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[RP] Et un pigeon rôti, un !

Maighdin
Le regard toujours perdu dans le paysage, la jeune femme n'entendit pas la neige craquer derrière elle. Ce n'est que quand elle entendit sa voix qu'elle sursauta légèrement. Il l'avait retrouvé.

Elle ne put que répondre à son sourire, ne disant mot, récupérant sa besace, réalisant maintenant qu'elle l'avait effectivement oublié.


Merci!

Lui à ses côtés, elle continua de regarder le calme, d'écouter le silence. Silence qui se dissipa doucement sous sa question. Son sourire s'agrandit, mais seul le mouvement de sa tête de haut en bas indiqua qu'elle partageait son avis. La neige donnait un aspect presque magique, comme si le temps s'était arrêté, que rien ne pouvait arriver.

Un nouveau moment de silence, et la remarque arriva. Elle qui avait penser lui fausser compagnie discrètement, c'était loupé. Elle rougit quelque peu, pour le coup il avait raison et elle était d'accord avec lui.

Elle se tourna vers lui un peu confuse.


Jsuis désolée...Je....

Pas le temps de finir sa phrase qu'une petite masse vient s'écraser sur son épaule douloureuse. Un cri est étouffé, mais la grimace elle ne peut être retenue.
La tête brune se tourne au ralenti, le souffle essayant de se réguler. Et là...le sourire revient, accompagné d'une petite caresse sur la boule de poils roux perchée sur l'épaule de l'Artésienne.


Wally! Où étais tu?


Oublié le silence, oubliée la douleur. Maigh est à la fois ravie et soulagée de savoir son compagnon de route en bonne santé, et avec toujours aussi fière allure.
Apercevant son voisin humain, elle s'adressa à lui et fit les présentations.


Messire! Jvous présente Wally, mon petit compagnon de route!

Elle lui grattouilla la tête, mais celui ci en bougeant et descendant le long de son bras, pour atteindre la besace, réveilla chez l'Artésienne une douleur qui la fit à nouveau grimacer. Décidément à force de froncer les sourcils, retrousser les lèvres, elle allait finir pleine de rides...

Le moindre mouvement de son bras la faisait souffrir, aussi c'est toute penaude qu'elle regarda Meleagre.


Messire? Vous semblez avoir des gens sachant y faire avec des blessés...alors...heu...

C'était pas son genre de quémander, mais là...elle avait une excuse, et même plusieurs.

Heu...vous accepteriez que je reste encore un peu? Promis je me ferais toute petite, vous ne me verrez pas...


Elle rougissait de plus en plus, elle ne le connaissait pas, il avait déjà pris soin d'elle, et elle, après avoir essayé de s'échapper comme une voleuse, venait maintenant de lui demander l'hospitalité. Elle évita son regard, préférant porter le sien au loin sur les falaises.
Meleagre
L'arrivée inopinée d'une boule rousse désarçonna l'Orival.
Ainsi donc les Artésiens employaient de vils animaux enragés pour leurs basses manoeuvres... Ingénieux...

Quoi qu'au final, l'animal ne semblait pas si féroce...


Messire! Jvous présente Wally, mon petit compagnon de route!

Le jeune homme la regarda avec un sourire, à la fois intrigué, mais surtout peiné pour Maighdin, qui semblait avoir perdu l'esprit... La fièvre certainement, ou le choc du dernier combat.

Un...écureuil ? Votre compagnon de route est un écureuil ?
Il resta quelques instants silencieux, mais le regard de la jeune femme ne laissait transparaître aucune folie, rien qu'une profonde affection pour l'animal.
Ce n'est pas courant mais...pourquoi pas !

Se prenant donc au jeu...
Enchanté Wally, moi c'est Meleagre.
Avouons le, il se sentait totalement idiot...

Vous êtes excusée... Dit-il en regardant Maighdin.
Et sachez que mes gens n'ont pas de connaissances médicales. C'est moi qui vous ai soigné. Il sourit.
Je suis Médecin à l'Hostel-Dieu de Paris... Un titre fortement pompeux je vous l'accorde, mais pourtant emprunt de déférence et de respect pour autrui.

Son regard plongea vers la vallée et, après quelques instants de réflexion...
Bien, vous pouvez rester, mais il va vous falloir participer aux tâches de la maisonnée... Et me parler un peu plus de vous.
Frissonnant, il l'invita à la suivre, direction le manoir et un feu bien chaud.
Vous ne faites pas l'unanimité vous devez vous en douter. Une Artésienne par chez nous, ce n'est pas courant... Enfin, avec les évènements si, mais pas pour des raisons louables.
Il la regarda de biais, guettant ses réactions.
Mais vous me semblez sincère, et surtout totalement perdue. Vous ne pourrez arpenter les routes dans votre état, alors autant rester ici.

Puis, se rappelant de l'intrigue initiale.
Et dites moi, avez-vous remis la main sur cette lettre qui semble tant vous tenir à coeur ?
_________________
Maighdin
Vous êtes excusée...

Ces trois mots résonnaient dans sa tête. La jeune femme n'osa à ce moment soutenir le regard du Normand, mais elle lui en était reconnaissante. Lorsqu'il lui annonça que ce n'était pas ses gens, mais lui même qui l'avait soigné, elle ne sut quoi dire, relevant les yeux vers lui, la bouche à moitié ouverte dans une moue légèrement étonnée. Ainsi donc il était Médecin à l'Hostel Dieu de Paris. Fichtre, elle était pas tombée sur n'importe qui.

Quand il eu terminer, elle s'inclina en une révérence assez maladroite.

Dans ce cas, je vous remercie beaucoup.

Plein de questions lui venaient en tête : Comment était la vie sur Paris? Tout le monde pouvait il devenir Médecin? Y avait il un moyen d'étudier auprès de gens comme lui?

Mais elle n'eut pas le temps de les poser, qu'il laissa tomber la sentence :


Bien, vous pouvez rester, mais il va vous falloir participer aux tâches de la maisonnée... Et me parler un peu plus de vous.

Elle l'aurait un peu mieux connu, et son bras ne l'aurait pas fait souffrir, Maigh se serait laissé aller à lui sauter au cou. Mais sur le coup elle fit preuve de retenue, ce qui est bien rare chez elle. Seul un large sourire vint éclairer son visage.

Merci....c'est promis.

Elle venait de s'attacher pour quelques temps au service d'un noble Normand...si on lui avait dit ça, à elle, l'Artésienne, elle ne l'aurait pas cru. Et pourtant...
Maigh le suivit sur le chemin du retour, écoutant la suite de ses paroles. Elle grimaça, si Meleagre semblait prendre du recul sur la situation, ca ne serait pas le cas de tout le monde. Elle inspira une bonne goulée d'air, et hocha la tête. Si elle voulait pouvoir se remettre rapidement et retourner chez elle tout aussi rapidement, elle devrait supporter quelques remarques, mais elle ferait avec.

A la remarque suivante elle lui sourit. Bien sur qu'elle était sincère, tout ca à cause d'une lettre de menace. Lettre qui d'ailleurs lui revint en mémoire...et même chose pour le Médecin Normand.


Ah oui ma lettre!
Elle ouvrit sa sacoche pour y fouiller à nouveau, mais bien vite elle réalisa que si cette lettre devait s'y trouver elle aurait déjà mise la main dessus.

Non elle n'est pas réapparue.

Alors qu'ils arrivaient devant la demeure, Maigh en profita pour l'admirer, elle devait être encore plus belle en été. Peut être que si sont bras nécessitait des visites de contrôle, elle devrait revenir? Elle ne put s'empêcher de sourire à cette pensée. Wally préférant les espaces ouverts et couverts d'arbres les laissa en plan, sautant déjà de branches en branches pour retourner à la recherche de quelques denrées pour son repas.

Après l'avoir suivit des yeux quelques instants, le laissant disparaitre, elle retourna dans sa chambre, posa sa besace près du lit et enleva sa cape. Le gilet, trop chaud pour l'intérieur allait suivre le même chemin, quand quelque chose l'interpella. Une petite résistance au niveau de la poche...
L'Artésienne finit d'enlever le vêtement de laine et passa la main dans la poche. Oh surprise, la lettre qu'elle cherchait depuis maintenant quelques heures, se trouvait bien au chaud dans sa poche.
Alors qu'elle s'apprêtait à passer la porte pour retrouver le maitre des lieux comme convenu et lui montrer la lettre retrouvée, elle hésita. Allait elle vraiment le déranger avec ca? Elle passa son pouce sur le seau, et sa détermination revint. Oui elle allait lui en parler, lui qui était des environs pourrait surement l'aider.

C'est donc d'un pas franc et rapide qu'elle se dirigea vers leur lieu de retrouvailles...le bureau. Sauf que soucis...elle ne connaissait pas la maison, et elle du demander son chemin. La première personne qu'elle croisa fut l'homme à l'épée, celui la même qui l'avait effrayé au réveil. L'Artésienne regarda autour d'elle..mais personne d'autre ne pouvait l'aider, ils n'étaient présentement que tous les deux.
Petit toussotement pour s'annoncer.


Excusez moi...Le maître de maison m'a demander de le rejoindre dans son bureau. Pourriez vous m'indiquer le chemin?


Elle attendait de voir sa réaction, prête à prendre ses jambes à son cou si il tentait quoique ce soit. Pour essayer de l'amadouer un peu, elle avait prit une petite voix, un air gênée...Est ce que ca suffirait?
Meleagre
Après cette courte ballade avec l'Artésienne, l'Orival l'avait laissé prendre ses quartiers, avant de se diriger vers son bureau.
Parce que c'est pas parce qu'on a une étrangère chez soi, qu'il ne faut pas s'occuper de son domaine !
Même si, franchement, il n'avait aucunement envi de s'atteler à la tâche...

C'est donc le nez dans ses papiers, avec un Jean tout aussi sérieux (si si, j'vous jure) à ses côtés, que vous le retrouvez cher lecteur, tâches d'encre sur le nez et cerveau en pleine ébullition.


Au fait... J'l'ai pas retrouvé...
Le Normand leva rapidement la tête, regardant Jean qui n'avait pas du tout relevé la sienne... C'est à lui qu'il cause ?
L'pigeon dont j'vous cause...
Ah bé oui, c'était bien à lui.
Et pis après j'ai eu des soucis 'vec une des vaques* et l'tauriau** du voisin, donc pas eu l'temps...

Le jeune homme replongea son attention dans ses écrits.
De toute façon, tu es là maintenant, donc rien ne sert de chercher plus loin...
Releva de nouveau la tête, il réfléchit quelques instants, plume à la bouche (une manie chez lui).
Il faudra par contre me faire penser à vérifier les autres pigeons... Qu'on n'ait pas une lignée de bigleux...
Second moment de réflexion.
D'ailleurs, vas-y maintenant !
Et sans ronchonner de préférence...


Et hop, en deux coups de cuiller à pot, une petite leçon de "comment se débarrasser d'un Intendant qui prend un peu trop de place quand on aimerait être seul et au calme".
Une fois la porte refermé derrière le laquais, il put se permettre un long étirement, ainsi qu'une petite goutte de calva. Après tout c'était l'hiver, toutes les occasions étaient bonnes pour se réchauffer.

Malheureusement, ce répit fut de courte durée, puisque Jean revint rapidement dans le bureau, sans frapper, comme toujours.

Ah bé voilà, j'vous laisse deux minutes et vous vous mettez à picoler... Sans moi en plus !

'Fin bref, y a l'autre qui d'mande à vous voir...

L'autre ? Qu'il s'avise de parler ainsi de Kathryn, et il allait se prendre une torgnole anthologique.
Oui, la nouvelle... L'Artésienne... Second mot lâché avec un dégoût non feint.
Je t'ai demandé d'être respectueux avec elle, fais au moins l'effort.

Et invite là à entrer je te prie.

A l'entrée de la jeune femme, un sourire éclaira son visage.
J'espère que votre chambre vous convient ?
D'un signe de tête il congédia Jean.
Asseyez-vous asseyez-vous...
Vous souhaitiez me voir ?


* vaches
** taureau

_________________
Maighdin
Au grand soulagement de Maigh l'intendant la conduisit rapidement au lieu demandé. Elle attendait derrière la porte du bureau quand elle l'entendit l'annoncer.

'Fin bref, y a l'autre qui d'mande à vous voir...
L'autre ?
Oui, la nouvelle... L'Artésienne...

Le ton sur lequel il avait lâché les quelques mots ne laissait aucun doute sur le plaisir qu'il avait à la voir ici. Si sa rémission durait un peu elle saurait lui en faire voir l'Artésienne. Elle l'aurait connu le bonhomme se serait prit une bonne taloche derrière la tête ca n'aurait pas trainé, mais là, elle n'était ni en Artois, ni chez elle, et qui plus est en territoire hostile, surtout avec Jean dans les parages.

Quand elle fût invitée à entrer, elle regarda l'intendant et lui adressa un radieux sourire, limite provocateur, un petit sourire du genre "et toc, l'Artésienne elle t'encrotte" et ca pour être polie.
Le sourire changea quand elle aperçut Meleagre derrière son bureau, pour se faire plus chaleureux.


J'espère que votre chambre vous convient ?

Oh oui oui c'est parfait...Merci!

Asseyez-vous asseyez-vous...
Vous souhaitiez me voir ?

Oui, mais heu....je ne voudrais pas vous déranger.

La jeune femme jeta un coup d'oeil sur les parchemins qui recouvraient le bureau. Elle devait surement mal tomber, c'est ce qu'elle pensait quand son regard passa sur le verre, surement du calva. On lui avait dit que les Normands ne juraient que par ca. Donc finalement peut être qu'elle ne dérangeait pas autant qu'elle le pensait.
Après ces quelques divagations, elle retrouva ses esprits et pose le parchemin qu'elle serrait dans ses mains, en face de son hôte.


Citation:


Jean,

Après plusieurs jours sans nouvelles, force a été de constater que l'inquiétude s'est légèrement emparée de moi.
J'entends d'ici ton rire à la lecture de ces mots, et si tu te permets de m'en reparler je te couperais ton approvisionnement en calva, que ce soit su.

Comme tu n'as pas jugé bon, intendant indigne que tu es, de me prévenir de ta petite escapade, j'ai du tirer les vers du nez à une de tes "connaissances"... Sache que me retrouver dans ce bordel, entouré de femmes aussi peu vêtues que toi tu es intelligent, m'a quelque peu contrarié... Mais nous le savons tous, les monnaies sonnantes et trébuchantes font des miracles, et au lieu d'écarter les cuisses ton amie à bien voulu dénier ouvrir la bouche. Ainsi donc te voici parti en "voyage" chez "ta famille"... Soit, en décryptant un peu le tout, en beuverie avancée chez ton alcoolique de frère...

J'attacherais cette missive à un de mes meilleurs pigeons. Je compte qu'il te retrouve d'ici deux jours minimum, et donc de te revoir à mes côtés avant le milieu de la semaine à venir.

Si tu ne reviens pas d'ici là je me verrais dans l'obligation de me passer de tes services. Malheureusement, tu as suivi mes affaires d'un peu trop près pour que je te laisse couler des jours paisibles... Si tu décides de ne pas revenir je t'encourage à partir loin, ou en tout cas à ne dormir que d'un oeil, que d'une oreille... Cela étant, je sais que tu as horreur de la vue du sang, donc je demanderais à ce qu'on ne te laisse pas le temps de le voir couler...

Donc en un mot comme en cent : ramène tes fesses de suite !








Tenez j'ai retrouvé la lettre que je cherchais. Elle était simplement glissée dans la poche de mon gilet.

Se rendant compte que la situation était un peu idiote elle sentit ses joues la chauffer doucement. Elle imaginait très bien le rose qui venait de teinter ses joues, mais essaya de ne pas y prêter attention et de continuer.

Pourriez vous y jeter un regard et me dire si vous connaissez l'auteur de ce parchemin, ou quelque chose qui pourrait me mettre sur sa trace.

L'Artésienne était anxieuse, et espérait qu'il connaitrait la personne, que cette histoire puisse prendre fin, qu'elle sache enfin ce qu'il était advenu de ce Jean. Avait il rejoint la demeure de son maitre? Avait il été la victime d'un meurtre dans un quartier sombre? S'était il enfuit?
C'est fou ce que la vie d'une étranger peu parfois prendre d'importance. Maigh se triturait les mains pendant qu'il attrapait le billet.


J'espère qu'il n'est pas trop tard.


Elle loucha sur le verre de calva, elle se l'enfilerait bien cul sec pour faire passer se moment. Elle passa une langue gourmande sur ses lèvres avant de s'en rendre compte et de se reprendre. Heureusement que l'intendant ne soit pas là, elle était sure qu'elle aurait eu droit à une remarque ou une autre. Rien que cette pensée la fît grimacer.
Meleagre
Ne vous inquiétez pas...
D'un geste de la tête, il désigna les parchemins qui s'éparpillaient sur le bureau.
Je crois qu'une pause ne peut pas me faire de mal.

Il s'installa plus confortablement dans son fauteuil et regarda Maighdin en souriant.
Suite à l'invitation il prit la missive entre ses mains et, tout en écoutant d'une oreille la jeune femme, il jeta un coup oeil aux lignes couchées.
Pas besoin de plus qu'un coup d'oeil, cette écriture lui était plus que familière.

Il releva la tête, croisant le regard de l'Artésienne au moment où cette dernière louchait sur le calva.

Servez vous servez vous... Je ne sais si vous avez l'occasion de boire tel nectar en Artois.
Sourire de circonstance, qui s'évanouit bien vite lorsqu'il recentra la discussion sur la dite lettre.

Je crois que vous pouvez calmer votre inquiétude.
Cette missive... Hum... Comment dire..?.. Disons que le Jean en question se porte à merveille.
Comme vous avez pu en juger par vous-même.

Son sourire se fit amusé. Comprendrait-elle l'allusion ? Il n'en doutait pas un instant... Ou tout du moins l'espérait-il, car il n'avait aucunement envie de poser des mots sur son erreur...
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Maighdin
Servez vous servez vous... Je ne sais si vous avez l'occasion de boire tel nectar en Artois.

Oh mais heu... Elle allait dire non? On lui proposait de se servir un verre de calva et elle allait dire non? Et bien non, elle ne dit pas non. Merci.

La jeune femme attrapa un verre qui lui semblait vide et propre, et versa une petite rasade de calva dedans. Lorsqu'elle releva la tête elle vit son sourire disparaitre. Il connaissait l'expéditeur de la lettre, a ce moment précis elle en aurait mis sa main à couper. Mais cet air un peu grave qu'il venait de prendre. Une mauvaise nouvelle? C'était trop tard? Il savait ce qu'il était advenu du Jean? A son tour elle perdit son sourire et sentit le sang se retirer de son visage. Ce qu'elle avait tant redouté, ce pour quoi elle avait quitté l'Artois et avait franchit la frontière Normande, ce pour quoi elle avait faillit laisser sa vie....c'était quand même arrivé?

Alors qu'elle s'était levée pour se servir, elle posa le verre sur le bureau et s'affala dans le fauteuil, ses jambes avaient cédé. Les pensées défilaient dans sa tête. Comment cela avait il pu arriver? Elle avait trop tardé?

Il reprit la parole et elle le regarda sans vraiment le voir. C'est qu'elle s'y était attachée à ce Jean proche de l'assassinat.


Je crois que vous pouvez calmer votre inquiétude.
Cette missive... Hum... Comment dire..?.. Disons que le Jean en question se porte à merveille.


Calmer ses inquiétudes, il en avait de bonnes lui. "Se porte à merveille". Ces mots résonnèrent et lui firent reprendre un peu contenance. Effectivement si il se portait à merveille plus besoin de s'inquiéter.

Comme vous avez pu en juger par vous-même.

La elle ne comprenait plus. Le jeune Artésienne fronça les sourcils et darda son regard sur lui.

Comment ca comme j'ai pu en juger? Vous voulez dire que...qu'il est ici? Et que...


Ses yeux s'ouvrir brusquement.

Vous voulez dire que c'est vous qui avez envoyé ce message? Que ce Jean est de vos gens?

Mauvais jeux de mots, mais bon l'émotion, tout ca...On réfléchit pas à ce qu'on dit.
Et pour le coup Maigh n'avait pas non plus réfléchit et n'avait pas fait le rapprochement entre celui qui avait voulu la découper et celui mentionné dans la lettre.
Meleagre
Alors voilà... Il essaie de se la jouer à demi-mots, laissant du suspens, amenant son interlocutrice à comprendre par elle-même, et bé non ! Fallait qu'il explique tout avec des mots clairs et bien sentis !

Disons à ma décharge que vous n'auriez jamais du recevoir cette missive...
Maudit pigeon.
D'ailleurs vous vous y connaissez en volatiles ?
On bifurque, on bifurque.
Non parce que j'ai l'impression que les pigeons les plus idiots du Royaume convergent tous vers chez moi...
Et "idiots" est un euphémisme...


Il réfléchit quelques instants.
Enfin bref, effectivement, le Jean que vous croisez dans ces murs est bien le Jean de cette lettre... Enfin le Jean trouillard et alcoolisé de cette missive, un peu différent du Jean actuel qui semble avoir compris le message. Parce qu'il n'a rien à vois avec le précédent Jean, que vous n'avez pas connu d'ailleurs. Comme quoi les Jeans peuvent changer, bien qu'avec ce Jean là le doute s'installe.
Regard sérieux vers l'Artésienne.
Enfin vous voyez ce que je veux dire.
Gaffe à celui qui dit "ou pas"...

Mais... Hum... Il vous arrive souvent d'aller dans un Duché ennemi par simple reçu d'une missive ?
Question tout à fait innocente. Mais qu'importe la réponse, sa confiction était faite : fallait tout de même être un peu timbré...
Si c'est par peur pour l'homme qui aurait du la recevoir, vous êtes bien bonne...
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Maighdin
Et le verre qu'elle tenait toujours en main se leva et se vida dans sa gorge. Trop vite...la voila qui tousse pendant qu'il lui explique qu'il attire les volatiles idiots. La quinte de toux continue, mais pas pour les mêmes raisons, car après avoir avalé de travers, c'est un fou rire qui débute.
Non, non surtout ne pas rire, ne pas lui montrer qu'elle se marre ouvertement de son manque de chance avec les pigeons.

Pour les pigeons je ne pourrais vous aider, ou alors si, je peux éventuellement vous en faire parvenir un ou deux d'Artois, peut être aurez vous plus de chance avec ceux là.

Comment allait il le prendre le fait d'avoir des pigeons Artésiens...après tout c'était un normand.

Ce n'est qu'un peu après, quand son esprit eut enfin réussi à se débarrasser des pigeons idiots, que le lien entre le Jean de la lettre et le Jean d'ici se fit.

Hein? non ce n'était pas possible, elle n'avait pas traversé la frontière Normande pour venir au secours d'un homme qui dès qu'il avait appris qu'elle était Artésienne avait voulu la zigouiller? Bah si apparemment.
Misère de misère.


Mais... Hum... Il vous arrive souvent d'aller dans un Duché ennemi par simple reçu d'une missive ?

Et là ce qu'elle venait de penser, il le mettait à l'oral. Ses joues rosirent, couleur accompagnée d'une douce chaleur qui se diffuse doucement jusqu'à la pointe de ses oreilles.

Et bien heu...c'est la première fois. Mais j'avoue que je n'ai pas pour habitude d'attirer ce genre de lettre. Du coup elle m'a intriguée, et puis... vous y êtes allez fort dans les termes utilisés. Vous comptiez vraiment le...

Regarde la porte du bureau pour vérifier qu'ils n'étaient que tous les deux. Pour encore plus de discrétion, elle ne dit pas le mot, mais se contenta dans un geste spontané, de passer son pouce sur sa gorge.
Le tout fût accompagné d'une belle grimace très explicite. Pour la traduction, elle lui demandait si il avait vraiment eu l'intention de faire trucider le Jean en question. C'est que c'est pas une décision a prendre à la légère de faire assassiner un de ses Jean....heu gens.

Bien bonne, bien c**** oui. Pff, pour sur qu'on ne l'y reprendrait plus à partir secourir le premier inconnu menacé dans une lettre. La prochaine fois elle en ferait abstraction, ou alors elle se contenterait d'envoyer une réponse au hasard des vents.

Enfin la voilà coincée pour quelques jours ici, en Normandie, sans vraiment de solution de replis. Et puis elle devait s'acquitter des travaux qui lui incomberait, le temps de sa rémission. Maintenant que le mystère du parchemin était résolu, elle pouvait avoir l'esprit tranquille.


Et concernant ma rémission, vous avez déjà songez à des travaux que je pourrais effectuer dans votre demeure? Ou dans les extérieurs bien sur. J'suis à votre disposition pour les jours à venir.

Aie, avait elle bien fait de dire ca? En même temps c'était vrai, elle ne pourrait pas retourner en Artois dans l'état dans lequel elle était. Il lui faudrait se remettre d'abord, et ensuite voir pour le retour. Du coup le résultat était le même, elle était à sa disposition le temps de reprendre du poil de la bête. Et puis y'avait pas à dire, le coin était quand même vachement joli, elle en profiterait tant qu'elle serait là.
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