Sunev
Il y a des jours comme ça ou lon ne se sent plus à sa place à un endroit.
Qui était-elle au juste ? Une belette ? Un chaton ? Un soleil ? De gentilles définitions qui ne lui collaient plus guère à la peau. Une tata ? Une marraine ? Une sur ? Une amie ? Oui et pourtant il lui manquait lessentiel Etait-elle dijonnaise ? Etait-elle cosnoise ? Etait-elle Bourguignonne ? Elle nétait plus sûre de rien
Il y a des jours comme ça ou lon voudrait quil pleuve parce quà lintérieur de soi tout nest queau...
Elle ne se reconnaissait plus ces jours derniers. Ses sourires navaient plus léclat davant. Ses rires sonnaient creux. Ô biens sûr, il y a avait toujours quelques sires pour tenter de la charmer et elle badinait même comme si de rien nétait. Mais sils savaient combien elle haïssait leurs sourires mielleux et leurs intentions inavouées qui se lisaient pourtant aussi clairement que dans un livre dans chacun de leurs regards.
Il y a des jours comme ça ou lon décide de partir, de sen aller sans prévenir. Abandonner sa vie pour mieux la reconstruire. Partir de chez soi pour mieux y revenir ? Quitter les siens. Baisser les bras. Abandonner
Cest par un matin brumeux que Sun avait pris la route sans en référer à qui que ce soit. Elle avait décidé de partir seule sur les chemins pour voir où la mèneraient ses pas. Etre seule lui permettrait de réfléchir et lui garantirait de nfaire souffrir personne à par ses pieds.
Elle savait ce quelle avait à faire : chasser toutes les pensées qui lui pesaient et essayer doublier. Essayer de Loublier. Oublier le mal quelle avait pu faire et celui quelle ressentait si vivement. La plus grande de ces souffrances cétait de savoir quelle lui avait causé du tort. Ô bien sûr cétait la vérité qui avait été inscrite mais jamais au grand jamais elle naurait été shumilier à dire cela à toute la Bourgogne. Dailleurs ceux qui la connaissaient bien savaient quelle naurait jamais signé du nom de Sunev puisquelle sappelait Sun
Ce quelle avait à faire ? Juste, marcher et marcher encore sans autre but que celui de continuer jusquà ce que la souffrance physique remplace progressivement la souffrance morale. Ses pieds commençaient à cloquer et son échine était parcourue de frissons à chaque fois quune bourrasque de vent venait la faire tanguer dans ce matin blême. Cela pourrait donc fonctionner .
Qui la verrait savancer ainsi et fendre la brume de son corps transi pourrait croire voir un équilibriste marcher sur une corde raide. Plus flotter que senraciner. Plus être porté par le vent que tracer son chemin.
Ce petit bout de femme blonde avait quitté Cosne un baluchon pour seul bagage et un bleu à lâme pour seul compagnon.
Pour combien de temps partait-elle et jusquoù irait-elle ? Pour toujours ? Ou pour quelques jours ? Mystère Pas même elle ne le savait.
Ce topic sera privé dans un premier temps puis indication sera donnée pour que chacun puisse y participer à sa convenance. Merci
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