Le_g.
I - Une famille aimante ?
Il est né, le divin'enfant, jour de gloi... Quoi ? Z'êtes pas d'accord ! Bah sa mère l'est pourtant ! Elle est comblée, sa maman, sa douce maman, celle qui le berce dans ses bras, le premier con qu'il a vu, les premiers seins qu'il a tâté, en buvant son lait. Tout était parfait ! Au chaud dans les bras de sa mère, il se sent en sécurité, repus, heureux, en un mot, un bébé comblé. Sa mère est une femme douce, aimante, attentive, se privant souvent de nourriture pour la donner à ses enfants, allant mendier parfois, ce qui énerve au plus haut point son père, pour réussir à mettre du pain et du gruau sur la table familiale.
Mais...
Bah oui, il en faut bien un...
Il est le cinquième garçon ou sixième, lui-même ne le sait pas, donc lui demandez pas, et il a aussi quatre ou cinq soeurs. Là encore, demandez pas, il connait pas les noms. Et voilà, les impôts tombent, une nouveauté que sortent les nobles pour piquer le peu que le père ramenait à la maison, 'fin ce qu'il buvait pas. Les grands, il les envoie à la mine, ça rapporte, il parait. Mais le petit dernier, en plus qui utilise la main du diable, il n'en a que faire le soiffard paternel. Rentrant souvent le soir, tard, après une soirée en taverne, à boire la paye du jour, il tape sur sa femme qui est encore grosse, avant de la violer. Voilà le quotidien du petit qui grandi dans la haine d'un père alcoolique et violeur. Alors que le Gaucher atteint ses six ans, il aime sa mère plus que tout au monde. Seulement voilà, le paternel arrive, il file donc se cacher pour ne pas se prendre une branlée et voit la scène se dérouler sous ses yeux. Son père violentant sa mère, la tabassant, seulement voilà, ce soir-là, il a bu plus que de raison le vieux, et il tue la femme qui vient de pondre son douzième ou treizième gamin, et qui tentait de lui expliquer qu'elle était de nouveau grosse des ardeurs de son mari.
Le track, il a peur, il pleure, seul, dans son placard, et s'y endort d'épuisement. Le lendemain matin, il ouvre la porte pour découvrir le corps de sa mère, étendu là, sur le sol en terre battue, et s'assoit près d'elle. Plus une larme, il les a épuisées on dirait. Le vieux n'est pas parti au travail, il descend pour prendre le petit déjeuner et donne un coup de pieds dans le corps sans vie de sa mère. Le petiot le regarde, avec de grands yeux, et se lève pour le taper ! Il veut lui faire mal à son père, il veut se venger.
T'as tué maman ! T'as tué maman !
D'une main violente, son père l'envoie contre le mur, mais le petit revient à la charge. Sans ménagement, de ses petits poings fermés, du haut de ses six ans, il frappe autant qu'il peut cet homme, ce méchant. Mais voilà, un homme, face à un gamin, la bataille était perdue d'avance. Dans les yeux vineux de son père, soudain, le mioche lit une détermination.
Je vais te vendre, au moins, ça me remboursera un peu ce que j'ai payé pour toi.
Nulle protestation dans la bouche du gamin, les bras lui en tombent, limite, il serait content, il sera débarrassé de son père. A peine eu le temps de jeter un regard à sa mère, et son père l'attrape et le fout sur son épaule. Il n'a pas eu le temps de faire un baiser à sa mère, il voudrait se blottir contre elle, sentir son parfum, humer son odeur, sentir la main aimante sur ses cheveux, mais non... Le paternel s'en fout, il a des écus dans les yeux, et ne songe qu'à se débarrasser du fils du démon comme il l'appelle, du gaucher...
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Il est né, le divin'enfant, jour de gloi... Quoi ? Z'êtes pas d'accord ! Bah sa mère l'est pourtant ! Elle est comblée, sa maman, sa douce maman, celle qui le berce dans ses bras, le premier con qu'il a vu, les premiers seins qu'il a tâté, en buvant son lait. Tout était parfait ! Au chaud dans les bras de sa mère, il se sent en sécurité, repus, heureux, en un mot, un bébé comblé. Sa mère est une femme douce, aimante, attentive, se privant souvent de nourriture pour la donner à ses enfants, allant mendier parfois, ce qui énerve au plus haut point son père, pour réussir à mettre du pain et du gruau sur la table familiale.
Mais...
Bah oui, il en faut bien un...
Il est le cinquième garçon ou sixième, lui-même ne le sait pas, donc lui demandez pas, et il a aussi quatre ou cinq soeurs. Là encore, demandez pas, il connait pas les noms. Et voilà, les impôts tombent, une nouveauté que sortent les nobles pour piquer le peu que le père ramenait à la maison, 'fin ce qu'il buvait pas. Les grands, il les envoie à la mine, ça rapporte, il parait. Mais le petit dernier, en plus qui utilise la main du diable, il n'en a que faire le soiffard paternel. Rentrant souvent le soir, tard, après une soirée en taverne, à boire la paye du jour, il tape sur sa femme qui est encore grosse, avant de la violer. Voilà le quotidien du petit qui grandi dans la haine d'un père alcoolique et violeur. Alors que le Gaucher atteint ses six ans, il aime sa mère plus que tout au monde. Seulement voilà, le paternel arrive, il file donc se cacher pour ne pas se prendre une branlée et voit la scène se dérouler sous ses yeux. Son père violentant sa mère, la tabassant, seulement voilà, ce soir-là, il a bu plus que de raison le vieux, et il tue la femme qui vient de pondre son douzième ou treizième gamin, et qui tentait de lui expliquer qu'elle était de nouveau grosse des ardeurs de son mari.
Le track, il a peur, il pleure, seul, dans son placard, et s'y endort d'épuisement. Le lendemain matin, il ouvre la porte pour découvrir le corps de sa mère, étendu là, sur le sol en terre battue, et s'assoit près d'elle. Plus une larme, il les a épuisées on dirait. Le vieux n'est pas parti au travail, il descend pour prendre le petit déjeuner et donne un coup de pieds dans le corps sans vie de sa mère. Le petiot le regarde, avec de grands yeux, et se lève pour le taper ! Il veut lui faire mal à son père, il veut se venger.
T'as tué maman ! T'as tué maman !
D'une main violente, son père l'envoie contre le mur, mais le petit revient à la charge. Sans ménagement, de ses petits poings fermés, du haut de ses six ans, il frappe autant qu'il peut cet homme, ce méchant. Mais voilà, un homme, face à un gamin, la bataille était perdue d'avance. Dans les yeux vineux de son père, soudain, le mioche lit une détermination.
Je vais te vendre, au moins, ça me remboursera un peu ce que j'ai payé pour toi.
Nulle protestation dans la bouche du gamin, les bras lui en tombent, limite, il serait content, il sera débarrassé de son père. A peine eu le temps de jeter un regard à sa mère, et son père l'attrape et le fout sur son épaule. Il n'a pas eu le temps de faire un baiser à sa mère, il voudrait se blottir contre elle, sentir son parfum, humer son odeur, sentir la main aimante sur ses cheveux, mais non... Le paternel s'en fout, il a des écus dans les yeux, et ne songe qu'à se débarrasser du fils du démon comme il l'appelle, du gaucher...
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