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[RP/IG] Coeur Navré, Ferrailles et Copeaux:249/600

Falco.
Orée du bois

Dire qu'on nous bassine sur la pénurie de bois..Fientes de paysans pas foutus de s'organiser pour des coupes..Pas un boulot de gens de guerres tout ça!


Cela fait combien de mois que quasiment tous sont en armée, en patrouille ou autre? Cette mission est plus tranquille, bien sûr, mais la confrontation aux tâches agricoles est douloureuse.
Haches qui s'emoussent, arbres rétifs, bled si calme qu'il en donne des envies de prise.

Les mémés travaillent sans ronchonner à présent et ici ou la les cavaliers peaufinent des techniques astucieuses de récolte.

La lisière du bois recule sous l'assaut, Touraine offre un essard à Limousin.
Falco de Cartel, rapace à particule, semble à l'aise sur cette aire nouvelle.

Courrier Ducal.
Citation:


Dame Duchesse,

Gueret n'a pas à se plaindre de son imprevu nouveau statut d'Ecurie de la Cavalerie de Touraine.
Déjà ses deux forgerons font tinter leurs marteaux, réveillant le village.
Nous avons établis notre hébergement à l'auberge municipale, qui en tire de bons dividendes.
Nous veillons à ne pas empêcher les gens du cru à atteindre les arbres, le roulement des haches et des envies de détente font le reste.

Vous avez des pierres en surplus?
Je depêche une estafette vers Tours pour en informer mon Duc.

J'ai vu arriver le consort Cerberos et jolie escorte dans la cité.
J'espèrais plutot vous voir avec jolie noblesse limousine.

Il semble que l'escorte du premier n'aime point Touraine, j'ignore pourquoi.

L'état des lieux me parait complexe, il est de mes capacités d'en tirer lumière et informations bénéfiques à ma terre.
Cela fait trop longtemps que Limousin, aux ombres du Poitou et de Berry, n'etincelle plus au diadéme des puissantes provinces féales.

Mes respects et curieuses intentions

Falco de Cartel

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Mumbly
Mumbly tapait et tapait.Puis il se décida à continuer sa pile bien rangée.Commençant à empiler son bois ,il eut un temps d'arrêt.
Cré nom de diou,il m'en manque.Alors là,ça va saigner.
De rage il plante sa hache dans un bout de bois et sort son épée.Il s'agenouille et aperçoit des pas qui ne sont pas les siens.Tranquillement ,il se décide à suivre cette piste.Il marche tranquillement,les yeux rivés sur la trace.
Levant les yeux ,il aperçoit à quelques pas une petite tache jaune .Il décide de voir ce que c'est ,d'autant plus que la piste va dans cette direction.
S'approchant doucement dans le sol humide,il aperçoit une dame assise .
Etant de dos ,il ne la reconnait pas.
Hum hum,bonjour dame.Vous semblez perdue ? Puis je vous renseigner ?
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Furette
Paisiblement assise attendant d'autres fournisseurs, Furette ferme les yeux et se repose lorsqu'elle entend une voix derrière elle:

Citation:
Hum hum,bonjour dame.Vous semblez perdue ? Puis je vous renseigner ?


Sans même se retourner, elle ouvre les yeux, reste figée en reconnaissant la voix de Mumbly.

misèèèèère, qu'est ce qu'il fait ici lui ???!!!

Furette se tourne vers lui un large sourire aux lèvres :

Ben alors Mumbly, tu me reconnais pas !!!???

Elle se lève et frotte les brindilles sur ses braies prenant un air le plus naturel possible :

tu te promènes dis moi ? moi je me repose un peu comme tu vois...

Elle se rapproche mine de rien près du petit tas de bois espérant les cacher un peu.
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Mumbly
La dame se retourne en souriant.

Ben alors Mumbly, tu me reconnais pas !!!???


Ah,c'est toi Furette,je ne t'avais pas reconnue.Il est vrai que tu me tournais le dos.

Mumbly la regarde .

Tu coupes du bois ?Tu ne l'a encore pas abattu ?C'est quoi ce tas que tu essayes de cacher?

Mumbly s'avance vers elle,la toise et la pousse gentillement.

C'est toi qui m'as volé le bois ?Avoue.
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Furette
Voler...voler...tout de suite les grands mots toi !

Furette le regarde en souriant :

Disons que j'ai vu que tu allais vite pour en couper toi, donc quelques bois en plus ou en moins hein ....et puis regarde mes mains..tsss un vrai désastre!

Furette lui montre ses mains toute dépitée :

c'est pas permis de s'abimer les mains comme ça !

Elle le regarde toute penaude :

t'es fâché dis ???
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Mumbly
Voler...voler...tout de suite les grands mots toi !


Mumbly la regardait,passablement énervé.

Bien sûr volé.Ce bois,c'est moi qui l'ai façonné.Si tu veux de l'aide,demande moi,mais ne vole pas;surtout quand on fait partie de la même équipe.Je peux te dire que tu as de la chance.J'aurais pu te transpercer de mon épée.Pour ta punition ,tu me ramènes tout le bois.
Je t'aiderai quand j'aurai fini le mien.


Furette lui montre ses mains recouvertes d'ampoules.

Je t'aiderai ,je t'ai dis;maintenant au travail,sinon tu te débrouilleras pour ton bois.

Mumbly eut la bonté de prendre une bonne brassée pour l'aider.

Maintenant ,tu termines,j'ai mon bois à faire.
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Kayhan
[Un soir, tard, sur les remparts de Guéret]

'tain ça meule... Mauvais plan...

Elle a le fessard posé sur une pierre froide de muret, les jambes pendant dans le vide, le fauchon comme toujours posé en travers des cuisses.
Et elle regrette d'avoir quitté l'auberge et son âtre pour venir se poser sur ce perchoir où elle se gèle les braies.
Elle cherche une position plus confortable en remuant un peu, et grimace.

Dingue, bûcheronner fait plus mal que s'prendre des gnons... Comme quoi quand on a l'habitude d'une chose et pas d'une autre...

La brunette porte ses noisettes sur les cheminées des deux forges de Guéret, qui crachent leur fumée dans la nuit, signe qu'elles tournent à plein régime.
L'auberge qu'elle a quitté était ce soir bondée de monde.
Pour l'essentiel des équipiers, pour partie des locaux, et un membre du clergé venu tout droit d'Italie.

Elle plisse le nez.
Ce blond mitré avait tenté d'attirer la troupe à la messe qui se tiendrait à Limoges en promettant foison de vin.
Méthode originale pour motiver les fidèles que d'insister sur le picrate plutôt que sur la foy.

Soirée animée donc, où au passage avait été évoquée par le chef la possibilité, pour l'ancienne turone devenue depuis deux années lodévoise, de revenir officiellement au pays en y posant pour de bon ses pénates.


Pffffffffffffff... Ça sent les ennuis, c't'idée...

Et ça tourne à plein régime dans la caboche, sous les mèches en bataille.
Tours. Lodève.
Elle n'avait pas pu taper plus loin quand elle avait quitté sa ville de naissance en pestant à s'en faire sauter les veines du cou.
La perspective d'un retour "pour de vrai" ne la met pas en joie, tant elle connait les effets des vents contraires, qui peuvent tourner rapidement en Touraine.

On a aimé hier, on détruit aujourd'hui.
L'inverse peut aussi devenir vrai.
Elle détesterait revoir sur le trône celui qui malgré son statut officiel de démissionnaire comme conseiller ducal, avait fini soutenu et élu duc quelques mandats après.
La mémoire est courte, les exemples sont légion.


Mais la Touraine elle doit l'admettre semble avoir bien changé depuis son départ.
Plus tolérante et plus intransigeante à la fois.
Plus tolérante envers ceux qui la servent, même avec leurs manières rustres.
Plus intransigeante avec ceux qui oeuvrent contre ses intérêts, même avec leurs manières de dames effarouchées de salon.


Que faire...

Elle opte ce soir pour la solution à bref terme : rejoindre les autres cavaliers à l'auberge.
Le reste, elle y réfléchira mieux avec des godets dans le nez.
Car malgré les anicroches propres à la vie de groupe, les engueulos et tirages de bourre divers, malgré les caractères de crevards que tous se promènent, malgré les petits vols et tentatives d'extorsions de tournées dont ils se gratifient mutuellement au quotidien, fait quand même vraiment bon traîner auprès du Coeur Navré.

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Furette
Furette encaisse la colère de Mumbly sans dire un mot. Mais dans sa tête c'est autre chose...

...mazette, quelle histoire pour quelques bois, j'ai mal choisi mon fournisseur tssss...je me demande comment aurait réagit Esta, Kay, Eden...ou même Falco ???? En tout cas j'aurai pas réagit comme ça moi, non non..ça c'est certain!

Tout en l'écoutant Furette hoche la tête pour bien lui faire comprendre que le message est passé. Une fois les réprimandes et ordres passés, elle ramasse le restant de bois et le suit en traînant les pieds et la tête basse :

...je pensais vraiment pas que tu aurais été fâché à ce point là, pour un homme grand et fort comme toi c'est quoi quelques bouts de bois hein ??? Enfin, la prochaine fois faudra que je choisisse mieux mon fournisseur hihi...en fait j'apprend là, tu me diras qu'il y a encore du boulot mais bon...

Arrivés à son lieu de travail, Furette dépose les bois, se frotte les mains contre ses braies et lui dit :

Bon ben tu pourras dire à Falco que je suis une piètre voleuse...ben vi... et merci pour ton aide mais je trouv...euh je me débrouillerai t'inquiète.

Elle sourit en s'éloignant à reculons.
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Mumbly
Mumbly regarde Furette s'éloigner à reculons.

Attends Fufu,ne pars pas comme ça.Trouve toi un arbre et je viendrai t'aider.J'en ai encore pour une bonne heure avec le mien.Promis,après je viens.

Mumbly s'approche de Furette et l'embrasse sur la joue.

Promis,je viens.
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Lady_eden
La nuit était tombée depuis longtemps ce troisième jour, la lune éclairait entre deux nuages, par intermittence, parfois un étoile scintillait, petit diamant lointain ornant la voute presque noire.

Journée longue, seule à cogner sur un pauvre arbre qui n’élèverait plus jamais sa ramure vers les cieux, il finira avec de la chance en fier navire affrontant les flots, où plus simplement en cendres, fort d'avoir un instant réchauffé le corps d'un être transi.
Un gout de cendre justement voila ce qui imageait fort bien ce que ressentait Eden, au sortir de la taverne où toute la soirée avait régné incompréhension et mal entendus.

La brune parlait trop sans doute, réfléchissant ensuite parfois, mais elle ne savait faire autrement que dire ce qu'elle pensait, bien sur cela ne plaisait pas forcement, alors que faire? Se taire? Mais serrait elle encore elle même si elle faisait cela? Non....


De son pas vif et rageur elle alla vers l'écurie après avoir claqué la porte, même Mum, ne la comprenait plus, même lui....bien sur elle n'était pas toujours aimable, mais il le savait bien, elle était ombrageuse son écossaise.

Comme son bel étalon, Thunder qu'elle venait chercher ce soir, ouvrant le box, Eden posa sa joue sur le nez soyeux de l'animal, lui gratta les oreilles doucement, lui parlant a voix basse, triste et amère.

Elle resta un long moment contre lui profitant de sa chaleur et le sortit avant de l'enfourcher.

Le fier destrier avait lui aussi envie d'espace et de courses folles, voila 3 jours qu'elle ne l'avait pas monté, il se cabra un peu sous la pression des cuisses de la cavalière avant de filer dans la nuit, comme un carreau d'arbalète.

Le vent malmenait sa tresse et lui fouettait le joues, la vitesse l'enivrait, penché a toucher presque l'encolure elle le talonnait, vidant sa tête, retournant au pays des ses souvenirs, s'imaginant loin d'ici, comme avant.

Partir droit devant, sans but et sans problèmes, partir loin la bas....une larme se figea sur sa joue....
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Kayhan
[Dans les écuries de Guéret]

Le temps d'une pause de quelques heures entre deux coups de hache, la brunette est allée se poser dans ce qui lui sert de box pour son louvet et de chambre de fortune.
Les écuries de Guéret, donc.

Non pas qu'elle soit radasse, mais payer ne serait-ce qu'un denier pour une chambrée dans une auberge alors qu'elle a passé les deux dernières années à alterner les nuits dans des campements variés, et les nuits dans les fossés et lisières de forêts, ça lui parait contre-nature.

Posée sur un ballot de fourrage, elle se demande où a filé Eden, donc le canasson manque au nombre des montures de la cavalerie.
Elle pense aussi à Miss., se demandant si celle-ci a retrouvé ce vieil ami en Maine, dont elle lui avait parlé.
Mais surtout elle pense à Marine, la môme rouquine pour laquelle elle adoooooore se faire des cheveux, même si elle dira toujours aux autres que ne plus l'avoir aux basques ça lui fait comme des vacances.

Aussi, elle sort de sa besace son nécessaire à écriture, un vélin vierge, et griffonne ses pattes de mouche habituelles :




Bonjorn la Mioche !

Comment vas tu depuis ton dernier envoi ?
On t'as collée au couvent ?
Ou bien c'était une école privée...
M'souviens plus...
Enfin tu me diras, l'un dans l'autre, ça se tient sans doute.

De mon côté, grosso merdo, ça roule.
Là, on est avec les cavaliers en Limousin.
T'imagines pas qu'on fasse un machin flambard : on bûcheronne, crénom.
J'ai les mains comme des ces bouts de bidoche que les anglois appellent les stèques...
Une horreur !

Je crois que je suis faite pour le bûcheronnage comme les Ibères sont faits pour manger de la fondue savoyarde.
En plus, à force de taper comme une sourdasse, j'ai émoussé ma hache neuve dès sa première utilisation.
Heureusement, les forgerons locaux sont sympatoches et chôment pas.

Sinon, et ben toi et ton planeur de frangin, on vous trouve drôlement à manquer.
L'ambiance ici pour l'instant est morne, et à part les désormais coutumières histoires de braies et bustiers, et crêpages de chignon qui vont en général avec, c'est le calme plat.

Parait qu'à Tours c'est le défilé des crevards.
Faut qu'on passe à la vitesse supérieure si on veut rentrer à temps pour la fête.
J'ai horreur de rater une sauterie, tu te doutes.

A te lire bientôt, espérant que vous deux et ton pa' vous portez bien.

Adishatz !

Kay


Le pli n'est pas scellé, la pouilleuse n'a pas de scel.
Le pigeon voyageur est balancé par la grand-porte de l'écurie, après avoir reçu dans le bec une goutte de Vieille Prune.
Bah oui, ça caille, et elle s'est dit qu'ainsi il gèlerait pas en chemin, le volatile.
A le voir filer en zig-zag et volant bas, elle a comme un vieux doute.


Merd'... J'aurais du lui filer des graines aussi pour pomper la gnôle...
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Lady_eden
L'aube prenait sa revanche sur la nuit, à l'heure ou tout semblait couvert d'un voile laiteux,le galop effréné s'était enfin arrêté, monture et cavalière enfin fatigués.

Des nuages de vapeur sortaient des naseaux du fier animal, Eden le flatta de sa main ganté,le laissant aller au pas, se calmer, tout comme elle, dont les joues fouettées par branches ou ronces ruisselaient de sang.

Gouttes vermeilles qui constellaient son manteau d'un blanc neigeux, mais peu lui importait en ce moment.

Elle promena son regard sur la nature qui s'éveillait, comme au sortir d'un mauvais songe,des bécasses là près d'un petit lac cherchant pitance, un héron s'envolait majestueux surement dérangé par le pas de Thunder, le chant du vent dans les roseaux.

Que la beauté était simple finalement, profitant de l'instant elle sourit, puis elle vit non loin un buisson de OUU,les petites boules rouges encore couvertes de givre, si belles au milieu des feuilles acérés, comme un trésor inaccessible, semblable à l'image du chardon écossais.
Étrangement cela la fit penser à Kay, elle aussi bourrée de piquants mais avec une si belle âme...


Eden frissonna en pensant à la funeste soirée de la veille, que faire....elle avait donné sa parole, devait finir sa mission quoi qu'il lui en coute..

Après...peu importe....le chemin qu'elle prendrait...

Mais la voici au milieu de nulle part, fatiguée, frigorifié, triste aussi, pour économiser l'étalon elle descendit, le prit par la bride et rebroussa chemin, le bois l'attendait..

Avec un peu de chance elle arriverait avant l'après midi et nul ne saura qu'elle est partie, pourvu qu'ils ne regardent pas ses joues de trop près...
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Furette
Surprise par la réaction de Mumbly, Furette fait de grands yeux tout ronds.
Toute penaude, elle le regarde :


euh..ben dis donc, on peut pas dire que tu es rancunier toi ! ...et j'en suis très contente d'ailleurs.

Tout en s'éloignant, toujours à reculons, elle lui dit un large sourire aux lèvres :

..bon ben on se retrouve plus tard alors, je serai quelque part par là.. agitant sa main elle lui montre un endroit ... merci Mum, t'es vraiment quelqu'un de bien!

Bouuuuum !

A force de marcher sans regarder, elle trébuche sur une racine d'arbre cachée sous la mousse :

nom d'une grrrrshhhhh....!

Elle se relève aussitôt, frotte un peu ses braies et d'un sourire niais reprend son chemin espérant que Mumbly n'ait rien vu, c'est qu'elle est fière la Fufu et ça fait pas bon genre de tomber comme ça tsssss.....
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Falco.
Tumulte arboricole

206...Et une jambe de bois..207.
Féces de tritons, on enrichit plus les forgerons que nous même..
Hey, la toute voutée la bas, tu aides tes copines à tirer le tronc!



Chaque jours prend une allure de rituel.
Il fait la tournée des masures, n'a même plus besoin d'ouvrir les portes à coup d'bottes.
Les mémés se rangent et filent vers la lisière toute neuve.
Falco n'est pas un mauvais bougre. Il est conçu pour obtenir le meilleur résultat pour un coût minimum.
Passé la phase de domestication, il peut maintenant être quasi aimable.

Gueret s'est fait à la rugueuse présence de la cavalerie, les tavernes sont animées, des gens du crus redécouvrent leur village.

Mais ce matin ça turbine sous le crâne chauve.
Quand il n'entend plus de jurons et cris des filles c'est que quelquechose cloche.

Rusé comme une corneille vétérante , il confie le chantier à la pire des acariatres pour faire une balade.
Le genre de balade que font les sergents dans les baraquements à l'aube ou les inspecteurs des impôts juste aprés Noêl.

Ses bottes pétent la glace des flaques, le givre tente sa chance sur sa cuirasse oxydée.

La première cible est bien trop en dedans d'elle même pour le deviner en approche.
Il est l'araignée qui sort d'entre les poutres pile quand on s'aprête à éteindre la chandelle pour dormir en paix.
Le manchot n'est pas le cheveux dans le potage. C'est, quand il le veut, un poil pubien dans la pêche melba.

L'amour m'a tué plus de bons soldats que les batailles...

Eden.
Enfile ton harnois, tu me suis.


Il aurait pu être paternel ou empathique, blagueur qui sait?
Poser sa main rescapée à moitiée cramée sur la frêle épaule, choisir des mots mesurés.
A quoi bon?
A la place, une phrase comme un ordre, pas même bonjour ou comment ça va.

Donne ta bouffe à qui en manque. Prend un cheval lourd.
Nous allons chasser le ponain.Ce sera dangereux.


Il lui tourne le dos.
Selon les caractères, on lui balance des trucs ou on lui hurle dessus.
Ses doigts osseux font le signe universel "arrive, discute pas", un sourire plein de dents naissant.

Et si elle a des choses à dire, il ne doute pas que ce sera plus aisé de le faire en visant sa nuque plutot que de se taper sa trogne cynique.



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Lady_eden
Arrivée juste à temps, personne ne l'avais vue, encore, le cheval se reposait à l'écurie, bouchonné par ses soins, foin frais et odorant, eau fraiche à discrétion.

Elle allait rejoindre le bois la lourde hache sur l'épaule quand Falco apparut, encore plus inquiétant que d'habitude, sale habitude qu'il avait de se matérialiser quand on l'attendait le moins, heureusement qu'elle le connaissait son chef sinon l'arrêt du cœur la guettait.

Même pas le temps de le saluer que:

Eden.
Enfile ton harnois, tu me suis.


L’écossaise pose la hache, tente de camoufler ses joues en baissant la tête.


Donne ta bouffe à qui en manque. Prend un cheval lourd.
Nous allons chasser le ponain.Ce sera dangereux.


Ni une ni deux le voila qui lui tourne le dos.
Sans discuter elle se dirigea vers l'écurie, prendre Thunder pas ravi par la bride, vérifiant que son estoc était à sa place , et emboita le pas du chef.

Je vous suis Chef.

Pas besoin de longs discours ni de questions, au moins cela allait la changer du bois et lui faire oublier. Peut être même pour de bon.....
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