Claire_g
[15 janvier de l'an de Pâques 1459 - Anniversaire d'la brune balafrée - Pied à terre de Bourges]
Un anniversaire comme les autres, vingt-deux printemps sonnaient et Lilly arrivait ce même jour en terre castelrouquine. Du moins, il était convenu qu'elle intègre, du haut de ses cinq années, l'armée d'Alleaume, afin d'apporter des vivres à cette dernière.
Lilly, son bébé sa princesse, sa p'tite démone au tempérament de feu. Son poison d'amour comme elle aimait l'appeler.
Quand la brune eut finit d'se préparer, avec la tignasse au vent et une tenue pratique et confortable, soit, ses braies et sa chemise, elle prit l'chemin du castel de Bourges, pour une nouvelle journée charmante, pleine d'insultes sans doute, bref, l'truc banal.
Seulement ce jour-là, le jour n'était pas encore levé qu'pas loin, un jeune garçon hurlait en appelant.
M'dame ! M'dame Debrith !! j'ai un message pour vous m'dame ! ça vient de Loches ! on m'a dit que c'était très important et très très urgent !
En une fraction d'seconde, la brune sentit son sang se geler. Lôches, Lilly... Elle donna quelques écus pour l'jeune garçon rougi par sa course effrénée et pâlit tout en sentant ses jambes s'barrer sous elle.
Le texte était signé d'une connaissance faisant route entre Lôches et Châteauroux.
Plusieurs noms de soldats et civils volontaires... mais un nom, surtout un, retint son attention. Et c'est en lisant le nom d'Alleaume que les premières larmes jaillirent. L'armée "Vae Victis"* menée par Alleaume, venait de tuer, de massacrer, une fillette de cinq ans. La mini Debrithilde.
Plus jamais la voix de souris de sa fille ne résonnerait. Plus jamais y'aurait de coeurs roses dessinés sur des courriers officiels, plus jamais de farces, plus jamais de "maman, tu m'aimes plus que Richard ?" Rien. Plus jamais les bouclettes brunes ne voleraient dans l'air au rythme d'une course folle entre les grumeaux.
C'matin, la brune n'irait pas au Castel.
Elle fit demi-tour et la peine inonda la masure. Plusieurs heures, la brune pleura cette nouvelle sordide.
Des murmures emplis de chagrin, de rage, de colère et d'incompréhension, contre Alleaume...
Pourquoi lui ? Il connaissait Lilly, il savait qu'elle venait. Pourquoi il venait de lui prendre sa fille ?
Les politiciens s'entendaient à nouveau, les deux êtres, eux, s'étaient perdus après des mois à rester aussi hésitant et incertain l'un que l'autre...
Assisse sur la chaise dos à la porte, la brune envoie un parchemin très court, incapable d'écrire de roman... pas maintenant.
Alleaume....
pourquoi ???!!!....
Elle scella le vélin qu'elle fit partir vers le bureau du Duc où le destinataire meurtrier devait être déjà...
*Vae Victis : Malheur aux vaincus
_________________
Mieux vaut être nul que médiocre, au moins, on a atteint la suprématie.
Un anniversaire comme les autres, vingt-deux printemps sonnaient et Lilly arrivait ce même jour en terre castelrouquine. Du moins, il était convenu qu'elle intègre, du haut de ses cinq années, l'armée d'Alleaume, afin d'apporter des vivres à cette dernière.
Lilly, son bébé sa princesse, sa p'tite démone au tempérament de feu. Son poison d'amour comme elle aimait l'appeler.
Quand la brune eut finit d'se préparer, avec la tignasse au vent et une tenue pratique et confortable, soit, ses braies et sa chemise, elle prit l'chemin du castel de Bourges, pour une nouvelle journée charmante, pleine d'insultes sans doute, bref, l'truc banal.
Seulement ce jour-là, le jour n'était pas encore levé qu'pas loin, un jeune garçon hurlait en appelant.
M'dame ! M'dame Debrith !! j'ai un message pour vous m'dame ! ça vient de Loches ! on m'a dit que c'était très important et très très urgent !
En une fraction d'seconde, la brune sentit son sang se geler. Lôches, Lilly... Elle donna quelques écus pour l'jeune garçon rougi par sa course effrénée et pâlit tout en sentant ses jambes s'barrer sous elle.
Le texte était signé d'une connaissance faisant route entre Lôches et Châteauroux.
Plusieurs noms de soldats et civils volontaires... mais un nom, surtout un, retint son attention. Et c'est en lisant le nom d'Alleaume que les premières larmes jaillirent. L'armée "Vae Victis"* menée par Alleaume, venait de tuer, de massacrer, une fillette de cinq ans. La mini Debrithilde.
Plus jamais la voix de souris de sa fille ne résonnerait. Plus jamais y'aurait de coeurs roses dessinés sur des courriers officiels, plus jamais de farces, plus jamais de "maman, tu m'aimes plus que Richard ?" Rien. Plus jamais les bouclettes brunes ne voleraient dans l'air au rythme d'une course folle entre les grumeaux.
C'matin, la brune n'irait pas au Castel.
Elle fit demi-tour et la peine inonda la masure. Plusieurs heures, la brune pleura cette nouvelle sordide.
Des murmures emplis de chagrin, de rage, de colère et d'incompréhension, contre Alleaume...
Pourquoi lui ? Il connaissait Lilly, il savait qu'elle venait. Pourquoi il venait de lui prendre sa fille ?
Les politiciens s'entendaient à nouveau, les deux êtres, eux, s'étaient perdus après des mois à rester aussi hésitant et incertain l'un que l'autre...
Assisse sur la chaise dos à la porte, la brune envoie un parchemin très court, incapable d'écrire de roman... pas maintenant.
Alleaume....
pourquoi ???!!!....
Elle scella le vélin qu'elle fit partir vers le bureau du Duc où le destinataire meurtrier devait être déjà...
*Vae Victis : Malheur aux vaincus
_________________
Mieux vaut être nul que médiocre, au moins, on a atteint la suprématie.