Brage

La clameur de la capitale parvenait par une fenêtre entrouverte jusque dans l'un des bureaux du château. Un dernier mandat signé, Brage avait congédié d'un geste de lassitude les derniers commis, leur signifiant qu'ils avaient le reste de leur journée. Une fois seul, il rangea sommairement en pile les parchemins qui occupaient la quasi-totalité de la surface de son bureau, remit son boulier à zéro et redressa dans un grognement sa grande carcasse sur ses jambes. Après s'être gratté pensivement le cailloux il avisa l'un des coffres qui se trouvaient contre le mur et fit jouer son couvercle d'un bon coup de botte. Au fond se trouvaient une feuille de parchemin couverte d'encre enroulée autour d'une clé. Brage détacha le parchemin et relut avec un demi-sourire le détail de la cérémonie, il secoua brièvement la tête avant de reporter son attention sur la clé. Massive et dorée, elle n'ouvrait en réalité aucun coffre. La clé du trésor d'Artois était un paradoxe à elle seule, et le bailli enfouit ce paradoxe dans sa besace. Tout en s'approchant de la fenêtre pour refermer celle-ci, il aperçut en contrebas le carrosse comtale quitter la cour, suivi de près par le fameux Bambi ainsi que par une petite troupe de gardes. Il rassembla donc ses affaires et vida les lieux.
Il parcourait d'un bon pas les rues de la ville, ayant préféré laisser son cheval de fonction à l'écurie. Il était cependant loin de s'attendre à la scène qui se déroulait sur le parvis de la cathédrale et frappé par tant de bizarrerie ne chercha même pas à en saisir les tenants. Les cérémonies artésiennes restaient ce qu'elles étaient. Il se gratta de nouveau le cailloux puis préféra se concentrer sur la recherche de sa rousse plutôt que de s'embourber, à l'image du cureton, dans une farce qui ne finirait probablement jamais. De son autre il il cherchait également à trouver les quelques membres du conseil devant participer au cérémonial.
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Il parcourait d'un bon pas les rues de la ville, ayant préféré laisser son cheval de fonction à l'écurie. Il était cependant loin de s'attendre à la scène qui se déroulait sur le parvis de la cathédrale et frappé par tant de bizarrerie ne chercha même pas à en saisir les tenants. Les cérémonies artésiennes restaient ce qu'elles étaient. Il se gratta de nouveau le cailloux puis préféra se concentrer sur la recherche de sa rousse plutôt que de s'embourber, à l'image du cureton, dans une farce qui ne finirait probablement jamais. De son autre il il cherchait également à trouver les quelques membres du conseil devant participer au cérémonial.
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