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[RP]Une cabane... son premier château

Alphy
Alors... messieurs... comme je n'ai que deux mains... que Phil ne veut pas de mes massages mais toi Mess si et que Phil veut que je le rassure sur son pouvoir de séduction... Elle le regarda et lui sourit malicieusement...

Je vous propose... pour Mess, un petit massage des épaules, afin qu'il soit super en forme pour continuer toutes ses tâches de chef en MMN et à toi Phil, si tu le veux que je t'accompagne en tant qu'amie, à un bal de St Valentin ? Si tu sais où il y en a un... ainsi tu verras qu'un homme au bras d'une dame, attire toujours les coeurs solitaires... Petit clin d'oeil.

De mon côté je regarderai aussi, s'il n'y a pas de charmant jeune homme esseulé et peut-être que nous trouverons tous les deux à nous amuser hein ?

Elle regarda les deux hommes chacun leur tour, pour savoir s'ils appréciaient ce compromis... puis se levant, elle leur fit comprendre qu'il était déjà tard, que la journée avait été longue et qu'il lui fallait maintenant un peu de sommeil...

Vous réfléchissez tranquillement et vous me dites... moi je ne bouge pas... ou presque. Je vais juste un peu dormir pour être en forme et en formes pour vous faire plaisir... Elle leur sourit et attendit qu'ils prennent congé.
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Messires
Messires avait écouté la proposition d'Alphy et il fut piquer d'une énorme jalousie, à son grand étonnement. Non cela ne lui allait pas et il lança un regard à Alphy pour qu'elle comprenne son ressentiment. Puis il répondit avec une grande diplomatie.

Je n'aurai pas eu de compagne je viendrai avec toi à un bal de la Saint Valentin. Mais, vu que j'en ai une, je me contenterai d'un massage qui je sais sera très doux, tendre et appréciable.

Puis il resta assis regardant Phil et attendant qu'il parte le premier. Il l'avait décidé, Phil partirai en premier.
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Membre du Comité Des Fêtes Poitevins
Chef région ouest des archives royales de France
Marié à la douce Helana
Heureux papa de deux magnifiques petites filles : Chloé et Sophie
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Emericbr
Quelques jours plus tard...


Emeric entre rapidement après avoir frappé.

Alphy, c'est bien ici ? Mess a des problèmes. Il est au dispensaire, on m'a chargé de vous prévenir !
Il a tenté de se suicider... Mais le temps presse.
Alphy
Les jours passaient et Alphy n'avait revu ni Phil pour une proposition de bal ni Mess pour son massage.

Elle avait fort affaire de toutes façons, avec la construction de son moulin. Elle avait reçu l'autorisation et avait les fonds suffisants pour le faire constuire mais tenait à tout vérifier. "On ne sait jamais avec ces menuisiers, ils n'en font qu'à leur tête et ne pense pas que la meunière est une femme donc peut-être un peu moins forte mais surtout un peu plus petite et si je vérifie pas tout ça..."

Elle venait donc de faire un aller-retour vers son moulin quand près de son feu, elle entendit frapper. Elle alla ouvrir et trouva un messager qu'elle ne reconnut pas... qui lui annonca une terrible nouvelle, sans même avoir eu le temps de se présenter.

Suicider ? Mess ? Non !!! ... pourquoi ??? Comment.... Elle n'eut pas le temps d'en demander plus, il était déjà reparti presqu'en courant. Elle attrapa sa couverture, qu'elle mit sur ses épaules et fermant la porte derrière elle, courut elle même au dispensaire.
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Alphy
Elle revenait du dispensaire, éreintée. Elle ne s’était pas aperçue de son état de fatigue en partant si vite, à l’annonce du suicide de Mess. Elle avait enchaîné sa journée de travail, la nuit à patienter au dispensaire et à nouveau la journée qui s’était finie par un affrontement verbal avec le cerbère du dispensaire…

Tant qu’elle avait été énervée, elle n’avait pas flanché mais déjà le grand air pour laver le linge souillé et le froid lui avait fait comprendre les limites de son endurance.

Ce d’autant que cet hiver, son corps avait été mis à rudes épreuves. Alors à peine eut-elle poussé la porte de la petite cabane de bois, elle s’allongea sur sa paillasse, s’enroula dans sa couverture et s’endormit comme une souche plusieurs heures d’affilée. Les mauvais rêves, toute la tension lui donnèrent des sueurs froides et elle n’arrêta pas de tourner, on aurait pu l’entendre crier sans doute à proximité mais elle était seule au fond du bois derrière la bâtisse de Phil, là où elle aurait pu disparaître sans gêner personne.

Elle se réveilla en sursaut dans un hurlement, la gorge en feu. Non… laissez-le… je vais partir… laissez-le vivre…

Elle cligna des yeux, cherchant où elle pouvait se trouver, resta là assise le temps que l’aurore finisse de se lever totalement, regard hagard et vidée de toute énergie.
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Alphy
Sa journée fut des plus ternes. Elle était si peu reposée de sa nuit que ses gestes au moulin n'avaient rien de précis. Les sacs de farine s'entassaient mais elle mettait deux fois plus de temps pour les remplir, les fermer et les ranger. Le blé coulait souvent à côté de la pierre à moudre et à nouveau beaucoup de temps perdu à le ramasser sur le sol de terre battue.

Ensuite, elle se noya la tête à séparer les grains de la poussière du sol. La vie ne lui permettait pas de gâcher... la petite bourse à sa taille n'était pas bien grosse et elle avait décidé le matin même qu'il lui fallait économiser pour son projet mais qu'il était vital pour elle que cela se fasse vite. Elle s'asphyxiait ici.

Son travail enfin fini, il était juste temps pour elle de se rendre au marché. Elle avait promis une chose à Mess, ce serait son cadeau... le dernier peut-être. La voilà donc, cape sur le dos, partit chercher un tisserand, il lui faudrait négocier si elle voulait garder quelques écus pour elle.

De retour du marché et du dispensaire. Elle fit un tour rapide de la petite cabane... Elle était la propriété de Phileas et étant donné le comportement qu'il avait eu, tout d'un coup, elle ne trouva plus du tout l'endroit vivable pour elle...

Jusqu'à tard dans la soirée, elle échaffauda des plans et réfléchit à la manière de retrouver l'équilibre dans sa vie. Le feu qu'elle avait allumé seul la réconforta un moment et sans savoir pourquoi, elle trouva la solution dans ses flammes qui montaient hautes et droites... Elle sortit ses moindres affaires, tout ce qu'elle pourrait porter sur elle simplement, abandonnant le reste puis le coeur battant à toute vitesse, elle prit une des branches enflammées... elle la promena sur les murs de bois, le toit, sa paillasse faite de paille. Tout partit en quelques minutes dans de grandes flammes et une épaisse fumée.

Elle regardait un peu à l'écart ce feu qui était loin d'être de joie, la chaleur parvenant jusqu'à elle. Elle attrapa son fardeau et sans se retourner, quitta ce petit bois qui l'avait si bien protégé jusque là vers un destin qu'elle ne connaissait encore pas.
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