[RP] «Chéri! Je veux des macarons Ella Durée!»

Ils était rentrés à la maison, enfin réunis après de long mois à ne pas se voir, mais où la correspondance avait su combler cette absence et assurer une certaine communication entre les deux époux séparés.

Lavania avait comblé son temps libre en continuant de regarder ce catalogue d'Ella Durée, se demandant quelle boîte elle pourrait bien demander à son mari pour leur anniversaire de mariage qui venait bientôt, ou encore pour la Noël qui était encore plus proche.

Elle savait que c'était un énorme luxe qu'elle demandait à son mari, mais elle en avait tellement envie! Ils avaient été raisonnable toute leur vie, c'était le temps de se gâter un peu non?

Et puis, ce petit fief qu'elle avait reçu les aiderait certainement à améliorer leur qualité de vie dans l'année à venir. Et sa garde robe... Point à ne pas négliger.

Mais niveau garde robe, elle s'en occuperait elle-même, par contre niveau macarons... Elle ferait bien comprendre à son mari qu'elle en rêvait en en parlant constamment! Quoi que... Quand on demande trop parfois on embête la personne et on finit par ne rien recevoir... Quoique... Lavania n'avait jamais rien demandé à son mari, peut-être que cette fois...

Elle réfléchissait donc à la manière de faire comprendre à son mari ce qu'elle aimerait tout en feuilletant le merveilleux catalogue qui commençait à avoir du vécu, les pages étant un peu froissés et les coins pliés, quoi que ça, c'était l'oeuvre de Lavania qui avait décidé de plier les coins de page où se trouvait une sorte de macarons qui lui plairait.

Ainsi, les pages affichant les macarons Étincellants, Magnifiques et Serenissimes voyait leur coin de page replié. Puis après mûres réflexions, elle plia également la page où l'ont pouvait admirer les Délicats.

Et c'est alors que cette idée lui était venu. Mais bien sûr! Il suffisait de laisser trainer le catalogue un peu partout dans la maison afin que son mari le voit et ait, lui-même, l'idée de lui offrir cette petite douceur.

Ainsi, tel avait été la stratégie de Lavania. Elle avait commencé par poser le catalogue sur sa table de chevet, sur la table de la cuisine, sur la petite table du salon, sur le lit, sur le sofa, dans la cuisine, (au cas où son mari aurait une fringale nocturne, car Monsieur cuisinait très rarement...) etc.

Chaque fois qu'elle le déplaçait, elle l'admirait également, espérant tant que son mari le voit... Espérant même peut-être que la catalogue disparaisse qui sait...
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Lavania venait rejoindre son mari qui lisait tout bonnement le journal, apportant avec elle une tasse de tisane pour ses moments de détente, qui se faisait de plus en plus nombreux depuis son départ du conseil ducal.

Elle avait énormément de temps pour elle, ainsi, elle était toujours bien vêtue, bien coiffée, sans aucune cernes sous les yeux comme elle avait le temps de dormir, ce qui était aussi le cas pour ces enfants, surtout les filles qui aimaient bien les petits moment de coiffure matinaux.

Des vacances de rêves pour la jeune femme, qui n'en avait pas eu depuis bien longtemps!

Elle allait donc s'asseoir sur son fauteuil lorsque son époux s'adressa à elle dans ces termes:

- Oh,mon amour,j'ai oublié de te dire. Y avait un papier, une espèce de catalogue ou je sais pas trop quoi, qui trainait partout, alors je l'ai mis au feu. commença-t-il alors que le visage de la jeune femme se figea, regardant son époux tentant de ne pas paraître trop affolée, déçue, voire même fâchée.

- Ça t'évitera de devoir le débarasser! fini-il par ajouter alors que la jeune femme regardait le feu crépiter, ayant déjà brûlé le merveilleux catalogue, qu'elle ne pourrait plus admirer.

Mais il fallait bien dire quelque chose... La jeune femme déglutit donc, serrant sa tisane dans ses mains et tenta de sourire à son mari.

Ah... C'est bien je te remercie... Ça doit être les enfants encore... dit-elle en prenant finalement place dans son fauteuil, soufflant tranquillement sur son breuvage chaud.

Mais quel abrutis! Se dit-elle en tentant de garder son calme, regardant par la fenêtre pour ne pas voir ce qui lui servait d'époux.

Bien entendu, elle ne dit ça que sous le coup de la colère, et sûrement que d'ici quelques années, elle ne lui en voudra plus d'avoir brûlé son passe temps numéro un, ainsi que son plus grand rêve!
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Lavania buvait une gorgée de tisane brulante en grimaçant, et une autre, puis une troisième, grimaçant un peu plus chaque fois, finissant par se résigner à souffler plus fort sur sa tisane, traduisant un tantinet son énervement.

Elle suivit des yeux son mari se lever, et jeter son journal dans le feu, tournant la tête aussitôt pour ne pas le voir bruler, lui remémorant son merveilleux catalogue.

- Encore un truc que tu devras pas débarrasser! Dit-il en souriant.

Sourire qu'elle ne vit pas, pour la simple et bonne raison qu'elle était trop occupé à regarder dehors en grimaçant alors que sa tisane lui brulait la langue une fois de plus.

C'est très généreux de ta part de commencer à faire le ménage, dit-elle avant de prendre une nouvelle gorgée brulante.

Après presque 10 ans de mariage il était temps! se dit-elle en jetant un oeil par la fenêtre, tandis que son très cher mari, soudainement préoccupé par les traineries venait s'assoir à ses côtés, se serrant contre elle.

Et elle était bien tentée de le repousser, pour lui faire partager sa mauvaise humeur, prenant une nouvelle gorgée ne pouvant retenir sa grimace.

- Dis moi mon amour,quand viendra le temps de notre anniversaire de mariage,on ne sera peut-être pas au même endroit pour le souhaiter...Ça te dit qu'on le fasse à l'avance? lui demanda-t-elle tandis qu'elle ne le regardait même pas.

Super, monsieur a envie d'une partie de jambes en l'air! Se dit-elle en roulant presque les yeux, décidément il choisissait son moment pour lui demander ça! Quoiqu'il ne savait peut-être pas qu'il l'avait offensé...

Et à ce moment, la jeune femme était bien contente de ne peut-être pas être près de lui pour leur anniversaire de mariage. Mais elle était polie...

J'ai pas encore décidé où j'allais, dit-elle en prenant une nouvelle gorgée.

Et puis ça dépend de ce que tu proposes....

Et quand...

Pas ce soir, en tout cas j'ai pas le temps je dois encore...

Nouvelle gorgée le temps de réfléchir, mais aussi de se désaltérer après tant de mot prononcé calmement.

Je dois encore réparer les vêtements des enfants. finit-elle par dire en se disant qu'elle en trouverait bien quelques un à rapiécer par ci par là, sinon, elle pourrait peut-être s'arranger pour qu'il y en ait, qui sait?

Elle pris finalement une autre gorgée, observant avec déception qu'elle venait de finir sa tisane, qui avait décidément échouée à calmer ses petits nerfs...
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Lavania serrait sa tasse vide entre ses deux mais, alors que Zeiss lui caressait les cheveux, lui exposant son projet. Un séjour à Verdun... Un petit pincement au coeur de la Dame.

Verdun... Comme cette ville lui manquait! Il n'avait pas eu une si mauvaise idée que ça son mari, et puis un dîner en amoureux, c'était toujours agréable. Elle faillit sourire, mais il l'avait mise en colère... Elle n'allait certainement pas céder aussi rapidement.

Elle garda donc le silence, profitant de ses douces caresses, pendant qu'il lui proposait d'aller acheter de la mirabelle et de quoi manger pour leur souper d'amoureux de demain soir. De mieux en mieux...

Tu devrais en prendre au moins deux, dit-elle tout simplement, en parlant des bouteilles de mirabelle bien sûr.

Voire plus... ajouta-t-elle ayant bien l'intention de fêter un peu! Boire pour oublier son catalogue brûlé! Boire pour oublier que ça faisait presque 10 ans qu'elle lavait son linge sale, qu'elle lui servait à manger, qu'elle nourrissait ses enfants, qu'elle jouait au garde malade, qu'elle l'attendait quand il avait une soudaine envie de passer 6 mois chez les moines sans lui donner aucune nouvelles ou alors très peu et finalement boire pour célébrer ces 10 années de bonheur et d'amour en sa compagnie.

Elle réfléchissait à tout cela lorsque son mari emporta sa tasse, puis revenant pour lui demander son avis.

Ce que j'en dis...

J'en dis que c'est plutôt intéressant comme idée... Et que ça fait longtemps qu'on a pas passé un petit moment ensemble juste tous les deux.

J'en dis aussi que ce serait bien de trouver un petit endroit pour dormir là bas, qu'en dis-tu? Tu crois qu'il reste encore une maison ou une auberge debout qui pourrait nous accueillir?

J'en dis aussi qu'on devrait apporter pas mal de mirabelle, histoire de fêter bien comme il faut notre anniversaire de mariage.

J'en dis aussi qu'il faudrait trouver quelqu'un pour s'occuper des enfants... Tu demanderas à une de tes cousines tient.

Et j'en dis que je vais préparer un petit sac avec des vêtements et des couvertures chaudes pour notre nuit de camping à Verdun! Dit-elle en se levant brusquement un sourire aux lèvres, alors qu'elle filait vers leur chambre. Ne prenant même pas le temps de poser un baiser sur les lèvres de son adorable mari!
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À nous deux... murmura la jeune femme en posant un sac sur son lit, se précipitant ensuite vers son armoire.

Armoire qu'elle n'ouvrit pas, du moins pas tout de suite. Mais s'agenouilla plutôt devant celle-ci avant de récupérer une boîte qu'elle avait caché en dessous, sans crainte que son mari ne la découvre. (Zeiss passer le balai? Laissez la rire!)

Et un petit souffle sur la boîte pour enlever la poussière, avant de l'ouvrir et découvrir une jolie robe de nuit, blanche comme elle les aimait, qui rappelait celle de leur nuit de noces. C'est qu'elle avait prévu depuis un petit moment leur futur anniversaire de mariage la jeune femme!

Lavania déplia donc tranquillement la robe afin de l'admirer sous toutes ses coutures avant de la relier avec précaution dans sa petit boîte qu'elle rangea soigneuse dans son sac pour le voyage à Verdun.

Oooh... Verdun.... murmura-t-elle en continuant de mettre quelques vêtements pour elle et son mari dans le sac lorsque le dit mari refit son apparition dans la maison.

Bonjour mon amour! Cria-t-elle depuis la chambre à couché.

T'as parlé à une de tes cousines pour les enfants? Tu crois qu'on peut passer les déposer demain matin? ajouta-t-elle en criant, tout en fermant le sac.

Et voilà!! On part quand.....? lui demanda-t-elle finalement en arrivant en sautillant dans l'entrée pour rejoindre son époux.
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[Le lendemain matin: Sur les chemins cahoteux menant à Verdun]

- On a eu de la chance que Camille accepte de prendre les enfants. Tu crois qu'elle s'en sortira? dit Zeiss, ouvrant ainsi la porte à Lavania qui ne cessait de s'inquiéter depuis un bon moment.

C'est que la jeune femme avait laissé son mari aller chez Camille seul, car ils savaient tous les deux que si elle était allée, ils seraient encore là à se faire des bisous et à faire mille recommandations! Déjà que les adieux à la maison avaient été plutôt longs...

Elle s'en sortira sûrement... Bien, je sais pas... Mais ils vont tous être en vie quand on va revenir et c'est ce qui compte, non? dit-elle avec un léger sourire. Parfois on se demandait où elle avait reçu son diplôme de mère celle là...

J'espère juste que les enfants seront pas trop durs avec elle... Tu sais comment ils sont quand ils s'y mettent... Et puis elle est toute jeune!

Tu crois qu'ils vont la décourager d'avoir des enfants? C'est que je veux avoir des neveux moi.... dit-elle en soupirant un peu. Bon ce ne serait pas vraiment ses neveux, mais qu'importe!

Elle garda le silence un moment, continuant à marcher, tenant la main de son époux, réfléchissant à ce qu'elle aurait dû dire à Camille, ou à ce que son mari ne lui avait pas dit.

Tu lui as dit à Camille que Azur parle pas encore? Pour pas qu'elle ait peur... Et que Elendra... est dans une période... un peu plus difficile? Et de bien surveiller Ike et Prunille si elle veut pas avoir de serpent dans son lit? Et de se méfier de Marie-Erika qui risque de détruire la maison dès qu'elle aura le dos tourné? lui demanda-t-elle visiblement très inquiète.

Décidément, elle aurait besoin de beaucoup de mirabelle pour oublier ses enfants et arrêter de s'en faire, afin de profiter de leur séjour d'amoureux dans la destination la plus romantique en Lorraine! Les ruines Verdunoises! Avouez que c'est pittoresque comme endroit!

D'ailleurs, les voilà qui se tenaient droit devant elle, les ruines de Verdun la magnifique! Un sourire se dessina alors sur les lèvres de Lavania, c'était bien moins pire que ce qu'elle avait imaginé... Certes tout était démoli ou presque, mais quelques bâtiments tenaient encore debout dont...

La Mairie! Zeiss.... dit-elle en fouillant dans ses poches à la recherche de son trousseau de clé.

J'étais Maire quand la ville a été frappé... Et... Si je me trompe pas.... dit-elle avec un sourire en s'approchant de la mairie, brandissant sa clé.

On pourrait y passer la nuit... ajouta-t-elle en glissant la clé dans la serrure qui n'offrit aucune résistance, quelle chance!

Bien entendu, la Mairie n'était pas dans un état impeccable, mais un trou dans le toit ou deux n'empêcheraient pas le couple de bien dormir pas vrai? Et puis, il y avait une cheminé et une forêt remplie de bois!

Bon... Niveau lit ce sera pas très confortable ici, mais si on ne trouve rien d'autre, on sait qu'on peut venir ici, dit-elle avec un sourire à son mari, ne sachant pas s'il avait prévu quoi que ce soit.

À moins que tu avais réservé une chambre dans une auberge, dit-elle en riant un peu, bien que le silence de mort qui régnait dans son ancienne ville la troublait un tantinet.

D'ailleurs... J'ai bien envie de faire un tour guidé de la ville! T'en as prévu un aussi? lui demanda-t-elle avec un sourire taquin, histoire de tenter de savoir ce que monsieur avait prévu, alors qu'elle déposait son sac pour s'asseoir sur sa chaise de maire, caressant doucement les bras poussiéreux de celle-ci (de la chaise hein!).
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Lavania, encore obnubilée par le merveilleux souvenir qu'elle avait gardé de la ville de Verdun, ne voyait pas vraiment, ou du moins ne réalisait pas, tout les trous, tous les éboulis et effondrement qui constituait maintenant ce village.

Et lorsque son mari lui signifia que sa clé était bien inutile vu l'état des murs, la jeune femme ne pu que se retourner pour se rendre compte de la triste réalité!

Je le voyais pas de devant... dit-elle en parlant du trou dans le mur, justifiant qu'elle ait utilisé la clé pour entrer par la porte comme le faisait les gens normaux dans une ville normale.

Puis elle hocha la tête, se souvenant en effet de leur soirée passée ici même, caressant toujours les bras poussiéreux de sa chaise de maire, tandis que son mari, toujours aussi optimiste refusait sa visite guidée supposant qu'il n'y avait plus rien ici.

C'était justement le but de sa visite! Voir s'il restait quelque chose. Rho lala ce mari sans imagination! Mais c'est certain que s'il avait prévu quelque chose d'autre, valait mieux s'en tenir à son plan.

Ainsi, elle se leva prestement, ramassant son sac et prenant la main de son mari pour le suivre jusqu'à l'entrée de la forêt, où il lui demanda de tout installer, visiblement un pique-nique en amoureux!

Ainsi, elle pris dont le drap, le posant sur le sol, sortant une bouteille de mirabelle, puis une deuxième et hop une troisième. Ils allaient se régaler ce soir! Surtout avec les provisions que son mari avait préparées.

Et alors qu'elle laissa tomber le drap croyant avoir tout pris, prête à l'étendre pour leur faire un petit tapis de pique nique, Elle la vit ...

Blanche...



D'une blancheur qu'elle aurait pu reconnaitre entre mille! Et même dire la page sur laquelle elle l'avait vu.

Oooh... dit-elle tout simplement, figée par la surprise, osant à peine tendre le bras pour y toucher.

Zeiss... dit-elle en prenant alors doucement la boîte.

Puis une grande respiration avant de l'ouvrir doucement révélant les petits macarons. C'est qu'elle regrettait maintenant d'avoir traité son mari d'imbécile en pensée...

D'ailleurs, parlant de mari, la jeune femme se leva serrant sa boîte de macaron dans une main et sautant au coup de son mari, le serrant très fort contre elle.

Merci mon amour...

Posa un délicat baiser sur ses lèvres et ajouta:

Je sais pas comment t'as fait pour deviner! avec un petit sourire espiègle.

Elle prit ensuite doucement sa main et l'invita à s'asseoir auprès d'elle, ouvrant une bouteille de mirabelle. Rapide coup d'oeil aux alentours, pas de chopes....

Et bien qu'à cela ne tienne, la jeune femme coinça la bouteille entre ses jambes le temps de déboucher l'autre et de la tendre à son mari, reprenant sa bouteille personnelle avant d'ajouter.

Santé mon amour... Merci pour tout... Et je suis ravie d'être avec toi ce soir, ravie des 10 années passées avec toi... Et ravie de devoir passer encore beaucoup de temps en ta compagnie je l'espère, dit-elle en le regardant dans les yeux, avant de frapper sa bouteille contre la sienne et d'en prendre une grande gorgée!

La jeune/vieille épouse se serra contre son mari, bouteille en main, nourriture à portée de main et macarons à portée de vue pour le dessert. Et c'était partie pour un souper d'amoureux bien arrosée!
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[Jour 1: Lendemain de veille]

Hmm...

Lavania bougea le bout de son nez et se blottit un peu plus contre son mari.

Hmm.... Zeiss... arrête.... marmonat-elle à peine réveillée en sentant une autre petite chatouille sur son nez.

Elle ouvrit doucement les yeux, afin de menacer son mari de son regard, pour qui il se prenait de la réveiller comme ça, alors qu'elle dormait si paisiblement, si... presque confortablement...

Car, au même moment qu'elle découvrit les yeux jaunes qui l'observaient, elle ressentit le froid qui la saisie malgré la chaleur de son mari si près d'elle, ainsi que les courbatures d'avoir dormis sur le sol toute la nuit. Ou du moins une bonne partie de la nuit.

Sur le coup, ce regard jaune la surpris et elle ne pu que se figer un moment, soutenant ce regard, lorsque soudain, une nouvelle petite lichette sur le nez la fit sursauter.

Zeiss.... murmura-t-elle doucement avec un énorme sourire sur le visage.

- Je...Qu'est-ce qu'il s'est passé...? dit alors son mari, tandis que la jeune femme continuait de murmurer.

Mais oui... approche toi... Allez... un petit peu plus près mon minou...

Viens ici que je te fasse de jolies caresses... finit-elle par dire en tendant les bras vers Zeiss le chat, qu'ils avaient visiblement oublié à Verdun et qui avait miraculeusement bien survécu, car il était bien en chair ce minet!

Quoi que le chat n'avait jamais vraiment habité avec eux, il était toujours en cavale, mais les enfants seraient sans doute content d'avoir un chat à la maison!

C'est bien comme ça... oui.... murmura-t-elle en attrapant le chat, le serrant contre elle et se retournant pour faire face à son mari toujours près d'elle.

Regarde mon amour... C'est Zeiss le chat! lui dit-elle enjouée. Sachant qu'autre fois, elle s'était un tantinet servit de ce chat pour séduire son mari.

Tu t'imagines à quel point il doit être vieux maintenant!

Elle fourra ensuite son visage dans sa fourrure, y posant un baiser. Puis releva les yeux vers le visage de son mari.

Mais Zeiss?! Qu'est-ce que tu fais!? Habilles toi voyons! lui dit-elle en constatant son mari si peu vêtu (ou plutôt, si tant dévêtu) alors qu'ils étaient visiblement dehors.

Puis... soudainement... La jeune femme baissa les yeux, serrant plus fort le chat contre sa poitrine, chat qui n'apprécia pas trop de se faire broyer les os et qui pris la poudre d'escampette.

Oh! Zeiss! Bon sang?! Mais où ils sont nos vêtements?! demanda-t-elle un peu catastrophée, en regardant aux alentours, soudainement soulagée de voir qu'ils étaient en plein milieu d'une forêt enneigée. Mais nerveuse à l'idée de se retrouver nue en pleine nature.

Il faut les retrouver! Ils doivent pas être bien loin!

Allez, vas y toi! Moi j'attend ici, dit-elle en remontant ses genoux contre sa poitrine, histoire de se camoufler un tantinet.
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Elle claquait des dents, frottant ses jambes pour essayer de se réchauffer, mais en vain. Quelle idée il savaient eu de s'aventurer nus dans la forêt ces deux là?! Pourtant, ils étaient tous deux relativement brillants...

Elle avait beau chercher, elle ne parvenait pas à se souvenir comment ils avaient atterris là. Et plus elle cherchait, plus elle s'impatientait du retour tardif de son mari! C'était pas si difficile que ça retrouver leurs vêtements, non mais!

Et puis son ventre qui criait famine! Et ses orteils tout glacés qui la faisaient souffrir! Et! Ah le voilà le mari qui revenait les mains vides, attrapant quelques feuilles par ci par là, les lui tendant en lançant un:

- Tiens,toi qui t'essaie à la couture...

Qui ne fut pas très bien reçu, il faut l'avouer... La jeune femme se leva brusquement, croisa les bras et le regarda en fronçant les sourcils.

Tu espères que je fasse quoi avec ça? lui lança-t-elle, c'est que quand elle a faim la bonne femme devient un peu exécrable...

Elle pris donc (un peu) brusquement les feuilles, les mettant autour de sa taille.

T'espère que je fasse tenir ça avec quoi? Mes cheveux? lui demanda-t-elle alors un peu plus doucement.

Et puis, ça va nous couvrir, mais pour nous tenir au chaud j'en doute mon amour.... finit-elle par dire plus doucement, se rendant bien compte que ce n'était pas la faute de son mari.

Et puis... il y a personne ici... dit-elle en s'approchant doucement, se serrant contre son mari pour tenter de se réchauffer un peu.

Mon amour...... lui susurra-t-elle doucement à l'oreille.

C'est que je commence à avoir un petit creux... ajouta-t-elle en glissant doucement sa main sur son torse.

En fait, elle n'avait pas qu'un petit creux, mais bien un gros creux et aurait certainement pu manger un ours!

T'as déjà chassé, toi? Moi pas... Mais j'en ai organisée une, une fois, tu te souviens? Mais franchement mon coeur... Je me vois pas chasser habillée comme ça tu sais... T'as pas une autre solution merveilleuse? lui demanda-t-elle finalement, regardant autour d'elle à la recherche de ses vêtements ou du moins de ses chausses, c'est qu'elle allait attraper la mort si ça continuait.
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Lavania profitait tout bonnement des caresses de son mari lorsque soudainement, elle fut violemment écartée par celui-ci. Bon... je l'avoue doucement écartée, mais la jeune femme n'en fut pas moins violemment ébahie par ce qui se passa.

En un seul essaie, son mari attrapa un lapin et lui cassa le cou, tandis que son épouse fermait les yeux en entendant le craquement des os.

L'épouse qui n'avait même pas eu connaissance qu'un lapin s'était aventuré près de son mari visiblement affamé. Du moins, il fallait l'être pour se jeter de la sorte sur cette pauvre petite bête!

Et alors qu'il lui tendait l'animal, la jeune femme le regardait bouche bée, elle avait dit avoir faim il était vrai, mais ne croyait pas que son souhait soit si rapidement exaucé.

- On va manger. Tu prépare un feu et je le dépieute? lui proposa si cordialement son mari.

Question à laquelle sa femme ne put que hocher la tête, s'imaginant mal s'occuper du sale boulot. Valait mieux faire un feu!

D'ailleurs pourquoi ne pas s'y atteler tout de suite! Après tout, de son souvenir, il ne fallait que deux bonnes roches, des brindilles et des branches... Qu'elle devrait trouver, et donc s'éloigner de la pauvre bestiole, quel dommage...

C'est donc en coup de vent que l'épouse partie à la recherche de ses roches, ses brindilles et ses branches, afin d'allumer le feu demandé par son tendre... heum... par son époux.
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Lavania revint tout bonnement avec ses deux pierres dans une mains, ses brindilles et ses branches de l'autre se disant qu'elle aurait deux petites cuisses de lapin à faire rôtir, or elle ne pu que voir le lapin séparé de sa peau, ce qui la fit grimacer.

Elle hocha la tête lorsque son mari lui dit qu'elle avait le temps de faire son feu, et elle allait le prendre se temps, déposant son stock sur le sol, préparant le petit tipi avec les branches, mettant la brindille à l'intérieur, puis elle commença à frotter les deux petites pierres ensemble afin de produire quelques étincelles.

Or la jeune femme n'était pas trop efficace, dut aux bruits provenant de l'activité de son mari qui la dégoutait un tant soit peu. Elle priait le Très Haut que le lapin soit bon au moins... Et qu'ils puissent sortir d'ici au plus vite! Et en vie surtout...

Son mari monta le ton, sans doute pour camoufler quelque chose, et la jeune femme lui répondit tout aussi fort pour ne pas entendre ce qu'il tentait de camoufler.

Ah oui?! De l'eau!? Je crois en avoir vu un là bas, j'irai en chercher dans un moment! cria-t-elle (ou presque) en s'acharnant de plus belle sur son feu. Mais sans réel résultat, quelques étincelles certes, mais pas assez pour faire cuire leur lapin.

Alors que son mari se retourna, la jeune femme leva les yeux vers celui-ci, voyant ses mains couvertes de sang elle frappa un peu plus fort sur ses deux roches, et c'est à ce moment qu'une étincelle décida de sauter directement sur les brindilles.

Je... J'y vais! Dit-elle en se levant précipitamment, mais réalisant qu'ils n'avaient pas de seau pour ramener la dite eau enchaîna:

Ah... En fait non... Vas y toi... Je surveille le feu.

Ah... Et profites en pour ramener de plus grosses branches, si on veut le garder en vie...

C'est donc ainsi que la jeune femme s'agenouilla de nouveau devant le feu en devenir, frottant de nouveau ses pierres, puisque la petite étincelle venait de s'éteindre. Mais elle avait bon espoir!

Une nouvelle étincelle se jeta sur les brindilles, sur les quelles la jeune femme s'empressa de souffler pour alimenter un peu le feu, qui grandit peu à peu.

La douce chaleur sur son visage glacé lui faisait le plus grand bien, ce qui l'encouragea à continuer ses efforts, ajoutant quelques brindilles, soufflant de nouveau avant que son mari ne revienne.
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Lavania continuait de s'occuper de son précieux feu, qui prenait de l'ampleur tranquillement pas vite, lorsque son mari revint déposer la bestiole près de son feu, lui annonçant qu'il ne savait pas comment désosser un animal.

Ce à quoi la jeune femme se contenta de hocher la tête, cette situation lui faisant perdre la parole. D'ailleurs, elle se demandait bien pourquoi ils étaient là autour d'un feu à faire rôtir du lapin au lieu de chercher un moyen de sortir d'ici.

Certes, elle avait faim, mais ils n'avaient qu'à sortir d'ici et aller s'habiller de un, puis se nourrir de deux. Ils leur restaient sans doute des provisions à Verdun. Elle leva donc les yeux vers son mari qui l'observait, pas du tout discrètement.

Si ça se trouve, commença-t-elle.

T'as cherché la sortie comme un homme. Je propose donc qu'on mange ce lapin là parce que j'ai vraiment très faim... Et qu'après on sorte de cette forêt. J'ai pas l'intention d'y passer la nuit! Dit-elle finalement en tendant un bâton à son mari alors que le feu semblait prêt.

C'est qu'il faisait froid ici! D'ailleurs, ce maigre feu ne parvenait pas vraiment à la réchauffer, raison pour laquelle elle se rapprocha de son mari afin qu'il la réchauffe un peu, facilitant par le fait même le relais pour la cuisson du lapinot.

Et puis, il faut bien l'avouer, la jeune femme profita bien entendu du moment passé auprès de son mari à attendre que leur repas cuise pour l'embrasser un peu! Discuter un peu moins, car Lavania ne parlait que de robe et de couture ces temps-ci, mais la pauvre voyait bien que son mari n'en pouvait tout simplement plus! Et valait mieux ne pas exaspérer son mari en ce moment... Surtout en ce moment...

Leur repas fut, selon la patience de Lavania, bien long à cuire, mais rapidement dévoré. Trop rapidement même... Trop léger aussi...

J'aurais bien pris un petit verre de mirabelle avec ça... Ou du pain, dit-elle en se frottant la panse après un si maigre repas, surtout qu'elle avait du partager avec son mari!

Bon! ajouta-t-elle en se levant.

Au moins on aura pas de crampe pendant qu'on marche pour sortir d'ici, ce sera au moins un avantage... finit-elle par dire en tendant la main à son dévoué mari qui avait tué une pauvre bête pour les nourrir.

Sortons de cette forêt! Et me quitte pas hein Zeiss! Je t'interdis de lâcher ma main! lui dit-elle avec un ton un peu autoritaire qu'elle aurait très bien pu utiliser avec ses enfants.

Oh et puis un petit baiser pour la route, se dit-elle avant de poser un baiser sur les lèvres de son mari, murmurant ses lèvres encore collés aux siennes « Merci pour le repas... Ça faisait longtemps que t'avais pas cuisiné pour moi».

[Perdus au beau milieu de la forêt Verdunoise...]

Mais non on est pas déjà passé par ici!

Ah mais si on va par là par contre on retourne sur nos pas!

Un cri strident (féminin évidemment) retenti alors que Lavania sautait dans les bras de son mari, levant le plus rapidement ses pieds du sol.

JE TE JURE J'AI VU UNE GRENOUILLE GÉANTE! Hurla-t-elle dans les oreilles de son mari.

Elle était juste là! J'ai marché dessus et elle s'est enfuie!

Non je blague pas!

Mais arrête de te moquer de moi! Certainement que ça vie sous la neige les grenouilles!

Bon... C'est bon! Mais si jamais je me fait mordre par un crapaud vénéneux ce sera de ta faute hein! dit-elle avant de poursuivre sa route, un peu plus calme, mais surveillant toujours ses pas.

[Quelques temps plus tard...]

Ça fait combien de temps qu'on marche là...?

Au moins 5 heures non?

Meuh non pas à peine moins d'une heure, t'exagère...

Je sais... C'est moi qui ai insisté pour vérifier que t'avais bien cherché.

Mais oui je m'excuse, t'avais pas regardé comme un homme! Mais je n'ai pas dit mon dernier mot! On va par là, je suis sure que j'ai vu la ville loin devant...

[Quelques autres temps plus tard...]

Bon c'est bon, je l'avoue, j'ai peut-être pas vu la ville. Et puis... J'ai mal au pied, dit-elle en se laissant tomber sur le sol, massant doucement ses pieds douloureux.

Sans oublier qu'il va pas tarder à faire noir... Et je veux pas passer la nuit ici.... marmonna-t-elle...

Il vaudrait pas mieux se faire un abris? demanda-t-elle en s'étendant sur le sol pour regarder le ciel.

Avec des branches de sapin peut-être, murmura-t-elle en fermant doucement les yeux, ne rêvant que de dormir dans son lit à Epinal.

Faudrait peut-être aussi... de grosses branches.... Mais on a pas de hache... ajouta-t-elle d'une voix encore plus faible.

Je peux bien t'aider si tu veux... Mais on peut pas faire une petite sieste avant, dis? finit par dire la jeune femme en se recroquevillant sur elle même afin de mieux dormir.

5 minutes...?

À l'écouter parler, la jeune femme semblait avoir l'habitude des cabanes dans la forêt... Ce qui n'était pas vraiment le cas à vrai dire, et d'où elle sortait tout ça, c'était difficile à dire... Peut-être était-elle déjà au pays des rêves et que son cerveau avait imaginé tout cela à sa place... Qui sait?
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La jeune femme ouvrit les yeux et cela ne dut pas prendre 30 secondes pour qu'elle se mette à claquer des dents. 10 secondes supplémentaires suffirent pour lui rappeler où elle se trouvait. 1 seconde et demie pour lui rappeler qu'elle devait aider son mari à construire un abris!

Une bonne minute avant de se lever enfin, pour sa défense, elle devait se réveiller comme il faut afin d'être en forme pour la construction de son premier... logis à vie.

Ainsi, après une minute à simuler le sommeil, la jeune femme se leva, repérant son mari près du feu en train de sculpter elle ne savait quoi, puis elle la vit...

Il avait tout fait tandis qu'elle dormait... Comme c'était romantique! Mais... Un moment...

Combien de temps avait-elle dormit! se demanda-t-elle en s'approchant de son mari se frottant les mains pour les réchauffer.

Elle s'arrêta finalement derrière lui, passant ses bras autour de son cou.

T'as pas chômé à ce que je vois... lui murmura-t-elle en souriant.

Mais dis-moi, j'ai dormi combien de temps....? Et puis... Tu aurais pu me réveiller, je me sens un peu mal de t'avoir laissée tout faire, ajouta-t-elle, alors qu'elle venait s'assoir à ses côtés profitant de la chaleur du feu.

Par contre... Ça me semble très bien, quand est-ce que je peux visiter? finit-elle par lui demander.

À noter que Lavania semblait digérer plutôt bien de dormir en forêt cette nuit, bien qu'elle n'allait sans doute pas dormir paisiblement, mais la raison était simple: Son mari était le plus fort! (Bon pas au corps à corps contre l'armée de Thoros, mais à part ça, c'était le plus fort.)

[375....376.....377....378... 379 moutons... Car, il vaut mieux compter les moutons que de compter le nombre de craquement entendu qui sont certainement le résultat d'un ours/loup/renard affamé, prêt à vous dévoré vivant, ou du moins c'est ce que l'esprit de Lavania en pense...]

Zeiss... J'arrive toujours pas à dormir! Murmura-t-elle alors qu'elle se collait encore plus contre Zeiss, serrant les poings.

Tu veux pas aller voir une nouvelle fois qu'il y a rien.......?

Un gros frisson traversa alors le corps de la jeune femme qui avait presque oublié dans sa peur de se faire dévorer qu'elle était complètement frigorifiée!

Un gargouillis dans son ventre vint alors déloger le frisson pour lui rappeler qu'elle avait faim!

Et un courant d'air sur une fesse qu'elle était nue comme une ver! (Oui, oui une ver!)

Ah! Et elle allait presque oublié! Un coups de vent entre les branches qui faisait drôlement pensée à un loup qui rodait, lui rappelant qu'elle avait plus de chance de servir de repas que de se voir servir un repas!

Zeiss.....? murmura-t-elle, un autre moment plus tard, en tremblant (de froid, de peur, de faim? Qui sait!)

C'est quand le matin....?

Bref, tout pour lui prouver qu'elle était une peureuse! Elle se trouvait bien brave de vivre en forêt, mais vivre en forêt comme ça... C'était pas du tout la même chose...
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Inutile de vous dire que Lavania ne reçu pas le réconfort dont elle avait besoin en cette nuit froide loin de chez elle! Elle passa donc la majorité de la nuit, les yeux fermées fort fort fort, serrée contre son mari, se répétant sans cesse: «Dors... dors.... dors.... dors.... Allez! DORS!»

Bien évidemment, ce n'est pas de cette manière qu'elle trouva le sommeil, mais elle parvient très certainement à dormir quelques minutes.

[Le lendemain]

Si le réveil avait été difficile pour Zeiss, il l'avait été autant pour son épouse qui n'allait certainement pas gagner un concours de beauté en ce beau matin.

Bonjour mon coeur... lui dit-elle en répondant à son baiser.

Ça a été. Furent les seuls mots qu'elle utilisa pour décrire sa nuit mouvementée, puis elle hocha la tête complètement d'accord pour trouver de quoi manger, mais encore plus de quoi se réchauffer.

Et après on va réessayer de sortir? lui demanda-t-elle pleine d'espoir, avant de se laisser entrainer un peu plus profondément dans la forêt, lance à la main. La jeune femme suivait son mari, silencieusement en ne faisant aucun bruit, clignant des yeux afin de rester éveillée.

Puis deux petits cerfs se retrouvèrent sur leur chemin et son mari ne tarda pas à lui donner les directives.

Le petit! Tuer le Plus petit...

Ainsi la jeune femme le regarda, s'avançant délicatement, suivant l'exemple de son mari qu'elle regardait du coin de l'oeil.

Ce qu'il est beau.... se dit-elle alors que son attention se porta davantage sur son mari que sur sa proie.

Heureusement, elle revint bien vite à la raison et continua de s'approcher du cerf.

À Go.... se dit-elle mentalement.

Un....

Deux.....

Mais... C'est...

Elle plissa les yeux pour observer attentivement et réalisa l'irréalisable!

C'est un bébé! S'exclama-t-elle à vois haute.

Je vais pas tuer un bébé! Zeiss!

Elle se retourna donc, mais Zeiss n'était pas dans les parages et le petit cerf non plus quand elle se re-retourna...

Oh oh..... dit-elle en regardant autour d'elle. Zeiss ne serait certainement pas content d'apprendre qu'elle n'avait non pas laissé fuir, mais fait fuir leur dîner.

Trouve autre chose Lava.... Trouve autre chose.... murmura-t-elle alors qu'elle regardait le sol, le ciel, les arbres.

En tout cas, c'était encore plus dur de faire un choix de collation dans la forêt que dans le garde mangé... Sans oublier qu'elle avait peur de prendre quelque chose de non comestible! Ce n'était pas trop le temps d'être malade ou de s'empoisonner...

Soudainement, un éclair de génie la frappa...

J'ai juste à faire semblant que je l'ai manqué!

Bon... On a plus les génie qu'on avait visiblement....

Ainsi la jeune femme planta sa lance dans le sol, s'arrangeant pour que quelques feuilles, terre etc reste collés à celle-ci. Ainsi, plus tard elle pourrait raconté qu'elle avait couru pour attraper le cerf, mais alors qu'il la distançait, elle avait tenté, dans un dernier espoir, de lancer la lance pour l'embrocher, mais celle-ci avait finit planté dans le sol!

Ce serait parfait ça comme histoire! Plausible en plus! Et puis... Elle dirait la vérité à son mari quand ils rentreraient dans la maison, après un bon repas et un verre de mirabelle, histoire que son mari mort de faim ne décide pas dans un excès de cannibalisme de la manger vive pour se danger d'avoir laisser filer leur steak.

Telle était sa résolution lorsqu'elle repartie à la recherche de son mari, l'appelant (pas trop fort! Car il ne fallait pas faire aucun bruit à la chasse visiblement).

Zeiss....?

Zeiss......? (Pour la vingtième fois, au moins...)

Ah! Zeiss!

Oh... furent les mots, enfin le mot, qu'elle prononça en voyant la pauvre bête transporté par son mari...

Je... Il s'est sauvé moi.... Et... J'ai pas tiré dans le mile... dit-elle en montrant sa lance pleine de terre.

T'as besoin d'aide...? Je peux transport ta lance si tu veux... Se proposa gentiment la jeune femme, qui n'avait visiblement pas été élevée chez une famille très... chasseuse...
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[Jour 11: Ça va barder pour l'époux!]

Quelques jours plus tôt, combien... dur à dire pour notre Lavette, celle-ci avait réussit à avoir son mari, concernant le chevreuil qu'elle avait "raté".

Quelques jours un peu plus tard le jour plus tôt, (en d'autres mots, plus tard,) la jeune femme s'était fait avoir par son mari qui voulait garder du cuir pour "dormir" laissant ainsi sa femme à moitié nue. Bien entendu, il avait choisis sa moitié à habiller...

La jeune femme avait bien tenté de protester par des: «Mais ils vont geler! Et peut-être même tomber....» ou encore « Pff pas grave, je vais me faire une robe avec ma jupe!»

Pff.... Son mari lui avait créée une jupe... courte... Pas de quoi lui faire une robe... Elle savait qu'elle avait marié un radin, mais à ce point?!

Ne vous inquiétez pourtant pas, la jeune femme avait mis sa jupe et avait frappé son mari pour lui faire payer une telle mesquinerie! (Bon frapper, pas de là à lui faire mal hein! Elle est pas violente notre Lava et puis.... elle aime trop son Zeiss pour l'abimer.)

Elle avait donc finit par lui lancer un «Profiteur!», était allée bouder quelques minutes dans un coin et avait finit par oublier... Cependant, elle gardait toujours ses bras croisés sur sa poitrine pour la réchauffer, en profitant pour la couvrir un peu dès qu'elle en avait l'occasion.

Or, même si elle détestait se balader ainsi, il y avait des moments où elle aimait bien se débarrasser de tout ce qui la couvrait! Et l'heure de la baignade en était un! (Le seul à vrai dire, dans les conditions météos actuelles).

Les premières fois, la jeune femme avait eu toutes les misères du monde à entrer dans l'eau et avait du se répéter sans cesse: «L'eau froide est bonne pour garder la peau ferme.... Et l'eau glacé ça doit être encore mieux...» ou encore «Allez un effort... Tu vas rester jeune plus longtemps...» C'est que notre jeune femme commençait déjà à s'inquiéter des méfaits de l'âge sur sa personne! Et plus elle vieillissait, plus elle devenait superficielle... Elle qui ne s'était pourtant jamais trop souciée de son apparence.

Heureusement, notre jeune femme avait commencé à prendre goûts aux bains glacés et en tirait profit même! Profitant de ces instants pour embrasser son tendre mari et faire quelques folies.

En ce jour 11 de leur captivité en forêt de Verdun, tout annonçait une baignade normale, mais alors que la jeune femme sortait de l'eau, elle entendit une phrase, une seule qui vint perturber sa journée paisible et bucolique!

- Mon alliance!Je l'ai plus!

Pardon...? T'as perdu quoi? demanda-t-elle, pas qu'elle n'ait pas entendu, mais elle lui laissait une occasion de dire autre chose.

Notre alliance?! Mais Zeiss! Comment t'as pu! Pendant notre voyage d'anniversaire de mariage en plus!

Et voilà que la jeune femme le regardait un peu découragée, paniquée, levant les bras.

Ben t'attends quoi pour la retrouver?! S'exclama-t-elle voyant que son mari se contentait de regarder autour de lui.

Or lorsque la jeune femme s'emportait comme ça, la tête d'une femme lui venait en mémoire. Une femme exécrable qui aurait sans doute parler à son mari de la sorte, ainsi elle pris deux-trois grandes respirations et s'approcha de son mari.

Je vais t'aider... Tu l'avais avant d'entrer dans l'eau? lui demanda-t-elle, sachant fort bien que s'ils l'avait perdu dans l'eau, les chances pour qu'il le retrouve étaient bien minces...

Elle serait sans doute retrouvée d'ici des milliers d'années, par un homme qui l'offrirait à son épouse en guise de bague de fiançailles, quoi qu'elle serait un peu grande pour une femme... Ou alors l'homme la garderait-elle précieusement pour lui.
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À entendre la puissance de sa voix, la jeune femme était très impliquée dans le dossier «Retrouver l'alliance de mon stupide mari». Attention, ici l'adjectif stupide est plutôt utiliser pour représenter la situation dans laquelle un mari perd son alliance lors de leur anniversaire de mariage et non pour qualifier le dit-mari.

Ainsi, la jeune femme alors que son mari la suppliait de l'aider, que sans elle il n'était rien et qu'il ne pourrait y arriver sans son aide. (Bon peut-être que Lava en inventait un peu...)

Bref après avoir tourné en rond dans l'eau à la recherche de la manière la plus efficace dont elle pourrait l'aider, la jeune femme finit par repérer leur lance appuyé contre un arbre.

Ainsi dans une multitude d'éclaboussures (pas facile de courir dans l'eau!) notre lavette couru vers leur lance, s'emparant de la sienne. Elle fit volteface, prête à retourner dans l'eau pour sa première partie de pêche à la lance, mais fut interrompu par un «Chérie,je l'ai!Dans l'herbe!»

C'est donc, grâce au cerveau de Lava qui ne fait pas les choses à moitié que la jeune femme se mit à courir en direction du poisson gigotant dans tous les sens, le pauvre, il fallait abréger ses souffrance!

Ainsi avec la plus grand bonté, Lavania se mis à planter sa lance dans le sol, essayant d'attraper le poisson. Chose qui n'était pas très aisé vu que le poisson sautillait pour retourner à l'eau et que Lavania elle sautillait pour ne pas que le poisson la touche! Imaginez comme ça devait être dégoutant un poisson mouillé sur vos pieds!

C'est même à se demander si la jeune femme regardait où elle plantait sa lance. Heureusement, à un moment elle sentit...

Ferma les yeux, un air dégoutée sur le visage, murmurant:

Ça y est... Je l'ai eu Zeiss?

Elle avait posée sa question les yeux toujours fermés, en ouvrit un, puis un deuxième. Le poisson était là, embroché sur sa lance, immobile...

Je l'ai eu! Zeiss je l'ai eu! S'exclama-t-elle.

Normalement, la jeune femme aurait fait un petit visage de dégoût et se serait éloignée tout de suite. Or, ce qui était planté au bout de sa lance était le voleur de son anneau de mariage et elle comptait bien le récupérer!

À nous deux mon beau....

Tels furent les mots prononcés avant que Lava, dans le respect de l'animal aquatique bien entendu, lui ouvre le ventre délicatement avec sa lance afin de fouiller ses entrailles. Et bien évidemment, comme la bête n'était pas bien grosse, elle eut tôt fait de retrouver l'alliance de son mari.

Et voilà mon amour! lança la jeune femme en s'approchant de la rivière pour se laver les main ainsi que l'alliance. Elle s'approcha ensuite de son mari, prenant sa main dans la sienne, y glissant doucement l'alliance.

En plus on a une collation! Tout est bien qui finit bien! ajouta-t-elle avec un beau sourire à l'attention de son mari. Elle semblait cependant avoir oublié qu'ils étaient toujours dans la forêt, sans moyen de sortir, sans réels vêtements et sans certitude de pouvoir manger chaque jour.

[Jour 18: La fringale de Lava]

Les jours passaient et malgré leurs nombreuses promenades en forêt, ils n'avaient pas encore trouvé cette satanée sortie!

D'ailleurs, le couple était justement en train de marcher à la recherche de la sortie et de nourriture, lorsque le ventre de Lavania se mit à gargouiller pour la 8ème fois.

J'ai faim Zeiss tu sais.... dit-elle en se frottant le ventre, ventre qui avait bien maigrie depuis leur arrivé ici, ce qui n'était pas pour déplaire à la quintuple mère.

Elle avait retenu ses plaintes concernant sa faim depuis un bon moment et n'en pouvait tout simplement plus! Ainsi lorsqu'elle repéra plusieurs champignons, la jeune femme s'approcha l'eau à la bouche.

Oh Zeiss regarde! Des champignons!

Sans plus attendre, la jeune femme s'agenouilla, observant les champignons sous l'oeil très peu approbateur de son époux.

T'inquiètes pas j'ai lu un bouquin là dessus... Je dois juste... Bien observer et... Ne pas me tromper... dit-elle en cueillant 2 champignons, en reniflant un, puis l'autre.

Hm... Si je me trompe pas... Toi t'es comestible....

Aussitôt cette conclusion tirée, la jeune femme engloutie le champignon, qui firent s'élever les protestations de son mari.

Mais non Zeiss je te l'ai dis, j'ai lu un bouquin là dessus par hasard dernièrement.

Il n'y a aucun dan... Elle s'arrêta là poussant un cri, plaquant ses bras contre son ventre, se courbant sur elle même.

AAAAH! Zeiss! J'ai mal!! S'écria-t-elle, se laissant tomber sur le sol.

Fait quelque chose!!

Elle observait le visage de son mari, crispant le sien sous cette douleur, puis lors qu'elle n'en put plus, elle murmura tout bas:

Je vais mourir...

Petite pause...

De rire.....!

Cette déclaration fut suivit par un éclat de rire, déclenché par la tête que faisait son amoureux, ses 100 pas, sa main passé dans ses cheveux découragé de ne savoir que faire!

Avec du recul, la jeune femme se rendrait compte à quel point ce tour était déplacé et sans doute son mari avait eu des envies meurtrières en la voyant morte de rire...
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Bien des choses avait changé depuis leur réveil un bon lendemain de veille en cette forêt de Verdun. En effet, Lavania supportait un peu mieux le froid et la vie en forêt. Depuis un moment, elle avait arrêté de demander à son mari de chercher une sortie, voyant bien que cela l'énervait, mais continuait cependant de jeter un oeil attentif à la moindre issus pendant leur sorties de chasses.

Depuis ce temps, elle avait remplacé ses recherches actives par la prière, espérant que leurs enfants ne leur en voudraient pas trop de cette absence... Souhaitant de tout coeur que Camille aille bien... En effet, c'était un rude départ comme gardienne d'enfant.

Heureusement, cela ne faisait pas si longtemps que ça qu'ils étaient partis, dans la tête de Lava du moins, et tout devait aller pour le mieux! Il n'y avait donc pas de raison de s'inquiéter.

Dernière chose qui avait changé, Lavania ne mangeait plus de champignons étrangers!

En ce 32 ème jour d'emprisonnement au sein de la forêt verdunoise, Lavania fut réveillée tendrement par un époux attentionné qui la traitait comme une princesse. Une princesse des bois certes... Mais une princesse tout de même!

Que rêver de mieux quand on a vécu des années à se faire réveiller tous les matins par des cris d'enfants (joyeux, ou furieux contre un membre de leur fratrie la plus part du temps) que de se réveiller chaque matin seule au monde en compagnie de l'être avec qui vous avez décidé de passer l'ensemble de vos jours?

Pour Lavania, se prélasser ainsi, tandis que son mari la couvrait de caresses était l'un des plus grand luxe, malgré l'endroit si peu luxueux dans lequel ils se trouvaient.

J'ai très bien dormis, je te remercie et toi mon bel amour? lui demanda-t-elle en jouant doucement avec une mèche de cheveux.

Certes Lavania entendait toujours des milliers de petits bruits la nuit, son sommeil restait donc léger, ce qui ne l'empêchait toute fois pas de dormir relativement bien.

La jeune épouse avait refermé les yeux afin de mieux profiter des mains chaudes de son mari sur son corps lorsque celui-ci cessa brusquement ses gestes tendres lui demandant: «T'as entendu ça?»

Notre Lavette écoutat attentivement murmurant:

Non... Pour une fois j'ai rien entendu... C'était quoi...

Un regard inquiet apparu alors sur le visage de la femme qui prêta une oreille attentive, entendant enfin, quelques moments plus tard l'étrange son que son mari avait perçu.

Ah... Si.... Tu crois que c'est quoi...? demanda-t-elle calmement. (Car s'il y avait bien un chose qu'elle avait appris à faire depuis son arrivée ici, était de rester calme! Ça réfléchit beaucoup mieux.)

Tu crois que c'est un ours? Ou peut-être un loup.... ajouta l'épouse en tendant l'oreille.

On devrait aller voir non...?

Il était pourtant clair dans cette question que le on excluait la personne qui parlait...
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C'est toujours rassurant de se faire suggérer de se préparer à courir... Surtout que la jeune femme ne savait pas encore ce qui l'attendait dehors. Rapidement elle enfila sa "tenue" confectionnée maison, sortant à pas de loup de leur tente.

La scène qui se déroulait devant elle lui glaça le sang et la paralysa un instant. Il lui fallu donc quelques secondes avant de regarder autour d'elle à la recherche de leur lance. Malheur lui fut de constater leur distance... Quelle idée de garder des lances aussi loin?!

Il fallait donc passer au Plan B, en espérant ne pas avoir à arriver au plan C... La jeune femme terrifiée se mis donc à balayer le sol du regard (sans pour autant quitter du regard trop longtemps la scène de combat) à la recherche de pierres, roches ou autre truc dur qui pourrait assommer la bête.

Un cri de douleur de la part de son mari, ainsi que la vue du sang lui fit constater que la situation pressait et qu'il fallait trouver une foutue roche!

Et voilà une! Elle était un peu loin certes, mais ça valait le coup d'essayer. C'est donc en ne perdant pas une miette du combat que notre Lavania se déplaça tranquillement vers la pierre, en essayant de ne pas attirer l'attention.

Elle y était presque... Elle posait son pied sur le sol, il devait lui rester deux ou trois pas et en étirant le bras suffisamment elle y serait... Or, au moment de franchir une nouvelle enjambée, un craquement des plus horribles retentit, suivit d'un silence de mort.

La jeune épouse jeta donc un coup d'oeil dans la direction de son mari, celui-ci assis près de la bête. C'est à ce moment qu'elle s'aperçu du sang qui couvrait son bras.

Ni une ni deux, Lavania fonça vers son mari, ne pensant même pas à demander si je loup était vraiment mort.

Zeiss...?

Elle s'approcha davantage, posant délicatement sa main sur la joue de son époux, avant de l'Aider à se relever.

Viens mon coeur... Il faut nettoyer ça au plus vite...

En disant cela, elle jeta un petit regard vers la bête espérant de tout coeur que celle-ci n'ait pas la rage... Certes elle avait une formation d'hospitalière, mais n'avait pas pratiqué le métier assez longtemps pour être vraiment compétente dans le domaine.

Elle ne doutait cependant pas qu'elle parviendrait à nettoyer correctement la plaie, par contre pour la suite, elle s'inquiétait réellement... Elle ne se souvenait d'aucune recette de pommade pour couvrir la plaie, (elle n'en avait jamais faite d'ailleurs) ne savait pas quoi appliquer sur la dite plaie...

L'ex-hospitalière commençait donc à paniquer un peu avant même d'avoir commencer, mais un regard à la blessure lui fit prendre conscience que paniquer ne l'aiderait pas!

Elle entraina donc son mari vers le ruisseau, lui parlant doucement afin de lui changer les idées.

Approche... mets ton bras juste au dessus de l'eau... lui dit-elle en plongeant les siennes dans le ruisseau, les plaçant en forme de coupe pour arroser doucement la blessure, réalisant à ce moment que ce serait beaucoup plus pratique si elle avait un chiffon quelconque.

Petit regard aux alentours, mais elle ne voyait rien qui puisse lui servir, ainsi, elle frotta doucement avec ses doigts la peau qui n'avait pas été blessée pour faire disparaitre le sang. Ce serait déjà ça...

Du revers de la main, elle écarta une mèche qui lui tombait sur les yeux, laissant échapper un léger soupir.

J'ai bien peur de ne rien pouvoir faire de plus... Mais ça va bien aller... On va la nettoyer souvent et ça va bien aller, lui dit-elle finalement en souriant, n'étant pas du tout certaine de ce qu'elle avançait... C'était plus un souhait qu'elle formulait qu'autre chose.
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Lavania méditait près du feu...

Pourquoi ne s'était-elle pas enfuit en courant comme son mari lui avait demandé?

Parce qu'il ne lui avait pas demandé! se répondit-elle

Pourtant, son mari lui avait bien dit, prépare toi à courir s'il y a du danger, or dans la tête de notre Lavette, son mari qui se bat contre un loup n'était visiblement pas dans la catégorie danger. Sans compter qu'elle avait bien eu l'intention de l'aider!

De plus, elle avait médité toute la journée sur leur sort et continuait de le faire, son regard plongé dans le feu un peu à l'écart de son mari.

Voilà plusieurs jours qu'elle s'empêchait de demander à son mari de chercher une sortie, elle avait bien remarqué que cela l'agaçait. Par contre l'agacement de son mari de se faire demander de partir à la recherche d'une sortie ne devait certainement pas atteindre celui de la jeune femme d'être ici!

Certes elle avait passé de fort beaux moments avec son mari en amoureux, mais aujourd'hui, elle en avait plus que ras le pompom de manger de la viande de la viande et de la viande! Seul légumes qu'elle avait mangé depuis son arrivé ici? Un champignon qui aurait pu la tuer! Car même si Lavania avait lu un bouquin sur les champignons, elle ne se souvenait pas du tout lesquels étaient comestibles et lesquels pas. Elle avait simplement remarqué qu'un champignon non comestible avait souvent une mauvaise odeur! Ainsi au lieu de mourir de faim, elle avait préféré gober un champignon.

Autres points qui l'avait chicoté dès leur arrivé ici: les vêtements et la chaleur, mais maintenant tous ces problèmes étaient partiellement réglés. Par contre niveau confort... C'était pas le top! Mais la jeune femme se gardait bien de le dire afin que son mari ne la juge pas sur sa préférence pour le confort. Se doutant fort bien que son mari préférait cet endroit à Clémery! Endroit qu'elle avait aménager afin que cela lui plaise le plus possible!

Malgré tous ses efforts et son attention à plaire à son mari, la jeune femme devait s'avouer vaincue et cela la mettait réellement en colère! Surtout en pensant qu'il était sans doute beaucoup mieux ici que dans la petite demeure qu'elle avait aménager à ses goûts à lui pour lui plaire!

Il y avait les enfants aussi! Elle pensait à eux chaque jour depuis leur réveil! Se répétant chaque jour, « Demain on va sortir et retourner les voir! » « Dès que je trouve du parchemin et un oiseau je leur écris! » ou encore « Allez encore quelques efforts ma Lava et tu les reverras bientôt! ». Or plus le temps passait, moins elle voyait le jour où elle reverrait ces enfants!

Et si ça se trouvait, son mari avait tout planifié... Oh ça oui! Il n'avait jamais voulu autant d'enfants! Elle le savait! Il avait sans doute toujours préféré leur vie paisible de couple! Elle était tombé enceinte beaucoup trop vite après leur mariage et le savait! Il était partie en retraite de long mois et en revenant, il rencontrait toujours un bébé de plus! Nul doute qu'il préférait la vie de couple à la vie de famille!

Il avait donc préparé ce voyage pour l'éloigner de ses enfants! Voilà pourquoi il se mettait en colère quand elle voulait chercher une sortie! Elle allait bousiller tout son plan! Et puis Camille! Quelle avait été conne sur ce coup! C'est elle même qui avait proposé à Zeiss de faire garder les enfants par une de ses cousines! Certainement qu'il était de mèche avec la belle Camille! Et elle était en route! Elle allait abandonner ses enfants un peu partout sur les routes!

Elendra va survivre, c'est certain... C'est la plus vieille! Et elle va même tout faire pour rassembler ses frères et soeurs de nouveau! C'est certain! C'est ma fille à moi! Et elle me sera fidèle!

Ike aussi survivra.... Il pourra poursuivre la lignée des d'Acoma... Venger sa pauvre mère aussi... Provoquer son père en duel!

Prunille l'accompagnera sûrement! Ils sont inséparables ces deux là! Elle deviendra une femme puissante je l'ai toujours su!

Et la vile Camille laissera Marie-Erika et Azur ensemble! Ces deux là n'ont aucune chance... à moins que quelqu'un ne les recueil...

J'espère que ce sera des paysans! pensa-t-elle.

Il y a rien de mieux que les paysans! De bons vieux gueux y a rien de meilleur! Comme quoi, la noblesse avait créé en elle une aversion pour cette classe sociale qui la rebutait depuis son premier jour passé avec eux!

Elle regardait son mari d'un oeil mauvais, c'était ça... Quoi d'autre?! D'ailleurs, le voilà qui approchait...

Alors qu'il posa délicatement sa main sur la sienne, la jeune femme recula brusquement, se levant pour le dominer de toute sa petite hauteur.

«Mon amour...Quelque chose ne va pas?On dirait que tu fais la tête depuis ce matin...» lui demanda-t-il alors!

Et à ce moment, était-ce la fatigue accumulée? La faim? Le manque de vitamine? La folie qui la gagnait ou encore tout simplement une mauvaise période mensuelle, mais la jeune femme explosa!

CE QUI VA PAS?! Hurla-t-elle!

C'est ta faute si on est coincé ici!

T'as fait exprès!

T'en avais marre des enfants!!

T'as tout fait pour m'éloigner d'eux!

Tu m'as amener dans une ville déserte en ruine pour mieux te débarrasser d'eux!

JE TE DÉTESTE!

C'est ta faute tout ce qui arrive! continua-t-elle en éclatant en sanglot, continuant de lui hurler des bêtises, ne le laissant même pas se justifier.

Et t'avais prévu me tuer aussi?!

T'as rencontré une autre femme et tu veux l'épouser?! Et elle veut pas de nos enfants! C'est ça hein?! Et après t'être débarrasser de nos enfants tu vas te débarrasser de moi!!

Et bien tu sais quoi! Tu aurais du laisser le loup me tuer!!! T'aurais pas eu besoin de te salir les mains! Finit-elle par hurler avant de se rendre compte de tout ce qu'elle venait de dire.
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Lavania avait le visage rouge, rouge d'avoir tant crié, rouge de colère. Elle avait également les yeux rouges, rouges de tant de larmes, rouges d'avoir fusillé son mari du regard même.

Elle respirait fort, serrant les poings. Poings qu'elle commença par frapper sur les bras de son mari tandis qu'il posait ses mains sur ses joues. La force qu'elle y mettait diminua toute fois graduellement jusqu'à ce qu'elle dépose ses mains sur les avant-bras de son époux, les serrant doucement.

C'était étonnant à quel point son mari restait calme... Il devait avoir l'habitude! Car il n'était pas rare que Lavania élève le ton et spécule à tort sur certaines choses, son mari se devait donc de la ramener à l'ordre et rare était les fois où celui-ci avait du se servir de sa grosse voix d'homme pour la remettre à sa place.

Mais son mari, homme zen, posé, droit et terre à terre trouvait toujours les mots et le ton pour la calmer, lui faire entendre raison. Comme quoi ce couple se complétait parfaitement (ou presque).

«Et si être ici semble me faire plaisir,c'est parce que je t'aime et que je suis avec toi. »

Malgré sa colère, cette phrase fit fondre un peu plus le coeur de la jeune femme qui esquissa un semblant de sourire au travers des larmes qui coulaient toujours sur ses joues.

«"Je dormirai bien même en haut d'une montagne si je suis avec toi."Tu te souviens? »

Petit hochement de tête de la part de Lavania, bien sûr qu'elle se souvenait... Hochant la tête une seconde fois pour confirmer qu'ils allaient raconter leur aventure aux enfants. Surtout que papa a sauvé maman du grand méchant loup! D'ailleurs, un sourire (un vrai cette fois) se dessina sur le visage de l'épouse lorsque Zeiss prononça ces mots.

Il l'embrassa, elle le serra dans ses bras lui murmurant tendrement:

Par chance que t'es là toi... Sinon je serais devenu folle toute seule dans cette forêt.

Ah... mais un instant, si t'étais pas là je serais pas ici, moi finit-elle par lui mettre en pleine face histoire de lui faire comprendre de manière plus gentille, moins hystérique et surtout moins paranoïaque qu'elle comptait sortir d'ici et que le camping/retour au source avait assez duré!

Demain je veux des oeufs! Du pain! De la confiture! Une tisane! Et de la mirabelle pour souper! Ajouta-t-elle finalement, sachant clairement qu'elle n'aurait pas tout cela, mais encore une fois elle montrerais à son mari qui était le patron ici! (Faut pas leur donner trop de liberté, après il refuse de vous habiller le torse, nan mais!)

Mais voilà que son mari semblait ne pas se soucier de ce que sa demoiselle voulait se mettre sous la dent, mais était bien déterminé à l'attirer sous la tente avec un bien drôle de regard.

Sans doute celui-ci le rendait aveugle au visage de Lava encore tout déformé par la colère/peine/follie pour qu'il s'en rende compte, ou alors, avait-il déjà vu sa femme dans un état pire encore pour s'en moquer royalement en ce moment.

Je viens... finit-elle par dire en se laissant entrainer sous la tente.
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Pas d'oeufs... Pas de pain... Encore moins de la mirabelle... Décidément cette journée commençait étrangement bien! En effet, malgré le fait que la jeune femme n'aurait pas le petit déjeuné dont elle rêvait, elle s'était réveillée plutôt de bonne humeur après une excellente nuit!

Elle n'avait donc pas besoin de faire semblant d'être de bonne humeur pour faire plaisir à son mari lors de la chasse du petit déjeuné. Certes, ils étaient habitués à ce genre d'activité, et son mari était vraiment très doué pour leur capturer à manger.

De son côté, Lavania avait un peu moins de talent, voir même un peu moins d'envie de tuer ce pauvre petit animal si mignon! (Peut-être n'avait-elle pas assez faim.... ou peut-être était-elle trop empotée pour le faire!) Mais qu'importe, elle avait un mari qui pouvait la supporter et empêcher ainsi qu'elle meurt de faim et se retrouver complètement décharné!

J'imagine que je peux survire encore un moment sans mirabelle... lui répondit-elle dans un murmure, prenant la main de son mari dans la sienne, dans un petit geste si banal, dans une situation un tantinet hors de l'ordinaire.

Par contre... Je me demandais.... commença-t-elle prudemment, sachant fort bien qu'elle allait lancer une polémique. Mais elle ne pouvait tenir sa langue plus longtemps.

Bien que j'aime beaucoup ce "retour aux sources" en ta compagnie... Je me demande pourquoi on est pas encore sortie d'ici tu sais...

Elle se mordait déjà les lèvres un peu effrayée de la réponse de son si tendre époux qui allait sûrement lui dire que c'était impossible qu'ils avaient essayé ou encore elle ne savait quoi. Or la jeune femme avait des enfants, là bas, dehors et commençait à avoir vraiment très hâte de les retrouver.

Je sais que toutes nos recherches ont été infructueuses mais... Si on cherche pas, on ne peut pas vraiment trouver non...?

Larmes? Pas larmes? Là était la question! Jusqu'où devrait-elle poussé son petit jeu...? Car si elle en mettait trop c'était perdu! Et il ne fallait surtout pas perdre la partie! Pas maintenant!

Et puis...

Les enfants me manque... J'ai vraiment envie de les revoir... Et ils doivent s'ennuyer de nous aussi...

Petit regard vers le sol, histoire d'avoir l'air timide et vulnérable pour faire craquer son mari (si ça marcherait? Bonne question....)

T'imagines si on a manqué les premiers pas de Azur....

Alors là! Si le petit avait choisis le moment où sa maman n'était pas là pour faire ses premiers pas! Il allait en entendre parler!

En signe de frustration, la jeune femme donna un coup de pied sur une branche qui...

Se mis à bouger...

Tandis que Lavania elle...

Se mit à crier!

AAAAH!! ÇA BOUGE!

LA BRANCHE A BOUGÉ! ZEISS!!! FAIT QUELQUE CHOSE!!!

Dit la femme qui était grimpé sur la roche la plus près en à peu près 0,6 secondes.

Décidément, cette vie n'était pas fait pour une poltronne comme Lavania... Qui ne l'avait pas toujours été il semblerait, mais qui depuis un moment c'était un tantinet affaiblie, proportionnellement à l'augmentation de son goût pour les robes et autres trucs "modes".
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