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[Rp] La salamandre retrouve la volière.

Eusaias
La pluie avait cessée d’inonder les champs de Digoine et le balbuzard avait donc profité de l’éclaircie pour rejoindre l’extérieur. Enarmuré et chevauchant son destrier, il venait de faire une passe dans sa lice face à son maitre d’arme.

D’un coup d’éperons il relança le destrier alors que son adversaire faisait de même. La lance était bien serrée dans sa poigne et au moment du chaque en plus de briser elle renversa le vieil allemand.


Hahahaha Tu as perdu De Jeneffe !

Quoi ? Comment vous m’avez appelé ?

Non rien laissez tomber…. Je m’entrainais à railler le Flamand car je compte bien bientôt le faire rouler au sol.

Ah alors entrainez-vous encore, vous ne m’avez battu qu’une fois, les neuf fois avant vous rebondissiez au sol et d’après ce qu’on dit, le Flamand est meilleur que moi.

Ah ne parlez pas de chose qui fâche !


Et le bourguignon mis pied à terre, le casque fut retiré dans la foulée et un sourire narquois habillait son visage. Une de ses mains reposa sur le pommeau de l’épée et le nez aquilin s’emplit d’air frais avant qu’il ne s’élança sur le chemin de la lice pour remonter à la forteresse. Ce fut sur ce chemin, qu’il rencontra un soldat armé d’un pique venu lui porter un message.

On m’a dit de vous prévenir que quelqu’un était en approche et….

Ben si les armes sont bourguignonnes vous faites entrée, si elles ne le sont pas, vous repoussez.

La personne est seule…

Un émissaire ? Faites rentrer.

Non votre épouse, oui il semblerait que ce soit madame la comtesse.

Laissez-la à la porte.

Sulpice à dit que vous diriez ça et donc que je devais vous informer que le temps que vous remontiez de la lice la comtesse serait déjà dans la cour et que vous devrez bien vous tenir vous lui aviez promis.

Rhaaaaaaaa Traitre !


Mine mauvaise, puis soupir las. Les écuyers n'étaient plus ce qu'ils étaient.
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Gnia
Lorsque l'on est perdu, c'est parfois en cessant de chercher son chemin que l'on se retrouve.

Dès lors le retour de Genève s'était fait en laissant la cavale guider, ne l'aiguillonnant que de temps à autres, histoire de pas se retrouver en Germanie obscure ou chez ces nains de Lorrains.
Apparurent donc tôt ou tard les contreforts du castel de Digoine et avec eux la fatalité d'un destin qu'elle avait eu l'idiotie de choisir.

Ce fut Sulpice qui mena la cavale dans la baille intérieure. Si la Comtesse savait avoir un allié secret dans ce piège à rats, c'était surement le rouquin. Un comble si l'on se fiait aux superstitions tenaces de la Saint Just vis à vis de tout ce qui avait un reflet cuivré.
De loin, elle avisa la silhouette du Balbuzard qui remontait de la lice et elle exhala un profond soupir. Altière, le menton haut, elle se tint en selle jusqu'à ce qu'il soit à sa portée. Puis après avoir bretté quelques instants de son regard sombre avec celui, mauvais, de son époux, elle baissa les yeux et mis pied à terre.

Elle fit un pas jusqu'au Duc de Bouillon et, à la surprise générale de la mesnie de Digoine qui assistait au retour de l'artésienne, l'épouse rétive se mit à genou devant son époux, chef baissé, fierté ravalée.


Mon époux, j'ai remis en question votre rôle et m'en excuse sincèrement.
Puissiez-vous me pardonner mes écarts...


Compte là dessus, charogne, et bois jusqu'à la lie mes mensonges et ce, jusqu'à ce qu'étouffement s'ensuive.
Et de relever un regard exempt de tout défi vers cet homme si imbu de pouvoir et de domination. De quoi apprivoiser la bête, d'investir sa tanière et de reprendre le pouvoir.
De façons subtile, évidemment. Le mâle est une race aisément malléable pour peu que l'on sache sur quelle faiblesse oeuvrer.
Gagner la guerre valait bien une humiliation de plus.

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Eusaias
A ce moment, la poitrine du balbuzard se serra. Non point de peine, plutôt une joie immense, un cri de victoire qu’on retient dans son coffre. Un coin de sa bouche s’étira en direction de son oreille pour offrir un sourire narquois et sans doute son épouse pouvait distinguer des pétillements d’excitation dans ses yeux.

Enfin ! Elle avait compris que le chef c’était lui et que tout ce qu’il désirait il l’aurait. Elle avait compris, qu’elle lui était inférieure ! Elle avait compris… Du moins il le croyait sans doute à tord.

Il retira ses gants et les accrocha à son armure. Le torse se bomba légèrement et le menton se redressa aussi. Fier comme un coq hardi, le balbuzard était maître en sa basse cour.


Ainsi ma femme demande pardon.

Un ricanement de hyène s’éleva. Qu’il était bon de se sentir supérieur.

Comtesse, mon épouse… Vous avez gagné, je vous pardonne. Mais tachez de ne pas oublier qui décide et qui obéit !

Puis la chevelure aile de corbeau fut secouée en même temps que la tête disait non. La mine des plus sérieuse, car il l’était il lâcha a mi-voix :

Bordel, je suis vraiment trop généreux avec les gens… ça me perdra.

Puis plus fort.

Si madame allait nous attendre au salon, je pourrais aller me décrotter.

Suivi d’un petit mensonge :

J’ai passé ma journée à faire basculer le maitre d’arme alors qu’on s’exerçait en lice.

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Gnia
Tsssssk.
Et vous pensez qu'il aurait eu la galanterie de proposer sa main pour qu'elle se relève ??!! Goujat ! Pléonasme, s'il en est un, certes.

La premier mur de la forteresse du couple parfait selon la Saint Just ayant été franchi grâce à un habile cheval de Troie, elle prit une profonde inspiration pour enclencher la phase deux de son plan de bataille.

La main nerveuse s'éleva dans les airs, attendant que celle de son époux se propose pour l'aider, tandis que le minois relevé sur lui, elle demandait


Souhaitez-vous également que je me rende plus présentable ou bien ma poussiéreuse tenue de voyage vous siéra-t-elle ?

A vous le choix des armes, Blanc Combaz.
Le côté amazone baroudeuse, sentant le cheval et la sueur, des bouts de pailles dans les cheveux, le séant engoncé dans une paire de braies qui fut un jour de couleur sombre, la poitrine galbée par une veste d'une austérité rivalisant avec celle des béguines huguenotes ?
Ou bien, la noble altière qui fleure bon l'ambre et le jasmin, à la silhouette mise en valeur par de riches étoffes, emballage extérieur qui fait envie mais qui s'avère bien difficile à effeuiller ?

De toutes façons, quelles que soient les armes choisies, le sort du Balbuzard était déjà scellé.

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Eusaias
Bienvenue sur l’échiquier « Blanc-Combaz ». Si la dame noire était la Salamandre il allait sans dire que le duc était roi. Nul « Oserez » le nier, un cavalier noir avait été trouvé en Berry et avait séduit le roi, bientôt la cause du corbeau il épouserait. Le second ne se laissait pas non plus « dé-Montet » et chevauchait avec le premier.

On pourrait s’attendre à entendre l’énumération des autres pièces, hélas l’échiquier était bien trop complexe, nul pion, juste des tours ou des cavaliers capables de folles diagonales pour attendre le but. Bien pire encore, les pièces tentaient des conflits internes et c’était à une de ses rivalités qu’allaient assister les digoinais.

Nouveau sourire de traviole sur le visage de l’homme au faciès d’oiseau de proie à l’écoute de la comtesse. Il opta pour lui concéder « une case » afin que celle-ci se découvre.


J’accepte que vous retrouviez la petite chambre bleu afin de vous faire une beauté.

Les dents du carnassier, car oui les corbeaux bourguignons possédaient des dents de lions, furent encore une fois dévoilées.

Ainsi vous me donnerez l’avis sur la décoration de cette chambre. Je l’avais faite préparer au cas ou une maîtresse souhaitait venir s’installer avec nous à Digoine.

Roi en A5
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Gnia
Jamais de Face. La belle devise familiale côté maternel que voilà.

La Saint Just se releva, toute seule, écoutant son époux tout en époussetant sa tenue qui de toutes façons ne reprendrait pas ses sombres couleurs avant une bonne lessive.

Elle haussa un sourcil interrogatif à dernière phrase du Balbuzard, masqua un sourire désolé pour lui, retint le ton cinglant qui menaçait de sortir et esquissa un légère révérence à l'attention d'Eusaias avant d'avancer vers le perron de l'imposant donjon qui faisait office de demeure. Elle marqua un temps d'arrêt après quelques pas, se retourna à demi et lança d'une voix étrangement douce par dessus l'épaule


Une maîtresse ?
Pourquoi donc lorsque vous avez à domicile celle qui a su vous charmer jusqu'à ce que vous en fassiez votre épouse ?


Et de rouler des hanches outrageusement en poursuivant sa route, avant d'ajouter en passant le pas de la porte

Mais soit, si vous souhaitez nous délaisser, nous vous souhaitons de trouver plus douée que nous...

La commissure des lèvres se soulève en un sourire en coin que seule l'obscurité de la vaste salle de garde peut deviner.

Fou en D5.

Est-il nécessaire pour la suite de dire que je ne sais pas jouer ?
Aux échecs.
La Saint Just en revanche... Doit avoir une technique bien particulière pour parvenir à échec et mat.
Probablement.

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Eusaias
L’artillerie Saint Just était de sortie et la couleuvrine « croupe qui roule » venait de percuter le Bourguignon. Ebranlé mais pas défait, le balbuzard se renfrogna. Allons, point de défaitisme il n’était pas du genre à baisser les armes quand « ça grogne ». Cavalerie serrez les rangs ! On bastonne !

Qu’entends-je votre grandeur ? Moi délaisser mon épouse alors qu’elle est si remarquable quand elle s’exécute ?

Rire tonnant pour parachever le tableau. HAHA ! Et le balbuzard la rejoignit aussi vite que possible et la doubla.

Non non, oh que non point ! Je ne vous remplace pas, je vous complète ! Et puis voyez le bon côté de la chose, ça vous fera de la compagnie ! Vous parlerez tricot quand j’irai jouter !

Odieux, oui ! Mais c’était divin d’être odieux ! Et pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?

Que préférez-vous ? Une marquise ? L’épine sa rime en plus avec pi… il ne finit pas sa phrase comment frappé par un éclair de génie. La Favara ! Elle je suis sur ça vous ravira !
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Gnia
Bon...
Il était plus que temps de l'achever, ne serait-ce que pour le faire taire.
Oublions les étapes intermédiaires et passons au vrai plan d'attaque !


La Favara vous châtrera...

Elle avisa d'une main leste le seul endroit non carapaçonné de la mise de son époux. Oui, là, exactement, pile entre les jambes et les doigts fins vinrent habilement flatter le paquet tandis qu'elle lui lançait un regard des plus équivoques, cependant teinté d'une pointe d'amusement.


Si je ne le fais avant, bien évidemment...

Et de s'approcher à le frôler sans pour autant abandonner sa fragile avancée, pour murmurer à l'oreille balbuzesque

Ne vous avisez pas de m'imposer un allié qui ne serait pas désiré, vous vous feriez sérieuse ennemie et je m'efforcerai en sus de vous pondre une tripotée de bâtards qui prouvera que vous avez les plus longues cornes du Royaume et d'Empire.
Vous ne souhaitez pas entrer dans l'histoire avec le surnom ridicule et honteux de Sa Grasce Eusaias le Cocu, n'est-ce pas ?


Elle vint effleurer enfin les lèvres de son époux avant de reprendre une distance conséquente de sécurité et de le narguer d'un sourcil moqueur

Avons-nous fini de parler de vos désirs d'ailleurs, mon époux ?
Puis-je vous faire l'honneur d'une toilette adaptée à nos retrouvailles ?


Prudente, elle entame la montée de l'escalier qui mène aux étages non sans oublier de donner dans le déhanché qui fait mouche. Un dernier sourire à l'adresse du Duc de Bouillon

Vous n'avez qu'à me rejoindre dans quelques instants, si vous souhaitez temps éprouver la jolie décoration de ce qui aurait pu être votre garçonnière...

Dernière volée de traits acérés dans un regard coulé par dessous les cils, en espérant mettre l'ennemi à genou, et un coup d'estoc pour parfaire le tout, en enlevant les petits peignes qui retiennent la longue chevelure de jais tout en gravissant les marches.
Ou comment déverser avec élégance un peu de poix dans un ventre qui ne demande que ça...

Echec au Roi ?

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Eusaias
Mat…. Mais….

Agnès avait beaucoup de doigté pour savoir faire tomber une barricade et ce n’est pas le balbuzard qui dirait le contraire. Alors qu’il essayait de garder un visage insensible à la provocation de la salamandre, le balbuzard rongeait son frein. Car oui mesdames, si jamais vous aviez un doute je me dois de l’éclaircir, chez l’homme « la petite tête » entraine souvent la grande.

Et c’était bien à cette petite tête que le balbuzard, tel un chanteur flamand, tenait ce langage : « ma lance, ma lance fait comme si tu ne le savais pas que la comtesse m’est revenue. Cesse de me répéter qu’elle est plus belle qu’avant Genève, la comtesse qui est revenue ! Ma lance cesse de relever la tête, souviens toi qu’elle veut nous châtrer, la comtesse qui est revenue… Infâme comtesse puisque tu es lààààà. Ma mère arrête tes prières, ton fils retourne en enfer, la comtesse est revenuuuuuuuuuuue ! Amis ne comptaient plus sur moi, je crache au ciel encore une fois, ma belle Comtesseeeeee plus que t’vlààààààà ! »

Avec tout son sérieux possible :


Bien, allez vous faire belle, je viendrais chercher mon butin de conquérant quand je serai près.

Dans la tête du balbuzard un puissant : « Pointez canons ! » retenti car désormais ça allait être le temps de la besogne et sur le domaine de la réconciliation il faillait y mettre un bon coup de rein afin que ça avance.

Sinon, nous rappelons le début : « Mat…. Mais… ». Donc oui Mat est le roi, mais au final c’est quand même lui prend la reine !
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