Les jours passaient, la douceur se maintenait pour son plus grand plaisir et surtout sa santé. Le bois maintenant était assez conséquent près de sa cabane, elle était prête à tenir une bonne partie de l'hiver car elle s'était décidée pour rester ici à l'écart, tranquille, ne sachant quel quartier elle aimerait habiter jusqu'à présent.
Ici, elle allait et venait comme bon lui semblait, le propriétaire étant presque toujours absent. Elle n'avait que peu d'entretien et pouvait ainsi se rendre facilement en taverne en cherchant du travail à la rencontre des habitants ou des voyageurs... de belles rencontres d'ailleurs comme cet homme hier Messire Renard qui lui parlait de diplomatie pour faire revenir la paix... mais elle le savait les discussions souvent étaient longues et pénibles avant de faire entendre raison à quiconque et surtout aux grands ce monde.
Elle avait aussi achetée une belle échelle à une amie étrangère au village mais qui avait le coeur sur la main, Keena. Oui une belle échelle, mais je n'ai pas assez de force pour m'en servir,
ronchonna-t-elle en venant la ranger au sec près de sa cabane. Mais ce jour là, elle ne voulait pas être de mauvaise humeur, elle avait reçu une missive et l'écriture était connue. Elle s'installa donc après avoir fait un bon feu dans sa cabane et les épaules enroulées dans sa couverture découvrit les lignes de son ami, resté en Maine.
Le 22 novembre 1459
Chère Alpaïde,
Et oui, tu seras sûrement étonnée que je tappelle ainsi, moi qui tai donné ton surnom car plus jeune je narrivai pas à prononcer celui donné à ta naissance mais sache que cest pour bien te faire comprendre
Ta cousine et moi-même, nous avons eu si peur pour toi, tu nes plus une enfant loin de là, capricieuse oui, mais tu ne peux en faire quà ta tête, sans penser aux tiens, ni à ceux qui taiment.
Et oui car on taime et tu le sais, ta cousine ta gardé sous son aile depuis si longtemps et même moi, si je ne te lai jamais dit ainsi, je taime à ma manière
et si tu savais combien tu nous manques
Enfin
passé ce petit excès de caractère de ma part
Jespère que tu vas très bien, que tu prends soin de toi et que tu penses à revenir chez toi, dès la fin de la guerre finie pour rejoindre Basine et Doda et mon petit Clément qui a besoin de vous sa nourrice et sa fille et toi sa
coquine gardienne, pour bien grandir sans sa mère.
Alphy, ta gaîté manque à Montmirail et même si je sais que ton travail ne te plaît pas, je suis sur que tu manques aussi à ton patron à lauberge. Tu sais, rien ne tempêche à ton retour dy retravailler et si tes finances sont justes, ma maison peut taccueillir près de ta cousine. Alphy ta joie de vivre me manque aussi à moi. Tu as toujours été là pour me taquiner et jen ai pris lhabitude. Reviens nous vite
et avant donne de tes nouvelles que je transmets à Basine par courrier. Clément a bien grandi il paraît et moi je suis seul aujourdhui à Montmirail.
Je tembrasse
ton Maxounet
Une larme avait coulé sur sa joue et elle replia le velin afin de le ranger dans le peu de choses précieuses qu'elle conservait, une pochette de cuir où elle mettait ses herbes sèches. Oh Max.. si tu savais ... Les mots restèrent coincés dans sa gorge et elle devait reprendre ses esprits avant de lui retourner des nouvelles. Elle resta là, un long moment à regarder le feu, jusqu'à ce que le sommeil la rattrape._________________