Missanges
[ Missanges de Kerrandic, Vicomtesse des Forges, contre Trilo de Kermeur, vicomte de Plougonvelen ]
Je fus vêtue dune côte de maille relativement souple descendant jusquaux genoux ? Ce haubert était formé dune multitude de petits cercles en fer relié entre eux. Mes épaules furent recouvertes chacune dune épaulette en fer aux lames simbriquant entres elles souvrant au gré de mes mouvements et se fermant jouant un rôle protecteur.
Ma tête passa au travers dun plastron protégeant ma poitrine et mon dos. Sur le devant de larmure mes nouvelles armoiries gravées dans le métal brillèrent au soleil. Mes jambes furent saucissonnées dacier. Javais soudain pris une cinquantaine de kilos ! Je vis apparaître Nuage, lui aussi revêtu comme il convient. On aurait dit une licorne sortant dun bois féerique. Sa tête, protégée par un chanfrein lui donnait soudain une autre prestance.
Le seul souci résidait maintenant à monter sur mon cheval !
Mahestine tira les rennes et nous conduisit vers des ballots de pailles superposés faisant un escalier de fortune, je montais sur Nuage. Tournant la tête je vis les trois mamettes porter la lance, mes yeux sécarquillèrent.
- Ils auraient dû la faire encore plus longue, je te lavais bien dit que cétait pas pour toi ce tournoi ! Comment tu vas lever ça hein !
- Allez donne et arrête de râler !
Et la lance passa des mains des trois Mamettes à la mienne. Mes doigts se refermèrent sur le bois et mon corps pivota soudain du côté de la lance, les ballots de paille amortirent ma chute. Jentendis le rire des ancêtres de kastell résonnait dans ma tête.
- On recommence
Et lopération se renouvela encore et encore
- Miss déclare forfait tu ne peux tenir ce poids
- Pas question que je ne participe pas !
La lance se balança longuement avant de simmobiliser puis Mahestine me passa sur la tête la pièce finale le heaume. Ma vision fut soudain horizontale.
- On dirait lépouvantail que je mettais dans le jardin pour éloigner les corbeaux.
Haussant les épaules mais rien ne bougea. Un bruit de ferraille se fit entendre lorsque Nuage se mit en route. Une longue haie courte en hauteur servait à délimiter les deux chevaliers disputant lépreuve. La tribune était pleine je ne vis quune masse agglutinée ensemble criant, scandant des noms jentendis le mien.
- Miss, tu donnes à qui ton mouchoir ?
- Quoi ?
- Oui normalement le chevalier dispute lépreuve pour recevoir un baiser de la dame lui ayant donné son mouchoir.
- Cest des conneries tout ça. Moi je dispute en lhonneur de Gomoz et de là où il est, le mouchoir il sen fiche !
Un bruit de cloche se fit entendre, la voix de la Porte-Parole résonna
Et maintenant, j'ai le plaisir d'annoncer l'ouverture de ce tournoi par une splendide joute équestre !
Nuage se rangea dun côté de la haie. La lance vacilla mes jambes senfoncèrent dans les étriers et Nuage sélança.
- Miss Vise bien, vise-les
La dernière image que je vis, fut le vicomte de Plougonvelen, qui sûr de lui, fier sur son cheval sélança face à moi. Un mouchoir séleva dans lair lâché par Mahestine aussi têtue quEliotte ! Mahestine enfouie sa tête dans les bras des deux autres Mamettes murmurant pourvu quil nous la casse-pas
Comme une bulle qui éclate dans un bruit de sabots déferlant, les corps furent rapidement face à face. Je vis la lance de mon adversaire se rapprocher Se rapprocher. Tenant la mienne fermement je sentis celle-ci voler en éclat et le bruit de sa lance contre mon plastron résonna dans mes tempes. Mon corps contre lencolure de mon cheval ses crins titillant ma joue, mon esprit séloigna sur une autre après- midi de course, sur une après-midi radieuse dont javais perdu la course en devant un gage
Nuage ralentit la cadence et malgré une douleur à lépaule je vis au loin les Mamettes sauter de joie. Etait- elle contente de me savoir vivante ou avais-je gagné. Je vis venir le vicomte de Plougonvelen
Félicitation Vicomtesse, je ne vous savez pas combattante.
Pfff, les hommes et leurs compliments !
_________________
Je fus vêtue dune côte de maille relativement souple descendant jusquaux genoux ? Ce haubert était formé dune multitude de petits cercles en fer relié entre eux. Mes épaules furent recouvertes chacune dune épaulette en fer aux lames simbriquant entres elles souvrant au gré de mes mouvements et se fermant jouant un rôle protecteur.
Ma tête passa au travers dun plastron protégeant ma poitrine et mon dos. Sur le devant de larmure mes nouvelles armoiries gravées dans le métal brillèrent au soleil. Mes jambes furent saucissonnées dacier. Javais soudain pris une cinquantaine de kilos ! Je vis apparaître Nuage, lui aussi revêtu comme il convient. On aurait dit une licorne sortant dun bois féerique. Sa tête, protégée par un chanfrein lui donnait soudain une autre prestance.
Le seul souci résidait maintenant à monter sur mon cheval !
Mahestine tira les rennes et nous conduisit vers des ballots de pailles superposés faisant un escalier de fortune, je montais sur Nuage. Tournant la tête je vis les trois mamettes porter la lance, mes yeux sécarquillèrent.
- Ils auraient dû la faire encore plus longue, je te lavais bien dit que cétait pas pour toi ce tournoi ! Comment tu vas lever ça hein !
- Allez donne et arrête de râler !
Et la lance passa des mains des trois Mamettes à la mienne. Mes doigts se refermèrent sur le bois et mon corps pivota soudain du côté de la lance, les ballots de paille amortirent ma chute. Jentendis le rire des ancêtres de kastell résonnait dans ma tête.
- On recommence
Et lopération se renouvela encore et encore
- Miss déclare forfait tu ne peux tenir ce poids
- Pas question que je ne participe pas !
La lance se balança longuement avant de simmobiliser puis Mahestine me passa sur la tête la pièce finale le heaume. Ma vision fut soudain horizontale.
- On dirait lépouvantail que je mettais dans le jardin pour éloigner les corbeaux.
Haussant les épaules mais rien ne bougea. Un bruit de ferraille se fit entendre lorsque Nuage se mit en route. Une longue haie courte en hauteur servait à délimiter les deux chevaliers disputant lépreuve. La tribune était pleine je ne vis quune masse agglutinée ensemble criant, scandant des noms jentendis le mien.
- Miss, tu donnes à qui ton mouchoir ?
- Quoi ?
- Oui normalement le chevalier dispute lépreuve pour recevoir un baiser de la dame lui ayant donné son mouchoir.
- Cest des conneries tout ça. Moi je dispute en lhonneur de Gomoz et de là où il est, le mouchoir il sen fiche !
Un bruit de cloche se fit entendre, la voix de la Porte-Parole résonna
Et maintenant, j'ai le plaisir d'annoncer l'ouverture de ce tournoi par une splendide joute équestre !
Nuage se rangea dun côté de la haie. La lance vacilla mes jambes senfoncèrent dans les étriers et Nuage sélança.
- Miss Vise bien, vise-les
La dernière image que je vis, fut le vicomte de Plougonvelen, qui sûr de lui, fier sur son cheval sélança face à moi. Un mouchoir séleva dans lair lâché par Mahestine aussi têtue quEliotte ! Mahestine enfouie sa tête dans les bras des deux autres Mamettes murmurant pourvu quil nous la casse-pas
Comme une bulle qui éclate dans un bruit de sabots déferlant, les corps furent rapidement face à face. Je vis la lance de mon adversaire se rapprocher Se rapprocher. Tenant la mienne fermement je sentis celle-ci voler en éclat et le bruit de sa lance contre mon plastron résonna dans mes tempes. Mon corps contre lencolure de mon cheval ses crins titillant ma joue, mon esprit séloigna sur une autre après- midi de course, sur une après-midi radieuse dont javais perdu la course en devant un gage
Nuage ralentit la cadence et malgré une douleur à lépaule je vis au loin les Mamettes sauter de joie. Etait- elle contente de me savoir vivante ou avais-je gagné. Je vis venir le vicomte de Plougonvelen
Félicitation Vicomtesse, je ne vous savez pas combattante.
Pfff, les hommes et leurs compliments !
_________________