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[RP] Le Poney c'est bon, mangez-en!

Judas
Une heure et demi après...

Oui, parce qu'un homme averti en vaut trois, Moran et Judas avaient eut le temps d'aller flâner en ville et de rejoindre la cathédrale sans trop se presser. Et ils eurent bien fait, quand à l'intérieur nul signe de vie de la folle au collier, Judas Tiqua.


Elle ne perd rien pour attendre, si jamais elle n'apporte pas le collier...


Il ravala ses mots chuchotés et baissa de nouveau la tête sur son prie-dieu. Il se signa, puis se redressa en faisant un mouvement de tête circulaire. Coup d'oeil à son homme...

La garce.

Une demi heure plus tard, la Corleone se pointa comme une fleur... Soulagé, mine de rien... Lorsqu'elle stoppa à sa rangée, il l'invita à s'assoir près de lui. Ce n'était pas le tout de rendre l'objet, il comptait bien sur de plates excuses. La main tendue appela l'objet de la discorde, et il valait mieux qu'elle ait respecté les clauses subliminales du contrat...


Mon collier.

L'endroit était silencieux, toute son immensité écrasait les petites silhouettes qui foulaient son sol. Judas fit signe à Moran de se placer aux cotés de la Corleone afin qu'elle soit ... prise en sandwich. Hum.
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Envie de jouer?
Moran
Il savait son maître violent.
Il savait que son geste aurait pu le mener à se battre avec lui.
Il savait que si la femme avait-eut de la chance cette fois-ci, elle risquait bien plus que la mort si elle se jouait de lui encore une fois.

Il y eut un doute, lorsqu'ils franchirent les portes immenses de la Cathédrale. Même Moran, qui était très grand, eut l'impression soudaine d'être une petite chose face à cette bâtisse de pierre.

"Dios es grande" *

Mais dans toute cette grandeur, aucun signe du poney. Suivant le seigneur de près, il s'agenouilla près de lui adressant une prière rapide en se signant.

"Dios mio, hace que todo se passa bien y que esta mujer deja su cabeza de melon en casa !"**

Enfin la fine silhouette apparut. Le géant n'en devint que plus attentif. Il ne s'agissait pas de laisser Judas commettre un meurtre dans la maison de Dieu.
Dehors pourquoi pas, mais l'ibère, très croyant, avait un mal fou à imaginer le sang souiller la demeure d'Aristote.

Il suivit les directives du Von Frayner, s'installant de l'autre côté et observa tous les gestes de l'intéressée. Espérant qu'elle livrerait ce satané collier une fois pour toute.
Non pas que ce jeu du chat et de la souris l'ennuyait, mais le Lisreux aimait bien profiter du petit confort que lui offrait Judas et il entendait bien y retourner dès que ce dernier aurait assouvi sa colère.
En attendant, il restait concentré sur son rôle, sur la Corleone et aussi sur son maître. Si c'est pas dur la vie !


* Dieu est grand
** Mon Dieu, fais que tout se passe bien et que cette femme laisse chez elle sa tête dure.

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Erwelyn
Lynette avança doucement, doucement le long de la nef. Majestueuse, Notre Dame accueillait les prieurs et autres pèlerins dans son écrasante structure et à chaque fois que la baronne passait ses portes, cette sensation la prenait au corps. Arrivée à la hauteur de Judas – pas étonnant qu'il ait un nom pareil celui-là – elle posa un genou par terre et se signa, en espérant qu'il ne tente rien de fou dans la maison du Très Haut.
Elle prit place à côté de lui, laissant un écart assez conséquent pour ne surtout pas sentir son corps tout contre le sien. Les lèvres et les quenottes du Von Frayner sur son oreille, c'était déjà bien assez pour la journée.

Voyant un prêtre passer non loin d'eux, la baronne se pencha en avant et joignit ses deux mains en signe de prière, coudes bien calés sur le dossier du banc se tenant devant elle. Les yeux mi-clos, la ponette sentit une présence se glisser à côté d'elle. Un coup d’œil sur le côté et elle aperçu le muet qui n'était pas muet. Sûrement que le croqueur d'oreille devait avoir peur qu'elle se faufile au milieu des bancs et se fasse la malle sans lui rendre son collier. En tous cas la sensation était plus que désagréable de se retrouver serrée entre ces deux hommes, sans possibilité de fuite.

Juste pour le plaisir de lui faire bouillir les sangs encore plus, elle resta silencieuse de longues secondes, avant de chuchoter, toujours en position de prière :


Votre collier rejoindra votre main lorsque vous m'aurez assuré qu'aucune représailles ne sera faite. Vous m'avez déjà massacré une oreille, il est hors de question que je me méfie maintenant de chaque coin de rue dès que je mettrai une houppelande dehors.

Et ça, elle y tenait, parce qu'avec le bol qu'elle avait, à peine sortie de la cathédrale, la baronne était quasiment sûre qu'il enverrait son chaperon lui tordre le cou.
Il avait plutôt l'air rancunier comme type !

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Judas
Il accusa le silence provocateur de la femme d'un tic nerveux de la senestre. Mais femme qui parle finalement ferait des fois mieux de se taire. Rictus vissé sur le faciès il secoue doucement la tête que les cheveux raides auréolent sombrement.

Si je vous ai donné rendez-vous ici, c'est pour m'assurer que dans la maison du Très Haut, VOUS ne m'attaqueriez plus sournoisement. Quoi que je gageais peut-être un peu vite de votre tenue. Je suis las de ce manège absurde qui m'a couté dignité et virilité, et je n'ai posté personne dans les confessionnaux pour vous faire trancher la gorge... Je suis trop bon. Le collier.

Qu'on en finisse.

Apres tout, c'était presque un partout, balle au centre. La main tendue eut un soubressaut pressant, pourtant tout en murmurant Judas regardait les vitraux, les hommes en soutanes, les madones... Un regard à l'ibère qui ne le quittait plus, un autre à la faveur des cierges sur le coté. Faire comme si de rien n'était pour se donner l'illusion que rien n'était, que l'affaire allait vite être bouclée et que la mascarade n'était qu'une vaste blague.

C'est un bijoux de famille qui est pour un Von Frayner inestimable, il vaut bien plus qu'une bourse Airmaisse que je n'ai pas dérobée.


Et plus les mots venaient, plus Judas avait du mal à les contenir, l'impatience croissait dans le timbre éraillé et les yeux trahissaient de fausses contemplations, courant au hasard de l'architecture démesurée de l'endroit.

Une dame aussi... Une dame de votre rang ne devrait jamais se comporter comme une fille du pavé. Vous priez pour la rédemption de vos péché? J'aurai pu vous trainer devant la justice, j'aurai pu... Vous faire du mal.

Reproche ouvert, il ne prend plus de gants, espérant faire naitre un soupçon de culpabilité chez la Corleone. Histoire de s'assurer qu'à défaut d'être pleutre elle était un tant soit peu raisonnée.

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Envie de jouer?
Erwelyn
Un éclair d'intérêt passa dans les mirettes de la Corleone et ses yeux se plissèrent légèrement. Ainsi il aurait pu aller jusqu'à la faire occire... Oui, décidément mieux valait avoir cet homme dans son camp que contre soi. Et elle qui essayait de faire disparaître Vaxichou, ça pourrait être très utile, hmm.
Pas vraiment de provocation dans le sourire qui suivit par contre, elle imaginait juste des tueurs postés dans les confessionnaux pour la faire passer de vie à trépas et la tête des prêtres qui découvriraient un tel spectacle. Pour sûr ça ferait les grands titres dans l'AAP.


Faire assassiner une noble en plein Notre Dame... il vous en aurait fallu des confesses pour faire pardonner une telle ignominie.

Lynette sentit cependant que le Von Frayner était à la limite de craquer à nouveau. Aussi, elle plongea discrètement la main dans son corsage pour en sortir le fameux collier. Les pierres encore chaudes du contact de sa peau se retrouvèrent dans la main de Judas. Allez savoir pourquoi, elle avait glissé également au creux de sa main un petit poney sculpté en bois et peint en rose, portant ses initiales.

Voici votre bien, vous pourrez constater qu'il n'a subi aucun dommage.

La baronne laissa tout de même échapper un petit rire cynique à sa réflexion sur son rang. Son visage se tourna vers lui, plongeant ses mirettes dans les siennes.

Une femme de mon rang ? Croyez-vous tous les nobles vertueux en toutes occasions ? Allez donc sur un champ de bataille, vous en verrez certains pleurer et se planquer dès que possible pour éviter de se battre. Vous en verrez d'autres rire comme des fous d'avoir planté leur épée dans le ventre d'un ennemi. Et que dire des intrigues et des meurtres fomentés pour faire disparaître un adversaire politique un peu plus puissant ?

Lynette secoua légèrement la tête. Tout ce qu'elle avait voulu faire c'était se défendre, prouver qu'une femme aussi pouvait se faire justice.

Alors oui, je me suis comportée de manière fort peu protocolaire je vous l'accorde, mais croyez-moi, je suis bien loin de certaines personnes que vous pourriez rencontrer au sein de la noblesse de France.

Et d'ailleurs, lui qui se disait seigneur et d'une si grande famille, il avait bien dû le constater, elle ne devait rien lui apprendre.
Avant de prendre congés, il lui fallait toutefois clôturer cette histoire en admettant s'être royalement plantée de personne, même si il allait lui coûter de le faire vu ce qui s'était déroulé par la suite. D'un geste la baronne se leva et serra un peu les mâchoires avant de se lancer.

Veuillez accepter mes excuses pour ma méprise. Je n'ai pas supporté de me faire agresser en pleine rue sans pouvoir me défendre.
Je crois qu'il est maintenant temps que je prenne congés et espérer que nos routes ne se recroisent pas.

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Judas
Faire assassiner une noble en plein Notre Dame... Jouable. Mais ignoble oui. Bien qu'étant très pieux, Judas aimait bien blasphémer pourtant - c'était son coté enfant gâté, capricieux et cie - et sa liste non exhaustive d'actes condamnables commis dans les lieux saints était en allongement constant... Actes partagés, ou pas, d'ailleurs.

Les tensions s'apaisèrent lorsque le contact étonnement chaud du collier s'accompagna de son poids conséquent. Poids de l'ostensible, poids de l'opulence et de l'orgueil sur lequel se referma la main du noble. Un imperceptible soupir, les narines qui frémissent et la rangé de crin qui s'abaisse pour savourer la vision de l'honneur retrouvé.

Il écoutait soudain comme on sortait d'une bulle, découvrant la voix agréable de sa voisine, lui trouvant même un accent jusqu'ici passé inaperçu. Elle avait rendu le bijou, il pouvait mourir en paix. Mais demain. Il acquiesça même au crédo sur la noblesse, qu'il trouvait assez juste, chose qu'il n'aurait pas fait si la revêche avait continué son rapport de force.

Vertu est masque de noblesse.... Quant aux complots...

Bref rictus. C'est à un Von Frayner qu'elle s'adressait! Le traité de paix est scellé au moment où - ô rêve - elle lui sert des excuses et une brève explication sur le pourquoi de la tournure des choses. Il la suit du regard, n'ajoute rien si ce n'est un léger mouvement de tête entendu... Judas ne manque pas de reluquer le séant qui tangue presque trop chastement lorsqu'elle leur tourne le dos et qui s'éloigne, pensif. Et le collier, l'avait-elle sorti d'entre ses mamelles?!

Il s'avachit un peu sur le banc, serrant le poing sur sa précieuse chaîne aux gemmes. Petit coup de coude goguenard à son voisin duquel il s'est rapproché avec excitation pour chasser le vide laissé par Erwelyn.

J'ai pas rêvé... Elle s'est même excusée...! Fabuleux. Et qu'est-ce que... Qu'est-ce que c'est que ça?!

Regard dubitatif au petit grigri peinturluré aux formes vaguement équines , quoi qu'empâtées qu'il lève à hauteur de leurs yeux. Certainement que l'Ibère n'aurait pas de réponse à ses questionnements...
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Envie de jouer?
Moran
Loin de comprendre l'attachement du Von Frayner pour un simple bijou, le boiteux avait observé l'échange en tentant de cacher au mieux sa perplexité.
Tout ce tatouin pour ça ?
Comment la poney pouvait-elle encore tenir debout après ce genre d'humiliation ? Pour toute personne ayant déjà volé un jour, il n'y a pas pire honte que de se faire coincer et de devoir rendre son butin.. ajoutez à cela les provocations de la dame et tous ces rendez-vous pour au final rendre l'objet accompagné d'un petit cadeau rose.

Quoiqu'il en soit, lorsque la tumultueuse Corleone fut sortie sous le regard vorace de Judas, Moran répondit à l'exclamation de ce dernier par un rire franc qu'il arrêta rapidement pour ne pas troubler le silence du lieu de culte.
Alors qu'il se relevait, son maître observait sa propre main avec un peu trop d'intensité pour que ce soit normal.

Allons bon que se passe-t-il encore ! Il lança un coup d'oeil à l'objet qui concentrait toute l'attention de Judas et s'apaisa aussitôt.


Ce doit-être un petit souvenir que vous laisse la Corleone pour vous remercier de l'avoir épargnée. Vous pourrez le poser sur votre cheminée en rentrant... en attendant que diriez-vous d'aller boire et de fêter le retour de votre bien ?!

Non pas que la vue du rose commençait à l'échauffer, le boiteux, mais un peu ! Et puis le gosier s'asséchait vite...
Offrant sa main à Judas pour le relever, il se permit même une taquinerie. Après tout, les sautes d'humeur du Von Frayner ne parvenaient jamais à chasser le naturel taquin du Lisreux.


Et je vous laisse même payer pour la peine !

Un brin d'insouciance dans cette ambiance de complot.. le géant comprendra bientôt qu'un petit objet peut cacher bien des choses.
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