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[RP] Du plaisir de creuser un trou, ou les joies du voyage.

Bossuet
Fichtrecul d'bandoulière en berne, il caille à faire geler un feu d'camp!

C'est vrai ça! Faut pas croire, servir à l'équilibre morale de l'humanité et combattre la stagnation du capitale monétaire, c'est un travail pénible! Je suis assis sur une souche si froide que j'aurais peur d'y rester coller. J'ai eu beau m'emmitoufler dans une épaisse couverture, le vent à les dents longues et acérés.

Heureusement pour nous, une bonne âme à eu la grande idée de construire sur ce bord de chemin une baraque en bois et pierres, qui fut certainement une taverne en son temps. En quelques coups de lame bien placés, un tabouret perd son usage, réduit à l'état de petit bois dans la cheminée. La pauvre n'avait pas de vrai nom...Appelons la...la Demi Nébuleuse? ou le trou ...le Trou Normand tiens! ça lui donnera un petit coté exotique.

Une vielle bâtisse aussi poussiéreuse que désormais chaleureuse, l'excitation de partir chasser la bourse en vadrouille, il y a là de quoi enflammé plus d'une imagination. Et Aristote sait à quel point mon imagination déborde. Les voyages réservent de merveilles surprises, c'est un fait, et tout à commencé dans ce sens.

Mais pour l'heure, le soir est tombé, et il est temps de guetter le chemin. Je m'y colle, camouflé derrière quelques arbres, attentifs à chaque sons qui briseraient la symphonie monotone du vent, et des quelques courageux oiseaux ou rongeurs en maraude.

Faire circuler les flux monétaires. Se sacrifier pour l'équilibre morale du monde...Mais si c'est vrai!

Qu'est ce que le bien, sinon l'état contraire du mal ? Et dans ce cas, comment pourrions définir le bon, le beau, le bien...sans le mauvais, le laid, ou le mal? Comment les gentils sédentaires, les fichtre-pattes de noblaillons ou innocents fermiers pourrez se sentir en sécurité, si le sentiment de danger n'existait pas ? Un monde ou tout irait bien...non impossible...tout ne serait qu'existence morne. Un festin chaque soir nous paraitrait rapidement fade, alors qu'un crouton de pain sec après un long jeun serait le plus grand moment gustatif du vie entière!

Ceci étant, il y a plus. L'argent à une forte tendance à la stagnation. Voler, et dépenser est une manière de dynamiser l'économie. C'est un fait. Et je ne parle pas de voler au riche...mais de voler tout simplement. Cela nous ramène à ma première idée. C'est le fait d'être parfois rendu pauvre, et le danger de perdre qui donne sa saveur à la richesse.

Les innocents devraient nous remercier, chaudement.

Je ris de mes propres pensés, soufflant de petits nuages de vapeur dans l'air glacial.

Un coup d'oeil vers le chemin, maigrement éclairé par la blafarde clarté lunaire et je me lève pour aller soulager une envie pressante. Je laisse la couverture sur la souche et m'éloigne de quelques pas.

Le jet d'urine fume tant le froid est mordant.

J'entends comme une voix, d'abord lointaine et étouffée, puis plus distincte.

Et fichtre! Jamais au bon moment hein ... lâche-je dans un souffle.

Je termine mon affaire, hâtivement, sentant une bouffée d'adrénaline me saisir les entrailles. Je cours , le plus silencieusement possible pour rejoindre la petite taverne, prévenir mes deux compagnes, le sourire aux lèvres.
Vero5
De bon matin j'ai rencontré...

L'avancée dans la fraicheur des pas de cristaux des "fadamages" ou des "trois grâces" c’est selon.
Organisé comme on enlève, ce qui implique zéro organisation et beaucoup de bruit, de la chaleur et des poussières d'étoiles.

Les dromadaires et hommes partie en avant au compte goutte, sans vraiment écouter les mots. Un qui hurle "suivez moi", triste constat on étaient tout sauf prêt. Un autre qui file en vitesse pour tenté de nous rattraper en allant au-devant de nous.
La petite demoiselle qui bifurque à gauche suivant un prince en devenir...Voila ce qui reste de la parade nuptial parti de Genève pour se rendre au [strike] recensement [/strike] festivités en LD.

Un pas à la fois, douceur de la glisse de nuit, position stem Christiana et quelques fois celle du rien tordu, les enfants joues rouges parfois grognons, parfois exaltées puisant l’énergie Aristote seul le sait.

Vero dévissant gaiement en silence avec Aubanne lance un œil distrait sur l'avancée d'Anaïs (fille de Vero) poursuivant Florian( fils d'Aubanne)... ou inversement.
Bognefesse de son coté maugréant en arrière " Chez les Le Golifs....

_________________
Aubanne.
[…Dessus le grand chemin…]

La longue marche, la grande traversée, la non moins fantastique chevauchée, l’incroyable voyage, bref les « fadamages » version féminines et féministes, version perdues surtout.
Pourquoi changer ce qui leur réussit si bien.
La désorganisation c’est ainsi qu’ils s’aiment le mieux.

Ils sont bruyants et le désert blanc crisse joyeusement sous leurs pas légers.
On glisse, on rit, on voudrait bien que les gosses se fatiguent enfin et se laissent aller au sommeil.
On lève beaucoup le nez, à contempler les étoiles.
A les suivre, elles et leurs fils dorés. La lune rebondie les flatte et les éclaire.

Aubanne babille, les yeux brillants, Véro groumphette joyeusement et Borgnefesse ferme la marche en râlant…
Anais et Florian s’enhardissent et ouvrent le chemin.
Mais quand, comment, ou puisent ils cette force…

Un soupir pour un sourire et la vapeur légère embrouille sa vue..


Grayne
Pour un début....





Je suis assise bien tranquillement, j'attends.
Nous avons pris nos quartiers dans une vielle bicoque dont l'odeur de bière ne partira jamais vraiment, témoin de maintes soirées de voyageurs entre ces murs délabrés. Le froid me pique les doigts, quelle idée de voyager en décembre…
Un petit feu, et c'est repartit. C'est dans ces moments que je me dis "mince, il ne faut pas grand-chose pour se sentir chez soi"... D'un côté ça commence à faire un bout de temps que je traîne mes chausses à travers les chemins. C'est peut-être parce que ça fait longtemps que je ne me suis pas sentie chez moi qu'en ce moment, ça me fait tout drôle. Mon frère, sa bande de joyeux lurons… Tout s’est passé tellement vite. Je regarde la jolie rousse, sa compagne, à mes côtés. Je ne peux m'empêcher de sourire, car mince alors, Je me sens bien avec eux. J'essaie vainement de me souvenir de la dernière fois où l'on m'a accueilli avec autant de simplicité et de bienveillance... Voilà que j’ai l’air d’une cruche à sourire toute seule à tout bout de champ ! J’en rirais presque, c’est que je suis contente… Et impatiente !

Et là, c'est le grand soir. Tête en l'air que je suis, j'ai cru que je n'y arriverai jamais ces derniers jours. On appelle ça joliment les aléas du voyage je crois. Il y a quelques jours, je me réveillait dans un fossé, dépouillée de mes biens, et là... c'est moi qui attend que quelqu'un passe. Je suis passé de lapin à chasseur. Il y a quelque jour, j'étais une proie, aujourd'hui, c'est moi qui tiens l'arc. Mais après tout, bien des lapins seraient contents de pouvoir tenir l'arc à leur tour. C'est le destin qui équilibre non ?

Je gratte nerveusement une tâche sur la table. Si il y a quelques heures je riais de bon cœur, maintenant j'ai le trac...

C'est pas la première filouterie dans laquelle je trempe... Mais seulement si l'on compte les bêtises et larcins de gamins. Mince, je suis une novice et je ne veux pas les décevoir.

Je regarde mes mains. Je serre les poings et les avises en souriant. Car à ce moment-là, j'entendrai presque mon frère lancer avec son entrain habituel...

"Je vais t'apprendre à te servir des massues qui se servent de poing d'une façon un peu plus lucrative !"

Mince, il faut que j'assure... Et s’il n'y avait personne ? Et si je faisais tout rater ? Raah ! C'est pas le moment de paniquer. Je vais y arriver.

Je mets la main dans ma besace et caresse du doigt la dague qu'un drôle d'inconnu m'a offert à Carcassonne. Elle est emballée depuis ce soir-là dans son morceau de lin. Et je sais qu'elle ne servira pas non plus ce soir.

je regarde un instant le feu et me frotte les bras. Le froid ambiant ne semble pas se laisser faire par les maigres flammes. La bataille pour ce pauvre feu est loin d'être gagnée.

Et là, la porte s'ouvre, mon frère entre, tout sourire...


Mince, là je comprends ce qu'il se passe. Ca y est, l'heure du spectacle commence ! J'ai l'impression que mon estomac c'est mis en tête de faire une petite danse pour exprimer ce qu'il pense de la situation. Bien que je me doute que cette partie de mon ventre ne doit pas avoir un grand avis, il donne cependant une forte impression du contraire. Car ce bougre y met bien du sien pour se tordre et se retourner d'un coup. Est-ce que c'est la panique ? Non, quand même pas. Est-ce le trac ? Oui, ça c'est certain ! L'excitation ? Oh mais oui ! C'est elle...

Mais maintenant, je sens une vague de détermination monter jusqu'à mes oreilles, montrant à mon estomac que la partie n'est pas gagnée pour lui. Oh oui, c'est le grand soir, je vais leur montrer de quoi Folklo est capable !




.
Bossuet
J'entre en trombe dans la vieille bicoque, si vite que la porte en bois vermoulue menace de sauter de ses gonds. A mon sourire essoufflé, elles ont déjà du comprendre la nouvelle, mais quand même, une embuche digne de ce nom, ça se fignole!

Je reprend mon souffle avant de commencer.

Mes demoiselles, on a une visite de courtoisie à honorer! On vient nous voir au fond des bois, faudrait pas les décevoir...
Par contre ces bougresses sont trois et ont de la lame qui pendouille aux ceintures...Va falloir la jouer finaude!


Heureusement, on va une fois de plus prouver la supériorité de l'esprit sur la matière!

Je parle vite. Déjà je suis excité comme une puce, ce qui aide pas à se calmer, et en plus c'est pas comme ci ces bons voyageurs inconscient nous attendraient pour passer. Ils pourrait,...tiens si on construisait un faux poste de douane ? Non non plus le temps.


Voilà ce que je vous propose, je vais accueillir nos invités, pendant ce temps vous vous planquez dans les buissons, et vous ferez la bande…

J’m’explique. Elles sont trois, avec de la ferraille pour se défendre, et j’ai pas envie de perdre un bras pour ce beau métier hein, alors vous vous cachez, et quand je vous le direz, vous imiterez plein de voix différentes! Soyez multiples! Comme ça ils croiront qu’on est au moins trente, et se rendront à l’évidence…elles nous fileront leurs bas de laines sans résistance !


Alors ? Ça vous va ?


De toute façon je suis tellement emballé par ce plan que j’ai déjà la main sur la porte avant qu’elles aient eu le temps de répondre, ne serait ce que hocher la tête.

Avanti mie belle ! Forza!

Je cours jusqu’au chemin, et l’atteint juste à temps pour entendre arriver le gibier derrière le dernier virage. Je m’embusque sur le bord de la route, un grand sourire aux lèvres.

C’est étrange, dans ces moments, je ne me pose aucunes questions. Par exemple j’aurais pu me demander si mes deux comparses étaient prêtes et disposes…mais non,. J’aurais pu aussi remettre en question ce plan particulièrement tordu, voir totalement foireux…mais non, pas une seconde. J’aurais pu par ailleurs avoir quelques remords en voyant les enfants accompagnant les voyageuses…mais là encore…rien. C’est comme un jeu d’enfant, jouer à la guerre dans une pâture, des coups d’épées en bois sur les crânes d’enfants, des bleus, des bosses et des genoux écorchés.


Sauf qu’ici, on y gagnera plus qu’un jeu d’osselet ou un trésor imaginaire…Ces demoiselles m’ont l’air bel et bien cousues d’or…


Et ça y est c’est l’envolée, je saute sur le chemin alors qu’elle passe devant moi.


Gentes Dames je vous salue bien bas. Politesse oblige, je me présente, Hyacinthe de Perrin-Caunue!

Sur ce une révérence, et je me redresse l’épée au clair.


Poète chapardeur, ou roy paillard,
Je fais de l’embuche un art!
Libérer donc vos piécettes,
Car sinon, ce soir c’est mal-fête !

Et ne vous croyez pas un nombre supérieur loin de là, je ne suis point seul! Vingt compagnons au moins sont dans les broussailles! À attendre la lame au poing, ruminant leur sanguinaire humeurs et grognant comme des sangliers mangeurs d’hommes!

Par vrai braves compagnons? Hurlez donc un poil, que ces dames vous entendent !


J’attends les cris de mes partenaires, tout à fait confiant en ce qui concerne leurs talents d’actrices.

Alors on descend de la jolie charrette, ou oublie pas de laisser sa bourse en terre, et on se carapate vite fait bien !
Grayne
Et voilà, c'est le grand moment... Tout se passe très vite, mon frère nous explique son plan, et nous voilà parties à le suivre. Nous nous faufilons, aussi discrètes que possible et la charrette est déjà presque là. Trois personnes, des enfants, je commence à douter de moi.

Ce plan va il marcher ? Quelle drôle d'affaire... On me l'aurait expliqué dans un autre contexte, je pense que je me serai contentée de rire.
Mais après avoir monté des centaines de plans avec cet acolyte, je suis disposée à le suivre, et ce sans me poser de question. C'est que je me montre parfois très confiante dans mon genre.

Nous courrons moi et Lhyra, penchées dans la nuit. J'ai le souffle court et le ventre noué. Ma respiration dégage de légères volutes de fumée dans l'air froid et mordant de ce mois de décembre. J'aperçois déjà la charrette sur le chemin, à cette vue, mon estomac refait un bond. Le Roy, dans toute la splendeur qu'il peut dégager dans ce genre de situation se tiens debout sur le chemin. Nous bondissons alors toutes les deux derrière les branchages avant d'être vues.

Notre poète se lance alors dans une tirade magnifique. Je me mets à envier sa capacité à donner le meilleur de lui-même dans ce genre de situation. Et là, j'entends le signal que, ça y est, c'est notre tour.

Et ne vous croyez pas un nombre supérieur loin de là, je ne suis point seul! Vingt compagnons au moins sont dans les broussailles! À attendre la lame au poing, ruminant leurs sanguinaires humeurs et grognant comme des sangliers mangeurs d’hommes!

Par vrai braves compagnons? Hurlez donc un poil, que ces dames vous entendent !


D'un seul coup, c'est l'évidence même, ce plan est totalement foireux. Je regarde Lhyra et me tape le front. Il faut le faire, c'est le plan. Et si c'est par des talents d'imitation, ventriloque ou d'actrice que je devrais faire mes preuves, je vais le faire !

Je prends mon courage à deux mains et prend une grosse voix rauque...


Raaah ! Tu l'as dit Hyacinthe !

Mince, pas évident à dire avec une grosse voix ce nom...

OUAIS ! Dis-je alors avec une voix emportée.

RAAAH ! Continue-je avec une voix plus perçante.

Entrainée par l'énergie de ces brigands imaginaires, je me redresse et donne des poings dans le vide, prenant cette fois une voix fluette qui se voulait sur le moment plutôt cruelle...

Ouais ! On n’hésitera pas à vous peler comme des poires !

Je serre les poings et me met à gonfler mes pectoraux, fronçant les sourcils et grimaçant un visage bête avant de lancer d'une voix lourde :

Krr Krr ou vous écraser comme des prunes !

Je me voute alors et fait de grand gestes, emportée dans mon élan, et continue d'une voix vive et cassante...

Ah ! C'est qu’elles ne voudraient pas tâter des pics et bâtons les donzelles hein ?

Emportée par l'excitation du moment et l’euphorie du jeu, j'en oublie même d'utiliser ma propre voix. Je ponctue alors cette phrase en lançant quelques exclamations diverses passant de l'aigu au grave, du trainant au caverneux... et termine cette session de cris par une toux, ma gorge râpée par tant de vocalises soudaines.
J'étouffe le son comme je peux, les mains que la bouche et me recroquevillant derrière le buisson. J'essaie alors d'apercevoir la scène entre les branches, et tend l'oreille.



.
Vero5
Val qui rit... enfin jaune

Les chemins s'embrouillent , les fourrées deviennent encre. Des souvenirs de LD qui date remonte tranquillement à la surface..le 24 Décembre il y a 20 ans, le temps , l'heure, l’atmosphère, que de foutus ressemblances. Sourire tout de même, la naissance d'Adriano sur la paille croupis des geôles Lyonnaise.
Son cris, la vie...
Valeque, oc.. que le temps file.

Chuintement et bise glacial font resserrer les étoffes et ralentir les neurones.Léger resserrement dans les rangs, envie de chaleur, envie d’être arrivée, envie de de ressentir les membres qui malgré les précautions ont décidés de s'absenter. Le sang s'étant retirer vers des lieux plus chaleureux.
Mêlée un peu les souffles de dragon malgré les chaperons.

Sursaute et vibratiles en extension, les politesses des heures tardive semble un chouille incongru. Le temps de percuter que non définitivement ce n'est pas commun ni très rassurant d'entendre déclamer de la poésie au creux de la nuit et par un inconnu.
Décante lentement déjà la présentation..
Gentes Dames je vous salue bien bas. Politesse oblige, je me présente, Hyacinthe de Perrin-Caunue!

La position reste humble mais le ton ne mets pas en valeurs les mots..
premier hic, deuxième constat, l'allure sommes tout assez vétuste d'ancienne bonne facture, mais... harmonieux à l’œil, renverse sa capuche pour mieux voir.
Ensuite les mots poétique, sens sans équivoque, malheureusement même pas envie de faire semblant d’être sourde, bien entendu bien compris.

La surprise de voir l'éclat du métal.. foutrement bien reconnaissable, grogner et l'instinct fait vriller la main vers son fer à elle. Se souvenir qu'elle est accompagnée, avec enfants, grognement encore plus puissant et ouïe en extase pour les compagnons qui se manifeste dans les fourrés.

Regarder Aubanne et sonder et froncer du nez, un glissement d’œil vers l’arrière de la charrette ou dorment enfin les marmots. Risquer des clopinettes pour l'honneur, voir arriver des pas beaux plus mal intentionnée et nettement plus.. passons.. ehh.. se demander se qu'elles ont à donner, si c'est d'un valeur quelconque. Ne plus se souvenir du poids de la bourse, ne plus se souvenir même ou elle se trouve. Roohh foutu vie d'artiste.
Plonger dans la charrette et farfouiller dans les étoffes, lui lancer dessus, ses jupons , frusques et toile..se garder de lui jeter les fusains et couleur.


Attendez donc un instant, je vais le trouver... puis...

Se relève et le regarde attentivement, lui trouve un air terriblement auréolé.

Hyacinthe de Perrin-Caunue, venez réveiller les enfants vous même. Assumez.. jusqu'au bout!
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Bossuet
Je ne sais pas à cet instant ce qui me déstabilise le plus. Est ce que c'est la répartie inattendue de cette étrange victime? Ou est ce la surprise de voir que mon plan, aussi bancal qu'il puisse être, fonctionne?

Mais qui a dit que le Roy Fol se laisserait démonter par une horde de gniardeux, marmaille et meulingre de basse taille! Jamais un Roy, Fol soit-il autant qu’il peut, ne reculerait. J’ai dit ! Et le fait d'être face à des séries de 3 pommes empilés n'y fera rien.

J'adresse une parole à ma bande, histoire entretenir le mythe et contourne la charrette.


Tenez vous vifs et alertes mes braves coupeurs de doigts! Gardez ces Gentes dames à l'œil, et vos tonitruantes humeurs meurtrières pour le moment.

Votre Bon Hyacinthe va affronter la babillarde engeance, A grand coup de chant du coq dans leurs petites oreilles à la minuit!


Je grimpe à l'arrière de la charrette, me rend compte de la difficulté de grimper avec une main serrée sur une fusée d'épée, puis la remet au fourreau en grommelant.

Certes il fait noir, et je suis déjà bien occupé à retenir ce fichtrecul de fou rire qui me chatouille l'arrière gorge depuis que Grayne fait étal de ses talents de polyphoniste, mais l'odeur des pigments, celle des colles et des toiles enduites me fait friser les poils des narines.

Pendant un instant, Je vois les couleurs pourtant rendues grise par l'obscurité. Je sens nettement l'odeur ferreuse et acide du vermillon, celle plus fraîche et boisée de la racine de garance si profondément pourpre, puis celle violente, acre et entêtante du bleu de cobalt... Joli mélange. Ensuite le ballet des bruns terreux, ocre-ment chauds, ou sienne-ment plus froids. Enfin le vert-de-gris se pointe, ainsi qu'un aussi étincelant que brûlant orpiment...

On ne se déconcentre pas l'ami, on a du travail.

Je m'approche des enfants. Des petites formes endormies, insouciantes et bienheureuses. L'un ronfle doucement, bouche entrouverte, tandis qu'un autre est si immobile qu'on le croirait mort ou poupée de chiffons.

Je leur fredonne quelques Terces improvisés, de piètre qualité certes, mais versées en rime alternés... Quoiqu'une rime en "-ant", ça n'est pas un grand défi. Soit, le prochain rimera en "-arce".


On ouvre un œil, on cligne, puis l'autre,
Ce n'est ni matin ni soir, et pourtant,
C'est bien l'heure ou rien n'est plus votre.

Je n'suis pas le diable, ou juste un instant,
Je n'suis nuisant nuiteux, ni vile niticorace,
Juste un Roy fol, toqué-poulaines et pétillant,

On se réveil, sans moindre cris, sans heurt,
On se lève, sans bruit on s'étire, puis on descend,
La nuit appelle, Maman aussi, c'est l'heure...


La poésie me donne le sourire, et j'appréhende, en voyant les enfants remuer, une suite mouvementée.
--_florian.
[ Fais Dodo...mon p'tit frère...]



Il en avait mis du temps à trouver le sommeil, enfin il lui semblait. Ivre de poursuites et de rires, il avait du plus loin qu’il se souvienne, passer la plus belle, la plus magnifique, la plus, la plus ..plus…belle journée et … La plus belle des nuits aussi.
Les mamans étaient douces et leurs câlins sucrés.
Leur voix chantantes et Anais, la plus belle des plus belles des filles.
Rien à voir avec sa sœur qui lui faisait régulièrement les gros yeux et râlait tout le temps.

Là, bercé par le roulis, épuisé par les courses de « trappe –trappe » , il dormait comme un bien heureux…
Tant bien que mal, il tenta de reconnaitre cette voix masculine qui coassait contre ses oreilles.
Pas la voix de mon papa, pas la voix du berger, ni même celle de celui que Mau appelait Freng..
Il n’a pas peur, le petit géant.
Il est prodigieusement agacé d’être réveillé et bousculé des bras de Morphée..


On se réveil, sans moindre cris, sans heurt,
On se lève, sans bruit on s'étire, puis on descend,
La nuit appelle, Maman aussi, c'est l'heure...


Oui mais….

Les hommes de Florian sont grands, sont beaux, sont géants et souriants.
Leurs yeux se posent avec douceur sur leurs enfants.
Ils ont des ailes immenses qui l’engloutissent d’amour.
Et ...jamais jamais ils ne le réveillent avant le jour….



Les yeux gris du géant miniature brillent d’un éclat métallique et sans même que celui-ci puisse le prévoir, le cri surgit, tout comme la levée de corps..


MAaa aaaaaa nnnnn ! VEééééé Ro oooooooo…
Grayne
.


Je suis encore tapie dans les fourrés. J'ai la gorge qui me rape après cette violente séance de vocalises diverses. Je ne vois pas bien ce qui ce passe derrière les buissons sur le chemin, et cela n'est pas pour me rassurer. L'oreille alerte, puisque c'est tout ce que je peux faire sans risquer de compromettre ma couverture, j'essaie de rester réactive. Je me redresse un peu, à l'affût d moindre signe, de la moindre directive.

Mon acolyte, face à nos proies, lance un nouvel appel à ses compagnons nombreux des fourrés, dans le doute, je réplique alors un peu, pour ne pas tasser l'impression de foule... Je me remets à grimacer malgré moi en criant...


On les surveille Hyacinthe ! d'une grosse voix gutturale, puis quelques acclamations diverses... Ouais ! Toujours ! En modulant ma voix le plus rapidement possible, ce qui m'arrache une violente toux.....

Kof ! Kof ! J'essaie d'étouffer le son comme je peux, mais mes poumons protestent vivement et ma gorge se serre. Argh, KOF ! Une larme perle au coin de mon œil et la gorge qui me pique comme si j'avais avalé un hérisson. Mais il faut que je continue d'écouter... Il ne faut pas que je fasse tout rater. Je tombe sur les fesses sous le coup de ma position d'espionnage peu confortable. Et j'entends alors une voix de femme parler de réveiller des enfants.

Des enfants ? Mince, ce n’était pas prévu au programme ça ! Qu'est ce qu'il faut faire dans ce cas-là ? Je remercie intérieurement mon frère, non sans culpabiliser un peu à cette pensée, de devoir faire face à cette situation à ma place. Couarde moi ? Débutante en tout cas !

Mon acolyte se lance alors, comme il sait si bien le faire, dans des vers appropriés à la situation.

Je reste tendue, les femmes n'ont rien dit de plus, Mon frère semble c'être approché des enfants, mais je ne vois rien d'ici. Je me redresse et passe discrètement ma tête au-dessus du feuillage pour ne pas rater une miette de la scène. Ma gorge me tire toujours, j'ai l'impression d'avoir avalé une braise. Ce n’est pas évident de crier la rage d'en découdre de vingt brigand tout en muscle et en méchanceté...

Et là, tonne dans la nuit le cri soudain et bien reconnaissable d'un enfant...

Je ne sais toujours pas dans quoi on s’est embarqué, mais une chose est sûre à cet instant, tout peut basculer... Je reste alors, le ventre nouée, légèrement pétrifiée, mais prête à agir...





.
--Annais


Volons...

Tourbillon et chute libre, s’agrippe à son rêve et essaye de reprendre de la hauteur.
Aille aille le sol approche, question indispensable.. Pétunia ou baleine...42 42 42, jette sa serviette et plane. OUF


Une voix méconnu, inconnu l’accueil.

Papa?

Un oeil s'entrouvre, retombe lourdement. Nuit.
Se retourne et continue l'envolée.
Surgit des moulins.. un champ entier, cherche la chaleur de Florian. Écrase des mures géantes qui déversent un liquide miel. Ours, hibernation...

Une secousse, encore des flots de paroles, rassurante

Maman aussi...


Maman.. Verooo

Sursaute brusque et cœur qui joue à battre des records, le rattrape à deux mains. S'assoit bien droite et ouvre les yeux, pour s’apercevoir qu'ils sont déjà ouvert.
Sombre, bruyant froid. comprends rien instinct premier de survie, mettre en route la machine à sanglots, commencer doucement pour si besoin est, faire un "forte". Entrecoupé d’unisson avec le canon de Florian


Maman .... AUUUUUBannnnee
Grayne
Un deuxième pleur retentit. Et là, je ne comprends pas ce qui m'arrive. Il se passe quelque chose que je n'aurai pas pu prévoir, je me lève d'un bond. Ou du moins, mon corps se lève car je n'ai pas le temps d'y réfléchir. C'est comme si une deuxième moi prenais le contrôle.

Elle n'a pas peur elle. En me relevant, je vois mon frère, debout sur le bord de la charrette aux prises avec les monstres hurlants. Les femmes à côté peuvent intervenir à tout moment, telle des louves pour protéger leurs louveteaux. Et moi je reste derrière les buissons à le laisser se dépatouiller ? Ah oui, mince, c'est l'ancienne Grayne qui à fait ça, la nouvelle, celle qui c'est dressée vivement et dignement non, elle ne laisserai pas son frère dans cette position, surtout pas face à des démons aux cris perçants !

Il n'y à alors plus de plan qui tienne. Qu'il soit bancal avec une chance terrible ou finement mené, je l'envoie maintenant valser, car la donne a changé ! Ah non... La nouvelle Grayne l'envoie valser, enterrant ma performance vocale d'un coup de pelle.

Je saute alors par-dessus les branchages.

Tout se passe tellement vite, le froid me pique le visage, mais mon corps, rempli d'adrénaline déborde tellement de chaleur que je me croirais en plein été. J’atterris sur le chemin terreux et poursuit ma course vers la charrette. Je ne vois même plus si les femmes me regardent, si elles ont finalement décidé de se défendre après mon entrée en scène, je ne sais pas si Lhyra m'a suivie...

J'arrive alors en trombe devant la charrette, haletante mais plus alerte que jamais. Plus de trouille, plus de trac, je suis dans l'action. Ou du moins, la nouvelle Grayne m'a plongé dans l'action avec la violence d'un coup de pied dans l'arrière train. Je me retrouve alors face à mon frère, les cris perçants des enfants dans nos oreilles.


Frangin, j'me suis dit que t'avais besoin d'renforts !
Bossuet, incarné par Grayne



Deux anges.
Deux magnifiques angelots aux joues roses.
Et l'instant d'après, six milles harpies hurlent de concert leurs mortelles agonies...

Je hais les enfants! Ces vilains lardons, ces chancres répugnants, bruyants et agaçants. Vils malingres assoiffés de lait de chevrette! Toujours à hurler, à couiner, à baver leurs jus de gencive écœurant,....Toujours leurs sales petites mains pleines de suie et de salive, à suçoter leurs doigts boudinés... Répugnante engeance!

Pendant un instant je ne peux que rester pétrifier par la stridence des cris. Ensuite je tente une série de grands gestes inutiles en tentant vainement de contenir la fureur infantile à coup de "Chut ! Calme! Pas peur! Pas peur!". Bien entendu c'est pire que mieux. Dans la panique, je trébuche dans un tas de jupons ou quoi que ce soit d'autre de plus ou moins identifiable dans cette obscurité. Les pots de pigments se renversent, se brisent et envoie planer des nuages de couleurs. Les cris redoublent tandis que je me débats dans les frusques, les toiles et les débris de poterie. Les pourpres de garances, les vermillions, les rouilles et les carmins s'accrochent à mes vêtements, à ma peau et à mes cheveux.


Frangin, j'me suis dit que t'avais besoin d'renforts !


Oh ma sœurette, jamais je n'ai entendu ta voix avec autant de bonheur!
changeons de programme, laissons la ruse, partons sur l'heure !


Je m'extirpe de ce joyeux chaos, pourtant si merveilleusement polychrome et bondit par-dessus les enfants hurleurs à grand renfort de bousculade. Je saute, avec plus de force que de grâce sur le banc de charretier ou se trouve les adultes. Profitant de la surprise mêlée au monstrueux foutoir multicolore, j'envoie valdingué à terre les jolies dames, à grand renfort de pied et de bras, ou toute autre partie du corps qui puisse servir à cet usage.

Certes il y a urgence, mais c'est bien là que je suis le plus créatif, et puis après tout, quitte à être le méchant du conte, autant être un méchant dont on se souvient!

Gentes et jolies donzelles, pardonnez-moi d'être si garce,
Accourez gentilles, muse et sœurette, mes belles comparses!
On saute au culot, on s'enfuit vite, foin de cette farce!
Et vous belles dépouillées, Gare aux roues, n'y laissez point...vos ....métatarses?


Hum bon.


Un quatrain en "-arce" quelle idée...


Je tape un grand coup sur la croupe du cheval qui, mécontent de ce traitement assez cavalier, part en trombe dans un hennissement infernal. Je vois d'un œil ma sœur qui se jette dans la charrette, et de l'autre j'aperçois ma Lhyra qui accoure en amont du chemin. Elle saute sur la charrette en marche avec l'agilité d'un chat unijambiste. Grayne l'aide à se hisser pendant que je tente de me saisir des rennes tombés dans la cohue. Je m'accroche d'un bras au banc et j'étends l'autre à quelques empans des vigoureuses pattes arrière du canasson rendu fou par la fessée et les cris.

J'attrape la lanière de cuir, me redresse sur le banc secoué par les nids de poules. Un coup d'œil à ma Lhyra, et un mot pour voir un sourire de sa part.


Ma douce, ma suffisante,
Ma Lyre, ma symphonie,
Ma divine, ma phtisie,
Ma muse, ma côte flottante!

Regarde un peu le gibier,
Que Fol, Folk et Follette ramènent au terrier!


C'est vrai qu'elle a l'air plutôt bien garnie cette chariote. J'ai un sourire jusqu'aux oreilles et pourtant j'ai la titillante impression d'oublier une chose importante. Ma sœur est là, ma Lhyra aussi, ma toque est sur mon crane, mon épée est au fourreau. J'ai le fondement qui tape sur la banquette de charretier et le vent me fouette le visage. J'entends les crissements des roues sur la terres humide, le maternellement sourd des sabots du cheval et ces fichtrecul de cris et qui depuis tout à l'heure me perçent les tympans.

Les cris et les pleurs....Ah. Oui.

Je tire un grand coup sur les rennes, arrêtant net le cheval qui me répond d’un hennissement plus qu’indigné.

Mesdemoiselles, si vous pouviez avoir l’obligeance de faire descendre les deux démons tapageurs qui vrillent mes royales esgourdes…Et faites vite, nos chères amies leurs mères vont rappliquer plus vite qu’un rageux à l’hospice Saint Hubert…





Bossuet étant actuellement hors du duché, je relai son message pour ce soir.
Le caillou, incarné par Iskander
Un caillou (*) ...

Je suis un caillou ... un petit caillou, un joli caillou ... perdu sur une route vide ...


Il y eut des vibrations. Du mouvement. Du bruit.

Puis des pattes passant au dessus de moi ...

Puis ... puis ... le toucher.

Pas ce toucher rugueux de la terre. Pas le toucher fantomatique de l'air qui passe, siffle, bouge ... Pas le toucher roulant et humide de la pluie. Pas le toucher délicat du flocon de neige ... Ni celui désinvolte du cuir des galoches ...

Non. Un toucher ferreux. Froid. Poussiéreux. Plat. Pas vraiment lisse ... presque ...

Et l'arrêt.


Je suis un caillou un petit caillou un gentil caillou, ...

Et toi, qui es-tu ?


L'être ne répondit pas.

Etait-il ? Avait-il une âme ? Pourrais-je m'en faire un ami ?

Je me lançai plus avant dans les présentations …


Je suis un caillou
Un petit caillou
Un joli caillou
Le petit Poucet m'a laissé tomber
Il m'a oublié
Il a pris mes frères, il a pris mes soeurs
Et m'a laissé là, tout seul avec ma peur


Pas de réaction ... je tentai de rouler, pour mieux le voir, car il était tout contre moi. Mais rien, il ne voulait plus bouger ... et il ne parlait pas, cet être ferreux, grand, ... rond ...

Je repris de plus belle ...


Je suis un caillou
Un petit caillou
Un joli caillou
Je cherche un ami
Dans la poche de qui
Je ferai mon logis
Et comme mes frères, et comme mes soeurs, je serais content
D'être avec un enfant


Bon, ce n'était sans doute pas un enfant. Depuis qu'on m'avait laissé choir comme un caillou au milieu de la chaussée, je n'avais plus jamais été dans la poche d'un enfant.

Mon voisin, une pierre blanche, un de ces jolis galets blancs tout rond des fonds de ruisseaux, m'a dit qu'il avait été dans la poche d'un enfant récemment, et que c'était pas mal du tout.

J'en avais presque perdu le goût.

Puis, un matin, il a disparu dans une ornière. Ou disparu tout court. Je ne le voyais plus.

Peut-être un enfant l'avait-il pris ?

Je ne savais pas.

Je me calai tout contre l'être, lui demandant ...


Es-tu un enfant ?

L'être rond tressauta, comme si l'on s'appuyait sur lui, puis plus, puis à nouveau.

Il y eut des voix comme ...


Mesdemoiselles, si vous pouviez avoir l’obligeance de faire descendre les deux démons tapageurs qui vrillent mes royales esgourdes…Et faites vite, nos chères amies leurs mères vont rappliquer plus vite qu’un rageux à l’hospice Saint Hubert…

Des démons tapageurs ! Des amiémaires !

Bon, ce n'était pas un enfant ... mais cela avait peut-être des poches ...

Je tentai de me bouger un peu pour mieux voir mais ... rien à faire, j'étais calé tout contre le fer rond, et le fer rond tout contre moi.

Nous étions coincés tous les deux ...

J'hésitai puis osai ...


As-tu des poches ? Ou juste une seule ? J'aimerais tellement être l'ami de quelqu'un ... qui m'emmène ...

(*) Emilie Jolie, Chanson du Petit Caillou, de Philippe Chatel
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