Marzina
La plume se pose sur le vélin, elle crisse puis le caresse, le recouvrant de sillons noirs.
Je te renvoie la bague, je ne pense pas avoir le courage de
Brusque arrêt de la plume qui se soulève, portée par une main dalbâtre. Phrase restée en suspens tandis que la plume part se délasser dans son bain dencre. La princesse se laisse retomber dans le fond de son siège, visage renfrogné. La Bretagne est fébrile, la Bretagne est attaquée, et elle ne pense quà cette maudite bague et à son âme tourmentée. Elle sera incapable de penser correctement aujourdhui, incapable de travailler, incapable de finir cette lettre
Les mains attrapent le vélin en tremblant et le déchirent frénétiquement jusquà ce quil nen reste que des confettis illisibles. Elle restera longtemps au fond de son fauteuil, regardant fixement les confettis tombés en pluie sur le sol, perdue dans ses pensées.
Et puis brusquement elle se lève et attrape bottes et cape quelle enfile prestement, lançant vaguement un :
« Je pars faire un tour, dites à Papou que je serais pas de retour pour le dîner. »
Et puis elle senfonce dans la tempête, sa cape noire et ses cheveux blonds emportés par le vent seront la dernière chose que verront les valets avant quelle ne récupère sa monture. Elle avait besoin de ça, des galops effrénés dans la lande bretonne en plein milieu de la tempête, se retrouver seule comme au milieu de nulle part. Finalement totalement rincée par une averse, elle arriva au pas vers le château de Dol. A la personne de faction quelle croisa à lentrée, elle décréta dune voix lasse :
« Je sais que lOurs est ici. Faites-moi entrer, je suis trempée jusquaux os, je vais attraper la mort. »
Sourire mesquin de la petite chose.
« Sil hésite, dites-lui que je suis venue complètement nue. »
Esprit pervers dans un corps dange.
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Je te renvoie la bague, je ne pense pas avoir le courage de
Brusque arrêt de la plume qui se soulève, portée par une main dalbâtre. Phrase restée en suspens tandis que la plume part se délasser dans son bain dencre. La princesse se laisse retomber dans le fond de son siège, visage renfrogné. La Bretagne est fébrile, la Bretagne est attaquée, et elle ne pense quà cette maudite bague et à son âme tourmentée. Elle sera incapable de penser correctement aujourdhui, incapable de travailler, incapable de finir cette lettre
Les mains attrapent le vélin en tremblant et le déchirent frénétiquement jusquà ce quil nen reste que des confettis illisibles. Elle restera longtemps au fond de son fauteuil, regardant fixement les confettis tombés en pluie sur le sol, perdue dans ses pensées.
Et puis brusquement elle se lève et attrape bottes et cape quelle enfile prestement, lançant vaguement un :
« Je pars faire un tour, dites à Papou que je serais pas de retour pour le dîner. »
Et puis elle senfonce dans la tempête, sa cape noire et ses cheveux blonds emportés par le vent seront la dernière chose que verront les valets avant quelle ne récupère sa monture. Elle avait besoin de ça, des galops effrénés dans la lande bretonne en plein milieu de la tempête, se retrouver seule comme au milieu de nulle part. Finalement totalement rincée par une averse, elle arriva au pas vers le château de Dol. A la personne de faction quelle croisa à lentrée, elle décréta dune voix lasse :
« Je sais que lOurs est ici. Faites-moi entrer, je suis trempée jusquaux os, je vais attraper la mort. »
Sourire mesquin de la petite chose.
« Sil hésite, dites-lui que je suis venue complètement nue. »
Esprit pervers dans un corps dange.
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