yeux de Kilia se tournent à nouveau vers la princesse. Comment allait-elle s'y prendre pour la remettre sur pied? Souvenirs des paroles de Zivapa, elle lui avaient souvent parlé des remèdes et de ses aventures. Lorsque Zivapa était en Anjou, bien souvent elle allait trouver refuge dans la roulotte de son amie, s'extirpant ainsi de ses obligations de duchesse en place. Dans les cuisines trouve moi du vinaigre de cidre, aussi... A chaque fois que Balestan faisait un pas pour partir, elle allongeait la liste, lui faisant faire un retour en arrière pour la regarder. Au bout de la seconde fois, il décida de ne plus bouger en attendant que la liste soit finie. Quelques seconde de silence de la part de Kilia et il l'interroge.

Ça sera tout, duchesse?


Prise dans ses pensées, elle cherche le mieux pour Armoria.Oui, je pense...

Elle s'assure que Balestan part bien à la quête de tout ce qu'elle a demandé, et s'aperçoit à ce moment que les deux autres hommes sont là, elle les avait presque oublié...

_________________
[J'aime pas le nouveau forum!]
[15-02-2009 23:20 : vous avez reçu un rocalin qui console de la part d'Armoria]
Erikdejosseliniere
Toujours au chevet de son amie, Erik poursuit sa tache - quoi que la Princesse en fasse pas mal, ayant les pires peines à avaler quoi que ce soit, mais dans l'état où sont ses jadis beaux habits, quoi que de campagne, quelques taches de plus ne feront pas mauvais genre -. Son regard est morgue, comme certaines méchantes ruelles des bas quartiers de Paris, le pouls est encore très faible, les joues flétries et de la blancheur de l'ivoire tandis que le front dégage une telle chaleur moite qu'Erik n'a même pas besoin d'y poser une main pour la ressentir... N'était cette ferrugineuse volonté de vivre de la Dame, le Corbigny n'eut pas parié tripette sur l'avenir à court terme d'Armoria... Et cette voix d'outre-tombe, comme une mémoire de ce qu'elle était avant cette sordide affaire :

Erik... Où... Nous ?

Grande lampée d'un air laborieusement inspiré. A nouveau cette voix chateaubrianesque :

Depuis... Longtemps ?

Le Pair lui fait gentiment signe de ne pas parler, de garder ses forces et puis, il est bien ennuyé pour lui répondre, quoi qu'il s'y attèle :

Je ne sais précisemment, Altesse... Cela va faire quelque chose comme une semaine que nous avons du être séquestré... A l'allure où ces monstres nous faisaient chevaucher, je gage que nous devons être quelque part en Anjou, mais je n'en sais point plus et...

Soudain, derriere cette fichue porte, des voix, des pas... Une femme à n'en point douter s'approche... Fitzounette ! Cela ne peut être qu'elle ! S'excusant d'un signe aupres de la souffreteuse princesse, Erik se précipite vers cet huis maudit et... Cette douche froide ! En lieu et place de sa Blonde si belle, c'est la tante qui apparait ! Mieux encore, elle ne semble même pas le reconnaitre tandis qu'ils se virent une fois déjà, dans des circonstances certes bien tristes quoi qu'à l'aboutissement incertain, mais leurs pas se sont déjà croisés... Et puis, ce mépris dédaigneux avec laquelle elle lui jette un rapide regard... Brrr... Le Pair en a froid dans le dos. Bien qu'il ne souhaite pas déclarer la guerre avec cette femme dont il ne pense pas grand chose -ce qui ne parait pas être son cas à son égard-, Erik ne peut s'empêcher quelques mots emplis de sarcasme, d'hypocrisie non dissimulée et d'ironie :

A vous aussi, bien le bonjour, Duchesse ! Si vous saviez comme c'est plaisir de vous croiser à nouveau, malgré les circonstances...

Regard kalachnikov -quoi qu'esseulé, l'oeil gauche refusant toujours obstinément de s'ouvrir convenablement- de l'autunois en direction de son geolier everestoïde... Laissant Kilia ausculter d'un peu plus pres la GMF, il poursuit :

Et puisque vous me le demandez, je me porte à merveille, vous êtes trop aimable de vous enquérir de mon état... Quant à la Princesse, pour répondre à vos questions, elle est tout juste un peu moins mal qu'à son arrivée. Elle a pu boire un peu de cette eau croupie et je l'ai vaguement contrainte à déjeûner d'un peu de mie de pain et de quelques morceaux de pomme blete...

Dans un rictus se voulant narquois bien qu'avec la douleur il ajoute plus au tragique de la scene qu'à l'humour, Erik acheve dans un premier temps :

C'est que notre hôte nous a reçu avec tous les honneurs dus à nos Rangs... C'en est un vrai délice ! D'ailleurs, c'est simple, je m'en vais de ce pas recommander cette hôstellerie à tous mes amis. Il faut vraiment que le lieu figure au guide "Miche/Pains" des meilleures tavernes du Royaume...

Achevant dans un rire aussi sombre que forcé, exhibant les deux fameux courriers que Maleus lui avait précédemment confié :

D'ailleurs, si Môssieur votre Immensité veut bien me laisser passer, j'ai à faire... Ne se souvient-il point ? Quoi que vous décidiez pour son Altesse, je reste dans les parages... N'ayez crainte, je ne m'enfuirai pas !

Sans se faire prier, Erik commence à contourner la masse énorme du musculeux géant, assénant un ultime conseil à Kilia, mais cette fois, sans l'ombre d'un sous-entendu :

Duchesse, si vous permettez... Je cuide que son altesse est dans un état d'hygiene que ne désavourait pas une couvée de porcelets... Un bon bain parfumé de vanille ainsi que des vetements chauds ne pourront que lui procurer grand bien...

Et le Pair poursuit son tour de geant en moins de 80 secondes, ne sachant trop comment l'abruti massif se comportera devant sa Duchesse, pensant tres fort : I'll be back, Princess...
_________________

Duc de Corbigny
Amberl
Pigeon express à la recherche d'un borgne, contenant à sa patte un parchemin qui est griffonné, raturé, sous la pression d'une plume agacée.

Citation:
MALEUS D'ASSAY !

'Spece de crétin des alpes !
Tu me files rencart à Saumur pour me poser un lapin ?! Naméoooo !
Et qu'est ce que j'apprends, dans les rues de Saumur ? Que tu me délaisses pour une princesse dont on s'en tamponne le coquillard, et pour un nobliot, le tout en blessant Fitz ?! T'es taré... J't'adore. Même si je suis toujours en rogne contre ton absence.

Du coup, je squatte ta piaule. Tu pourrais la nettoyer, d'temps en temps, c'est assez crados. Lanterne picore déjà tes bottes, et ta réserve de calva va bientôt être à sec si tu ne te ramènes pas sous peu.
Et c'est quoi cette manie d'inviter tout et n'importe qui chez toi ? Nan mais genre! Faut que je partage ta paillasse avec Felina ?! Mhm, tu pourrais choisir des personnes plus ... agréables à vivre. Bon,je sais, vous vous ressemblez, aussi grognons l'un que l'autre, mais bon ... quand meme...
Au passage, je te signale que tu n'auras bientot plus de vaisselles... Elle m'envoie des choppes à la tronche parce qu'il parait que je parle trop. Hein ouais que c'est faux ?

Magnes toi, j'veux te voir, andouille ! Pis... j'ai un truc important à te dire.

Je rejoins les moines tantôt, ui ben tu me connais, j'aime pas les nonnes. *s'en suit une ribambelle de jurons et de ratures *

Ta frangine, au cas où tu l'aurais oublié.

PS : passes le bonjour à Crok, et tous ceux que j'connais. J'aurai voulu v'nir vous saluer mais gnépapotib'.



Edit pour cohérence
_________________
Mourir pour des idées, d'accord, mais de mort lente ... Ou pas.
"Y a Amberle, une vraie perle"
---- Rajoutez le "e" final à Amberle pleaze ----
Kilia
Regard se porte sur le Pair comme s'il avait été invisible jusque là, qui est entrain de se faire subtilement la malle.

Votre... Excellence...Erik Réflexe de Chambellan point perdu, dès qu'elle ne sait plus comment appeler quelqu'un, votre excellence passe très bien. Je prendrais soin d'Armoria. Fitzounette est dans mon castel de Chasteau-En-Anjou, elle va bien. En prenant le chemin face à ce château, et continuant la route jusqu'au croisement des deux pierres ou vous bifurquerez vers l'ouest, il vous sera facile de vous y rendre. Faites demander à l'entrée Bagminton, et vous lui dites, que s'il vous traite pas comme il se doit, que je changerai les serrures de ma cave personnelle, et lui interdirait l'accès au cuisine durant un bon mois. Je suis certaine que vous serez bien accueillit. Là-bas, ce trouve Victoire, ma fille, elle connaît les plantes et les remèdes.

Regard qui s'est adouci vers le colosse.

La princesse a besoin de soin, je vais veiller sur elle, et rester à ses côtés.


_________________
[J'aime pas le nouveau forum!]
[15-02-2009 23:20 : vous avez reçu un rocalin qui console de la part d'Armoria]
Eikorc
[Les plans changent, les réactions aussi…]

La porte s’ouvre sur… Rien… Que dalle, Nada. Même pas le Pair qui se jette bille en tête sur son poitrail, même pas un cri, pas même un gémissement… Vraiment rien. Et pas le temps de faire le moindre geste que déjà la Duchesse angevine se glisse entre lui et le mur pour se glisser dans la pièce… L’obscurité ne semble gêner personne, lui hausse lentement un sourcil en surveillant l’invité surprise pendant que kilia se dirige vers la Princesse…

Les bras se croisent sur le torse musculeux alors qu’il attend, tendant l’oreille dans son dos pour surveiller si Balestan ne fait pas de zèle… Que dalle, pas un bruit… Il réceptionne le regard coléreux de la Duchesse par un haussement de sourcil, c’est autant sa faute que la sienne, s’il était sûr qu’elle n’aurait rien tenté pour s’échapper, rien de tout ceci ne serait arrivé…

Et ça papote, et ça papote, ça demande des trucs au chauve dans son dos, qui obéit sagement en plus… Et le pair qui se met à ouvrir sa bouche à son tour pour raconter tout un tas de truc dont le colosse s’en fout… P’tain, il veut juste pioncer là ! Le regard se fait assassin alors que le royaliste se glisse l’air de rien autour de lui en continuant de bavasser… Il le laisse passer, juste un peu… Puis son bras se détend, sa main claquant contre le mur pour lui bloquer le passage alors que la tête se tourne lentement sur le côté pour le dévisager…

La duchesse a déjà pris la parole pour l’inviter chez lui, mais c’est son ‘hôte’, c’est pourquoi un sourire vient se glisser au coin de ses lèvres et qu’il recule de quelques pas pour lui ouvrir le passage…


« Non mon cher Pair, vous ne sortirez pas d’ici, pas pour le moment…
Une invitation de dernière minute à été lancé, je vous propose de prendre une chambre dans mon humble demeure… Enfin, vous n’avez pas trop le choix, mais j’espère que vous vous passerez des liens. »


Main blessée qui s’envole et s’appuie lourdement sur l’épaule de son vis-à-vis… Il lui sourit doucement et serre fermement pour l’attirer, le poussant légèrement devant lui pour le diriger.. L’emmenant à nouveau dans les escaliers en lâchant qu’il l’emmène jusqu’à sa chambre, sa main pressant un peu plus fort pour l’empêcher de se retourner alors qu’il le soulève presque entièrement en tâchant le tissus de sa chemise de son propre sang…

Les bottes claquent lourdement contre le sol alors qu’il le dirige avec fermeté dans le fond du couloir, ouvrant une des portes sur une chambre bien aménagée… Il le pousse doucement à l’intérieur et se glisse dans la chambranle de la porte… Hochant lentement la tête…


« Vous avez de la nourriture un peu plus loin, j’avais demandé à ce que ça soit ma chambre pour cette nuit… Je vous la laisse…
On se revoit demain, la bonne nuitée. »


L’azur plonge dans le regard du Pair, lui indiquant qu’aucune négociation n’était possible… Un pas après l’autre, il se recule, claquant la porte avant de laisser retomber la barre dans les encoches réservées à cet effet, enfermant son ‘otage’ dans sa chambre à couché en soupirant… Tant pis, ça ne sera pas pour cette nuit qu’il goutera le confort d’un bon lit…
_________________

"Mercenaire rôliste, cherchant une troupe ? Contactez moi..."
Balestan
Balestan fut tellement surpris par le changement de ton et de comportement de Kilia lorsque celle-ci découvrit la princesse Armoria, qu'il accepta ses ordres sans broncher. Ce n'était guère son habitude d'être docile et passif ainsi, mais les circonstances et le lieu ne lui permettaient pas de manifester son étonnement face au comportement de Kilia.
Il opina du chef aux demandes de Kilia, et, ironiquement, demanda : ça sera tout, duchesse ? avant de partir vers leurs chevaux laissés dans la cour du château.

Il revient dans la pièce où se trouvaient Kilia et Armoria, d'abord chargé des fontes des chevaux et du sac de Kilia ainsi que de plusieurs draps, puis chargé de bois, et enfin transportant une grande marmite en cuivre remplie d'eau.

Eikorc et Erik avaient quitté la pièce, ce qui leur laisserait le champ libre pour s'occuper de la princesse. Balestan fut peiné de voir l'état dans lequel elle se trouvait, qui était bien pire que celui de Fitzounette.

Il chargea l'âtre de la pièce de brindilles et de bûches, et une fois le feu allumé, suspendit la marmite remplie d'eau à la crémaillère de la cheminée.

Balestan profita également du feu pour faire mijoter un repas improvisé dans un coin de l'âtre à l'aide de leurs provisions de voyage.

_________________
Raoulleglabre
[Donjon de Vautorte]

La campagne. Après les lumières de la ville, c'était reposant la campagne. Ses arbres, son vent dans les branches, ses petites fleurs, ses ruisseaux... Glaber avait laissé les gueuses de Saumur à leur marinades. Un peu d'exercice lui faisait du bien. Il avait fait la course avec Grand'cheval dans un chemin creux. Évidemment, c'était la bestiole qui l'avait emportée. C'est toujours comme ça. Pourtant, elle était chargée, la monture. Mon Raoul l'avait même encombrée d'un bardas supplémentaire, juste pour avoir une petite chance. En vain. Il ne s'était jamais vraiment résolu à accepter la suprématie de l'animal sur l'homme. L'animal, ça reste une bestiole, par Sainte Barbe !


Rigole pas comme ça, l'bourricot ! J'ten mets une.

En boudant, mon Raoul avait fait le reste du chemin qui le séparait de la bourse que lui devait encore le capitaine. Là, c'était le donjon de Vautorte qu'on lui avait dit. Un bouseux qui retournait son champ avant les semailles du maïs. C'était cossu, isolé, mais cossu. Avec un édredon de plume comme perspective nocturne, Raoul salua le chauve qui faisait les cent pas dans la basse cour.


-N'empêche, l'bourricot, l'homme reste plus balaise que l'animal, moi j'te l'dit !

Comme à l'accoutumée, il conduisit l'éminente monture dans l'écurie, et s'apprêta à y prendre ses quartiers.

-Ben oui !

-N'empêche !

-Tu sais distiller, toi l'bourricot ?

-Ben non. Ben moi si.

Comme quoi, les choses sont à leur place. l'homme reste le dépositaire de la Création. Déos lui a donné le talent de la distillation et pas au bourricot. CQFD.
_________________
Les cons, ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît.
Laudanum
[Saumur, Amie du soir espoir ?]

La belle ne l’avait pas reconnu, ce qui n’était pas très étonnant au demeurant, la Féline s’était bien chargée durant leur périple d’assurer une présence hostile, et le poison s’était tenu plus ou moins à l’écart, tentant de couvrir les bruits de son estomac par celui des sabots du cheval. Etait-ce parce qu’elle avait mangé, ou pour une autre raison connue d’elle seule ou presque, toujours est-il que ce soir là elle était d’humeur moins associable qu’à l’accoutumée. Et lorsque Fitz se présenta à elle, bel oiselle blessée, elle tût son habituel élan sarcastique, et osa un sourire compatissant. Elle avait pourtant franchi la porte de la taverne, dans le but d’y trouver une retraite solitaire, loin du chahut qui animait les débits de boissons du coin. Le cirque itinérant avait établi ses pénates pour le temps d’une représentation, et la troupe habillée de rouge pour l’occasion était électrisée par l’hypothèse de produire leurs plus beaux numéros devant un public, pas toujours averti. Laudanum s’était jointe au colosse par opportunisme et concours de circonstance, plus que par réel esprit de groupe, elle avait toujours dans l’idée que là où se trouveraient les plus mauvaises graines, son Z aurait de fortes chances de l’y chercher.

Zorg…mais où est tu donc ??

Mon amour...

L’idée de s’intégrer lui était bien venue, d’autant qu’elle passait une grande partie de son temps avec eux, le borgne et sa bille, la rastignac et sa rancune collée sur le front, et tous ces fichus caractères au moins aussi pourris que le sien, mais elle avait bien vite abandonné, sa nature de sauvageonne dominant ses traits d’esprits et autres qualités surgissant parfois du flot d’insanités qu’elle pouvait proférer.
Cette frêle jeune fille au regard fuyant, mais d’où l’on pouvait déceler une lueur d’impertinence et de fougue maladroite lui apparaissait ce soir là comme une bouffée d’air frais. Une douce brise printanière, l’innocence d’un arbre qui fleurit, n’attisant point de désir, juste là pour être contemplé, aux prémices d’une vie faite d’étés brûlants, et de longs et durs hivers.

De fils en aiguille, de la dentelle de phrases ciselées, et de délicieux espaces vides, comblés de temps à autre par une chope de liquide blond, alcoolisé comme il faut, et voilà que le mot est lâché : « toi je t’aime bien, tu veux être mon amie ? »

Amie ???!! Les yeux du poison s’écarquillent, affichant l’étonnement certain, et l’incompréhension devant une telle aberration. Mais qui pouvait bien avoir envie d’être l’amie d’un démon. En général on tâchait de l’éviter, évitant pour le même prix les ennuis, et le risque de se retrouver à poil et muet comme une carpe, fouetté par un langage tranchant et orné de pointes aux extrémités.

« Heuu, bahhh (pour le coup c’était elle qui se retrouvait toute nue), je t’aime bien aussi, ‘fin tu me plais bien la chieuse, mais tu veux pas plutôt qu’on soit potos, ou juste copines, ou un autre truc j’sais pas moi ? »

Bah quoi t’es pas une bisounours, j’ai vraiment pas de bol moi, tu veux pas être mon amie ?

"T’sais moi et l’amitié …’fin si t’insistes je peux toujours te filer mon godet pour remplacer l’bol, amie du soir et de la boisson…mouais, on dira ça…à la tienne mon amie !

Elle sourit, décontenancée, mais sincèrement touchée par cette compagne de cafard... pas si cafardeuse que çà!



A la tienne ma nouvelle amie éphémère !"

Et la soirée suivit son cours ainsi, ponctuée par de généreuses rations de vin et de bières diverses, jusqu’à ce que la taverne se remplisse à nouveau, ramenant un nouveau flot d’interlocuteurs à railler, ou à grailler…La blonde lui avait parlé d’un bon plan, d’une affaire en or, un trésor à piquer sous la couche d’un certain Vadikura. Ca restait à voir…pour l’instant elle restait l’œil rivé sur les nouveaux entrants, qu’elle tentait d’assembler en une image un peu moins floue.
Ivre jusqu’au cou, lauda ne pût s’empêcher de rire en voyant arriver cet homme au physique singulier et à la chevelure d’un roux prononcé.


‘Soir roukmout

On s’connaît la brune ?

Je crois pas non, avec une tronche pareille je m’en souviendrais.


D’ailleurs comment une figure aussi reconnaissable que ce Protozoaire était capable de se présenter comme un escroc, voleur de grand chemin et amateur de grands crus. C’était une sorte de mystère que le poison se promettait d’élucider un jour prochain. Elle remontait ses bas déchirés , qui ne tenaient plus très bien sur ses cuisses qui s’étaient affinées durant ce voyage mortifère, et d’un éclair de génie alcoolique, elle eut un déclic.

Dis moi roukmout, si je couche avec toi, tu me files des bas tout neufs ?
_________________
Que sera...sera
Erikdejosseliniere
[Où la Guilde des porteurs de sacs à Patate aurait de quoi en redire...]

Mauvaise nuit, mauvais sommeil, mauvais rêves... Le Pair en avait plus que sa claque de se faire trimballer par le Mégasaurus Cretinus Angevinum à la maniere d'un sac sans malice depuis le début de cette aventure - On a sa fierté, tout de même, et ça n'avait même plus à voir avec ses titres ni ses charges mais il ne voyait décidement pas pour quel motif d'exception il accepterait aujourd'hui ce qu'il aurait déjà refusé d'admettre alors qu'il n'était encore qu'un humble autunois méconnu !-, le Duc en avait sa claque, oui ! Et la double douche écossaise de voir que c'etait Kilia qu'on leur envoyait, alors qu'il lui tardait tant de pouvoir prendre sa Fitz dans ses bras, puis que l'Enormité sus-mentionnée le maintenait encore en otage, malgré les paroles de la Duchesse laissant sous-entendre sa libération, n'ajoutait qu'à cette sourde mais profonde colère.

Juste avant de se retrouver une fois encore entre les fourches caudines du grand Crock, il avait tout juste eu le temps d'exprimer son ras le bol et son invraissemblable déception à une Kilia qui n'y pouvait probablement pas grand chose mais qui devait avoir une petite idée de sa maniere de penser :


Voyez Duchesse comment cet homme se comporte... Sous vos propres yeux ! Que le malheur s'abatte sur lui ! Que la Bête lui fasse payer le prix du déshonneur ! Je suis "invité" parait-il ? Vous parlez d'une "invite" !!!

Et le Duc de lourdement insister, d'une maniere fort peu amène, sur le mot. Puis de poursuivre aussitôt, à toute vitesse, se sentant soulevé par le colback par une poigne de fer tout autant que transbahuté vers un ailleurs incertain :

Sans doute n'êtes vous en rien responsable des méfaits de ce Pandor, mais sachez, votre Grace, que, puisque je suis toujours son otage et donc point libre de mes actes ni de mes décisions, une invitation sous la contrainte ne saurait avoir mon assentiment. J'en suis infiniment navré, mais je ne pourrais donc me comporter à celle-ci que comme un homme enchainé mais fier, comme un vif n'ayant plus que son honneur pour toute raison de vivre, pour ultime marque de sa liberté... Je sais qu'une Penthièvre peut comprendre cela, à défaut de m'approuver présentement... Fitz n'agirait pas autrement, j'en suis convaincu en une inverse situation et elle aurait bien raison !

Mais déjà, le potamochère à poils durs, et de désagréables manières, embarquait l'Erik vers d'autres lieux. Ce dernier put seulement ajouter, sans certitude que la Penthièvre ait seulement entendu ses paroles bien qu'il les ait braillées, tout autant pour qu'elle parviennent à Kilia que pour assourdir les esgourdes du Gros :

... Une chose au moins me rassure : Son Altesse est désormais entre de douces et bonnes mains... Ca va la changer de son quotidien récent...

Bien évidemment, le niveau de décibels était resté le même d'un point de vue de l'oreille interne Eikorcquienne mais les derniers mots du Pair avaient dû sembler fort lointains à Kilia, le Duc se voyant de nouveau embastillé, bien que sans entrave. Soutenant le regard de l'Azuré de la côte, n'ayant décidemment plus grand chose à dire au gougniafié, il lacha à ce dernier, dans un haussement d'épaules -en compote-, un :

Pffffffffff...

Assez significatif du mépris, de la haine et de son refus d'accepter cette chambre autrement que comme une prison de plus, non comme un sorte de faveur que lui aurait fait le Vautorte. C'est donc dans cet état d'esprit que le bourguignon prit bien soin de manger du bout des lèvres et de dormir le moins possible, - non sans avoir préallablement vérifié que toute escapade poudre d'escampetienne était impossible, à moins de vouloir en terminer icelieu avec l'existence-, se sachant ronchon du matin, et même de la journée toute entiere, lorsqu'il avait peu, mal et bizarrement dormi... Le piedgauchisme serait son ultime politique ! Demain, on verrait ce qu'on verrait.
_________________

Duc de Corbigny
Kilia
[Commencement d'une nuit inoubliable chez Eikorc...]

Soupire en entendant le Pair, soupire à la réponse de Eikorc. Son stratagème n'avait pas fonctionné jusqu'au bout le pair ne serait pas libre ce soir. Au moins, elle était auprès d'Armoria, c'était déjà une bonne chose. Regard vers le colosse qui emporte le Pair à bout de bras ce qui lui laisse imaginer le calvaire qu'avait pu subir les otages. Et le Roc, qui était devenu un volcan, force qui écrase tout devant lui, sans état d'âme...ou presque. Elle regarde cette montagne partir, un soupçon de tristesse se mélange à son envie de les sauver. Souvenir du sourire de Roc, souvenir de ses bras imposant apportant le réconfort à Laval. Mais comment avait-il pu devenir si froid de sentiment. A un autre moment, elle serait allée le voir, mais là il fallait concentrer toute son attention sur la princesse.
Quelques secondes elle sort de la pièce allant chercher de quoi éclairer l'espace sombre. La lumière du couloir seule ne suffira point.
Une fois la pièce illuminée, elle attend Balestran qui ne tarde pas.

Merci Bal, excuse-moi pour tout à l'heure mais je ne voulais pas laisser le temps à Eikorc de trop réfléchir. Cela s'est un peu révélé un fiasco concernant Erik, il l'a emporté ailleurs, il n'est pas libre. Enfin le plus important c'est de pouvoir s'occuper de la princesse...


Elle s'assoit à terre. Quelques seconde de répits pendant que Bal, prépare le feu. Elle sent ses mains trembler. Trop de chose dans la même journée. Main qui se glisse dans sa poche intérieure, elle en sort sa gourde de calvas, et en boit trois rasades à la suite. Avec ça elle va retrouver ses esprits c'est certain. Elle en propose à Bal,

Je pense que la nuit va être longue.


Elle fouille dans sa sacoche et en sort une bouteille, puis une pochette qu'elle ouvre contenant des petits sacs en tissus.

Je vais lui concocter une tisane avec de l'angélique, comme je ne sais pas trop ce qu'ils ont pu lui faire absorber, au moins je serai certaine que son intérieur sera protégé. Et j'avais apporté une bonne bouteille d’Hypocras, c'est mon petit remontant des mauvais jours, je le fais moi même avec de la cannelle, des clous de girofle, de la de cardamome, et du gingembre, je dois dire que je mets beaucoup d'épice dans le vin, en temps de guerre ça me permets de tenir.

_________________
[J'aime pas le nouveau forum!]
[15-02-2009 23:20 : vous avez reçu un rocalin qui console de la part d'Armoria]
Balestan
Balestan accepta les excuses de Kilia, sans arrières-pensées. Il savait qu'en des moments difficiles, une '"autre" Kilia prenant le dessus, et se comportait bizarrement. Cela l'inquiétait, car il lui semblait que cela arrivait fréquemment ces derniers temps. Il repensa notamment à la mort de Kilderic, et au pauvre Karyl à qui Victoire avait compté fleurette...
Il haussa les épaules, pour lui signifier qu'il ne lui en tenais pas rigueur.


Citation:
Je pense que la nuit va être longue.
dit Kilia, lui tendant une gourde de calva.

Balestan mesurait effectivement l'ampleur de la tâche s'ils devaient remettre Armoria sur pied. Il siphonna la majeure partie de la gourde de calva que Kilia lui tendit, tout en vérifiant la présence de sa plate de Whisky attachée à sa ceinture...

Il aida ensuite Kilia a apprêter le contenu des sacoches, tout en continuant à surveiller le feu, et l'eau et le repas - une potée de lentilles et de saucisson - en train chauffer.


Citation:
En temps de guerre ça me permets de tenir.


Balestan frémit à ces paroles. Il espéra que la raison de Kilia n'était pas en train de vaciller, et se félicita de l'avoir accompagné pour la soutenir.
Il n'était certes pas à l'aise dans ce castel, mais son avis sur Eikorc n'était déjà plus le même. Il lui semblait que l'homme, dépassé par les événements, cherchait lui aussi une issue au pétrin dans lequel il s'était fourré. Il avait des doutes sur ce qu'Eikorc avait affirmé concernant les mauvais traitements infligés à ses prisonniers, mais Balestan savait que mener une troupe de mercenaires était beaucoup plus dangereux et difficile que de mener des soldats entraînés et disciplinés. Les débordements et les exactions étaient beaucoup plus fréquents et difficiles à contrôler. Malgré les mauvais traitements infligés aux prisonniers qui entachaient l'entreprise d'Eikorc, Balestan était malgré tout impressionné par ce que celui-ci avait accompli.

_________________
Fitzounette
[A Chasteau en Anjou]

Fitzounette avait laissé partir Victoire, un peu malgré elle. La détermination qu'elle lisait dans ses yeux ne laissait pas de place au dialogue. Un regard de Penthièvre. Elle l'avait supplié de faire bien attention à elle, et une fois celle ci partie, elle s'était laissée choir de nouveau, les yeux brillants de fièvre.

Elle ne trouvait pas le sommeil. Le temps semblait s'étirer lentement. Infiniment. Elle ne voulait plus penser, elle n'en pouvait plus de cette attente. Elle avait réussi à se lever et à faire quelques pas jusqu'à la fenêtre. La nuit était noire, sans lune. Elle se sentait vide, creuse. Comme morte de l'intérieur.

Malgré la douleur lancinante, et ses muscles meurtris, elle s'était glissée dans le couloir. Elle avait erré silencieusement, se dissimulant dans l'ombre pour éviter d'alerter un domestique, ou quelque garde. Elle s'était dirigée instinctivement vers la cave. Elle avait trouvé une bouteille. Un grand cru Angevin, aussi vieux qu'elle.

Elle en avait bu, plus que son saoul, allongée sur le sol glacé. Elle s'était ennivrée consciencieusement, pour oublier. Le corps parcouru par de longs spasmes d'angoisse, de douleur, de fatigue... Oui, elle en avait bu sans aucun plaisir, elle avait bu pour se faire mal, par désespoir. Elle sombrait régulièrement dans un sommeil alcoolisé. Erik et Maleus ripaillaient à la même table. Et elle était là, heureuse et souriante.

Quand elle se réveillait, le sang tambourinait dans sa tête. Elle prenait alors une nouvelle bouteille, sans chercher à savoir ce que ça pouvait être.
Tant que ça se buvait...

_________________

Fitzounette de Dénéré Penthièvre, Damoiselle de la Croixille.
Dict "La petite Reyne de l'Anjou". Duduche de Chateau Gontier.
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)