Missanges
[ La joute de lanneau ]
La dernière image me venant à lesprit fut une vision de deux corps saffrontant, de deux lances se défiant.
Pourtant jétais allongée dans un lit étroit au matelas si mince que je ressentais les dures lattes de bois sur lesquelles celui-ci reposait. Mes yeux détaillèrent la tente prévue pour recevoir les blessés lors du tournoi. Une effervescence ! Des femmes sagitaient, prodiguant des soins aux blessés. Non loin de ma vue un homme les yeux clos le visage pâle, respirait lentement, sa poitrine se soulevant et sabaissant au rythme de sa respiration. Des bandes légèrement colorées de rouge entouraient sa poitrine.
Une odeur de savon évoquant lextrémité des longues tiges, rappelant les senteurs des brins dun champ de lavande. Ce parfum titilla mes narines. Mahestine penchée sur moi le visage rassurant,
- Cest une blessure superficielle, Miss, le plastron a bien amorti le coup.
Allongé dans ce lit, mes yeux la détaillèrent. Son visage paraissait éternellement jeune, quelques reflets de gris dans ses cheveux bruns, quelques rides autour de ses yeux seuls indices trahissant son âge. Mais la voix tellement ferme, comme ses mains parcourant mon corps, me badigeonnant de crème made in Mahestine, dont elle seule avait le secret.
- Voilà ! Tu pourras combattre à nouveau championne !
Tournant comme une crêpe dans ce lit de fortune, essayant de trouver une position confortable, jétais heureuse davoir gagné, mais dautres manches restées à disputer.
Le lendemain matin, debout, avant la première lueur de laube nayant que très peu dormi, maintenue éveillée par lexcitation de la seconde manche. Mes doigts jouèrent un instant avec la corde et les rabats de la tente souvrirent. Je sortis.
Le vent matinal s'engouffra dans ma chevelure agressant ma chevelure la faisant voltiger et s'enflammer dans les particules farceuses de lair. Au milieu des différentes tentes disposées presque en un cercle parfait, des hommes sentraînaient déjà.
La tête casquée dacier, tunique de cuir ouverte sur un poitrail velu, armés de longues perches ils joutaient sans cheval, uniquement le plaisir dune mise en condition. De jeunes enfants, sans doute les palefreniers encore libres pour quelques heures, assis en tailleur autour du feu finissaient ou commençaient une partie de carte. Toute une petite bande de jeunes hommes riant et plaisantant se serraient les coudes. Les forgerons alimentaient des braseros dont les charbons ardents crépitaient lançant des étincelles rougeoyantes.
Une odeur de fer et de feu montait lentement dans lair. Des plastrons cabossés par le choc des lances attendaient la main du maître pour retrouver un semblant éclat.
Une vie similaire à une vie de soldats, des tentes identiques à celles de larmée sétaient installées le temps de quelques jours afin dhonorer une grande personne, Gomoz !
Premier Grand Duc de Bretagne après notre Grande Duchesse Nathan, père fondateur de la Bretagne moderne. Quatrième Duc de Bretagne, Prince de lélégance, la chevauchée sauvage était encore actuelle, mais cette fois-ci pour le plaisir de combattre en son honneur.
Je pris la direction des écuries et je chantonnais lentement lorsque je passai lentrée de la tente. Un hennissement répondit au son de ma voix. Une tête blanche apparut, nuage savança vers moi et tout en le flattant je caressais son corps dune poignée de paille.
- Tu sais que nous remettons cela !
Et le temps passa
-Miss Miss, Ben nous te cherchons depuis un moment. La Porte-Parole vient dannoncer la seconde épreuve. La joue de lagneau quil paraît !
La joute de lanneau, Mahestine et jéclatais de rire
Vêtue plus légèrement sans avoir investi une fortune en habillage cest que certains habits coûtent chers de nos jours
La lance me parut plus lourde cette fois-ci, oscillant plus grandement. Vivement que je retrouve les livres de lencyclopédie plus faciles à manuvrer. Nuage hennit montrant des signes dexcitation, finalement chacun combattait à son niveau, mais lui aussi était plus léger en ce jour.
Puis je fus entraînée par lélan de ma monture, essayant de récolter le plus danneaux au fur et à mesure que Nuage passait devant ces petits cercles rendus un brin aveuglant par le soleil. Ne pas entendre les voix de la tribune mencourageant, essayant de me concentrer, ma lance récupéra quelques ronds.
Nuage ralentit lépreuve était finie, je fis coulisser les anneaux de fer et les posai sur la table. Dix seulement une dizaine sétalèrent sur la table.
Voilà ma récolte divine Porte-Parole, Izéa Je souris et Nuage fit un tour de piste puis simmobilisa au milieu de la lice devant les spectateurs en délirent. Prenant appui sur ses jambes arrières il leva ses deux jambes avant fendant lair afin de remercier les Bretons venus en masse.
Ben ! Oui ! Cest une vedette Nuage !!
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La dernière image me venant à lesprit fut une vision de deux corps saffrontant, de deux lances se défiant.
Pourtant jétais allongée dans un lit étroit au matelas si mince que je ressentais les dures lattes de bois sur lesquelles celui-ci reposait. Mes yeux détaillèrent la tente prévue pour recevoir les blessés lors du tournoi. Une effervescence ! Des femmes sagitaient, prodiguant des soins aux blessés. Non loin de ma vue un homme les yeux clos le visage pâle, respirait lentement, sa poitrine se soulevant et sabaissant au rythme de sa respiration. Des bandes légèrement colorées de rouge entouraient sa poitrine.
Une odeur de savon évoquant lextrémité des longues tiges, rappelant les senteurs des brins dun champ de lavande. Ce parfum titilla mes narines. Mahestine penchée sur moi le visage rassurant,
- Cest une blessure superficielle, Miss, le plastron a bien amorti le coup.
Allongé dans ce lit, mes yeux la détaillèrent. Son visage paraissait éternellement jeune, quelques reflets de gris dans ses cheveux bruns, quelques rides autour de ses yeux seuls indices trahissant son âge. Mais la voix tellement ferme, comme ses mains parcourant mon corps, me badigeonnant de crème made in Mahestine, dont elle seule avait le secret.
- Voilà ! Tu pourras combattre à nouveau championne !
Tournant comme une crêpe dans ce lit de fortune, essayant de trouver une position confortable, jétais heureuse davoir gagné, mais dautres manches restées à disputer.
Le lendemain matin, debout, avant la première lueur de laube nayant que très peu dormi, maintenue éveillée par lexcitation de la seconde manche. Mes doigts jouèrent un instant avec la corde et les rabats de la tente souvrirent. Je sortis.
Le vent matinal s'engouffra dans ma chevelure agressant ma chevelure la faisant voltiger et s'enflammer dans les particules farceuses de lair. Au milieu des différentes tentes disposées presque en un cercle parfait, des hommes sentraînaient déjà.
La tête casquée dacier, tunique de cuir ouverte sur un poitrail velu, armés de longues perches ils joutaient sans cheval, uniquement le plaisir dune mise en condition. De jeunes enfants, sans doute les palefreniers encore libres pour quelques heures, assis en tailleur autour du feu finissaient ou commençaient une partie de carte. Toute une petite bande de jeunes hommes riant et plaisantant se serraient les coudes. Les forgerons alimentaient des braseros dont les charbons ardents crépitaient lançant des étincelles rougeoyantes.
Une odeur de fer et de feu montait lentement dans lair. Des plastrons cabossés par le choc des lances attendaient la main du maître pour retrouver un semblant éclat.
Une vie similaire à une vie de soldats, des tentes identiques à celles de larmée sétaient installées le temps de quelques jours afin dhonorer une grande personne, Gomoz !
Premier Grand Duc de Bretagne après notre Grande Duchesse Nathan, père fondateur de la Bretagne moderne. Quatrième Duc de Bretagne, Prince de lélégance, la chevauchée sauvage était encore actuelle, mais cette fois-ci pour le plaisir de combattre en son honneur.
Je pris la direction des écuries et je chantonnais lentement lorsque je passai lentrée de la tente. Un hennissement répondit au son de ma voix. Une tête blanche apparut, nuage savança vers moi et tout en le flattant je caressais son corps dune poignée de paille.
- Tu sais que nous remettons cela !
Et le temps passa
-Miss Miss, Ben nous te cherchons depuis un moment. La Porte-Parole vient dannoncer la seconde épreuve. La joue de lagneau quil paraît !
La joute de lanneau, Mahestine et jéclatais de rire
Vêtue plus légèrement sans avoir investi une fortune en habillage cest que certains habits coûtent chers de nos jours
La lance me parut plus lourde cette fois-ci, oscillant plus grandement. Vivement que je retrouve les livres de lencyclopédie plus faciles à manuvrer. Nuage hennit montrant des signes dexcitation, finalement chacun combattait à son niveau, mais lui aussi était plus léger en ce jour.
Puis je fus entraînée par lélan de ma monture, essayant de récolter le plus danneaux au fur et à mesure que Nuage passait devant ces petits cercles rendus un brin aveuglant par le soleil. Ne pas entendre les voix de la tribune mencourageant, essayant de me concentrer, ma lance récupéra quelques ronds.
Nuage ralentit lépreuve était finie, je fis coulisser les anneaux de fer et les posai sur la table. Dix seulement une dizaine sétalèrent sur la table.
Voilà ma récolte divine Porte-Parole, Izéa Je souris et Nuage fit un tour de piste puis simmobilisa au milieu de la lice devant les spectateurs en délirent. Prenant appui sur ses jambes arrières il leva ses deux jambes avant fendant lair afin de remercier les Bretons venus en masse.
Ben ! Oui ! Cest une vedette Nuage !!
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